Ventilation par opération économique des dépenses des administrations publiques

Les dépenses publiques peuvent être classées selon la nature économique de la transaction, par exemple le paiement de salaires de la fonction publique, le financement d’une subvention ou d’un transfert monétaire comme les pensions ou les allocations de chômage, ou l’achat de biens ou de services auprès du secteur privé qui serviront d’intrants dans la production publique (il s’agit alors de consommation intermédiaire). Cette classification est accessoire aux dépenses de l’administration publique par fonction, car elle distingue des catégories plus larges de la fonction de production des autorités publiques et de sa relation avec l’économie.

La composition des dépenses publiques selon cette classification montre qu’en 2019, en moyenne, les avantages sociaux représentaient 40.6 % de l’ensemble des dépenses publiques parmi les pays de l’OCDE. Les niveaux les plus élevés sont observés au Japon (55.1 %), en Allemagne (54.3 %) et aux Pays-Bas (49.7 %) tandis que les niveaux les moins élevés se situent au Mexique (10.8 %), en Islande (16.8 %) et en Israël (23 %). Entre 2007 et 2019, ces prestations ont augmenté en moyenne de 3.3 points de pourcentage. La Corée enregistre la hausse la plus importante (12.1. p.p.).

La rémunération des agents publics représente le deuxième poste de dépenses le plus important, avec 21.7 % des dépenses totales en 2019. Ces dépenses de rémunération sont les plus élevées en Islande (32.7 %) et au Danemark (30.3 %) et les plus faibles en Colombie (16 %) et au Japon (13.9 %). Entre 2007 et 2019, ce poste a diminué de 0.5 point de pourcentage en moyenne. Les réductions les plus importantes ont été observées au Mexique (6.6 p.p), en Australie (4.3 p.p) et au Portugal (4.2 p.p.), tandis que les hausses les plus notables ont eu lieu en République slovaque (3.8 p.p), en République tchèque (3.7 p.p.) et en Islande (2.1 p.p.)

Pour 22 pays de l’OCDE-UE dont les données sont disponibles, la part des dépenses consacrées aux prestations sociales était de 46.1 % en 2019 et a diminué à 45.5 % en 2020. De même, la rémunération des agents publics est passée de 21.7 % à 20.5 %. Ces réductions doivent cependant être analysées avec soin, car d’autres postes de dépenses (notamment les subventions et les dépenses en capital) ont augmenté sensiblement et ont davantage contribué à la hausse des dépenses totales. Ainsi, les subventions aux entreprises, déterminantes pour faire face aux effets de la pandémie de COVID-19 sont passées de 3.1 % à 5.2 % des dépenses totales. De même, les dépenses en capital, y compris les transferts en capital et les investissements, sont passées de 8.5 % à 9.2 % des dépenses totales (tableau 2.29).

Pour en savoir plus

OCDE (2021), Perspectives économiques de l’OCDE, Rapport intermédiaire, mars 2021, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/01954fa3-fr.

OCDE (2019), Budgeting and Public Expenditures in OECD Countries 2019, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/9789264307957-en.

Notes relatives aux graphiques

2.29. Les données sur le Chili ne sont pas disponibles. Celles sur la Turquie ne sont pas prises en compte dans la moyenne de la zone OCDE car il manque des séries chronologiques. Les données relatives au Japon, au Brésil et à la Russie portent sur 2018 et non 2019.

G.20 (Ventilation des dépenses d’administration centrale par fonction de transaction économique, 2019 et 2020) est disponible en ligne à l’annexe G.

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