6. Participation aux chaînes de valeur mondiales

Contenu en valeur ajoutée étrangère des exportations brutes, par région d’origine, 2014
En pourcentage des exportations brutes nationales
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Source: Estimations de l’OCDE d’après OCDE, Base de données sur les échanges en valeur ajoutée (TiVA), http://oe.cd/tiva, Tableaux internationaux des entrées-sorties (TIES), http://oe.cd/icio, Base de données sur les Échanges bilatéraux par industrie et catégorie d’utilisation finale (BTDIxE), http://oe.cd/btd, Base de données des Comptes nationaux annuels, www.oecd.org/std/na, et versions les plus récentes des Tableaux des entrées-sorties et des Tableaux des ressources et des emplois nationaux, avril 2017. Davantage de données via StatLink. Voir notes de chapitre.

 StatLink https://doi.org/10.1787/888933722390

Le saviez-vous ?

Les pays de l’OCDE demeurent fortement intégrés aux systèmes de production globaux : le contenu en valeur ajoutée étrangère de leurs exportations allant d’environ 15 % au Japon et aux États-Unis à plus de 40 % dans les plus petits pays de l’UE.

L’intégration des pays dans les chaînes de valeur mondiales (CVM) peut se mesurer en déterminant l’origine de la valeur ajoutée contenue dans les exportations. La teneur en valeur ajoutée étrangère des exportations souligne le rôle des importations dans les performances à l’exportation, tandis que la valeur ajoutée locale d’un pays contenue dans les exportations de ses pays partenaires montre les effets des activités économiques de ce pays sur les consommateurs de pays tiers, même si aucune relation commerciale directe n’existe entre eux.

Une majeure partie de la valeur ajoutée étrangère enregistrée dans la plupart des pays provient de leur région d’appartenance, ce qui souligne l’importance de la proximité géographique et des accords commerciaux régionaux. Entre 1995 et 2014, à mesure que les chaînes de valeur mondiales se développaient, de nombreux pays ont vu augmenter notablement la part de la valeur ajoutée étrangère dans leurs exportations. Le Japon, l’Inde, la Corée, la Pologne et la Turquie ont enregistré les plus fortes hausses.

Toujours entre 1995 et 2014, le poids de la valeur ajoutée produite localement et absorbée dans les exportations de partenaires commerciaux (« intégration en aval dans les CVM ») a lui aussi nettement augmenté dans beaucoup de pays, en particulier en Afrique du Sud, en Australie, au Brésil, au Canada, au Chili et en Norvège ; cette tendance témoigne de la forte demande de produits minéraux dans les chaînes de valeur mondiales.

L’origine sectorielle de la valeur ajoutée locale dans les exportations brutes révèle l’importance de la contribution des services locaux qui, en 2014, ont totalisé plus de la moitié du contenu en valeur ajoutée du total des exportations de pays comme la France, Israël, le Royaume-Uni et la Suisse. Si les exportations directes de produits de services ont augmenté ces dernières années, une proportion importante des activités de services locales continue d’être stimulée par la demande étrangère d’exportations de matières premières et de produits manufacturés. Les activités de fabrication locales continuent d’être une source majeure de valeur ajoutée dans les exportations totales (plus de 30 %) de l’Allemagne, du Chili, de la Chine, de la Corée et du Japon.

Définitions

La base de données sur les échanges en valeur ajoutée (TiVA) permet d’établir des indicateurs sur l’origine, à la fois locale et étrangère, de la valeur ajoutée contenue dans les exportations et dans la demande finale. Ces indicateurs sont calculés à partir des Tableaux internationaux des entrées-sorties (TIES) de l’OCDE, lesquels renseignent sur les flux de biens et services entre 63 pays et 34 branches d’activités pour les années de 1995 à 2011. Retracer les flux mondiaux de valeur ajoutée permet d’étudier les CVM sous un nouvel angle, ce qui n’est pas toujours possible avec les statistiques classiques sur les échanges. Les estimations pour 2014 sont des projections fondées sur la toute dernière version des TIES, prolongées à l’aide de séries temporelles plus récentes, elles-mêmes tirées des comptes nationaux annuels et des statistiques sur le commerce de marchandises.

Contenu en valeur ajoutée locale des exportations de pays tiers, 2014
En pourcentage des exportations brutes nationales
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Source: Estimations de l’OCDE d’après la Base de données sur les échanges en valeur ajoutée (TiVA), http://oe.cd/tiva-fr, les Tableaux internationaux des entrées-sorties (TIES), http://oe.cd/icio, la Base de données sur les Échanges bilatéraux par industrie et catégorie d’utilisation finale (BTDIxE), http://oe.cd/btd-fr, Base de données des Comptes nationaux annuels, www.oecd.org/std/na, et les dernières versions des Tableaux des entrées-sorties et des Tableaux des ressources et des emplois nationaux, avril 2017. Davantage de données via StatLink.

 StatLink https://doi.org/10.1787/888933722409

Origine sectorielle de la valeur ajoutée locale créée par les exportations brutes, 2014
En pourcentage des exportations brutes nationales
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Source: Estimations de l’OCDE d’après la Base de données sur les échanges en valeur ajoutée (TiVA), http://oe.cd/tiva-fr, les Tableaux internationaux des entrées-sorties (TIES), http://oe.cd/icio, la Base de données sur les Échanges bilatéraux par industrie et catégorie d’utilisation finale (BTDIxE), http://oe.cd/btd-fr, la Base de données des Comptes nationaux annuels, www.oecd.org/std/na, et les dernières versions des Tableaux des entrées-sorties et des Tableaux des ressources et des emplois nationaux, avril 2017. Davantage de données via StatLink.

 StatLink https://doi.org/10.1787/888933722428

Mesurabilité

L’intégration en amont dans les CVM fait souvent référence au contenu en valeur ajoutée étrangère des exportations d’un pays ; son pendant est l’intégration en aval, qui désigne le contenu en valeur ajoutée locale des exportations de pays tiers (calculée comme la valeur ajoutée totale des intrants intermédiaires produits localement puis incorporés dans les exportations de pays tiers). Ces deux indicateurs permettent d’évaluer la participation aux chaînes de valeur mondiales et, selon l’approche choisie (valeur ajoutée étrangère ou locale), sont de préférence analysées séparément.

Une évolution dans la participation aux CVM peut refléter non seulement une plus grande spécialisation dans des activités situées vers le début ou vers la fin des chaînes de valeur, mais aussi une évolution du cours des matières premières ; ainsi, une flambée des prix du pétrole pourrait se traduire par une augmentation de la teneur en importations des exportations de nombreux pays. La même valeur ajoutée produite localement peut être incorporée aux exportations de nombreux pays tiers, si elle se déplace le long de chaînes de production internationales. Il convient donc d’interpréter avec prudence les indicateurs sur l’évolution de la participation aux CVM.

Les dépenses finales des non-résidents (par exemple les touristes) sont affectées au pays de résidence du consommateur, c’est-à-dire qu’elles sont traitées comme des exportations du pays dans lequel les biens et services sont achetés.