1. Spécialisation en R-D

Intensité de R-D des entreprises corrigée de la structure d’activités, 2015
En pourcentage de la valeur ajoutée dans le secteur des entreprises
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Source: Calculs de l’OCDE, d’après Base de données ANBERD, http://oe.cd/anberd, Base de données des Comptes nationaux annuels, Base de données pour l’analyse structurelle (STAN), http://oe.cd/stan, Base de données des principaux indicateurs de la science et de la technologie, http://oe.cd/msti, et Base de données sur les statistiques de la recherche-développement, http://oe.cd/rds, juin 2017. Voir notes de chapitre.

 StatLink https://doi.org/10.1787/888933722105

Le saviez-vous ?

Les industries manufacturières totalisent plus de 85 % de la R-D des entreprises menée en Allemagne, en Chine, en Corée et au Japon. La moyenne de l’OCDE s’établit à 54 %.

L’analyse comparative de l’intensité de R-D des entreprises (dépenses de R-D des entreprises rapportées à la valeur ajoutée) dans les différents pays peut être biaisée par la spécialisation relative des pays dans les différents secteurs d’activités. Pour faciliter la comparaison, on calcule la valeur théorique de l’intensité de R-D des entreprises des pays en supposant que tous ont la structure d’activités qui correspond à la moyenne de la zone OCDE. Si c’était le cas – et en supposant que les pays conservent leurs propres intensités sectorielles de R-D – l’intensité de R-D des entreprises corrigée en Allemagne et en Corée serait inférieure à l’intensité moyenne de la zone OCDE qui se situe à 2.5 %, car ces deux économies sont relativement spécialisées dans des activités à forte intensité de R-D. En Belgique et en France, des pays plus spécialisés dans des activités à moindre intensité de R-D, l’intensité de R-D des entreprises passerait au-dessus de la moyenne de l’OCDE. Au Canada, en Norvège et au Royaume-Uni, elle se rapprocherait de la moyenne de l’OCDE. Dans la plupart des pays d’Europe du Sud et de l’Est, le changement d’indicateur ne modifierait guère l’intensité de R-D globale. Enfin, aux États-Unis, la structure d’activités est déjà proche de celle qui correspond à la moyenne de l’OCDE.

Les activités à forte intensité de R-D totalisent généralement la majeure partie des dépenses intérieures de R-D des entreprises (DIRDE) dans le secteur manufacturier. Dans la plupart des pays de l’OCDE, plus d’un tiers des DIRDE sont engagées dans le secteur des activités de services. Cette proportion s’est accrue au cours de la dernière décennie, sous l’effet, notamment, du rôle des activités de services liées à l’information et aux communications. Il convient néanmoins de faire preuve de prudence lorsqu’on compare les distributions sectorielles des DIRDE des pays, car les différences au niveau de la structure des entreprises et des pratiques statistiques peuvent avoir un impact sur la mesure dans laquelle les exécutants de la R-D (y compris ceux qui participent à la R-D liée aux activités de fabrication) sont comptabilisés dans le secteur spécifique des activités de services de R-D – ce qui peut représenter plus de la moitié de toute la R-D des activités de services.

Définitions

L’intensité de R-D corrigée de la structure d’activités correspond, pour un pays, à la moyenne pondérée des intensités de R-D des différentes branches d’activité, la pondération se faisant en fonction de la part de la valeur ajoutée de chaque branche d’activité dans la structure d’activités correspondant à la moyenne de la zone OCDE, alors que dans l’indicateur non corrigé, c’est la part effective dans le pays considéré qui est prise en compte. Les calculs sont fondés sur la CITI rév. 4.

Les catégories d’intensité de R-D sont définies dans Galindo-Rueda et Verger (2016). Les activités de fabrication à forte et moyenne-forte intensité de R-D sont la fabrication de produits chimiques et de préparations pharmaceutiques (divisions 20 et 21 de la CITI rév. 4) et la fabrication d’ordinateurs, d’articles électroniques et optiques, de matériels électriques, de machines, de véhicules automobiles et d’autres matériels de transport (divisions 26 à 30 de la CITI rév. 4). Les services de R-D correspondent à la division 72 de la CITI rév. 4.

R-D des entreprises dans les activités de fabrication, par catégorie d’intensité de R-D, 2015
En pourcentage de la R-D dans les activités de fabrication
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Source: OCDE, Base de données ANBERD http://oe.cd/anberd ; Base de données sur les statistiques de la recherche-développement, http://oe.cd/rds, juin 2017. Davantage de données via StatLink. Voir notes de chapitre.

 StatLink https://doi.org/10.1787/888933722124

R-D dans les activités de services, 2015
En pourcentage des dépenses intérieures de R-D des entreprises
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Source: OCDE, Base de données ANBERD http://oe.cd/anberd ; Base de données sur les statistiques de la recherche-développement, http://oe.cd/rds, juin 2017. Davantage de données via StatLink. Voir notes de chapitre.

 StatLink https://doi.org/10.1787/888933722143

Mesurabilité

L’allocation de la R-D aux différentes activités ne va pas sans certaines difficultés. Dans la plupart des pays, on impute les dépenses de R-D d’une entreprise à son activité principale, sur la base de la valeur ajoutée (critère de l’« activité principale »). Cependant, certains pays se fondent sur la principale activité de R-D de l’entreprise ou sur le contenu de la R-D (critère de « l’orientation sectorielle »). L’édition 2015 du Manuel de Frascati recommande de classer les unités statistiques en fonction de leur activité principale et propose que leurs activités de R-D soient classées à la fois sur cette base et par orientation sectorielle. Dans la pratique, certains pays appliquent une combinaison de ces deux méthodes. Par ailleurs, la méthodologie utilisée pour corriger l’intensité de R-D de la structure d’activités est sensible à la classification des activités utilisée. Parmi les autres facteurs ayant une incidence, on trouve le niveau d’agrégation auquel les pondérations sectorielles sont calculées, et les pays retenus comme référence. Sont exclus les pays pour lesquels la décomposition de la R-D est limitée et pour lesquels il n’existe pas de données sur la valeur ajoutée par activité qui soient comparables et compilées selon le SCN.