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OECD Multilingual Summaries

Indicators of Immigrant Integration 2015

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Les indicateurs de l’intégration des immigrés 2015

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Résumé en français

En 2012, une personne sur dix vivant dans la zone UE et OCDE est née à l’étranger, soit 115 millions d’immigrés au sein de l’OCDE et 52 millions dans l’UE – dont 33.5 millions originaires de pays tiers. En moyenne, la population immigrée s’est accrue de plus de 30 % depuis 2000. Cette publication présente en détail les résultats des immigrés et de leurs enfants sur le marché du travail, en termes d’éducation, de revenus, de conditions de logement, de santé, d’engagement civique et de cohésion sociale dans tous les pays de l’OCDE et de l’UE. Ces résultats sont mis en perspective avec des informations contextuelles détaillées. résumé

Dans la plupart des domaines, les immigrés ont tendance à obtenir des résultats inférieurs à ceux des personnes nées dans le pays, bien que l’écart ne soit pas toujours important. Ces résultats sont moins favorables dans les pays européens, en partie parce que les populations immigrées de ces pays présentent en moyenne des caractéristiques sociodémographiques moins favorables que les personnes nées dans le pays. Parallèlement, alors que les immigrés diplômés du supérieur obtiennent en moyenne de meilleurs résultats que les immigrés moins diplômés, ils rencontrent toutefois plus de difficultés que leurs homologues nés dans le pays. Néanmoins, les écarts entre population immigrée et population née dans le pays ont tendance à diminuer avec l’allongement de la durée de séjour, les immigrés se familiarisant progressivement avec leur pays d’accueil.

Principaux résultats des immigrés

  • Les défis de l’intégration n’augmentent pas avec la part des immigrés au sein de la population. Il existe rarement de lien entre cette part dans la population totale et les résultats des immigrés en termes d’intégration. Le cas échéant, les pays qui accueillent le plus d’immigrés en proportion de leur population sont aussi ceux où ces derniers affichent les meilleurs résultats en comparaisons internationales.
  • Dans la plupart des pays, les inégalités de revenus sont plus fortes parmi les immigrés que parmi les personnes nées dans le pays. Ceci traduit une grande hétérogénéité au sein des populations migrantes.
  • En 2012‑13, deux immigrés sur trois en moyenne ont un emploi dans un des pays de l’OCDE – une part supérieure d’un point à celle des personnes nées dans le pays. Au sein de l’UE, la situation des immigrés est légèrement moins favorable : 62 % d’entre eux ont un emploi, soit trois points de pourcentage de moins que les personnes nées dans le pays.
  • Un immigré d’âge actif sur trois au sein de la zone OCDE et un sur quatre au sein de l’UE est diplômé du supérieur. Il est plus facile de s’insérer sur le marché du travail avec un bon niveau de formation initiale. Cependant, les immigrés diplômés du supérieur peinent plus à intégrer le marché du travail que leurs homologues nés dans le pays.
  • Les deux tiers des immigrés environ ont obtenu leur diplôme le plus élevé à l’étranger. Au sein de l’UE, 42 % des immigrés en emploi ayant un diplôme du supérieur obtenu à l’étranger exercent un métier pour lequel ils sont surqualifiés. Ce taux est deux fois plus élevé que celui observé chez leurs homologues immigrés ayant obtenu leur diplôme dans le pays d’accueil.
  • Si avoir un emploi permet souvent de se protéger de la pauvreté, ce constat est à relativiser chez les immigrés. Les immigrés en emploi vivent en effet deux fois plus souvent que leurs homologues nés dans le pays dans des ménages ayant un revenu inférieur au seuil de pauvreté relative prévalant dans le pays.
  • En partie parce que leurs revenus sont plus faibles, les immigrés vivent plus de deux fois plus souvent dans des logements surpeuplés que leurs homologues nés dans le pays : 19 % contre 8 % en moyenne dans la zone OCDE.
  • Les immigrés sont plus souvent en situation d’inactivité non choisie, c’est à dire qu’ils souhaitent travailler mais ne recherchent pas activement un emploi. Au sein de l’UE, 21 % des immigrés inactifs déclarent vouloir travailler contre 16 % de leurs homologues nés dans le pays. Ces proportions sont légèrement inférieures dans la zone OCDE (17 % contre 14 %).
  • Près des deux tiers des immigrés installés de longue date ont acquis la nationalité du pays d’accueil.

Principaux résultats des ressortissants de pays tiers au sein de l’UE

Les ressortissants dits originaires de « pays tiers » ou « ressortissants hors UE » vivant au sein de l’Union européenne, groupe cible de la politique d’intégration de l’UE, font l’objet d’une attention particulière dans cette publication. Un panel complet des indicateurs d’intégration des ressortissants de pays tiers est présenté pour la première fois.

  • Les écarts de résultats entre ressortissants de pays tiers et nationaux tendent à être plus marqués que ceux observés entre immigrés (quelle que soit leur nationalité) et personnes nées dans le pays. Ceci s’explique en partie par le fait que les étrangers sont plus souvent arrivés récemment que les immigrés naturalisés, la nationalité du pays d’accueil ne s’acquérant qu’après un certain nombre d’années passées dans le pays.
  • Dans la quasi‑totalité des pays de l’UE, le taux d’emploi des ressortissants de pays tiers est en deçà de celui des nationaux du pays de l’UE considéré. Une proportion comparable de ressortissants peu ou pas diplômés est en emploi parmi ces deux groupes de population. A l’inverse, les ressortissants de pays tiers diplômés du supérieur ont de plus grandes difficultés à trouver un emploi que leurs homologues nationaux.
  • La part des personnes vivant dans un ménage de ressortissants de pays tiers en situation de pauvreté relative est deux fois plus élevée que parmi les ménages autochtones.

Principaux résultats des jeunes issus de l’immigration

Cette publication comprend également un chapitre spécial sur les jeunes âgés de 15 à 34 ans issus de l’immigration (immigrés eux‑mêmes ou nés dans le pays de parents immigrés). Les résultats de ce groupe sont souvent appréhendés comme des points de référence permettant d’évaluer le succès ou l’échec de l’intégration. En 2013, dans l’ensemble des 22 pays de l’UE et de l’OCDE pour lesquels des données sont disponibles, presque 20 % des 15‑34 ans sont nés dans le pays d’au moins un parent immigré, ou ont immigré pendant leur enfance. À cela s’ajoutent les personnes arrivées dans le pays d’accueil à l’âge adulte (9 % des 15‑34 ans). Dans les pays européens, les résultats de ces jeunes ont tendance à être inférieurs à ceux des autres jeunes, alors que c’est l’inverse qui est observé dans les pays non européens de l’OCDE. Cela est en partie la conséquence du milieu social moins favorisé des parents. Néanmoins, les résultats des jeunes nés dans le pays de parents immigrés ont tendance, pour leur part, à être meilleurs que ceux de leurs homologues qui ont migré eux‑mêmes.

  • Les performances scolaires s’améliorent avec la durée de résidence dans le pays d’accueil, les enfants nés dans le pays d’accueil de parents nés à l’étranger obtenant de meilleurs résultats que les jeunes ayant immigré enfants.
  • Une forte concentration d’enfants d’immigrés dans les écoles n’est un problème que si leurs parents sont majoritairement des personnes faiblement éduquées, ce qui est le cas dans la plupart des pays de l’UE.
  • En 2012, en moyenne dans la zone OCDE, 6 % seulement des élèves immigrés issus d’un milieu socioéconomique défavorisé sont résilients –– c’est‑à‑dire qu’ils obtiennent de très bons résultats en dépit de leurs origines sociales – contre 12 % parmi leurs homologues de parents nés dans le pays.
  • L’éducation est un vecteur important pour l’intégration sur le marché du travail des jeunes d’origine immigrée. Pour les garçons, l’accroissement du taux d’emploi des diplômés du supérieur par rapport à celui des jeunes faiblement éduqués est même légèrement supérieur à l’augmentation parmi les jeunes sans origine migratoire.
  • Dans l’UE, le taux de chômage des jeunes parmi les enfants d’immigrés nés dans le pays est de près de 50 % supérieur à celui des jeunes dont les parents sont nés dans le pays. Dans les pays de l’OCDE non membres de l’UE, les taux entre ces deux groupes sont similaires.
  • Depuis 2007‑08, dans la plupart des pays, les taux d'emploi des jeunes issus de l'immigration se sont davantage détériorés que ceux des jeunes de parents nés dans le pays. C’est particulièrement le cas pour les hommes.
  • Les descendants d’immigrés nés dans un pays de l’UE sont plus susceptibles de se déclarer être victimes de discrimination que leurs homologues immigrés. Ceci contraste fortement avec la situation qui prévaut dans les pays non européens de l’OCDE, où l’inverse est observé.

© OCDE

La reproduction de ce résumé est autorisée à condition que la mention OCDE et le titre original de la publication soient mentionnés.

Les résumés multilingues sont des extraits traduits de publications de l’OCDE parues à l’origine en anglais et en français.

Ils sont disponibles gratuitement sur la librairie en ligne de l’OCDE www.oecd.org/bookshop

Pour plus d’informations, contactez le service des Droits et traductions de l’OCDE, Direction des Affaires publiques et de la communication à l’adresse [email protected] ou par fax au: +33 (0)1 45 24 99 30.

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© OECD/European Union (2015), Indicators of Immigrant Integration 2015: Settling In, OECD Publishing.
doi: 10.1787/9789264234024-en

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