copy the linklink copied!Médecins nouvellement diplômés

En 2017, on comptait en moyenne 13 médecins nouvellement diplômés pour 100 000 habitants dans les pays de l’OCDE (contre 12 en 2015). Leur nombre était compris entre sept environ dans des pays comme le Japon et Israël et plus de 20 en Irlande et au Danemark (Graphique 8.15).

En Israël, le faible effectif de nouveaux diplômés nationaux est compensé par le nombre élevé (60 % environ) de médecins formés à l’étranger. De plus en plus souvent, ces derniers sont nés en Israël et reviennent exercer dans leur pays après des études à l’étranger. Le Japon, en revanche, ne fait pas actuellement appel à des médecins formés à l’étranger. Les autorités ont récemment pris des mesures visant à augmenter le numerus clausus mais, compte tenu des délais de formation, cette politique ne s’est pas encore traduite par une hausse du nombre de nouveaux diplômés. En Irlande, le nombre élevé de nouveaux diplômés s’explique par la forte proportion d’étudiants internationaux. Ceux-ci représentaient la moitié des effectifs d’étudiants en médecine pendant l’année universitaire 2017-18, et étaient en majorité originaires de pays hors OCDE. Néanmoins, en raison des difficultés qu’ils éprouvent à trouver une place en internat, dernière étape des études médicales avant la formation post-universitaire, ils quittent souvent l’Irlande après avoir obtenu leur premier diplôme de médecine. En même temps, l’Irlande pallie la pénurie de médecins en faisant venir des praticiens formés dans d’autres pays (OECD, 2019[1]).

Le nombre de nouveaux diplômés par habitant a progressé dans tous les pays de l’OCDE, hormis la Grèce, depuis 2000. Cette hausse n’a cependant pas été homogène, les effectifs ayant reculé à un niveau représentant moins de 90 % de ceux enregistrés en 2000 (essentiellement durant les années 2000) en Belgique, en République slovaque et en Suisse (pays proches de la moyenne de l’OCDE), ainsi qu’en Turquie, en France, et en Israël, où ils sont nettement inférieurs à cette moyenne (OCDE, 2019[1]).

En Lettonie, en Slovénie, au Portugal et en Australie, où le nombre annuel de nouveaux diplômés par habitant est supérieur à la moyenne de l’OCDE, les chiffres ont quadruplé entre 2007 et 2017. Des augmentations du double sont couramment observées, et ce dans des pays qui affichent un nombre élevé, moyen et faible de nouveaux diplômés par habitant (Graphique 8.16). Au total, les effectifs de nouveaux diplômés en médecine dans les pays de l’OCDE sont passés de moins de 100 000 en 2006 à près de 120 000 en 2017.

L’augmentation du nombre de médecins dans la majorité des pays de l’OCDE depuis 2000 a été essentiellement alimentée par la hausse du nombre de diplômés nationaux. Dans la plupart des cas, celle-ci s’explique par la décision stratégique prise quelques années auparavant de relever le numerus clausus, les autorités craignant de futures pénuries, réelles ou potentielles, de médecins. Dans certains pays, comme la Pologne, ainsi que dans d’autres pays d’Europe centrale et orientale, la forte progression observée ces dernières années tient également au nombre croissant d’étudiants et diplômés étrangers. Les écoles de médecine polonaises, par exemple, assurent un enseignement en anglais, et 25 % de leurs étudiants sont étrangers (OECD, 2019[1]).

Dans les réponses à l’Enquête sur les caractéristiques des systèmes de santé conduite par l’OCDE en 2016, aucun des pays participants, à l’exception de l’Italie et de l’Espagne, n’a signalé avoir diminué le nombre d’admissions en médecine, la plupart des pays déclarant au contraire l’avoir relevé (OECD, 2016[2]). Le nombre de nouveaux diplômés devrait donc continuer d’augmenter dans la plupart des pays au cours des prochaines années.

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Définition et comparabilité

Le nombre de médecins nouvellement diplômés est défini comme le nombre d’étudiants diplômés des écoles de médecine au cours d’une année donnée. L’Australie, l’Autriche et la République tchèque prennent en compte les diplômés de nationalité étrangère, quand d’autres pays peuvent les exclure.

Références

[1] OCDE (2019), Recent Trends in International Migration of Doctors, Nurses and Medical Students, Éditions OCDE, Paris, https://dx.doi.org/10.1787/5571ef48-en.

[2] OCDE (2016), OECD Health System Characteristics Survey 2016, http://www.oecd.org/els/health-systems/characteristics.htm.

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Graphique 8.15. Nombre de diplômés en médecine, 2017 (ou année la plus proche)
Graphique 8.15. Nombre de diplômés en médecine, 2017 (ou année la plus proche)

Source : Statistiques de l’OCDE sur la santé 2019.

 StatLink https://doi.org/10.1787/888934069997

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Graphique 8.16. Évolution du nombre de diplômés en médecine dans divers pays de l'OCDE, 2000-17 (ou année la plus proche)
Graphique 8.16. Évolution du nombre de diplômés en médecine dans divers pays de l'OCDE, 2000-17 (ou année la plus proche)

Source : Statistiques de l’OCDE sur la santé 2019.

 StatLink https://doi.org/10.1787/888934070016

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https://doi.org/10.1787/5f5b6833-fr

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