Islande

L’Islande, en collaboration avec les autres pays nordiques et d’autres partenaires, joue un rôle de chef de file dans le mouvement qui s’est fixé comme objectif de reconstruire en mieux et de façon plus écologique au lendemain de la pandémie de COVID-19. La volonté de l’Islande d’aligner ses politiques et programmes de développement sur les objectifs climatiques et environnementaux internationaux se reflète dans les déclarations et articles d’opinion publiés conjointement par les pays nordiques sur ces questions, notamment dans le cadre de l’Organisation des Nations Unies (ONU), de la Banque mondiale et de l’OCDE. Cet engagement se reflète également dans les interventions faites et les déclarations prononcées ces dix-huit derniers mois par la ministre islandaise des Affaires étrangères et de la Coopération pour le développement. 

La coopération islandaise pour le développement est principalement axée sur le climat, les droits de l’homme et l’égalité des sexes. L’Islande est déterminée à accroître son aide publique au développement (APD) consacrée à l’action pour le climat ainsi que son engagement dans ce domaine, notamment dans le cadre de l’un des trois engagements nouveaux et/ou revus à la hausse pris au titre des contributions déterminées au niveau national (CDN) renouvelées. L’Islande fait déjà partie des cinq principaux donneurs du Comité d’aide au développement (CAD) de l’OCDE, et c’est elle qui verse la plus grande proportion d’APD à des actions liées au climat (plus de 40 % en 2019). 

L’Islande a été qualifiée de championne mondiale dans le cadre du dialogue de haut niveau de l’ONU sur l’énergie, qui s’est tenu le 24 septembre 2021. Lors de cette manifestation, l’Islande a présenté son Pacte sur l’énergie. Ce pacte vient compléter l’Accord de Paris et est en phase avec ce dernier. Il reprend les CDN de l’Islande et promeut l’Objectif de développement durable (ODD) 7 relatif à l’énergie. Dans son Pacte sur l’énergie, l’Islande s’engage à accroître le financement de l’APD afin de promouvoir l’accès universel à des services énergétiques abordables, fiables et modernes dans les pays en développement. De plus, l’Islande continuera de renforcer l’intégration de solutions d’énergies renouvelables dans ses programmes bilatéraux de coopération pour le développement dans les domaines de l’éducation, de la santé, de l’eau et de l’assainissement. En 2021, l’Islande a indiqué que sa contribution à des fonds et programmes menés à l’appui de l’ODD 7 et de ses cibles devrait atteindre environ 614 millions ISK et que ce montant serait revu à la hausse chaque année, proportionnellement à la hausse de son APD globale. 

Le climat fait partie intégrante de toutes les activités de coopération pour le développement de l’Islande. La Politique de l’Islande en matière de coopération internationale pour le développement pour la période 2019-2023 détaille notamment la place accordée au climat.

L’objectif général de l’Islande est de réduire la pauvreté et la faim et de promouvoir le bien-être général sur la base des droits de l’homme, de l’égalité des sexes et du développement durable. L’une des priorités est la protection de la planète et l’utilisation durable des ressources naturelles grâce à l’amélioration de la résilience des sociétés et au renforcement de la croissance économique, sur la base de l’équité et d’une utilisation durable des ressources, en parallèle à la prise de mesures de lutte contre le changement climatique. Les principaux volets de cette démarche sont les suivants :

  • l’exploitation accrue de l’énergie géothermique et d’autres sources d’énergies renouvelables

    • l’accroissement des connaissances et le renforcement des capacités pour favoriser l’exploitation de l’énergie géothermique

    • l’accroissement des connaissances et le renforcement des capacités pour favoriser l’exploitation des énergies renouvelables

  • la protection et la gestion durable des océans et des cours d’eau

    • une meilleure gestion et une utilisation durable des ressources marines et l’amélioration des moyens de subsistance des populations côtières

    • la réduction de la pollution plastique dans les océans

  • la restauration des terres et la limitation de la dégradation des terres

    • l’amélioration des connaissances et des capacités des institutions locales en matière de restauration et de protection des terres

  • l’amélioration de la résilience et de la capacité d’adaptation des sociétés face aux effets du changement climatique

    • l’amélioration de l’atténuation du changement climatique et de l’adaptation à ses effets

    • le renforcement du rôle des femmes dans la prise de décision dans les enceintes internationales chargées des questions climatiques.

Le suivi des progrès accomplis dans la réalisation des objectifs s’effectue en partie dans le cadre d’un système global de gestion des performances, au moyen d’une base de données centralisée pour l’ensemble des dispositifs de soutien et mécanismes.

Les instructions permanentes pour les partenariats stratégiques conclus, par exemple, avec des partenaires du secteur privé et des OSC, prévoient que l’environnement et le changement climatique soient pris en compte dans l’ensemble des activités.

Toutes les stratégies dotées d’une composante climat et environnement ainsi que les cahiers des charges sont évalués au regard de critères de qualité lors d’une évaluation interne groupée.

Les aspects liés à l’environnement et au climat sont également intégrés dans les activités de suivi et d’évaluation ainsi que dans tous les apprentissages.

Au point 4.1 de la Politique d’évaluation pour la période 2020-2023, l’environnement est défini comme une question transversale devant être prise en compte dans l’ensemble des évaluations, qu’elles soient ou non mentionnées dans les documents sous-jacents du projet.

L’ensemble des activités menées par l’Islande dans des pays partenaires se fondent sur les plans de développement élaborés par les pays/divisions territoriales en question, dont les CDN le cas échéant. Dans sa programmation actuelle, l’Islande met davantage l’accent sur les aspects climatiques, notamment en aidant les divisions territoriales à élaborer leur propre plan d’action pour le climat dans le respect des stratégies nationales, ce qui permet d’appuyer leur action climatique.

Le GRÓ Geothermal Training Programme (Programme de formation sur la géothermie) et le GRÓ Land Restoration Training Programme (Programme de formation sur la restauration des terres) aident des institutions nationales clés à renforcer leurs capacités et à œuvrer à la transition énergétique dans leur pays ainsi qu’à la réalisation de leurs objectifs en matière de gestion des terres dégradées et de gestion durable des terres.

L’Islande axe résolument ses initiatives sur le développement vert et bleu en établissant un lien entre la gestion durable des ressources naturelles et des écosystèmes d’une part et l’amélioration des moyens de subsistance et le bien-être de tous d’autre part. Sur le plan stratégique, l’Islande prévoit d’encourager l’innovation et d’appliquer des solutions fondées sur la nature et l’économie circulaire. L’Islande s’emploiera à renforcer les mécanismes institutionnels pour améliorer la durabilité environnementale, notamment au travers des pouvoirs locaux, ainsi qu’à assurer la cohérence des efforts déployés et à appuyer les composantes des programmes consacrées à cette thématique.

L’Islande soutient plusieurs partenaires internationaux dans l’élaboration et la mise en œuvre de trajectoires de développement durables, à faible émission et résilientes face au changement climatique. Ces partenaires sont notamment l’initiative Énergie durable pour tous (SEforALL), l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA) et la Global Geothermal Alliance, ainsi que le Programme d’assistance à la gestion du secteur énergétique (ESMAP) de la Banque mondiale. Ces initiatives et organismes sont tous de solides partenaires dans la transition vers la neutralité carbone. En 2020, l’Islande a conclu avec le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) un nouveau mémorandum d’accord axé sur le développement de la géothermie, l’égalité des sexes ainsi que la restauration des terres et la gestion durable des terres. L’Islande négocie actuellement les modalités d’un nouveau programme qui prévoit l’adoption d’une démarche basée sur les écosystèmes pour la restauration des zones humides et des forêts en Ouganda, en collaboration avec le ministère ougandais de l’Eau et de l’Environnement, le GRÓ Land Restoration Training Programme et le PNUE. 

Pour ce qui est des infrastructures de qualité, l’Islande aide différents districts au Malawi et en Ouganda à relier des écoles et des établissements de santé à l’électricité. Elle soutient par ailleurs plusieurs pays en mettant à leur disposition des listes d’experts et en y menant des programmes GRÓ pour l’élaboration de politiques et la planification de la transition énergétique (géothermie et hydroélectricité), la restauration des terres, l’égalité des sexes dans le secteur de l’énergie, etc. 

L’Islande étant un petit État insulaire, les petits États insulaires en développement (PEID) constituent des partenaires naturels pour ses initiatives d’aide au développement. Les PEID font résolument partie du public cible des activités de formation et de renforcement des capacités mises en œuvre depuis de nombreuses années dans le cadre des programmes GRÓ, en particulier dans les domaines des énergies renouvelables et de l’économie bleue.

L’Islande coopère étroitement avec, par exemple, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le programme ProBlue de la Banque mondiale afin d’aider les PEID à s’adapter au changement climatique et à renforcer leur résilience.

En plus de vingt ans, l’Islande a formé un grand nombre de personnes vivant dans des PEID des Caraïbes, de l’océan Indien et du Pacifique dans le cadre des programmes GRÓ. L’Islande collabore également avec la FAO et des partenaires locaux dans le cadre de modules de formation sur site. Par exemple, une formation annuelle est organisée dans le cadre du GRÓ Geothermal Training Programme en Amérique centrale et en Afrique de l’Est depuis plusieurs années. L’Islande envisage par ailleurs de placer les PEID au cœur d’un programme sur les énergies renouvelables qui sera lancé en 2022.

L’Islande a détaché un expert à la Banque mondiale. Cet expert, basé dans la région du Pacifique, concentre ses travaux sur l’économie bleue, et notamment sur la transition énergétique dans le secteur de la pêche. Un autre expert islandais sera très bientôt détaché auprès de la FAO à Rome. Il travaillera sur la question de l’économie bleue dans les PEID, et notamment sur la mise en place de chaînes de valeur durables et résilientes.

L’Islande n’a pas fait état d’activités dans ce domaine.

Mentions légales et droits

Ce document, ainsi que les données et cartes qu’il peut comprendre, sont sans préjudice du statut de tout territoire, de la souveraineté s’exerçant sur ce dernier, du tracé des frontières et limites internationales, et du nom de tout territoire, ville ou région. Des extraits de publications sont susceptibles de faire l'objet d'avertissements supplémentaires, qui sont inclus dans la version complète de la publication, disponible sous le lien fourni à cet effet.

© OCDE 2022

L’utilisation de ce contenu, qu’il soit numérique ou imprimé, est régie par les conditions d’utilisation suivantes : https://www.oecd.org/fr/conditionsdutilisation.