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Le rapport "Coopération pour le développement" est le document clé annuel de référence
pour des statistiques et des analyses sur les tendances de l’aide internationale
Les défis du développement en 2012
En dépit de l’augmentation régulière du PIB mondial, on constate encore d’amples écarts
d’un pays ou d’une région à l’autre – et des inégalités qui s’aggravent. Aujourd’hui
dans le monde :
La population a dépassé le seuil des sept milliards d’habitants.
Un milliard d’êtres humains vivent avec moins de deux dollars par jour et ils souffrent
pour la plupart de malnutrition.
1.3 milliard d’individus n’ont pas accès à l’électricité.
Un milliard de personnes ne disposent pas d’eau potable.
L’eau insalubre tue plus de 2.2 millions d’enfants de moins de 14 ans.
Nous utilisons l’équivalent d’une fois et demie les ressources nécessaires pour soutenir
les activités mondiales.
Les pays en développement sont confrontés à la première baisse de l’aide publique
au développement (APD) en termes réels depuis 1997.
"Coopération pour le développement 2012" examine ces différents défis, ainsi que d’autres
enjeux – et ce qu’ils signifient pour le développement durable – à travers le prisme
des idées et de l’expérience d’éminents théoriciens et praticiens du développement.
Comment intégrer durabilité et développement : partenariats mondiaux et initiatives
nationales
Face à l’âpreté de ces réalités mondiales, nous avons besoin de solutions pragmatiques,
efficaces et reproductibles. "Coopération pour le développement 2012" étudie comment
la communauté du développement – pays en développement, pays émergents et pays de
l'OCDE, organismes multilatéraux, organisations de la société civile (OSC) et secteur
privé – ont conjugué leurs efforts pour s’attaquer à des défis environnementaux spécifiques
et nous aide à nous acheminer vers un développement durable. Il présente des conceptions
et des initiatives d’où se dégagent des enseignements précieux et des perspectives
prometteuses :
Reconnaissant le rôle incontournable que doit jouer l’énergie pour soutenir la croissance
et le développement, l’Union européenne a œuvré depuis 2002 à l’amélioration de l’accès
à l’énergie en Afrique. Elle prend une part active à l’initiative des Nations unies
intitulée l’Énergie durable pour tous, concourant aux efforts déployés par de nombreux
pays en développement pour trouver des solutions à leurs défis énergétiques.
La lutte contre les polluants climatiques à courte durée de vie (SLCP) permet d’atténuer
l’impact négatif du changement climatique tout en limitant les conséquences que la
pollution atmosphérique fait peser sur la santé de l’homme, l’agriculture et les écosystèmes.
En tant que membre engagé de la Coalition pour le climat et l'air pur, la Suède aide
les pays en développement à intensifier les efforts qu’ils déploient à cet effet.
Mettre un terme à la malédiction des ressources naturelles et minières peut être un
moyen d’améliorer la performance économique et de faire reculer aussi bien la pauvreté
que les conflits. Par le biais d’accords de jumelage avec des institutions norvégiennes
dans le cadre du programme « Pétrole pour le développement », le Ghana et plusieurs
autres pays africains s’efforcent d’assurer une gestion économique, environnementale
et socialement responsable de leurs ressources pétrolières.
Le rapport présente une multitude d’exemples d’autres initiatives de ce type dans
le monde : les organisations multilatérales conçoivent et mettent en œuvre des projets
qui ont pour effet de promouvoir l’adoption de moyens d’existence viables ; les entreprises
sont à l’origine d’un impact social positif et créent de nouvelles possibilités d’innovation
et de croissance par l’instauration de partenariats mondiaux ; enfin, des pays comme
la Chine et le Kenya démontrent que les notions d’« écologie » et de « croissance
» peuvent, et doivent, aller de pair.
Le rôle de la coopération pour le développement dans l’édification de « l’avenir que
nous voulons »
En 2012, les dirigeants mondiaux et des centaines de participants issus de la sphère
gouvernementale, du secteur privé et des OSC, entre autres, se sont réunis à Rio de
Janeiro pour la conférence des Nations Unies sur le développement durable Rio+20,
dont il est ressorti une nouvelle vision du développement durable dans le monde intitulée
"L’avenir que nous voulons". Comment la coopération pour le développement peut‑elle
contribuer à faire de cet avenir une réalité ?
Dans le rapport, les lignes d’action suivantes sont considérées comme décisives pour
aller plus loin que Rio+20 et pour faire en sorte que la croissance verte soit le
fer de lance d’un développement durable :
Adopter un nouveau modèle de coopération pour le développement
Les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) ont guidé la coopération pour
le développement depuis 2000, en braquant l’attention des milieux politiques sur le
combat contre la faim, la lutte contre la mortalité infantile et juvénile, l’accès
à l’éducation pour tous et la promotion de la durabilité environnementale. Au‑delà
de l’échéance des OMD, apporteurs de coopération pour le développement et bénéficiaires
reconnaissent que les défis qui se profilent exigent un nouveau modèle opérationnel.
Pour parvenir efficacement à accompagner les besoins et les priorités des pays en
développement, ce nouveau modèle doit :
Prendre en compte l’idée de croissance verte dans tous les aspects de la coopération
pour le développement : il ne s’agit plus seulement de mettre l’accent, dans les portefeuilles
d’activités, sur la gestion des ressources naturelles, mais aussi de veiller à ce
que l’aide au service de la réduction de la pauvreté favorise des moyens d’existence
sûrs qui résistent au changement climatique, à ce que le soutien consenti en faveur
du développement des infrastructures et de l’utilisation des terres améliore la résistance
de ces dernières aux catastrophes et au climat.
Reconnaître la valeur du capital naturel dans les programmes financés par l’aide :
c’est un aspect qui revêt une importance particulière lorsqu’il s’agit de définir
les priorités de l’investissement dans le financement du développement entre capital
physique, naturel ou humain ; de plus en plus de données factuelles donnent à penser
que l’investissement dans le capital naturel est plus avantageux pour la collectivité
que l’investissement dans des infrastructures à forte intensité de carbone.
Faire en sorte que les approches sectorielles retenues actuellement pour l’affectation
des ressources en matière de développement laissent place à des approches à l’échelle
de l’ensemble de l’administration. Cela signifierait acheminer l’essentiel des fonds
vers des plans de développement durable au niveau national qui aident les pays à faire
face aux priorités de la croissance verte en suivant une approche plus globale.
Utiliser l’APD efficacement et en faire un catalyseur pour mobiliser des fonds au
service du développement durable
Les projections du Comité d'aide au développement (CAD) de l’OCDE prévoient une stagnation
– voire une diminution – des dépenses au titre de l’aide dans l’avenir immédiat. Comment
pouvons‑nous utiliser plus efficacement nos ressources limitées pour en optimiser
la « rentabilité » ?
Les pays doivent respecter leur engagement de consacrer 0.7 % de leur revenu national
brut (RNB) à l’APD. En même temps, ils doivent veiller à ce que les engagements souscrits
soient réalisables, et qu’ils concourent à la redevabilité et à la transparence de
l’aide.
L’APD devrait s’étendre à des problèmes de développement durable plus vastes (de la
sécurité alimentaire en Afrique aux conséquences néfastes de l’urbanisation de masse
en Asie), et viser un plus large éventail de pays en développement ; elle doit également
recourir à toute une palette d’instruments financiers (des dons aux garanties contre
les risques).
L’APD doit jouer un rôle de catalyseur en favorisant le développement du secteur privé
tout en stimulant des courants d’investissements et d’échanges qui peuvent contribuer
à la « réduction des risques » associés aux activités de développement durable.
Le financement du développement doit favoriser l’adoption de politiques de croissance
verte qui empruntent des circuits novateurs. Il peut s’agir de mesures telles que
la fixation d’un prix du carbone, qui inciterait les entreprises à réduire leurs émissions
de carbone tout en créant de nouvelles sources de recettes publiques que les nations
en développement utiliseraient pour appuyer leurs projets de développement en lien
avec le changement climatique.
Au moment où la communauté du développement s’apprête à définir le programme d’action
pour l’après‑2015, nous devons repenser l’expérience et les connaissances précieuses
de chacun en mettant à profit toutes les idées et conceptions utiles – telles que
celles qui sont présentées dans le RCD – afin de placer l’innovation au centre de
notre réflexion, de l’action de nos institutions, de nos comportements et de nos technologies.
La reproduction de ce résumé est autorisée à condition que la mention OCDE et le titre
original de la publication soient
mentionnés.
Les résumés multilingues sont des extraits traduits de publications de l’OCDE parues
à l’origine en anglais et
en français.
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