Danemark

Le Danemark vient d’adopter une nouvelle stratégie en matière de développement. La vision de la coopération pour le développement présentée dans cette stratégie est la suivante : « Un monde plus sûr et plus durable sans pauvreté, fondé sur une coopération internationale contraignante ainsi que sur des sociétés justes et résilientes qui luttent contre les inégalités et créent de l’espoir et des perspectives d’avenir pour les populations, avec les Objectifs de développement durable de l’ONU et l’Accord de Paris comme boussole ».

Jouer un rôle de chef de file dans la lutte menée pour enrayer le changement climatique et rétablir l’équilibre de la planète est un objectif au cœur de cette stratégie, et les ressources affectées à la transition verte, à l’adaptation au changement climatique ainsi qu’à préservation la nature et de l’environnement sont en train d’être revues à la hausse. Le relèvement de la pandémie de COVID-19 et ses liens avec une transition verte consistant à reconstruire en mieux et de manière plus écologique font partie intégrante de la stratégie. La démarche danoise a été élaborée en coordination avec les autres pays nordiques, l’objectif étant donc de reconstruire en mieux et de manière plus écologique.

Le gouvernement danois a décidé que 30 % de l’aide publique au développement (ADP) danoise destinée aux pays en développement serait affectée à des initiatives vertes, à raison de 25 % pour le climat et de 5 % pour la biodiversité. Sur l’ensemble des ressources affectées au climat, au moins 60 % seront consacrées à l’adaptation.

L’approche danoise de la coopération pour le développement et de l’action climatique est décrite dans deux stratégies principales : la nouvelle Stratégie danoise en matière de coopération pour le développement et la Stratégie danoise pour l’action climatique mondiale.

Il a été décidé que la priorité absolue de la nouvelle Stratégie danoise en matière de coopération pour le développement serait la lutte pour le climat, la nature et l’environnement. Quatre objectifs ont été définis à cette fin :

  • renforcer l’action menée pour soutenir l’adaptation au changement climatique, préserver la nature et l’environnement et améliorer la résilience dans les pays les plus pauvres et les plus vulnérables

  • jouer un rôle de chef de file au niveau international pour ce qui est des réductions d’émissions, de la transition verte et de l’accès à de l’énergie propre

  • mobiliser davantage de financements et promouvoir des solutions vertes danoises dans les domaines du climat, de la nature et de l’environnement

  • créer de l’espoir et des perspectives d’avenir grâce à une reprise économique verte et juste sur le plan social et à un développement axé sur la lutte contre la pauvreté.

Dans la stratégie, l’accent est mis sur la nécessité de forger des partenariats solides, y compris des partenariats public-privé.

En 2020, la Stratégie danoise pour l’action climatique mondiale à long terme a été publiée. Elle présente le cadre stratégique de la diplomatie climatique danoise. Ses objectifs sont les suivants :

  • Relever le niveau d’ambition mondial de l’action climatique : dans le cadre de négociations menées dans l’enceinte de l’Organisation des Nations Unies (ONU) et d’une diplomatie climatique plus soutenue, le gouvernement s’emploiera à encourager les pays et les acteurs non étatiques à s’engager en faveur d’objectifs ambitieux qui contribueront à limiter la hausse mondiale des températures. Le Danemark s’efforcera de veiller à ce qu’une action ambitieuse soit menée dans les domaines de l’adaptation au changement climatique et du renforcement de la résilience, ainsi qu’en faveur d’un développement durable. Pour ce faire, le Danemark agira par l’intermédiaire de l’Union européenne et en alliance et en collaboration avec d’autres pays et des acteurs non étatiques.

  • Réduire les émissions mondiales de gaz à effet de serre en jouant un rôle de chef de file dans la transition verte : le Danemark s’emploiera à concrétiser la transition verte, en veillant particulièrement à ce que les plus grands émetteurs au monde réduisent leurs émissions et en soutenant le développement durable dans les pays en développement.

  • Faire avancer les initiatives d’adaptation et de renforcement de la résilience dans la lutte contre le changement climatique : le gouvernement souhaite mettre à profit sa position de pays à la pointe de l’écologie pour inspirer et piloter des initiatives d’adaptation et de renforcement de la résilience dans la lutte contre le changement climatique, dans le cadre de sa coopération pour le développement et de la promotion des exportations. Le gouvernement souhaite que la coopération danoise pour le développement se fixe des objectifs climatiques bien plus ambitieux, et qu’elle mette davantage l’accent sur l’adaptation et le développement durable dans les pays en développement les plus pauvres et les plus fragiles, où davantage de personnes doivent avoir accès à de l’énergie et à de l’eau propres. Dans le cadre des efforts qu’il déploie pour promouvoir les exportations, le gouvernement plaidera pour la diffusion à l’échelle mondiale des solutions danoises d’adaptation et de résilience face au changement climatique.

  • Orienter les flux financiers mondiaux vers une transition verte : il convient d’investir massivement dans la transition verte pour accélérer le processus. Le gouvernement œuvrera à l’accélération de la transition vers des investissements verts et respectueux du climat à tous les niveaux et pour tous les groupes de pays. Les conditions structurelles pour les marchés financiers et, par exemple, le marché de l’énergie doivent être conçues de sorte à encourager les investisseurs et les fonds privés et institutionnels à réaliser des investissements verts. Il est par ailleurs nécessaire d’accroître la mobilisation de financements climatiques pour les pays les plus pauvres et les plus fragiles. Le gouvernement jouera un rôle de chef de file dans les efforts déployés pour intégrer la transition verte dans les dispositifs de reprise au lendemain de la pandémie de COVID-19, à la fois à l’échelle mondiale et par l’intermédiaire de l’Union européenne.

  • Coopérer avec les milieux d’affaires pour trouver des solutions écologiques qui font la différence : au Danemark, la solide collaboration entre les organismes publics et les entreprises porte ses fruits. Cet important atout doit être mis en valeur et à profit. Pour être couronnées de succès, les initiatives climatiques mondiales doivent inclure les entreprises et il convient de veiller à ce que les solutions danoises répondent aux attentes à la fois des Danois et des populations du reste du monde.

L’ambition générale est que les deux stratégies se renforcent mutuellement.

La coopération danoise pour le développement s’appuie sur une série de documents, et en particulier sur les Lignes directrices relatives à la gestion de l’aide.

Des notes de mise en œuvre et des outils pour l’écologisation de la coopération danoise pour le développement conformes aux priorités de la nouvelle Stratégie en matière de coopération pour le développement sont en préparation.

L’aide danoise au développement met de plus en plus l’accent sur le suivi des résultats dans le cadre des collaborations bilatérales et multilatérales, notamment au moyen d’évaluations, l’objectif étant d’accroître les connaissances.

Le Danemark dispose d’un éventail d’instruments et de programmes qui viennent à l’appui des stratégies de transition nationales. Les quelques exemples cités ci-dessous montrent que le Danemark soutient les stratégies adoptées par les pays, et ce, principalement dans le cadre d’institutions et de fonds multilatéraux. Le Danemark entend renforcer les synergies entre les programmes bilatéraux et multilatéraux afin de maximiser leur impact et d’éviter les doubles emplois. Les partenariats, notamment avec des acteurs du secteur privé, sont également au cœur de la coopération danoise pour le développement. Enfin, les interventions et programmes financés par l’APD sont étayés et appuyés par une diplomatie climatique renforcée à la fois au niveau des pays et au niveau international.

Voir les exemples de collaborations bilatérales et multilatérales du Danemark ci-dessous.

L’ambition générale de la nouvelle Stratégie en matière de coopération pour le développement et de la Stratégie pour l’action climatique mondiale est de veiller à ce que tous les programmes et interventions soutiennent des transitions promouvant des trajectoires de développement équitables, durables, à émissions nettes nulles, résilientes face au changement climatique et inclusives, sans laisser personne de côté.

Dans le domaine des infrastructures, le Danemark agit principalement par l’intermédiaire d’organisations et de banques multilatérales qui respectent les principes du G20. Tous les nouveaux partenaires bénéficiant d’un soutien présentent des garanties environnementales et sociales, qui sont évaluées au regard des Lignes directrices danoises relatives à la gestion de l’aide.

Le Danemark veille à ce que tous les investissements réalisés au travers d’organisations partenaires soient en phase avec l’Accord de Paris et favorables à un développement à faible émission de carbone.

Enfin, le programme « Danida Sustainable Infrastructure Finance » est un programme danois dont l’objectif est de promouvoir la transition verte ainsi que la gestion de l’eau et l’assainissement dans les pays en développement.

Le Danemark dispose d’une panoplie de programmes bilatéraux et multilatéraux à l’appui de la transition verte. En voici quelques exemples :

  • Le Danemark soutient des initiatives du Programme d’assistance à la gestion du secteur énergétique (ESMAP) de la Banque mondiale et des initiatives menées par les pays nordiques dans les domaines de l’eau et de l’énergie. L’objectif principal de ces initiatives est de reconstruire en mieux et de manière plus écologique dans les pays partenaires. Le Danemark a également soutenu d’autres initiatives dans le contexte de la pandémie de COVID-19, notamment en octroyant des fonds supplémentaires au département vert de l’African Guarantee Fund (Fonds de garantie africain), qui offre des garanties aux institutions financières désireuses de financer de petites moyennes entreprises tournées vers l’écologie.

  • Des accords de coopération verte stratégique ont été conclus avec quatre marchés émergents.

  • Une coopération sectorielle entre gouvernements a été mise en place dans les domaines de l’énergie, de l’eau, de l’environnement et des villes avec 18 pays.

  • Des programmes bilatéraux ont été mis sur pied pour améliorer l’accès à l’énergie et à l’eau ainsi que pour la création d’emplois.

  • Le Danemark appuie un éventail de programmes multilatéraux mis en œuvre par des organisations internationales telles que la Banque mondiale, le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), le Fonds vert pour le climat, le Partenariat sur les contributions déterminées au niveau national (NDC Partnership), l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA), l’Agence internationale de l’énergie (AIE), le Groupe C40 des villes pionnières dans la lutte contre les changements climatiques, le Fonds nordique de développement, la Banque africaine de développement (BAD), le Fonds pour l’énergie durable (SEFA), la NAMA Facility, le Beyond the Grid Fund for Africa et EnDev Kenya.

  • Le Danemark a joué un rôle de chef de file dans la promotion de l’Objectif de développement durable (ODD) 7, notamment dans le cadre d’une série d’interventions menées en faveur des cibles de l’ODD 7 relatives à l’accès à l’énergie et à la transition énergétique.

  • Le Danemark s’est engagé dans des collaborations visant à mobiliser des financements climatiques par l’intermédiaire de la Climate Investment Platform (CIP), du Mécanisme mondial de financement des infrastructures (GIF) et du Fonds d’investissement danois pour les pays en développement (IFU).

  • Le Danemark a conclu des accords de partenariat avec des organisations de la société civile.

À l’appui de l’Accord de Paris, la nouvelle Stratégie danoise en matière de coopération pour le développement met notamment l’accent sur les pays les moins avancés (PMA) et les pays les plus vulnérables et les plus fragiles, dont les petits États insulaires en développement (PEID). Cette stratégie couvre également les priorités du Danemark pour les principaux fonds et programmes climatiques et environnementaux.

Exemples de programmes à l’appui des PEID :

  • l’initiative Phares des PEID (SIDS Lighthouse) de l’IRENA

  • la contribution du Danemark au Fonds vert pour le climat

  • la contribution du Danemark au NDC Partnership

  • le soutien du Danemark au fonds fiduciaire SIDS-DOCK de l’ESMAP

  • un appel à propositions pour les PEID dans le cadre de la Climate Investment Platform.

Le Danemark n’a pas fait état d’activités dans ce domaine.

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