5. Mieux agir ensemble : recommandations et proposition d’outils

Les politiques d’attractivité et d’internationalisation régionales doivent concourir à la réussite économique de la France et de ses Régions à l’international et à une offre d’installations et de visites résiliente et propice au développement non seulement des acteurs internationaux mais aussi des habitants et entreprises dans les territoires. Ces politiques doivent aussi aider à dépasser deux tendances :

  • celle des effets « auto-renforçant » que procurent aux grandes villes l’agglomération des talents, des entreprises, des secteurs, des loisirs et des réseaux d’infrastructure, etc., en fournissant des incitations efficaces pour localiser les activités et actifs internationaux dans des territoires qui ne sont pas spontanément visibles dans la concurrence mondiale ;

  • celle des tendances à la concurrence territoriale (à toutes les échelles) en matière d’attractivité, en fournissant des incitations à la coopération pour éviter des stratégies de jeux à somme nulle où les uns gagneraient (les cibles étrangères) que les autres perdraient.

Il est à ce sujet très instructif de constater la très grande volonté des acteurs du terrain (interrogés lors de l’enquête) de coopérer – dans le cadre de dispositifs locaux, régionaux et nationaux pour des stratégies communes d’exportation (notamment via le dispositif Team Export). Dans le cas des stratégies d’attractivité des investisseurs ou des visiteurs, cette coopération semble connaitre plus de réserve, bien que le déploiement de la Team France Invest favorise la coopération entre les différentes parties prenantes et de mieux prendre en compte les stratégies régionales dans les démarches nationales de prospection à l'international.

Il convient à présent de s’interroger sur les défis et les outils de coordination disponibles pour élaborer et mettre en œuvre des politiques d’internationalisation et d’attractivité. Ces pratiques coordonnées sont fondamentales à la bonne marche de la « subsidiarité » pour à la fois tenir compte de l’importance des spécificités territoriales dans l’édification des politiques et réduire le risque de fragmentation des stratégies d’attractivité territoriale nuisible aux effets d’échelles, dans une logique « gagnant-gagnant ». Au cœur de cette action publique, les Régions, et par la Loi et par l’échelle, exercent un rôle clé à la fois en tant qu’intermédiaire des territoires avec l’État pour les politiques de développement économique et d’internationalisation, et en tant qu’incitateur à la coopération, notamment des liens urbains-ruraux, entre les territoires que leur administration couvre. Ce rôle est d’autant plus crucial dans le contexte de la crise COVID-19 qui a montré la nécessité impérative d'apporter une réponse coordonnée aux situations d’urgence et leurs conséquences, de même qu’elle accentue les risques associés à l’absence de coordination et/ou à une approche soit très décentralisée soit très centralisée et bureaucratique de la gestion de crise – que l'on soit dans un État fédéral ou unitaire, centralisé ou décentralisé. (OECD, 2021[1]). Cette « vérité de la crise » doit aussi influencer les pratiques des acteurs dont les domaines de politiques sont touchés par les méga-changements (climatiques, technologiques, démographiques) qui risquent, s’ils ne font pas l’objet de réponses claires et engageantes, de renforcer les géographies du mécontentement déjà constatées, en France comme ailleurs.

Dans ce contexte, l’OCDE formule une série de recommandations et d’outils visant à améliorer la mise en œuvre des stratégies multi-acteurs visant l’internationalisation et l’attractivité des régions françaises. L’efficacité des solutions proposées tient cependant en partie à ce qu’elles ne rajoutent pas de poids administratif supplémentaire sur les acteurs publics concernés. Le renforcement d’entités de dialogue existantes, ou la réplication de bonnes pratiques, est donc préférable à la création de structures nouvelles. L’ensemble des recommandations et outils présentés dans ce rapport, et en particulier les éléments présentés dans les sections suivantes, ont été développés en s’appuyant sur ce principe.

La circulation de l’information entre acteurs publics permet de formuler des diagnostics partagés sur la base d’indicateurs communs. Les responsables disent s’appuyer sur des indicateurs pour fonder leurs décisions, cependant l’enquête de terrain n’a permis d’en identifier qu’un nombre limité. La confidentialité de ces informations, le recours limité à ces outils formels ou la maitrise peu partagée par les différents acteurs expliquent peut-être ce résultat. Il demeure que chaque Région a accès en général à un ou plusieurs Observatoires, pilotés à l’échelle nationale ou régionale mais qui ne sont pas toujours connus et a fortiori utilisés par les acteurs directement impliqués sur le terrain. Ces outils sont aussi très souvent « monodimensionnels » tels que (l’observatoire régional de l’emploi, du foncier, de la biodiversité, etc.).

Le Chapitre 2 souligne l’importance d’adopter une approche régionale pour envisager l’internationalisation et l’attractivité. Cette étude montre que les Régions françaises s’emparent pleinement de ce sujet, dans le cadre de leur SRDEII, mais aussi par le biais de plusieurs autres stratégies comme par exemple leur stratégie de spécialisation intelligente S3, le Schéma régional pour l’enseignement supérieur, la recherche et l’innovation, oui plus récemment dans le cadre des stratégies régionales de relance.

Les Régions n’agissent cependant pas seules, et tirent également parti des dispositifs proposés par l’État. Un exemple marquant est l’unanimité des acteurs interrogés au sujet du dispositif national Team France Export pour soutenir l’internationalisation des Régions. Les nouveaux Contrats de Plan État-Région incarnent aussi l’engagement de l’État auprès des Régions dans une grande variété de sujets tels que : la compétitivité des entreprises, la résilience des chaines d’approvisionnement, le tourisme, la compétitivité des plateformes portuaires et aéroportuaires, le développement du fret (Régions de France, 2020[2]). Le rôle important occupé par l’État dans la mise en œuvre des stratégies d’internationalisation et d’attractivité est d’ailleurs confirmé par les cartographies institutionnelles présentées dans le Chapitre précédent.

Si l’action publique nationale conserve un rôle important pour le soutien de l’internationalisation et de l’attractivité, l’enquête de terrain souligne l’intérêt à impliquer les autorités régionales dans la stratégie nationale, compte tenu de leurs compétences en matière d’internationalisation et d’attractivité. À titre d’exemple, certains acteurs regrettent que les autorités régionales n’aient pas été plus consultées dans le cadre des discussions relatives à l’élaboration du Plan de reconquête et de transformation touristique, alors même que c’est un thème prioritaire dans les stratégies régionales de relance (Centre Inffo, s.d.[3]).

De manière réciproque, cette étude a permis d’identifier des dispositifs nationaux pertinents mais qui restent encore parfois peu mobilisés par les acteurs locaux. En particulier, la discussion avec plusieurs pôles d’action économique des directions régionales des Douanes françaises dans les régions pilotes a mis en évidence une faible (re-)connaissance par les acteurs privés et institutionnels des services proposés par les acteurs douaniers aux entreprises exportatrices et importatrices, en lien avec les politiques régionales de soutien à l’export des PME en particulier. Les réglementations et procédures douanières, lorsqu’elles sont bien maitrisées, peuvent en effet constituer de véritables atouts pour les entreprises locales et un levier d’attractivité auprès des investisseurs qui souhaiteraient exporter leur production depuis la France. En ce qui concerne les chaînes de valeur mondiales, le perfectionnement actif/passif permet par exemple aux entreprises réexportant des produits importés après transformation sur place d’être exemptés des droits de douanes. Un autre exemple frappant est le programme Territoires d’Industrie, qui a bénéficié d’une attention considérable dans le cadre du plan de relance national, mais qui reste dans certains cas parfois insuffisamment connu et mobilisé.

Le guichet unique est un levier identifié – et d’ailleurs mobilisé par plusieurs acteurs - pour réunir dans un même lieu (physique ou virtuel) l’ensemble des services disponibles pour le soutien à l’internationalisation et l’attractivité vis-à-vis de cibles spécifiques. Il permet d’offrir aux utilisateurs (et notamment les entreprises locales ou étrangères) un accès simple en « front office » à l’ensemble des informations et services, même si l’organisation en « back office » doit tenir compte des complexités légales et institutionnelles. L’enquête souligne l’importance d’impliquer l’ensemble des acteurs concernés, en particulier les responsables des politiques décentralisées comme les Régions, dans ces dispositifs. Le guichet unique régionalisé, qui permet de répondre aux asymétries d’information, est un modèle qui pourrait bénéficier par exemple aux politiques touristiques, dont les compétences sont éclatées entre niveaux de gouvernement et acteurs locaux. Pour que la fluidité des informations partagées à des tiers soit possible, il est nécessaire qu’elle repose sur la coordination des acteurs responsables et en particulier de l’implication des Régions à même d’aider à la mise en œuvre des politiques du tourisme à la bonne échelle.

Les Régions agissent aussi avec les acteurs locaux, notamment par l’intermédiaire des agences régionales et locales d’attractivité qui interviennent sur des sujets aussi variés que le développement économique et l’attractivité des investisseurs (75% des agences d’attractivité), l’attractivité de la main d’œuvre (53%) et des visiteurs d’affaires et de loisirs (25% et 22% respectivement (Binet, 2020[4]). La Région Grand Est incarne cette dynamique, en s’appuyant sur une nouvelle agence régionale Grand E-Nov+, qui coordonne la stratégie régionale d’innovation, de prospection des IDE et d’attractivité en lien étroit avec le réseau des agences locales.

Cette bonne coordination entre les acteurs régionaux et locaux ne va pas nécessairement de soi. Les responsables infrarégionaux interrogés dans le cadre de cette enquête défendent parfois l’intérêt d’une approche de proximité, organisée autour d’une métropole puissante, ou bien d’un label territorial de référence, pour une meilleure appréhension des spécificités des territoires. Dans le cas de la Région Provence-Alpes-Côte-D’Azur par exemple, la forte identité de territoires comme la Côte d’Azur tend à privilégier la mise en place d’une démarche locale, dans laquelle la participation de tiers y compris régionaux semble parfois plus complexe – alors même que les retombées économiques de ces initiatives peuvent bénéficier à l’ensemble du territoire. À Sophia Antipolis, la volonté d’inscrire la gouvernance du syndicat mixte dans une démarche très opérationnalisée tend également à favoriser l’adoption d’une échelle d’action plus locale, mobilisant en priorité les responsables opérationnels localisés dans le territoire (qu’il s’agisse de responsables locaux ou de services déconcentrés de l’État). A l’inverse, des approches interrégionales sont parfois préférées par les acteurs. Le Territoire d’industrie de Lacq-Pau-Tarbes réunit, par exemple, près de 500 communes réparties sur deux régions (Nouvelle-Aquitaine et Occitanie). L’intérêt de cette approche est de dépasser les périmètres administratifs pour soutenir l’émergence de projets adaptés à la réalité observée sur le terrain.

Pour répondre à cette question de la « bonne échelle » d’intervention, la coopération entre les différentes parties prenantes de l’attractivité au niveau infranational est aussi nécessaire. La gouvernance de l’attractivité en Région Grand Est (voir encadré 4.7), structurée autour d’une agence régionale en charge de la prospection internationale, et d’agences départementales agissant en aval pour assurer la mise en œuvre et le suivi des projets d’investissements étrangers, est un exemple de coordination intéressant car exploitant différentes échelles d’action. L’agence Moselle Attractivité souligne par exemple l’intérêt de cette approche, qui, si elle lui impose de renoncer à ses compétences en matière de prospection internationale, semble apporter des retombées économiques positives au territoire. Au-delà des mécanismes de coordination présentés, le développement de relations de confiance entre les acteurs est souvent rappelé par les parties consultées lors de l’étude. L’observation a montré que de telles relations existent mais sont souvent informelles et reposent sur les relations interindividuelles entre les responsables des différentes entités, y compris entre différents niveaux de gouvernement. La constitution de réseaux informels d’acteurs locaux, dont la mise en place ne peut s’inscrire que dans le temps long pour que s’institue la transparence et la confiance, a aussi été souligné. Les acteurs consultés indiquent que la mise en place d’instances de dialogue informel, sur le modèle du syndicat mixte de Sophia Antipolis par exemple (voir encadré 5.1), peuvent favoriser le développement de telles relations.

L’enquête de terrain souligne aussi l’importance de mieux prendre en compte les préférences des acteurs du monde économique, notamment dans le cadre des stratégies d’attractivité des investisseurs et de soutien à l’internationalisation des entreprises. Le programme Territoire d’Industrie est sur ce point un exemple inspirant. S’appuyant sur un binôme industriel-élu local, ce programme vise à fédérer un ensemble d’acteurs du territoire autour d’un projet industriel commun (voir encadré 4.11).

Les données recueillies par l’OCDE semblent montrer que l’association des citoyens aux décisions publiques permet de mener de meilleures politiques, de renforcer la démocratie et d’accroître la confiance. Ceci est d’autant plus un enjeu alors que le niveau de perception de la corruption dans le gouvernement par les citoyens et leur confiance dans les institutions publiques demeure faible, malgré un rebond dans le contexte de la crise et de la relance1; et tenant compte du contexte général qui remet fortement en cause la mondialisation et critique ses répercussions en termes d’inégalités sociales. En France, 74% d’individus interrogés, dépassant largement la moyenne des 15 pays examinés, estiment que la globalisation accentue les inégalités sociales2 (BertelsmannStiftung, 2020[6]). Dans ce contexte de mécontentement des citoyens vis-à-vis des institutions gouvernementales et de la globalisation, plusieurs Régions françaises ont mis en place des dispositifs visant à renforcer la participation des citoyens à l’élaboration de leurs stratégies d’internationalisation et d’attractivité, notamment dans le cadre des accords de relance formulés début 2021 (Centre Inffo, s.d.[3]). Le plan de relance de la Région Occitanie, structuré autour des objectifs de transition verte, a ainsi mobilisé les populations locales dans le cadre d’une large consultation citoyenne (Conseil régional Occitanie, s.d.[7]). La gouvernance des tiers lieux, notamment dans le cadre du programme national « Nouveaux lieux, nouveaux liens », est un autre exemple intéressant de stratégies multi-acteurs participant de l’attractivité de territoires plus reculés, notamment en s’appuyant sur le renforcement de la cohésion sociale, et l’inclusion numérique. La gouvernance des tiers-lieux rassemble divers acteurs y compris ses usagers, avec l’objectif de fédérer l’ensemble des parties prenantes autour d’un projet à fort ancrage territorial (République française, 2021[8]).

Cette étude donne à voir la multitude de stratégies – locales, régionales, nationales voire supranationales – œuvrant pour l’attractivité et l’internationalisation régionales. Un enjeu concerne la mise en cohérence de ces divers documents stratégiques qui s’inscrivent souvent dans des temporalités, des contraintes administratives, des partenariats et des modes de financement différents. Certains acteurs interviewés ont mentionné cet enjeu et l’intérêt de disposer d’un schéma intégré rassemblant les différentes orientations et projets principaux édifiés dans le cadre de ces différents schémas stratégiques requis légalement. Un tel document de travail pourrait être utile à une vision d’ensemble et la cohérence de l’action. Le contrat est un outil intéressant pour ancrer les engagements, tant ceux de l’État que des Régions et de leurs partenaires, en matière d’internationalisation et d’attractivité (voir encadré 4.8). Dans le cas de la France, il ne s’agit pas de multiplier le nombre de contrats existants – déjà important – mais de valoriser l’usage de cet outil pour fédérer les engagements des parties prenantes et qui figurent déjà dans des documents existants. En particulier, le recours au Contrat de relance et de transition écologique (CRTE), coordonné par l’ANCT, est à encourager en tant que document intégrateur visant à rassembler l’ensemble des contrats à l’œuvre dans un territoire (contrats de transition écologique, contrat action cœur de ville, contrat de ville, etc.) en un seul document : (Charbit, 2020[11]), (OCDE, 2022 à venir[12]) (OCDE, 2021[13]) (Régions de France, 2020[2]).

L’analyse des stratégies d’internationalisation et d’attractivité régionales permet, à travers l’exemple de la France, de mettre en évidence huit enjeux de gouvernance auxquels les acteurs publics sont invités à porter une attention particulière3. Ces enjeux sont présentés dans le graphique ci-dessous :

La « checklist » présentée ci-dessous propose des pistes pour identifier et répondre à chacun des huit enjeux de gouvernance pluri-niveaux dans le cadre des politiques d’attractivité et d’internationalisation ainsi que des exemples de dispositifs et de stratégies tirés de l’expérience des acteurs consultés lors de l’enquête et de celle d’autres régions. Les exemples proposés fournissent des pistes pour permettre aux acteurs publics de mieux agir ensemble, en s’appuyant sur les dispositifs existants et en garantissant le respect des compétences de chacun.

Cet outil s’adresse ainsi à l’ensemble des parties prenantes, essentiellement publiques, des écosystèmes régionaux d’internationalisation et d’attractivité. Certains des défis auxquels il espère répondre résultent de l’allocation de compétences encore non totalement mise en œuvre ou bien que la loi n’a pas encore clarifiée. C’est notamment le cas pour ce qui concerne la mise en œuvre des compétences régionales en matière de tourisme qui reste encore à préciser. Les exemples indiqués montrent aussi les efforts que ces différentes parties prenantes engagent pour améliorer la coordination de leurs activités et « simplifier la complexité ».

La mise en place d’une procédure de suivi et d’évaluation des politiques est nécessaire pour assurer leur bonne mise en œuvre et nourrir les futures stratégies des leçons tirées des expériences passées. C’est un enjeu majeur compte tenu de la complexité des sujets de l’internationalisation et de l’attractivité et la multitude des intervenants. Cette section présente dans un premier temps les enjeux liés à l’évaluation des politiques publiques, appliqués au contexte de l’internationalisation et de l’attractivité, et formule des recommandations pour y répondre. La deuxième partie de cette section propose un outil opérationnel pour le suivi et l’évaluation des stratégies d’internationalisation et d’attractivité. Cet outil, qui constitue le sixième résultat de cette étude, s’appuie sur une sélection de politiques identifiées comme clés pour soutenir l’internationalisation et l’attractivité régionales.

La complexité croissante et la forte interdépendance entre les divers processus, structures et acteurs des politiques publiques rend difficile l’identification par les gouvernements des conséquences singulières d’une stratégie d’action publique. Cette tâche est pourtant importante puisqu’elle contribue à répondre aux asymétries d’information existantes entre les différentes parties prenantes d’une politique publique donnée. Cet enjeu revêt une importance particulière dans le contexte des politiques régionales d’internationalisation et d’attractivité françaises, qui mobilisent une variété de sujets, acteurs, cibles et objectifs.

La mise en place d’un processus d’évaluation rigoureux permet de répondre à ce défi, sur l’ensemble du cycle de vie d’une politique. D’une part, il permet en amont de tirer les leçons des expériences passées et de nourrir ainsi l’élaboration des stratégies futures (Conseil de l'évaluation scientifique, 1998[46]); (OCDE, 2009[47]); (OECD, 2020[48])  Une fois mise en œuvre, un dispositif rigoureux d’évaluation permet d’autre part de suivre les actions mises en place et de les adapter à l’évolution du contexte (OCDE, 2009[47]). Enfin, l’évaluation permet aux décideurs publics de mieux rendre compte de l’usage des ressources mobilisées, des réalisations ainsi que des difficultés observées. Cette tâche est également utile pour renforcer la confiance dans les institutions et pour nourrir la discussion autour des enjeux de l’internationalisation et de l’attractivité des territoires.

L’OCDE définit l’évaluation des politiques publiques comme l’analyse objective et structurée d’une politique publique ou d’une réforme en cours ou achevée, y compris son élaboration, sa mise en œuvre, et ses réalisations. Une grande variété de critères peuvent être pris en compte, tels que : la cohérence et la réalisation des objectifs fixés, l’efficacité et l’efficience d’une politique, son impact en terme économiques, sociaux, environnementaux (Conseil de l'évaluation scientifique, 1998[46]); (OCDE, 2009[47]). La soutenabilité de la politique sur le long terme, et donc sa capacité à résister (ou s’adapter) aux chocs conjoncturels est également un élément important particulièrement mis en évidence dans le contexte actuel de crise et de relance.

Les méthodes d’évaluation sont très diverses et varient selon l’état d’avancement de la politique évaluée, l’objectif poursuivi (suivre les dépenses budgétaires, évaluer la participation, identifier l’impact environnemental, etc.). L’OCDE définit une évaluation de qualité lorsqu’elle est systématique (incluse systématiquement dans le cycle de développement d’une politique publique), objective (mobilisant des tiers extérieurs) et rigoureuse (mobilisant une approche méthodologique solide) (OECD, 2020[48])  La qualité d’une évaluation dépend aussi de son utilité vis-à-vis des décideurs politiques et de l’ensemble des parties prenantes impliquées.

Plusieurs défis peuvent entraver la réalisation d’évaluations de qualité des politiques publiques. Un premier enjeu a trait aux différences de temporalité. Une évaluation fouillée peut appeler un délai difficilement compatible avec les impératifs de la décision publique. Cet enjeu a notamment été souligné par plusieurs acteurs interrogés lors de l’enquête de terrain. Un autre défi tient à la nature pluridimensionnelle de politiques comme celles de l’attractivité et de l’internationalisation des régions, rendant difficile la mise en évidence de liens de causalité entre une action particulière et son résultat spécifique voire sa contribution au résultat d’ensemble.

Un troisième défi se réfère à la multitude des méthodes évaluatives. En adoptant un point de vue international, l’OCDE a noté que l’absence d’une définition claire au sein des gouvernements (seulement 27 pays sur 41 interrogés) et d’une approche coordonnée pour la mise en œuvre de l’évaluation des politiques publiques sont identifiés comme des obstacles importants (OECD, 2020[48]).Cet enjeu a notamment été identifié par de nombreux acteurs dans le cadre de l’adoption des indicateurs pour le suivi des fonds européens FEDER 2014-2020. Le nouveau système d’indicateurs proposé par la Commission Européenne pour la période 2021-2027 vise d’ailleurs à mettre en œuvre une approche plus simple en proposant un nombre d’indicateurs génériques limité, afin de rendre également possible les comparaisons entre différents programmes.

Une évaluation de qualité est également une évaluation qui est utilisée et sert les différentes parties prenantes de la politique évaluée, à commencer par les initiateurs de celle-ci. En France, les Régions disposent de missions dédiées à l’évaluation dont la vocation est de nourrir l’élaboration des schémas régionaux. Elles participent à la définition d’indicateurs d’évaluation dans ces schémas. Cependant, l’évaluation de ces stratégies, si elle est menée, permet rarement de mesurer les réalisations et les impacts. Les modes d’implication des acteurs concernés dans la mise en place du processus d’évaluation – souvent mobilisée dans le cadre de l’action publique française - est importante à considérer pour assurer la bonne adoption de cette pratique et contribuer ainsi à sa qualité et son utilité.

Enfin, l’étude de terrain a permis d’identifier plusieurs enjeux relatifs aux indicateurs définis :

  • un nombre limité d’indicateurs est mobilisé pour l’évaluation des stratégies d’internationalisation et d’attractivité, soit parce que les acteurs rencontrés n’y ont pas (ou pas encore) recours (constat à nuancer avec le fait que certains acteurs n’ont pas souhaité à ce stade partager les indicateurs qu’ils utilisent).

  • Dans une majorité de cas, si les acteurs disposent d’indicateurs, ceux-ci s’en servent pour le diagnostic de l’internationalisation et de l’attractivité. Lorsque des indicateurs d’évaluation de l’action publique sont identifiés, ceux-ci sont généralement des indicateurs d’intrants, d’activités voire de résultats, mais permettent plus rarement d’identifier les réalisations et impacts des stratégies mises en œuvre (conséquences à moyen-long terme).

L’enquête de terrain a permis d’identifier un grand nombre de stratégies et de dispositifs visant à soutenir l’internationalisation et l’attractivité des Régions françaises. Ces actions ont été sélectionnées pour figurer dans l’outil de suivi et d’évaluation proposé par l’OCDE selon au moins l’un des critères suivants :

  • Ces actions mobilisent plus d’une dimension de l’internationalisation (parmi les quatre connexions répertoriées) ou cibles de l’attractivité (investisseurs, talents, visiteurs et marchés extérieurs). Cette condition est nécessaire pour analyser les interactions entre les différents segments de l’action publique dans ce domaine, les dispositifs de coordination existants et y compris l’effet de leur absence le cas échéant. Les exemples abondent tels que : le soutien à l’innovation et internationalisation des entreprises ; l’attractivité des talents et des investisseurs ; le développement des infrastructures numériques, l’attractivité des cibles étrangères et bien-être des populations locales etc.) :

  • Ces actions sont multi-objectifs, alliant plus d’une des ambitions parmi les trois principales : le développement économique et la compétitivité, la cohésion des territoires et l’inclusion sociale, et l’écologie et la transition énergétique4. La prise en compte de ces différents aspects est importante pour assurer que les stratégies formulées sont acceptées par les populations locales, et qu’elles participent à la résilience des territoires sur le long-terme.

  • Ces actions s’inscrivent dans le cadre d’une action publique pluri-niveaux dont la bonne gouvernance conditionne la réussite. Les stratégies concernées sont donc complexes et suscitent l’élaboration d’outils pour le suivi des politiques d’internationalisation et d’attractivité régionales.

Les politiques retenues sont dans leur ensemble bien perçues par une majorité d’acteurs consultés, ce qui pourra faciliter le dialogue autour des propositions contenues dans ce rapport. Pour chacune d’entre elles, des exemples d’indicateurs sont proposés dans le tableau ci-dessous afin d’en assurer le suivi et l’évaluation d’impact. L’encadré 5.5 présente la méthodologie adoptée pour l’identification de ces indicateurs, dont la vocation est d’appuyer les acteurs publics dans la réalisation de leurs stratégies principales d’internationalisation et d‘attractivité régionales. Comme discuté auparavant, il n’existe pas de système optimal d’indicateurs pour le suivi et l’évaluation des politiques d’attractivité et d’internationalisation (voir encadré 5.4). Les indicateurs pertinents pour en assurer le suivi pourront ainsi différer selon les objectifs poursuivis par la politique évaluée, et par la démarche d’évaluation., L’outil proposé ci-dessous ne vise donc pas à suggérer une liste exhaustive d’indicateurs, ni de considérer que tous ceux proposés plus bas doivent être systématiquement retenus mais plutôt à fournir des exemples pour appuyer la sélection appropriée d’indicateurs de suivi par les acteurs publics.

À partir des critères présentés plus haut, onze actions publiques5 ont été sélectionnées afin de nourrir le développement d’un outil opérationnel pour le suivi et l’évaluation des principales politiques pluri-niveaux d’internationalisation et d’attractivité régionales. Pour chaque action publique, des propositions d’indicateurs de suivi ont été formulées – en s’appuyant dans la mesure du possible sur les indicateurs déjà utilisés par les autorités publiques à différents niveaux de gouvernement. La sélection de ces indicateurs peut s’appuyer sur les indicateurs disponibles au niveau national, en les ajustant au contexte régional (voir l’exemple présenté dans l’encadré 5.6).

Cet outil suggère des indicateurs régionalisés pour suivre et évaluer les principales politiques pluri-niveaux d’internationalisation et d’attractivité régionale porteuses de développement économique, inclusif et durable. Il est construit à partir des indicateurs de suivi existants identifiés lors de l’enquête de terrain, des retours des acteurs concernés et par recherche complémentaire. Cet ensemble est un menu d’options, dans lequel chacun des acteurs du développement régional par l’internationalisation et l’attractivité peut retenir ce qui concerne son domaine d’action. Cependant, l’accès à ce groupe d’informations permet de suivre les évolutions de l’action publique touchant l’ensemble de l’écosystème d’internationalisation et d’attractivité de la région concernée.

Références

[17] Agence Nationale de la Cohésion des Territoires (s.d.), Observatoires des territoires, https://www.observatoire-des-territoires.gouv.fr/.

[40] ANCT (2020), Territoires d’Industrie : une stratégie de reconquête industrielle par les territoires, https://agence-cohesion-territoires.gouv.fr/territoires-dindustrie-44.

[9] ANCT (s.d.), Agence Nationale de la Cohésion des Territoires, https://agence-cohesion-territoires.gouv.fr/.

[28] Atout France (s.d.), Atout France, https://www.atout-france.fr/.

[19] Banque des Territoires (2021), La « DataViz Territoires d’industrie » pour comprendre et analyser les enjeux industriels, https://www.banquedesterritoires.fr/dataviz-territoires-dindustrie-pour-comprendre-et-analyser-les-enjeux-industriels.

[39] Barcelona Turisme (2018), The Marketing Strategy Participation Phase Comes to an End, https://professional.barcelonaturisme.com/en/blog/the-marketing-strategy-participation-phase-comes-to-an-end.

[6] BertelsmannStiftung (2020), « Gains, Pains and Divides : Attitudes on the Eve of the Corona Crisis », 2020 GED Globalisation Survey, https://www.bertelsmann-stiftung.de/fileadmin/files/user_upload/MT_Globalization_Survey_2020_ENG.pdf (consulté le  September 2021).

[4] Binet, C. (2020), Les agences d’attractivité en France: état des lieux.

[25] Cap Business Océan Indien (s.d.), Cap Business Océan Indien, https://www.capbusiness.io/.

[3] Centre Inffo (s.d.), Comprendre les différents systèmes de formations professionnelles en Europe, https://www.centre-inffo.fr/.

[11] Charbit, C. (2020), « From ‘de jure’ to ‘de facto’ decentralised public policies: The multi-level governance approach », The British Journal of Politics and International Relations, https://doi.org/10.1177/1369148120937624.

[59] Charbit, C. et O. Romano (2017), « Governing together : An international review of contracts across levels of government for regional development », OECD Regional Development Working Papers, n° 2017/04, OECD Publishing, Paris, https://dx.doi.org/10.1787/ff7c8ac4-en.

[27] CNER (2020), Benchmark « Attractivité » - Synthèse 2020, https://www.cner-france.com/var/website/storage/original/application/fea9784322b57733eb35d77eb1e789f3.pdf.

[50] Commission Européenne (2006), Indicative guidelines on evaluation methods: monitoring and evaluation indicators, https://ec.europa.eu/regional_policy/sources/docoffic/cocof/2006/cocof_06_0010_00_en.pdf.

[31] Commission Européenne (s.d.), Politique de cohésion 2021-2027, https://ec.europa.eu/regional_policy/fr/2021_2027/.

[14] Commission Européenne (s.d.), Smart Specialisation Platform, https://s3platform.jrc.ec.europa.eu/about-us.

[46] Conseil de l’évaluation scientifique (1998), Petit guide de l’évaluation des politiques publiques, Documentation Française.

[37] Conseil régional de l’Occitanie (2020), Plan de transformation et développement Green New Deal Acte II (Annexe), https://deliberations.laregion.fr/Docs/AssembleePleniere/2020/11/19/ANNEXE/P0963.pdf.

[36] Conseil régional du Grand Est (2020), Installation Comité stratégique Attractivité (COSTRAT).

[15] Conseil régional du Grand Est (s.d.), Agence d’innovation du Grand Est Grand Enov+, https://www.grandenov.fr/.

[7] Conseil régional Occitanie (s.d.), La Région, https://www.laregion.fr/.

[18] DGE (2021), Fermeture de la plateforme Veille Info Tourisme, https://www.entreprises.gouv.fr/fr/actualites/tourisme/fermeture-de-la-plateforme-veille-info-tourisme.

[42] Fond de développement régional européen (s.d.), Interreg Europe, https://www.interregeurope.eu/.

[45] French Tech Grande Provence (s.d.), La French Tech Grande Provence, https://lafrenchtech-grandeprovence.fr/.

[51] Gertler, P. et al. (2016), Impact Evaluation in Practice, Inter-American Development Bank and World Bank, http://hdl.handle.net/10986/25030.

[43] Les Iles Vanille (s.d.), L’association îles Vanilles, https://www.vanilla-islands.org/association-iles-vanille/?nowprocket=1.

[34] Ministère de la transformation et de la fonction publiques (2021), Le plan d’action national 2021-2023 pour un gouvernement ouvert, https://www.modernisation.gouv.fr/outils-et-formations/le-plan-daction-national-2021-2023-pour-un-gouvernement-ouvert.

[30] Ministère de l’économie, des finances et de la relance (2021), Relocalisation des services de la DGFiP dans les territoires, https://www.economie.gouv.fr/relocalisation-services-dgfip-septembre.

[52] Ministère du commerce colombien (2021), Mision de Internacionalizacion y su regionalizacion - piloto Santander.

[10] Mission Société Numérique (s.d.), Hyperliens, https://hyperliens.societenumerique.gouv.fr/hyperliens/.

[35] Observatory of Public Sector Innovation (s.d.), Open Government, https://oecd-opsi.org/guide/open-government/.

[13] OCDE (2021), Les Régions dans la Mondialisation: Une approche originale de l’internationalisation des régions et son application au cas français, https://www.oecd-ilibrary.org/docserver/5c76db6f-fr.pdf?expires=1627893107&id=id&accname=ocid84004878&checksum=B82F227EAFC24B013613C7DA8213BEE1.

[53] OCDE (2021), Panorama des administrations publiques 2021, Éditions OCDE, Paris, https://dx.doi.org/10.1787/9556b25a-fr.

[33] OCDE (2017), Recommandation du Conseil de l’OCDE sur le Gouvernement Ouvert, https://www.oecd.org/gov/oecd-recommendation-of-the-council-on-open-government-fr.pdf.

[55] OCDE (2014), Principes de l’OCDE pour un investissement public efficace entre niveaux de gouvernements, https://www.oecd.org/fr/regional/principesocdeinvestissementpublicefficace.htm.

[47] OCDE (2009), Conduire les politiques de développement régional : les indicateurs de performance, https://doi.org/10.1787/9789264058385-fr.

[60] OCDE (2022 à paraitre), « Dialogue Maroc-OCDE sur l’usage des contrats entre niveaux de gouvernements pour le développement régional », OECD Regional Development Papers.

[12] OCDE (2022 à venir), « Les Contrats entre niveaux de gouvernement : un outil pour la régionalisation avancée au Maroc », OECD Regional Development Papers.

[57] OECD (2022), « Multi-level governance for migrant integration : Policy instruments from Austria, Canada, France, Germany and Italy », OECD Regional Development Papers, n° 24, OECD Publishing, Paris, https://dx.doi.org/10.1787/efeeda9d-en.

[1] OECD (2021), The territorial impact of COVID-19: Managing the crisis across levels of government, https://read.oecd-ilibrary.org/view/?ref=1095_1095253-immbk05xb7&title=The-territorial-impact-of-COVID-19-Managing-the-crisis-and-recovery-across-levels-of-government.

[48] OECD (2020), Improving Governance with Policy Evaluation: Lessons From Country Experiences, OECD Public Governance Reviews, OECD Publishing, Paris, https://dx.doi.org/10.1787/89b1577d-en.

[56] OECD (2018), International Migration Outlook 2018, OECD Publishing, Paris, https://dx.doi.org/10.1787/migr_outlook-2018-en.

[54] OECD (2011), Making the Most of Public Investment in a Tight Fiscal Environment : Multi-level Governance Lessons from the Crisis, OECD Multi-level Governance Studies, OECD Publishing, Paris, https://dx.doi.org/10.1787/9789264114470-en.

[49] OECD (2009), Governing Regional Development Policy: The Use of Performance Indicators, OECD Multi-level Governance Studies, OECD Publishing, Paris, https://dx.doi.org/10.1787/9789264056299-en.

[58] OECD (2007), Linking Regions and Central Governments : Contracts for Regional Development, OECD Multi-level Governance Studies, OECD Publishing, Paris, https://dx.doi.org/10.1787/9789264008755-en.

[41] Préfecture de la Région Normandie (2020), Dossiers : La stratégie de développement de la vallée de la Seine, https://www.prefectures-regions.gouv.fr/normandie/Grands-dossiers/CPER-CPIER/Contrat-de-Plan-Interregional-Etat-Regions-Vallee-de-Seine-2015-2020-CPIER/La-strategie-de-developpement-de-la-vallee-de-la-Seine/Les-3-axes-principaux-du-CPIER/.

[23] Région Réunion (s.d.), Interreg Présentation, https://regionreunion.com/sites/interreg/.

[38] Région Wallonie (s.d.), Soutenir la relocalisation de l’alimentation en Wallonie, https://developpementdurable.wallonie.be/alimentation/appel-projets-relocalisation.

[2] Régions de France (2020), Accord de méthode Etat-Région, https://regions-france.org/wp-content/uploads/2020/07/Accord-de-m%C3%A9thode-Etat-R%C3%A9gions-Sign%C3%A9-par-MM.-Le-Premier-ministre-et-Renaud-Muselier-30.07.2020.pdf.

[16] Régions de France (s.d.), Observatoire des politiques régionales, https://regions-france.org/observatoire-politiques-regionales/;/.

[20] République française (2022), DataTourisme, la base nationale des données du tourisme en Open Data, https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/datatourisme-la-base-nationale-des-donnees-du-tourisme-en-open-data/.

[8] République française (2021), L’Etat engagé auprès des tiers-lieux, https://www.gouvernement.fr/sites/default/files/document/document/2021/08/dossier_de_presse_-_letat_engage_aupres_des_tiers-lieux_-_27.08.2021.pdf.

[22] République française (2021), Official launch of Team France Invest, marking the publication of the 2020 review on foreign investment, https://investinfrance.fr/official-launch-of-team-france-invest-marking-the-publication-of-the-2020-review-on-foreign-investment/.

[29] République française (2020), Détachement à la demande du fonctionnaire, https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F543.

[26] République française (2017), Conseil interministériel du Tourisme, https://www.gouvernement.fr/conseil-interministeriel-du-tourisme.

[24] République française (s.d.), About us: Business France online services, https://www.welcometofrance.com/en/about-us.

[32] Sénat (2020), « Les Français et la décentralisation : enquête auprès des Français », CSA Research, http://www.senat.fr/fileadmin/Fichiers/Images/delegation/decentralisation/Colter_docs/CSA_pour_Senat_Rapport_GP_06032020.pdf.

[44] Team Côte d’Azur (2019), Attraction d’investissements sur la Côte d’Azur - Bilan 2019, https://www.investincotedazur.com/wp-content/uploads/2020/09/Rapport-dactivite-2019.pdf.

[21] Team France Export (s.d.), Plateforme régionale, https://www.teamfrance-export.fr/.

[5] Technopole Sophia Antipolis (s.d.), Gouvernance du SYMISA, https://www.sophia-antipolis.fr/en/symisa/.

Notes

← 1. En 2020, seulement 51% des citoyens de l’OCDE avaient confiance dans leur gouvernement. Ce chiffre représente toutefois une hausse de six point de pourcentage par rapport à 2019 (OCDE, 2021[53]).

← 2. En moyenne, 54% d’individus interrogés dans 15 pays développés et émergents (Allemagne, Brésil, Canada, Chine, Corée du Sud, États-Unis, France, Inde, Indonésie, Japon, Mexique, Nigéria, Royaume-Uni, Russie, Suède) considéraient en 2020 que la globalisation accentue les inégalités sociales (BertelsmannStiftung, 2020[6]).

← 3. La méthodologie proposée ici, mise en place dès 2011 à l’OCDE (OECD, 2011[54]), a été appliquée à un ensemble varié de politiques publiques et aux enjeux de leur mise en œuvre : gouvernance de l’eau, gouvernance de l’investissement public (dont la « Recommandation de l’OCDE pour l’investissement public efficace entre niveaux de gouvernement » (OCDE, 2014[55]), gouvernance des politiques d’intégration des migrants (OECD, 2018[56])et (OECD, 2022[57])et dans le cadre de nombreuses études nationales et régionales des pays membres et non membres de l’OCDE. Elle accompagne la contribution de l’OCDE à l’approche contractuelle entre niveaux de gouvernement (OECD, 2007[58]) ; (Charbit et Romano, 2017[59]) ; (OCDE, 2022 à paraitre[60]).

← 4. Ces trois priorités sont celles identifiés dans le plan France Relance, et alignées avec les priorités du programme de travail de l’OCDE, qui vise à soutenir le développement économique, inclusif et durable de ses pays membres et partenaires.

← 5. Stratégies de relocalisation/réindustrialisation, politique d’attractivité des talents étrangers, politique d’attractivité des talents dans les secteurs en tensions, soutenir le développement d’une offre touristique dans les territoires peu fréquentés, soutenir la dessaisonalisation de l’offre touristique, politique de valorisation d’un foncier économique durable, soutien au développement des activités logistiques et portuaires, soutien à la digitalisation du territoire, politique d’attractivité des investisseurs, stratégies de soutien à l’export.

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