1. Investir dans le savoir

Dépenses consacrées à l’enseignement supérieur et à l’enseignement professionnel, 2014
En pourcentage du PIB
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Source: OCDE, d’après OCDE (2017), Regards sur l’éducation 2017 : Les indicateurs de l’OCDE, Éditions OCDE, Paris. Voir notes de chapitre.

 StatLink https://doi.org/10.1787/888933720927

Le saviez-vous ?

Au cours des dix dernières années, les pays de l’OCDE ont accru leurs dépenses d’enseignement supérieur d’environ 9 % et leurs dépenses de R-D de 11 %.

L’investissement dans le capital humain est indispensable à l’innovation, au progrès technologique et à la croissance à long terme. Il peut prendre la forme de dépenses consacrées à l’éducation – notamment à l’enseignement supérieur et à la formation professionnelle – de dépenses de recherche-développement (R-D) et d’investissements dans les technologies génériques, parmi lesquelles se rangent les technologies de l’information et des communications (TIC).

En l’espace d’une décennie, la quasi-totalité des pays de l’OCDE ont intensifié leurs investissements dans l’enseignement supérieur, jusqu’à atteindre une moyenne de 1.5 % du PIB en 2014. Les dépenses dédiées à la formation professionnelle augmentent d’un tiers celles consacrées, en moyenne, à l’enseignement post-secondaire. C’est l’Estonie qui a le plus grossi ses dépenses d’enseignement supérieur (67 %), suivie par six autres pays de l’OCDE, dont la République tchèque, l’Australie et le Mexique (avec une progression d’environ 20 %, sinon davantage).

Les dépenses de R-D ont elles aussi été orientées à la hausse dans pratiquement tous les pays, à commencer par la République slovaque (avec une augmentation de 140 %), entre 2005 et 2015. Cette année-là, elles représentaient de 4.25 % du PIB, en Israël, à 0.38 %, au Chili. La manière dont ces dépenses se répartissent entre « recherche » et « développement expérimental » est par ailleurs très hétérogène : en 2015 toujours, la « recherche » comptait pour moins du quart de leur total en Israël, alors qu’elle en drainait plus de 70 % ailleurs, comme en Lettonie et aux Pays-Bas.

De 2005 à 2015, les investissements dans les actifs TIC sont demeurés stables dans l’OCDE, à 2.3 % du PIB en moyenne. Cette constance trouve partiellement son explication dans le remplacement des investissements en capital par l’achat de services TIC, avec la généralisation des services de cloud computing, et le déclin rapide du prix des équipements informatiques. En 2015, la part des investissements TIC dévolue aux logiciels et bases de données était comprise entre 40 % environ en Estonie, en Lettonie et en Norvège et 80 %, voire plus, en France et aux Pays-Bas.

Définitions

Les dépenses d’enseignement mesurent les dépenses que les États, les entreprises et les particuliers consacrent aux établissements d’enseignement.

La formation professionnelle s’entend des programmes du second cycle du secondaire conçus pour donner aux élèves qui les suivent une qualification professionnelle pertinente sur le marché du travail permettant l’exercice immédiat de professions spécifiques.

Les dépenses intérieures brutes de R-D (DIRD) sont la somme des dépenses afférentes aux moyens mis en œuvre dans le cadre d’activités de R-D. La recherche désigne les travaux originaux dont la finalité est l’acquisition de nouveaux savoirs ; le développement expérimental s’appuie sur elle pour définir des produits ou procédés nouveaux ou améliorés.

L’investissement dans les TIC s’entend de la formation brute de capital fixe (FBCF) en « équipements TIC » et en « logiciels et bases de données », telles que ces catégories d’actifs sont définies dans le Système de comptabilité nationale de 2008 (SCN 2008).

Dépenses intérieures brutes de R-D, par type d’activité, 2015
En pourcentage du PIB
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Source: OCDE, Base de données des Principaux indicateurs de la science et de la technologie, http://oe.cd/pist-fr, juillet 2017, et Base de données sur les Statistiques de la recherche et développement, http://oe.cd/srd-fr, juin 2017. Davantage de données via StatLink. Voir notes de chapitre.

 StatLink https://doi.org/10.1787/888933720946

Investissement en TIC, par type d’actifs, 2015
En pourcentage du PIB
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Source: OCDE, Base de données des Comptes nationaux annuels, http://www.oecd.org/fr/std/cn/, Eurostat et sources nationales, juillet 2017. Davantage de données via StatLink. Voir notes de chapitre.

 StatLink https://doi.org/10.1787/888933720965

Mesurabilité

Plusieurs facteurs influent sur les dépenses consacrées à l’enseignement, comme la composition démographique, les taux d’inscription, la nature de la demande de compétences et la rémunération des enseignants. Les données relatives aux dépenses de R-D proviennent pour l’essentiel d’enquêtes auprès des structures menant des activités de R-D. Ces dépenses sont définies comme étant celles liées à la recherche (fondamentale ou appliquée) ou au développement expérimental ; leur inventaire est parfois difficile à dresser – en particulier dans le cas des dépenses en capital consacrées à la R-D ou dans certains secteurs (notamment celles de l’enseignement supérieur) – si bien que leur ventilation peut s’avérer impossible, en tout ou partie. Si la mesure de l’investissement matériel (aux prix courants) dans les actifs TIC, comme les équipements informatiques et de télécommunication, est une pratique relativement bien établie, mesurer l’investissement dans les logiciels et bases de données s’avère autrement complexe. On constate ainsi des différences significatives de méthode dans le cas des logiciels (en particulier des logiciels pour compte propre). S’agissant des bases de données, le SCN 2008 recommande de ne comptabiliser que leurs coûts de maintenance physique et de construction, et non le rendement potentiel de leur contenu (voir Ahmad et Schreyer, 2016).