Indicateur A5. Quels sont les facteurs financiers qui incitent à investir dans l’éducation ?

Le rendement financier net des diplômés correspond à la différence entre les coûts et les bénéfices de l’élévation de leur niveau de formation. Dans cette analyse, les coûts correspondent aux coûts directs de l’investissement dans la poursuite des études et au manque à gagner durant les études tandis que les bénéfices correspondent à la rémunération, déduction faite de l’impôt sur le revenu et des cotisations sociales (voir la section « Définitions »). Le taux de rendement interne permet d’analyser le rendement de l’éducation sous un autre angle, car il évalue le taux d’intérêt réel auquel les coûts et bénéfices sont équivalents, c’est-à-dire le taux auquel un seul de rentabilité est atteint. Il peut être interprété comme le taux d’intérêt que l’investissement dans l’élévation du niveau de formation devrait rapporter aux diplômés chaque année durant leur carrière. Les facteurs financiers qui incitent à investir dans l’éducation peuvent aussi s’exprimer sous la forme du ratio entre coût total et bénéfice total, soit le rendement de 1 USD investi dans l’élévation du niveau de formation. Les incitations financières à investir dans l’élévation du niveau de formation varient entre les hommes et les femmes selon les indicateurs utilisés.

Les plus diplômés bénéficient de retombées financières pendant toute leur carrière. Les gains associés au passage au niveau d’enseignement supérieur dont les diplômés peuvent espérer bénéficier pendant toute leur carrière sont supérieurs au coût de leurs études à leur charge. Ce constat vaut pour l’enseignement tertiaire ainsi que pour le deuxième cycle de l’enseignement secondaire. Dans les pays de l’OCDE, le rendement financier moyen de l’enseignement tertiaire est environ 1.5 fois plus élevé que celui du deuxième cycle de l’enseignement secondaire chez les hommes et chez les femmes (voir le Tableau A5.1, le Tableau A5.2 et les tableaux A5.7 et A5.8 en ligne).

Investir dans l’enseignement tertiaire est payant à long terme, tant pour les hommes que pour les femmes. En moyenne, le rendement privé de l’obtention d’un diplôme tertiaire s’élève par diplômé à 287 200 USD chez les hommes et à 226 800 USD chez les femmes dans les pays de l’OCDE. Le rendement financier net de l’enseignement tertiaire est plus élevé par diplômé chez les hommes que chez les femmes dans la plupart des pays de l’OCDE, même si les femmes sont plus nombreuses que les hommes dans l’effectif de jeunes (les 25-34 ans) diplômés de l’enseignement tertiaire (voir l’indicateur A1). Cela s’explique en partie par le fait que les différences de rémunération et de taux d’emploi entre les diplômés du deuxième cycle de l’enseignement secondaire et de l’enseignement tertiaire sont plus marquées chez les femmes que chez les hommes. L’Australie, la Belgique, l’Espagne, l’Estonie, la Norvège, les Pays-Bas, la Suède et la Turquie sont les seuls pays où le rendement financier privé est plus élevé chez femmes que chez les hommes (voir le Graphique A5.1).

Dans les pays de l’OCDE, le taux de rendement interne de l’obtention d’un diplôme de l’enseignement tertiaire s’établit en moyenne à 15 % chez les hommes et à 19 % chez les femmes, soit moins que le taux de rendement interne moyen d’un diplôme du deuxième cycle de l’enseignement secondaire (25 % chez les hommes et 36 % chez les femmes). Le fait que le taux de rendement interne soit moins élevé dans l’enseignement tertiaire que dans le deuxième cycle de l’enseignement secondaire s’explique par les coûts totaux plus élevés de l’obtention d’un diplôme tertiaire (voir le Tableau A5.1, le Tableau A5.2 et les tableaux A5.7 et A5.8 en ligne).

Le rendement de l’éducation peut aussi s’analyser selon le ratio coût-bénéfice, soit le bénéfice privé que rapporte 1 USD investi dans l’élévation du niveau de formation. Dans les pays de l’OCDE, le bénéfice privé moyen de 1 USD investi dans l’enseignement tertiaire est de l’ordre de 6 USD par diplômé chez les hommes et de 7 USD chez les femmes, même si le rendement privé net des femmes est moins élevé que celui des hommes (voir le Graphique A5.2). Cela s’explique par le fait qu’en moyenne, les coûts et bénéfices totaux des femmes représentent un pourcentage comparable de ceux des hommes (voir le Graphique A5.3graphique A5.3).

Le coût total de l’obtention d’un diplôme tertiaire varie entre les pays ; il varie aussi sensiblement selon le sexe. Le coût total par diplômé est le moins élevé chez les hommes (13 200 USD) et chez les femmes (7 500 USD) en Turquie, alors qu’il est relativement élevé tant pour les hommes (85 100 USD) que pour les femmes (86 600 USD) en Suisse, où le coût par diplômé est le plus élevé chez les femmes de tous les pays dont les données sont disponibles. Le coût total par diplômé est le plus élevé chez les hommes en République tchèque (109 500 USD) (voir le Graphique A5.3). Il convient de préciser que les montants ont été convertis en USD sur la base des parités de pouvoir d’achat (PPA), de sorte qu’ils donnent une idée comparable de l’effort financier à fournir par les hommes et les femmes pour financer l’élévation de leur niveau de formation compte tenu du coût de la vie. Comme ces coûts ont été convertis sur la base des PPA, les taux de change nominaux sont pris en compte. Le coût de l’enseignement tertiaire correspond par exemple à un plus grand effort financier par comparaison avec le coût de la vie au Chili qu’en Suède, où la devise est pourtant relativement plus forte (vu les différences de taux de change) qu’au Chili. Une fois le coût total de l’investissement dans l’enseignement tertiaire converti sur la base des PPA, c’est aux États-Unis que les individus doivent consentir le plus gros effort pour financer l’élévation de leur niveau de formation (coût total d’investissement dans l’enseignement tertiaire) en fonction du coût de la vie (voir le Tableau A5.1 et le Tableau A5.2). Ces différences s’expliquent par la politique de financement de l’enseignement supérieur, plus précisément par la mesure dans laquelle les pouvoirs publics aident les individus à poursuivre leurs études, qui varie selon les pays.

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Remarque: Les coûts et bénéfices à venir sont actualisés à un taux de 2 %.

1. L’année de référence n’est pas 2018. Consulter le tableau source pour de plus amples informations.

2. Les calculs se basent sur les rémunérations nettes, car les rémunérations brutes ne sont pas disponibles.

Les pays sont classés par ordre décroissant du bénéfice financier privé pour chaque équivalent USD investi dans l'obtention d'un diplôme de l'enseignement tertiaire, chez les individus de sexe masculin.

Source : OCDE (2021), tableaux A5.1 et A5.2. Consulter la section « Source » pour tout complément d’information et l’annexe 3 pour les remarques (https://www.oecd.org/education/education-at-a-glance/EAG2021_Annex3_ChapterA.pdf).

Dans les pays de l’OCDE, le coût direct de l’enseignement tertiaire s’élève en moyenne à 10 000 USD par diplômé chez les hommes et chez les femmes, soit trois fois plus que le coût direct du deuxième cycle de l’enseignement secondaire. Le coût direct de l’enseignement tertiaire est particulièrement élevé aux États-Unis et au Royaume-Uni, où les frais de scolarité et de subsistance s’élèvent à plus de 40 000 USD (40 200 USD et 53 600 USD, respectivement) et dépassent le manque à gagner, même si l’avantage salarial associé à ce niveau de formation compense le coût de l’investissement dans ces pays. Dans la plupart des pays de l’OCDE toutefois, le principal poste de dépenses reste le manque à gagner pendant les études tertiaires. Dans les pays de l’OCDE, le manque à gagner moyen pendant les études tertiaires est de l’ordre de 42 900 USD par diplômé chez les hommes et de 30 000 USD chez les femmes (voir le Tableau A5.1 et le Tableau A5.2).

Comme le coût total, le bénéfice total de l’enseignement tertiaire peut être plus élevé par diplômé chez les hommes que chez les femmes. Dans les pays de l’OCDE, l’enseignement tertiaire procure en moyenne par diplômé un bénéfice total de 340 100 USD chez les hommes et de 266 800 USD chez les femmes. L’Australie, l’Estonie, la Norvège, la Suède et la Turquie sont les seuls pays de l’OCDE où le bénéfice total de l’enseignement tertiaire est plus élevé chez les femmes que chez les hommes (voir le Graphique A5.3).

L’élévation du niveau de formation procure un avantage salarial brut plus élevé pendant toute la carrière. Dans les pays de l’OCDE, l’avantage salarial associé à l’enseignement tertiaire par rapport au deuxième cycle de l’enseignement secondaire s’élève en moyenne par diplômé à 534 600 USD chez les hommes et à 389 400 USD chez les femmes. Le régime fiscal et le système de protection sociale ont également un impact sur le bénéfice associé à l’obtention d’un diplôme tertiaire. L’impôt sur le revenu et les cotisations sociales représentent la plus petite part, moins d’un cinquième, de l’avantage salarial brut au Chili et en Corée, mais en représentent plus de la moitié en Belgique et en Italie (uniquement chez les hommes) (voir le Tableau A5.1 et le Tableau A5.2).

L’élévation du niveau de formation procure également un plus grand rendement aux pouvoirs publics. En moyenne, le rendement public net de l’investissement dans l’enseignement tertiaire s’élève par diplômé à environ 127 000 USD chez les hommes et 60 600 USD chez les femmes dans les pays de l’OCDE. Le rendement public net de l’investissement est étroitement lié au rendement privé : les pays où l’enseignement tertiaire rapporte le plus aux diplômés sont aussi ceux où il rapporte le plus aux pouvoirs publics. C’est le cas pour les hommes aux États-Unis et en Irlande, où le rendement financier net de l’enseignement tertiaire est très élevé, tant pour les diplômés que pour les pouvoirs publics (voir le Graphique A5.1 et le Graphique A5.4).

Comme le rendement privé, le rendement public peut s’analyser selon le taux interne de rendement, qui met en correspondance les coûts et les bénéfices de l’investissement dans l’éducation. Dans les pays de l’OCDE, le taux interne de rendement public de l’investissement dans l’enseignement tertiaire s’élève en moyenne à 8 % chez les hommes et à 6 % chez les femmes (voir le Tableau A5.3 et le Tableau A5.4).

Le rendement financier net est évalué sur la base de la différence entre les coûts et bénéfices associés au passage au niveau d’enseignement supérieur. Dans cette analyse, les coûts correspondent aux dépenses publiques directes d’éducation et au manque à gagner fiscal et les bénéfices, aux recettes fiscales et aux cotisations sociales (voir la section « Définitions »).

Dans les pays de l’OCDE, le coût public total de l’enseignement tertiaire s’élève en moyenne et par diplômé à 67 500 USD chez les hommes et à 62 000 USD chez les femmes. Les coûts directs (y compris les bourses d’études) représentent la plus grande partie du coût public total de l’enseignement tertiaire, même si les prêts d’études ne sont pas pris en considération dans cet indicateur (voir le Tableau A5.3 et le Tableau A5.4). Ce constat vaut en particulier dans des pays comme le Danemark, la Finlande et la Norvège, où les étudiants s’acquittent de frais de scolarité minimes, voire nuls et peuvent bénéficier d’aides publiques généreuses dans l’enseignement supérieur (voir l’indicateur C5).

Les coûts publics totaux tendent à être élevés aussi dans les pays où les coûts publics directs sont élevés (supérieurs à 80 000 USD, jusqu’à 185 000 USD chez les hommes et les femmes), tels que le Danemark, le Luxembourg, la Norvège, la Suède et la Suisse. Par contraste, c’est au Chili que le coût public total est le moins élevé de tous les pays de l’OCDE dont les données sont disponibles (de l’ordre de 17 000 USD pour les hommes et 16 400 USD pour les femmes) (voir le Tableau A5.3 et le Tableau A5.4).

En moyenne dans les pays de l’OCDE, le bénéfice public total de l’enseignement tertiaire par diplômé, 194 500 USD, se décompose comme suit chez les hommes : l’effet des recettes fiscales (140 500 USD) et l’effet des cotisations sociales (54 000 USD). Chez les femmes, le bénéfice public total de l’enseignement tertiaire s’élève par diplômée à 122 600 USD, soit 81 700 USD de cotisations sociales et 40 900 USD de cotisations sociales. Parmi les pays de l’OCDE, c’est en Allemagne et en Irlande que le bénéfice public total de l’enseignement tertiaire par diplômé est le plus élevé chez les hommes (plus de 350 000 USD) et en Belgique qu’il est le plus élevé chez les femmes (plus de 250 000 USD) (voir le Tableau A5.3 et le Tableau A5.4).

En valeur relative, le bénéfice public de 1 USD investi dans l’enseignement tertiaire est dans l’ensemble nettement moins élevé que le bénéfice privé, car le coût total est plus élevé pour les pouvoirs publics que pour les diplômés. Dans les pays de l’OCDE, 1 USD public investi dans l’enseignement tertiaire rapporte en moyenne par diplômé aux pouvoirs publics 2.9 USD chez les hommes et 2.0 USD chez les femmes (voir le Tableau A5.3 et le Tableau A5.4).

En Estonie, en Suède et en Suisse, le bénéfice public total ne compense pas le coût public total de l’enseignement tertiaire chez les femmes, de sorte que le rendement financier net est négatif. Dans tous les pays, 1 USD public investi dans l’enseignement tertiaire rapporte plus par diplômé aux pouvoirs publics chez les hommes que chez les femmes. Cette différence entre les sexes s’explique par le fait que le bénéfice public est plus élevé chez les hommes que chez les femmes. Ce constat donne à penser que les gouvernements devraient favoriser l’entrée des femmes sur le marché du travail (voir le Graphique A5.4, le Tableau A5.3 et le Tableau A5.4).

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Remarque: Les coûts et bénéfices à venir sont actualisés à un taux de 2 %.

1. L’année de référence n’est pas 2018. Consulter le tableau source pour de plus amples informations.

2. Les calculs se basent sur les rémunérations nettes, car les rémunérations brutes ne sont pas disponibles.

Les pays sont classés par ordre décroissant du rendement financier public net de l'obtention d'un diplôme de l'enseignement tertiaire chez les individus de sexe masculin.

Source : OCDE (2021), tableaux A5.3 et A5.4. Consulter la section « Source » pour tout complément d’information et l’annexe 3 pour les remarques (https://www.oecd.org/education/education-at-a-glance/EAG2021_Annex3_ChapterA.pdf).

Le rendement financier net de l’enseignement tertiaire est divisé en deux catégories : l’enseignement tertiaire de cycle court, d’une part, et la licence, le master et le doctorat, ou formation équivalente, d’autre part. La composition de l’effectif diplômé par niveau de l’enseignement tertiaire varie entre les pays (voir l’indicateur A1) et peut influencer le rendement financier global de l’enseignement tertiaire.

Dans tous les pays dont les données sont disponibles, le rendement financier net, tant public que privé, des licences, masters et doctorats, ou formation équivalente, est supérieur à celui de l’enseignement tertiaire de cycle court. Le coût total des licences, masters ou doctorats, ou formation équivalente, tend à être supérieur à celui de l’enseignement tertiaire de cycle court, mais le bénéfice total que les diplômés en retirent pendant leur carrière compense le coût initial plus élevé de leurs études (voir les tableaux A5.5 et A5.6 en ligne). En conséquence, le rendement privé net de l’enseignement tertiaire sous-estime dans l’ensemble le rendement de l’investissement dans les licences, masters et doctorats, ou formation équivalente, en particulier dans les pays où l’effectif au plus diplômé de l’enseignement tertiaire de cycle court est relativement élevé (voir l’indicateur A1).

Le terme « adultes » désigne la population âgée de 15 à 64 ans.

Le ratio coût-bénéfice correspond au rapport entre le bénéfice total et le coût total, soit le rendement de 1 USD investi dans le passage au niveau d’enseignement supérieur.

Les coûts directs correspondent aux dépenses directes d’éducation par étudiant durant la durée des études. Les coûts directs de l’éducation sont calculés abstraction faite des prêts d’études.

  • Les coûts privés directs correspondent aux dépenses totales des ménages au titre de l’éducation. Ils comprennent les montants nets que les ménages versent aux établissements d’enseignement, ainsi que les sommes qu’ils consacrent à l’achat de biens et services d’éducation en dehors des établissements (fournitures scolaires, tutorat, etc.).

  • Les coûts publics directs correspondent aux dépenses publiques unitaires d’éducation. Ils comprennent les dépenses publiques directes au titre des établissements d’enseignement, les bourses et autres prestations versées aux étudiants et aux ménages ainsi que les transferts publics à d’autres entités privées au titre de l’éducation. Ils sont calculés abstraction faite des prêts d’études.

Le niveau de formation correspond au plus haut niveau d’enseignement dont les individus sont diplômés.

Le manque à gagner privé correspond à la rémunération nette des actifs non scolarisés, moins la rémunération nette des étudiants.

Le manque à gagner fiscal correspond aux recettes fiscales supplémentaires que les pouvoirs publics auraient perçues si les étudiants étaient entrés dans la vie active au lieu de poursuivre leurs études.

L’avantage salarial brut correspond à la somme actualisée de l’avantage salarial que l’élévation du niveau de formation procure aux diplômés pendant leur vie active.

L’effet de l’impôt sur le revenu correspond à la somme actualisée du supplément d’impôt sur le revenu versé aux pouvoirs publics par les diplômés pendant leur vie active du fait de l’élévation de leur niveau de formation.

Le taux de rendement interne est le taux d’intérêt (hypothétique) calculé sur la base des coûts et bénéfices de l’investissement dans l’éducation. Il indique en quelque sorte les intérêts que les diplômés peuvent retirer chaque année durant leur vie active de l’investissement dans l’élévation de leur niveau de formation.

Niveaux d’enseignement : les niveaux de la CITE 2011 sont tous décrits dans le Guide du lecteur, au début du présent rapport.

Le rendement financier net est la valeur actuelle nette de l’investissement financier dans l’éducation. Il correspond à la différence entre les coûts et bénéfices actualisés de l’investissement dans l’éducation, soit la plus-value de l’éducation en plus du taux d’intérêt réel de 2 % ajouté à ces flux de trésorerie.

Dans certains pays de l’OCDE, l’âge effectif du départ à la retraite est légèrement supérieur à l’âge théorique de 64 ans (OCDE, 2020[2]). Le rendement de l’éducation est étudié sous l’angle d’un investissement financier.

Deux périodes sont examinées (voir le diagramme 1) :

1. Le temps passé en formation, c’est-à-dire la période durant laquelle les futurs diplômés et les pouvoirs publics paient le coût de l’éducation ;

2. Le temps passé entre l’obtention du diplôme et le départ à la retraite, c’est-à-dire la période pendant laquelle les diplômés et les pouvoirs publics bénéficient des retombées financières de l’élévation du niveau de formation.

La méthode retenue ici pour calculer le rendement de l’éducation est celle dite de la valeur actuelle nette de l’investissement. Elle consiste à exprimer les flux financiers qui interviennent à différents moments sous la forme d’une valeur actuelle nette pour que les coûts et bénéfices soient directement comparables. Dans ce cadre, les coûts et avantages enregistrés durant toute la vie active sont rapportés au début de l’investissement. Cela consiste à actualiser tous les flux financiers depuis le début de l’investissement au moyen d’un taux d’intérêt fixe (le taux d’actualisation).

Ce sont les obligations d’État à long terme qui ont été utilisées comme référence pour choisir le taux d’actualisation. Le taux d’actualisation est difficile à déterminer, car il doit refléter non seulement le terme de l’investissement, mais également le coût de l’emprunt ou le risque perçu de l’investissement (voir l’Encadré A5.1). Pour permettre les comparaisons et faciliter l’interprétation des résultats, le même taux d’actualisation (2 %) a été retenu dans tous les pays de l’OCDE. Tous les montants présentés dans les tableaux de cet indicateur sont des valeurs actuelles nettes, converties en équivalents USD sur la base des PPA.

Les coûts directs de l’éducation proviennent de l’exercice UOE de collecte de données financières et se rapportent à l’année 2018 (sauf mention contraire dans les tableaux).

Les données sur les revenus proviennent d’une collecte de données réalisée par le réseau LSO (Network on Labour Market and Social Outcomes) de l’OCDE chargé d’élaborer les données relatives aux retombées de l’éducation sur l’économie, le marché du travail et la société, qui compile les données des enquêtes nationales sur la population active, des Statistiques communautaires sur le revenu et les conditions de vie (EU-SILC) ainsi que d’autres banques de données et enquêtes nationales. La rémunération est ventilée par âge, sexe et niveau de formation. Dans cet indicateur, la rémunération est agrégée pendant trois années différentes (de 2016 à 2018).

Les calculs relatifs à l’impôt sur le revenu ont été effectués sur la base du modèle de l’OCDE présenté dans Les impôts sur les salaires, qui détermine l’impôt dû par niveau de revenu. Ce modèle permet de calculer le niveau de la fiscalité sur le travail dans plusieurs scénarios, selon la composition des ménages. Le scénario retenu dans cet indicateur est celui d’un travailleur célibataire sans enfants. Voir les détails spécifiques à chaque pays concernant le modèle relatif à l’impôt sur le revenu dans Les impôts sur les salaires 2021 (OCDE, 2021[3]).

Les cotisations sociales des salariés sont calculées à l’aide du modèle de l’OCDE présenté dans Les impôts sur les salaires, le scénario retenu étant celui d’un travailleur âgé de 40 ans, célibataire et sans enfants. Voir les détails spécifiques à chaque pays concernant le modèle relatif aux cotisations sociales dans Les impôts sur les salaires 2021 (OCDE, 2021[3]).

References

[3] OCDE (2021), Les impôts sur les salaires 2021, Éditions OCDE, Paris, https://dx.doi.org/10.1787/24d05263-fr.

[2] OCDE (2020), Panorama des pensions 2019 : Les indicateurs de l’OCDE et du G20, Éditions OCDE, Paris, https://dx.doi.org/10.1787/b88511bc-fr.

[1] OCDE (2018), Regards sur l’éducation 2018 : Les indicateurs de l’OCDE, Éditions OCDE, Paris, https://dx.doi.org/10.1787/eag-2018-fr.

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