Finlande

La politique de développement de la Finlande fait partie intégrante de sa politique étrangère et de sécurité fondée sur les droits de l’homme et des valeurs. La coopération internationale et les actions de la Finlande sont ancrées dans l’Accord de Paris sur le climat et les objectifs du Programme de développement durable à l’horizon 2030. Le changement climatique et les ressources naturelles constituent l’une des quatre priorités de la politique finlandaise pour le développement.

Le ministère finlandais des Affaires étrangères a élaboré un Plan d’action pour une politique étrangère climato-intelligente, qui couvre aussi bien la politique de sécurité et la politique commerciale que la politique de développement. Conformément à ce plan d’action, tous les fonctionnaires du ministère des Affaires étrangères se doivent d’œuvrer à l’atténuation du changement climatique et à l’adaptation à ses effets.

En mai 2021, le gouvernement finlandais a adopté le Rapport sur une politique de développement qui transcende les législatures. Selon ce rapport, l’un des cinq axes thématiques de la coopération finlandaise pour le développement est « le changement climatique, la biodiversité ainsi que la gestion et l’utilisation durables des ressources naturelles ».

Selon le Programme du gouvernement (2019), la Finlande accroîtra sa contribution au financement de l’action climatique dans le cadre de son financement du développement, en tenant dûment compte des engagements souscrits au titre de l’Accord de Paris. L’objectif est d’affecter la moitié des financements climatiques à l’adaptation au changement climatique, notamment par l’intermédiaire de fonds internationaux et d’organisations de la société civile. Les financements se présentant sous la forme d’investissements et de prêts se poursuivront, en particulier dans le but de stimuler le financement de l’action climatique. La Finlande suit les progrès accomplis dans ce domaine dans le cadre de sa procédure annuelle de gestion axée sur les résultats.

Le ministère des Affaires étrangères a élaboré des théories du changement et défini des indicateurs agrégés pour sa politique de développement. Dans le cadre de la priorité thématique 4 (changement climatique et ressources naturelles), l’atténuation du changement climatique et l’adaptation à ses effets constituent des objectifs explicites au niveau de l’incidence recherchée. Les cinq domaines d’action sont les suivants : 1) les forêts et la biodiversité ; 2) l’énergie ; 3) la météorologie et la réduction des risques de catastrophe ; 4) la sécurité alimentaire et nutritionnelle ; et 5) l’eau.

Les théories du changement fondées sur les priorités de la Finlande viennent compléter les objectifs d’impact généraux définis par le gouvernement en détaillant les résultats attendus les plus importants dans la politique finlandaise de développement. Les théories du changement illustrent par ailleurs les mécanismes au travers desquels la politique de développement de la Finlande contribue au développement durable dans le monde ainsi qu’à la mise en œuvre de ce que l’on appelle l’impératif humanitaire. Elles offrent une base pour l’orientation, le suivi et l’évaluation des activités.

La politique de développement est mise en œuvre conformément aux objectifs fixés dans les théories du changement, de sorte que les différentes entités, telles que les programmes-pays, le plaidoyer multilatéral, la coopération avec les organisations de la société civile et la coopération avec le secteur privé soient liés aux objectifs de façon adéquate pour l’activité en question. Les théories du changement permettent également de se faire une idée des entités thématiques auxquelles il convient de relier les actions ou projets individuels. Elles facilitent la communication sur les priorités de la politique de développement de la Finlande, elles clarifient les responsabilités des différentes parties et permettent d’analyser la contribution de la Finlande aux résultats internationaux en matière de développement.

En 2020, le ministère des Affaires étrangères a publié des Lignes directrices pour des objectifs transversaux dans le cadre de la politique finlandaise de développement et de coopération. Les objectifs transversaux de la politique finlandaise de développement sont les suivants : 1) l’égalité des sexes ; 2) la lutte contre la discrimination, avec un accent sur les droits des personnes handicapées ; et, conformément à l’Accord de Paris, 3) la résilience face au changement climatique ; et 4) le développement à faible émission.  

Ces lignes directrices visent à permettre une mise en œuvre efficace de la politique finlandaise de développement et de ses objectifs transversaux, dans le cadre d’une action intégrée et ciblée. Conformément à l’approche fondée sur les droits de l’homme présentée dans la Note d’orientation sur la coopération finlandaise pour le développement (2015), les lignes directrices visent à améliorer la qualité de la politique de développement de la Finlande et la répartition des responsabilités dans ce cadre, en intégrant les droits de l’homme et les objectifs transversaux dans l’ensemble des systèmes de gestion des résultats pertinents.  

En outre, la Finlande a récemment ajouté un cinquième objectif transversal, à savoir la protection de l’environnement, avec un accent sur la préservation de la biodiversité. Ce nouvel objectif a été ajouté à la suite de l’adoption par le gouvernement, en mai 2021, du Rapport sur une politique de développement qui transcende les législatures (qui doit encore être approuvé par le parlement). 

La Finlande passe par des organisations multilatérales pour la majeure partie de sa coopération pour le développement. Ces organisations disposent en général de leurs propres outils opérationnels. Lorsqu’un organisme d’exécution ne dispose pas de ses propres outils, par exemple, pour procéder à une évaluation environnementale, il lui est demandé d’utiliser les sauvegardes de la Société financière internationale (IFC) ou d’autres outils similaires, ainsi que de respecter les exigences nationales du pays hôte. 

Le ministère des Affaires étrangères n’est pas un organisme d’exécution ; dès lors, c’est aux organismes d’exécution qu’il revient d’intégrer les objectifs pertinents dans leurs cadres de suivi, d’évaluation et d’apprentissage respectifs.

Les résultats généraux de la politique de développement finlandaise sont contrôlés au moyen d’indicateurs agrégés communs pour les différents instruments de coopération pour le développement. La mise en œuvre s’appuie systématiquement sur les informations obtenues au moyen de ces indicateurs.

Les indicateurs agrégés communs ont été définis sur la base des priorités de la politique de développement, ce qui permet de rendre compte des résultats de manière globale, en combinant les données relatives aux divers programmes et types de coopération mis en place à travers le monde. Cette démarche permet de se faire une idée plus précise des résultats obtenus dans le cadre de la politique finlandaise de développement.

La Finlande encourage ses partenaires d’exécution à aligner leurs activités de coopération pour le développement sur les stratégies nationales de transition. Cette recommandation est explicitement formulée à la page 5 des Lignes directrices pour des objectifs transversaux dans le cadre de la politique finlandaise de développement.

La majeure partie de la coopération finlandaise pour le développement est mise en œuvre par des organisations multilatérales. À titre d’exemple, la Finlande contribue au budget central du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) et elle a déboursé des fonds supplémentaires pour soutenir le lancement de la Décennie des Nations Unies pour la restauration des écosystèmes, une initiative qui œuvre à la réalisation des objectifs de neutralité en matière de dégradation des terres.  

En 2019, les principaux bénéficiaires des financements climatiques de la Finlande étaient le Fonds pour le climat Finlande-IFC, le Fonds vert pour le climat, le Fonds international de développement agricole (FIDA), l’Association internationale de développement (IDA) et le Fonds asiatique de développement. Bon nombre de ces bénéficiaires soutiennent des trajectoires résilientes face au changement climatique et à faible émission, par exemple dans le cadre de l’élaboration et de la mise en œuvre des contributions déterminées au niveau national (CDN) et des plans nationaux d’adaptation (PNA) dans les pays en développement. Le Fonds vert pour le climat et son Programme d’appui à la planification et aux activités préparatoires, qui finance la formulation et la mise en œuvre des PNA, peuvent être cités à titre d’exemple. 

Comme mis en évidence dans la politique étrangère et de sécurité de la Finlande fondée sur les droits de l’homme et des valeurs, les actions de la Finlande sont ancrées dans l’Accord de Paris sur le climat et les objectifs du Programme de développement durable à l’horizon 2030. Toutes les actions menées tiennent compte des objectifs transversaux, dont la résilience face au changement climatique et le développement à faible émission. L’appui apporté aux pays partenaires pour la mise en place de transitions durables sur le plan environnemental, résilientes face au changement climatique et compatibles avec des trajectoires de développement à faible émission tendant vers la neutralité carbone est principalement acheminé dans le cadre d’une coopération multilatérale, par l’intermédiaire de banques multilatérales de développement, de fonds consacrés au climat et d’autres organisations internationales.  

La Finlande continue de financer le Programme de partenariat pour l’énergie et l’environnement en Afrique australe et orientale, qui fournit un appui pour la préparation des projets et le développement des entreprises dans le but de permettre la mise en place d’infrastructures d’approvisionnement énergétique de qualité en réponse aux besoins des populations locales.  

De plus, la Facilité d’investissement de la Finlande pour le secteur public propose des financements dans les domaines du transfert de technologie et du renforcement des capacités pour favoriser les investissements dans des infrastructures de qualité. L’une des forces de la Finlande est l’aide qu’elle peut apporter pour la mise en place d’infrastructures d’observation du climat. 

La majeure partie des fonds affectés par la Finlande à la construction d’infrastructures de qualité dans le cadre de sa coopération pour le développement sont acheminés par l’intermédiaire d’organisations multilatérales, dont des banques multilatérales de développement.  

La Finlande passe par des organisations multilatérales pour l’acheminement de la majeure partie des fonds qu’elle affecte aux processus de transition dans le cadre de sa coopération pour le développement. La Finlande ne dispose pas de programmes bilatéraux explicitement conçus pour soutenir ces transitions.

Dans sa coopération pour le développement, la Finlande met l’accent sur l’Afrique, et en particulier sur les pays les moins avancés (PMA). La Finlande n’entretient pas de coopération bilatérale avec de petits États insulaires en développement (PEID), mais elle contribue à plusieurs initiatives multilatérales.

La Finlande contribue depuis longtemps au Fonds vert pour le climat, au Fonds pour l’environnement mondial (FEM) et au Fonds pour les pays les moins avancés, qui financent tous des actions climatiques dans les PEID.

En outre, fin 2020, la Finlande a rejoint, en tant que bailleur de fonds, l’initiative CREWS, un mécanisme qui finance les PMA et les PEID pour la mise en place de services d’alerte précoce éclairés par les risques, dans le but de leur donner les moyens de prévoir les risques climatiques et d’y faire face.

De nombreux fonds et organisations multilatéraux, auxquels la Finlande contribue, disposent de leurs propres programmes visant à améliorer l’accès des PEID aux financements pour favoriser un développement durable et résilient.

Mentions légales et droits

Ce document, ainsi que les données et cartes qu’il peut comprendre, sont sans préjudice du statut de tout territoire, de la souveraineté s’exerçant sur ce dernier, du tracé des frontières et limites internationales, et du nom de tout territoire, ville ou région. Des extraits de publications sont susceptibles de faire l'objet d'avertissements supplémentaires, qui sont inclus dans la version complète de la publication, disponible sous le lien fourni à cet effet.

© OCDE 2022

L’utilisation de ce contenu, qu’il soit numérique ou imprimé, est régie par les conditions d’utilisation suivantes : https://www.oecd.org/fr/conditionsdutilisation.