3. Internautes
Plus de 60 % de la population adulte des pays de l’OCDE utilisent un mobile ou un smartphone pour accéder à l’internet.
L’internet fait désormais partie du quotidien du plus grand nombre. Entre 2006 et 2016, le taux de pénétration total est passé de 59 % à 84 %, soit une hausse de 25 points de pourcentage à l’échelle de la zone OCDE. En moyenne, 74 % des individus vivant dans les pays de l’OCDE pour lesquels on dispose de données accèdent quotidiennement à l’internet ; 62 % de la population adulte le font à partir d’un terminal mobile ou d’un smartphone.
L’utilisation de l’internet varie considérablement selon les pays de l’OCDE et les catégories sociales. En 2016, les internautes ne représentaient pas moins de 97 % des adultes au Danemark, en Islande, au Japon, au Luxembourg et en Norvège. En revanche, ils n’étaient que 60 % au Mexique, et encore moins en Turquie (58 %). Dans les pays non membres de l’Organisation, cette part varie entre 22 % en Indonésie et 58 % au Brésil.
Les écarts observés dans l’adoption de l’internet sont principalement liés à l’âge et au niveau d’instruction, souvent combinés aux revenus. Dans tous les pays de l’OCDE à l’exception des États-Unis, la proportion d’internautes parmi les diplômés de l’enseignement supérieur dépassait 90 % en 2016, tandis que l’on observe des disparités importantes parmi les personnes moins instruites. De fait, la part des internautes parmi les individus affichant un niveau d’instruction faible ou n’ayant pas bénéficié d’un enseignement structuré va de moins de 40 % au Chili et en Grèce, à plus de 90 % au Danemark, en Islande, au Luxembourg et en Norvège. Au Mexique et en Turquie, les taux d’adoption de l’internet par les individus les plus instruits et les moins instruits présentent des écarts de 35 points de pourcentage et plus. Les personnes disposant d’un niveau d’instruction peu élevé sont donc susceptibles de faire l’objet d’une attention particulière dans le cadre de l’élaboration des stratégies en faveur de l’inclusion numérique.
En 2016, le taux d’utilisation de l’internet par les femmes vivant dans la zone OCDE (83 %) était légèrement inférieur à celui des hommes (85 %). Les écarts les plus marqués ont été observés en Turquie (18 points de pourcentage), en Autriche (7 points) et en Italie (6 points). Dans l’ensemble, à l’échelle de la zone OCDE, le clivage est particulièrement important entre les femmes jeunes (96 %) et les plus âgées (61 %).
Définitions
On entend par internautes les personnes qui ont accédé à l’internet au cours des trois mois précédant l’enquête. Des périodes de référence différentes ont été utilisées pour certains pays (voir notes de chapitre).
Les utilisateurs quotidiens sont les personnes qui consultent l’internet tous les jours ou presque, au cours d’une semaine type (hors vacances, etc.).
L’internet mobile renvoie à la consultation de l’internet en dehors du domicile ou du lieu de travail de l’internaute, qui utilise pour ce faire un ordinateur ou autre appareil portables. Dans le cas des pays participant au Système statistique européen, les chiffres relatifs aux internautes connectés depuis un appareil mobile ou un smartphone incluent ceux qui sont raccordés à un réseau mobile ou hertzien ; pour les autres pays, on se reportera aux notes de chapitre.
Tous les pays de l’OCDE ne réalisent pas des enquêtes sur l’utilisation des TIC par les ménages et les particuliers. De plus, les données entrant dans le calcul de certains indicateurs ne sont pas toujours disponibles (voir notes de chapitre). En Australie, au Canada, au Chili, en Israël et en Nouvelle-Zélande, les enquêtes sont pluriannuelles ou ponctuelles, tandis que d’autres pays procèdent à des enquêtes annuelles. Celle de l’Union européenne est obligatoire dans huit pays seulement. La répartition des indicateurs par groupe d’âges et niveau d’instruction peut également soulever des questions quant à la robustesse des informations, en particulier dans le cas des petits pays, en raison de la taille des échantillons et des modalités de réalisation des enquêtes.
L’OCDE s’emploie activement à faciliter la collecte d’informations comparables dans ce domaine ; pour ce faire, elle a mis au point une enquête type sur l’accès aux TIC et leur utilisation par les ménages et les individus (OCDE, 2015b) et promeut la coordination des collectes de statistiques sur l’utilisation des TIC en général.