2. Renforcement de la mise en œuvre des instruments internationaux

Les instruments internationaux doivent être mis en œuvre pour avoir un effet concret sur les pays membres et les citoyens de manière générale. Les instruments non mis en œuvre ne relèvent pas d’un bon usage des ressources ; par ailleurs , ils nuisent à la réputation des organisations internationales concernées et à la crédibilité du système international dans son ensemble. Cependant, la définition de la mise en œuvre des instruments internationaux est particulièrement difficile. De manière générale, les instruments internationaux élaborés par les organisations internationales visent à stimuler le développement économique et social au sens large du terme et sur une longue période. Certains instruments ont une vision large et ambitieuse mais ils doivent être appliqués à l’échelle nationale pour avoir un effet juridique ou pratique. En pratique, la manière dont il est donné effet à ces instruments dépend des régimes constitutionnel et juridique de chaque pays. En outre, la nature généralement volontaire des instruments internationaux laisse supposer que les autorités réglementaires nationales disposent en règle générale d’une certaine marge de manœuvre pour l'interprétation et l'adaptation du texte international au contexte national.

Au-delà des particularités des pays mettant en œuvre les instruments internationaux, le sens large de «mise en œuvre» des instruments internationaux comporte deux volets : i) l’incorporation / application de jure dans la législation nationale, et ii) l’utilisation de facto de ces instruments internationaux, comme dans le cadre des processus d'inspection et d'exécution ou par des entreprises privées dans le cadre de leur processus de production (Combacau and Sur, 2016[1]). La mise en œuvre de l’instrument relève de la responsabilité des pays membres et des pays non-membres qui ont adhéré ou se sont engagés à respecter l’instrument (OCDE, 2019[2]). Dans certains cas, les utilisateurs finaux, qu'il s'agisse d'entreprises, d'organisations non gouvernementales ou de partenaires d’organisations internationales, appliquent directement les instruments. Cependant, un certain nombre de mécanismes permettent aux organisations internationales de soutenir la mise en œuvre de leurs instruments de manière plus large et efficace, aidant ainsi les pays membres et leurs entités à mieux tirer parti des instruments internationaux.

Le principal objectif de cette partie du Recueil est d’identifier les mécanismes et pratiques pouvant être utilisés par les organisations internationales pour aider à la mise en œuvre de leurs instruments, et échanger leurs expériences sur leur utilisation. A cet effet, cette partie du Recueil fournit une boîte à outils aux organisations internationales, ainsi qu'un guide aux pays membres sur les mécanismes d’aide à la mise en œuvre disponibles.

De manière générale, les instruments internationaux visent à améliorer le bien-être des populations dans le monde en proposant des politiques dans différents domaines. Toutefois, pour avoir un impact réel sur la vie quotidienne des populations, ces instruments doivent être utilisés, appliqués et mis en œuvre. La mise en œuvre des instruments internationaux doit générer les principaux avantages attendus de la coopération internationale en matière de réglementation, notamment : 1) une plus grande efficacité à l’échelle mondiale dans les cas où une action collective est nécessaire pour atteindre les objectifs politiques et sociétaux, 2) une efficacité administrative à l’échelle nationale grâce à l’échange des connaissances et de l'expertise des membres des organisations internationales, et 3) une efficacité économique par la réduction des coûts pour les entreprises et les citoyens grâce à la normalisation des approches et à la garantie de la prévisibilité et de la certitude juridique.

Ainsi, la mise en œuvre constitue la première étape de la longue chaîne de causalité qui commence par les instruments des organisations internationales et se termine par la résolution des problèmes. En l’absence d’une mise en œuvre efficace, le problème que les instruments internationaux cherchent d’abord à traiter reste non résolu. L’incapacité à mettre en œuvre ces instruments ou leur mise en œuvre variable d’un pays à l’autre, risque de remettre en question la capacité de l'organisation internationale à s'acquitter de son mandat et à élaborer des instruments de qualité. De manière plus générale, par association, cela pourrait risquer de compromettre la crédibilité du système international et de l'action collective.

Si l'élaboration des instruments internationaux relève de la responsabilité des organisations internationales, leur mise en œuvre est le plus souvent de la responsabilité des secrétariats des organisations internationales et des pays membres et de leurs entités (OCDE, 2019[2]). Bien que les organisations internationales ne détiennent pas les principaux leviers de mise en œuvre nationaux et locaux, elles jouent cependant un rôle important en favorisant la mise en œuvre par la coordination indirecte des acteurs concernés comme les autorités de règlementation nationales, les entreprises ou les ONG – plutôt que de les gouverner directement. Cette responsabilité est à deux volets. D'une part, lors de l'élaboration des instruments internationaux, les organisations internationales doivent veiller à ce que ces instruments soient suffisamment fondés sur des données probantes pertinentes pour répondre à l’objectif et gagner la confiance des pays membres. D'autre part, les organisations internationales jouent un rôle clé en offrant l’«infrastructure d'accompagnement» pertinente, comme l’échange des connaissances, les lignes directrices, le plaidoyer, le renforcement des capacités et l’appui pour favoriser la mise en œuvre, et en assurant le suivi de l'utilisation de leurs instruments, ce qui constitue une condition sine qua non pour évaluer les difficultés liées à la mise en œuvre et améliorer leur action au fil du temps.

En fournissant davantage d’informations sur la mise en œuvre, les organisations internationales peuvent contribuer à l'élaboration des règles d’application de ces instruments et aspirer à élaborer des instruments encore plus pertinents. En effet, grâce à des informations spécifiques sur l'utilisation des instruments internationaux, les organisations internationales peuvent identifier les améliorations nécessaires à introduire à certains instruments, et intégrer les enseignements tirés par la révision ou l’élaboration de nouveaux instruments (OCDE, 2020[3]). Ces informations peuvent également permettre de mieux comprendre l’adoption des instruments dans différents pays, par différents secteurs ou acteurs. Les informations issues du suivi de la mise en œuvre fournissent également des connaissances essentielles pour la conception de programmes d’appui ciblés à l’intention des membres qui peinent à mettre en œuvre l’instrument. Cela devrait en définitive favoriser une plus grande adoption des instruments des organisations internationales.

Les organisations internationales ont développé différents mécanismes pour faciliter la mise en œuvre de leurs instruments internationaux. Ces mécanismes peuvent être regroupés en quatre catégories (Graphique 2.1. ) : i) des mécanismes d'assistance pour aider les pays membres à la mise en œuvre des instruments internationaux ; ii) des mécanismes de conformité pour vérifier la mise en œuvre des instruments internationaux et appuyer la conformité ; iii) des mécanismes de plaidoyer pour favoriser l'appropriation de ces instruments par les pays membres et améliorer leur visibilité ; et iv) des mécanismes de suivi pour assurer le suivi de l'utilisation des instruments internationaux. Les organisations internationales peuvent développer plusieurs de ces mécanismes complémentaires pour accroitre l'adoption de leurs instruments.

Les étapes de mise en œuvre dans le cycle de vie d'un instrument international peuvent être décrites de la manière suivante (Graphique 2.3. ) :

  1. 1. clarifier le processus de mise en œuvre et répartir les rôles entre les organisations internationales et les pays membres. répartir les compétences en matière de mise en œuvre entre les organisations internationales et les pays membres souligne la nécessité d’adopter des mesures coordonnées dans ce domaine.

  2. 2. disséminer des informations sur les instruments des organisations internationales aux pays membres et utilisateurs finaux et préconiser leur utilisation.

  3. 3. apporter un appui aux pays membres et aux utilisateurs finaux pour encourager la mise en œuvre des instruments.

  4. 4. promouvoir la conformité, et pas uniquement pour les instruments contraignants.

  5. 5. contrôler la mise en œuvre pour assurer le suivi de l'utilisation des instruments des organisations internationales.

  6. 6. tirer des enseignements du suivi de la mise en œuvre pour améliorer les activités normatives des organisations internationales en général.

Le choix des mécanismes de mise en œuvre devrait être adapté à la nature et à l’objet de l’instrument et au problème collectif qu’il cherche à traiter. Une approche globale qui repose sur une combinaison de mécanismes est essentielle pour faire progresser la mise en œuvre. Les enseignements tirés de la mise en œuvre des instruments devraient contribuer au processus d'élaboration des règles pertinentes.

Les facteurs suivants sont jugés importants pour le choix des mécanismes de mise en œuvre appropriés :

  • Niveau d’ambition – ou le changement attendu. Les instruments internationaux conçus pour promouvoir la prospérité, la justice sociale, le bien-être de la population ou la protection de l’environnement exigent un niveau élevé d’ambition, une appropriation politique et la sensibilisation des parties prenantes. Dans ce cas, le choix du mécanisme de mise en œuvre dépendra de la capacité à obtenir la participation de toutes les parties prenantes, y compris des plus hautes instances politiques pour produire un changement «significatif» et complexe des politiques mondiales. Dans d'autres cas, les instruments des organisations internationales nécessitent des réformes techniques «simples» et des mécanismes de mise en œuvre qui requièrent la participation de parties prenantes ayant les compétences nécessaires.

  • Force normative – le caractère contraignant ou non contraignant des instruments internationaux. Les instruments juridiquement contraignants requièrent l'utilisation de mécanismes de mise en œuvre officiels pour superviser la mise en œuvre, et prévoient généralement des recours et des procédures de règlement des différends. À l'inverse, la mise en œuvre d’instruments juridiquement non contraignants est généralement accompagnée d'outils souples et de mécanismes d’incitation positifs.

  • Capacité du secrétariat des organisations internationales – les ressources humaines, les compétences, l’infrastructure informatique et le financement. Pour certaines organisations internationales, le développement de mécanismes de mise en œuvre peut nécessiter la recherche d’un financement extrabudgétaire auprès de donateurs institutionnels ou privés.

A la lumière des processus susmentionnés, les principes clés suivants peuvent contribuer à améliorer la mise en œuvre des instruments par le recours aux mécanismes identifiés dans la typologie.

En règle générale, les organisations internationales ne sont pas directement chargées de la mise en œuvre des instruments qu'elles aident à élaborer, cette tâche étant réservée aux pays membres. Cependant, les organisations internationales développent des mécanismes d’appui à la mise en œuvre. Ainsi, les organisations internationales et les pays membres assument la responsabilité conjointe de la mise en œuvre. Il est donc nécessaire de clarifier explicitement les rôles respectifs pour encourager les pays membres à adopter des approches similaires, que ce soit dans l’instrument concerné, les statuts de l’organisation ou le plan d'action pour la mise en œuvre. Pour être clair et explicite au sujet du processus de mise en œuvre, les organisations internationales peuvent notamment :

  • donner une description du processus à suivre pour la mise en œuvre de l’instrument (reconnaissant les rôles respectifs des organisations internationales , des pays membres et des utilisateurs finaux).

  • donner un aperçu du processus de mise en œuvre et des mécanismes connexes identifiés dans la typologie, existants au sein de l'organisation.

  • élaborer un plan de mise en œuvre global, qui peut être fondé sur une théorie du changement, expliquant les liens entre le processus de mise en œuvre de l’instrument international, les mécanismes d’appui à la mise en œuvre et les résultats et réalisations escomptés.

  • fournir les moyens techniques aux pays membres et à tout autre acteur concerné pour rendre compte des mesures prises pour la mise en œuvre des instruments internationaux.

Promouvoir et préconiser la mise en œuvre des instruments internationaux est une chose, élaborer ces instruments en est une autre. Il n’en reste pas moins qu’elles constituent une partie importante d'un processus normatif. En amenant les pays membres et les utilisateurs finaux à prendre conscience de la valeur et du bien-fondé des solutions proposées par les instruments internationaux, les secrétariats des organisations internationales peuvent jouer un rôle important dans la promotion de la mise en œuvre, notamment par :

  • l’élaboration d’un plan de dissémination des instruments internationaux : décrivant la manière de les disséminer (par exemple en ligne, copies imprimées) et les destinataires (groupes cibles).

  • la planification d’activités de sensibilisation et effectuer un suivi pour évaluer l'efficacité et l'impact.

  • le partage des rôles entre le siège des organisations internationales, les bureaux régionaux, les points de contact dans le pays et les partenaires des organisations internationales, pour la dissémination et la sensibilisation aux instruments.

  • l’élaboration de stratégies de communication destinées aux parties prenantes et au grand public, et la mobilisation des adhérents aux instruments internationaux pour disséminer/promouvoir les instruments internationaux (comme par exemple par la fourniture de traductions, la promotion des instruments sur leur site internet, etc.).

Les secrétariats des organisations internationales jouent un rôle important en aidant les pays membres à mettre en œuvre les instruments internationaux par le recours à différents mécanismes d’assistance. L’assistance peut être technique ou financière. En règle générale, pour apporter un appui important aux pays membres, les secrétariats des organisations internationales peuvent :

  • donner un aperçu des instruments et des mécanismes d’assistance connexes existants au sein de l’organisation.

  • identifier les mécanismes d’assistance les plus appropriés pour favoriser une plus large mise en œuvre de chaque catégorie d’instruments.

  • faciliter la coordination et l’échange d’informations entre les organismes nationaux chargés de l’élaboration des instruments et de l’appui à la mise en œuvre dans le même domaine.

  • promouvoir la coordination et l’échange d’informations entre les organisations internationales lorsque celles-ci opèrent dans le même domaine, produisent des instruments similaires et rassemble les mêmes pays membres ou ont en commun certains pays membres (voir chapitre 5).

Le respect des instruments internationaux peut se faire en trois étapes : premièrement, par l’adoption de mesures légales à l’échelle nationale ; deuxièmement, par l’application de ces mesures ; et troisièmement, par la notification des mesures prises pour la mise en œuvre. Par conséquent, pour encourager la conformité, les secrétariats des organisations internationales peuvent envisager différents facteurs, notamment les facteurs suivants :

  • La conformité peut être encouragée et appuyée par le recours à divers instruments appropriés tels que des lignes directrices, des boîtes à outils et des listes de points à vérifier.

  • «L’analyse des lacunes » peut aider les pays membres à comprendre où ils se situent par rapport à une pleine mise en œuvre et conformité.

  • La fréquence des mesures de conformité et les ressources employées devraient être proportionnelles au niveau de risque, et les mesures devraient viser à réduire le risque réel associé à la non-conformité.

Le suivi de la mise en œuvre est un processus régulier et continu visant à obtenir des informations sur l’utilisation des instruments internationaux auprès de différentes sources, et peut avoir des objectifs différents, à savoir des objectifs d’assistance, d’évaluation de la conformité, de plaidoyer ou d’évaluation. Les mécanismes de suivi dépendent de la disponibilité des données et des informations sur les résultats de la mise en œuvre (adaptation/ incorporation/ changements dans la pratique) pour évaluer les progrès et les cas de non-conformité. Ces données peuvent être collectées soit dans les informations communiquées régulièrement par les pays membres (c’est-à-dire l’échange d’informations entre les membres et l’organisation internationale), sur la base de procédures contradictoires (c’est-à-dire un pays membre alléguant l’inobservation d’une norme par un autre pays membre de l’organisation) ou par des procédures externes à l’organisation mais avec des informations sur l’utilisation des instruments internationaux. Pour favoriser la disponibilité des données et suivre la mise en œuvre efficacement, les organisations internationales peuvent notamment :

  • encourager l’échange régulier des données entre les entités concernées au sein de l’organisation et veiller à ce que les informations sur la mise en œuvre soient faciles à rechercher.

  • dans la mesure du possible, suivre les sources d’informations nationales sur l’utilisation des instruments internationaux qui pourraient compléter les efforts du Secrétariat.

  • le cas échéant, utiliser les informations collectées par des sources externes (autres organisations internationales, société civile, universités), grâce à une stratégie de mobilisation des parties prenantes (voir Chapitre 4 et 5). Il semble très courant que d’autres organisations internationales conservent des informations critiques sur la mise en œuvre des instruments d’une autre organisation.

  • exploiter les activités de renforcement des capacités pour suivre et relever les difficultés en matière de mise en œuvre.

  • développer une approche de gestion des données et une stratégie de données, y compris par l’utilisation des technologies émergentes.

L’analyse des données collectées grâce aux mécanismes de suivi contribue à comprendre comment et dans quelle mesure les instruments des organisations internationales sont mis en œuvre, et pour quels résultats et impact. Ainsi, l’utilisation des résultats du suivi peut aider les organisations internationales à mieux comprendre les difficultés en matière de mise en œuvre, et à évaluer la pertinence et l’efficacité des instruments internationaux. Cela contribue également à développer un cercle vertueux : fournir des informations sur l’utilisation des instruments internationaux constitue une incitation positive à leur utilisation par les pays membres qui ne les ont toujours pas mis en œuvre.

  • utiliser les résultats du suivi pour l’adaptation des mécanismes d’assistance aux besoins identifiés.

  • utiliser les résultats du suivi pour l’évaluation des instruments afin de garantir la pertinence des normes existantes et d’améliorer les activités normatives des organisations internationales de manière générale (voir chapitre 3).

  • favoriser un dialogue et un échange de données fréquents et efficaces entre les différentes entités au sein de l’organisation– celles qui disposent d’informations sur la mise en œuvre et celles chargées de l’élaboration des règles – pour s’assurer que des enseignements sont tirés pour l’amélioration de la pertinence et de la qualité des instruments.

  • favoriser le dialogue entre les organisations internationales et leurs pays membres sur les résultats de la mise en œuvre pour identifier les problèmes structurels dans la rédaction des instruments internationaux qui pourraient être traités.

Les instruments internationaux doivent être transposés ou utilisés à l’échelle nationale pour avoir un effet pratique. La manière dont cela se fait dépend du type d’instrument international, des utilisateurs ciblés (organismes de réglementation nationaux, entreprises, organisations non gouvernementales ou partenaires de l’organisation internationale) et de l’objet de l’instrument.

Le processus de mise en œuvre est souvent entrepris sans la participation des organisations internationales. Cependant, les organisations internationales peuvent fournir des conseils ou une assistance utiles pour aider leurs pays membres à mettre en œuvre leurs instruments. Il convient de signaler que la plupart des organisations internationales considèrent que la mise en œuvre relève de la responsabilité conjointe du Secrétariat et de leurs pays membres (23 organisations internationales interrogées dans le cadre de l’enquête sur les organisations internationales de 2018) (OCDE, 2019[2]).

Certaines organisations internationales fournissent des orientations décrivant aux pays membres les démarches à effectuer pour la mise en œuvre de leurs instruments, facilitant ainsi le processus pour leurs membres et garantissant une approche cohérente en matière de mise en œuvre pour l’ensemble de leurs pays membres. Ces orientations figurent le plus souvent dans les instruments concernés (22 organisations internationales interrogées dans le cadre de l’enquête sur les organisations internationales de 2018). Certaines organisations prévoient également le processus de mise en œuvre dans leurs statuts (15 organisations internationales interrogées dans le cadre de l’enquête sur les organisations internationales de 2018) (OCDE, 2019[2]).

Pour certaines organisations, et plus particulièrement les organisations intergouvernementales, la mise en œuvre d’instruments internationaux suppose l’adoption ou la modification du cadre juridique national (18 organisations internationales interrogées dans le cadre de l’enquête sur les organisations internationales de 2018) (OCDE, 2019[2]). Selon le régime constitutionnel de chaque pays, il peut être nécessaire de modifier la législation nationale pour assurer sa conformité à l’instrument de l’organisation internationale (ce qui est le cas pour les instruments juridiquement contraignants), ou de modifier les cadres législatifs pour faciliter la mise en œuvre des instruments internationaux (ce qui est le cas pour les instruments volontaires).

Pour d’autres organisations, en particulier les organisations internationales privées de normalisation, la mise en œuvre signifie l’adoption des normes techniques internationales directement par les utilisateurs finaux comme les entreprises.

Les organisations internationales sont attentives à la mise en œuvre de leurs instruments normatifs et investissent dans des mécanismes d’appui connexes. Elles utilisent le plus souvent des outils souples tels que des mécanismes d’assistance et des mécanismes de plaidoyer offrant des incitations positives à la mise en œuvre.

Les organisations internationales apportent à leurs pays membres un appui à la mise en œuvre des instruments internationaux, via des mécanismes d’assistance (36 organisations internationales interrogées dans le cadre de l’enquête de 2018) (OCDE, 2019[2]). Cet appui est en effet le prolongement naturel de leur rôle d’entité de réglementation et de leur expertise technique. Les formes d’assistance sont multiples et nécessitent des ressources humaines et financières plus ou moins importantes, qui peuvent aller de la mise à disposition d’une boîte à outils, d’une base de données publique ou d’activités de renforcement des capacités dans les pays (Encadré 2.2).

Des mécanismes d’assistance bien adaptés peuvent aider les pays membres à évaluer leur propre capacité à identifier les améliorations (par exemple, la FICR) ou à tirer parti efficacement des outils des organisations internationales dans les situations de crise (par exemple, l’AIE). Certaines organisations ont une vue d’ensemble des activités d’assistance par thème et par pays, garantissant la bonne répartition de l’assistance technique entre les pays membres et les instruments de l’organisation (par exemple, l’OMPI).

La plupart des organisations internationales disposent de mécanismes de plaidoyer spécifiques pour disséminer des informations et communiquer activement sur leurs instruments, favorisant ainsi la mise en œuvre par la sensibilisation aux instruments (27 organisations internationales interrogées dans le cadre de l’enquête de 2018) (OCDE, 2019[2]). La stratégie de communication est un élément important de ces mécanismes de plaidoyer. Certaines organisations internationales investissent beaucoup d’efforts dans leur site internet, leurs lettres d’information et dans les réseaux sociaux pour accroitre la visibilité de leurs instruments. Certaines organisations internationales ont des départements spécifiques pour appuyer les activités de plaidoyer (comme par exemple, le RIC ; l’ISO).

Des événements annuels sont également utilisés pour accroitre la visibilité de domaines moins connus par le grand public (OCDE, 2019[2]). Certaines organisations prévoient des journées spécifiques sur leur principal domaine de compétences, notamment la Journée mondiale de la métrologie, la Journée mondiale de l’accréditation ou la Journée mondiale des télécommunications et de la société de l’information(Encadré 2.3).

Étant donné la nature souple et ouverte des mécanismes de plaidoyer, ils peuvent être organisés autour d’un axe thématique plutôt que dans les limites strictes du seul domaine de compétences d’une organisation. Ces activités peuvent ainsi permettre à plusieurs organisations internationales de coordonner leurs efforts de plaidoyer et de promouvoir conjointement la connaissance et donc l’utilisation de leurs instruments et activités respectives(Encadré 2.5).

La moitié des organisations internationales mettent en place des mécanismes de conformité visant à promouvoir la conformité et l’adhésion à leurs instruments (19 organisations internationales interrogées dans le cadre de l’enquête de 2018) (OCDE, 2019[2]). Ces évaluations peuvent être prévues dans l’instrument international lui-même (comme par exemple, le Code mondial antidopage de l’AMA). L’OI évalue la conformité aux instruments internationaux à des fins différentes : adhésion à l’organisation internationale, reconnaissance multilatérale de la conformité et procédure de certification/ d’accréditation (Encadré 2.5).

Des mécanismes plus formels tels que des sanctions, le règlement des différends ou des évaluations obligatoires par les pairs sont moins couramment utilisés et principalement associés à des instruments juridiquement contraignants. Ces mécanismes de conformité supposent un cadre juridique plus contraignant et probablement aussi un cadre institutionnel plus développé. En cas de non-conformité, les organisations internationales formulent généralement des recommandations à l’intention du pays membre non conforme, et certaines exigent des plans d’action nationaux pour garantir la mise en œuvre. La non-conformité peut également être un indicateur de la nécessité d’apporter un appui à la mise en œuvre.

Un grand nombre d’organisations internationales effectue également un suivi de la mise en œuvre (31 organisations internationales interrogées dans le cadre de l’enquête de 2018 ) (Encadré 2.6) (OCDE, 2019[2]). Grâce aux plateformes mises en place par les organisations internationales pour les échanges d’informations, la relation directe avec tous leurs membres et l’expertise technique du personnel du secrétariat, les organisations internationales sont bien placées pour collecter des données, examiner et analyser la mise en œuvre de leurs instruments.

Les organisations internationales collectent un ensemble d’informations qualitatives et quantitatives sur la mise en œuvre de leurs instruments normatifs à l’aide de différents mécanismes d’élaboration de rapports de suivi. Le secrétariat des organisations joue un rôle important dans la collecte des données. Les organisations internationales collectent le plus souvent des données qualitatives sur les lois et les politiques, ainsi que sur les projets et activités connexes. 23 organisations internationales interrogées dans le cadre de l’enquête de 2018 collecte également des données quantitatives, tant sur les données scientifiques et techniques que sur les indicateurs de performance (OCDE, 2019[2]). Dans la plupart des cas, les données recueillies sont examinées par les secrétariats des organisations internationales. Un grand nombre d’organisations internationales ont également recours à des experts (20 organisations internationales interrogées dans le cadre de l’enquête) ou à un examen par les pairs, soit à une évaluation par d’autres pays membres (15 organisations internationales interrogées dans le cadre de l’enquête).

Pour encourager la mise en œuvre, les organisations internationales et en particulier les organisations intergouvernementales (OIG) ont généralement des objectifs ambitieux en matière de gouvernance mais dispose d’une capacité de gouvernance limitée. Les OIG ont notamment des objectifs vastes et ambitieux, comme contenir le recours à la violence, soutenir la santé humaine et animale, faciliter le libre-échange, faire progresser le développement économique, lutter contre le crime organisé, promouvoir les droits de l'homme, améliorer les normes du travail, défendre la biodiversité et fournir des secours après des catastrophes naturelles et des conflits armés. Pourtant, leur capacité à poursuivre ces objectifs est soumise à des mandats restrictifs, à une surveillance étroite par les pays membres et à des ressources financières et administratives limitées. En bref, les OIG n’ont souvent pas les capacités nécessaires de jouer le rôle qui leur a été théoriquement assigné (Abbott et al., 2015[29]).

Capacité du Secrétariat des organisations internationales – – ressources humaines, compétences, infrastructure informatique et financement ont un impact sur le choix et le développement des mécanismes de mise en œuvre. Pour certaines organisations internationales, le développement de mécanismes de mise en œuvre peut nécessiter la recherche d’un financement extrabudgétaire auprès de donateurs institutionnels ou privés. Les organisations internationales doivent être inventives en développant des mesures efficaces qui réduisent les risques.

Les organisations internationales ont des difficultés à collecter des données sur la mise en œuvre, notamment en ce qui concerne les instruments non contraignants. Lorsque les organisations internationales parviennent à collecter de telles données, leur secrétariat doit investir des ressources pour le « nettoyage », la normalisation et le rassemblement des données dans des ensembles de données comparables.

En outre, il n’est pas facile d’utiliser les données sur la mise en œuvre en employant une méthode appropriée. L’utilisation efficace de ces données sur la mise en œuvre pour améliorer la pertinence des instruments internationaux et identifier les aspects à améliorer nécessite une vision holistique et une planification stratégique importante, qui nécessitent à leur tour des ressources humaines, informatiques et financières. Par conséquent, il y a un hiatus entre les données collectées et le processus de réglementation en soi.

La richesse des informations sur la mise en œuvre n’est pas systématiquement mise à la disposition du public, ce qui ne permet pas de donner une pleine visibilité à l’utilisation des Instruments internationaux. La moitié des organisations internationales interrogées dans le cadre de l’enquête ont déclaré avoir mis en ligne des informations sur la communication de données (l’enquête sur les organisations internationales de 2018) (OCDE, 2019[2]).

Les grandes quantités de données qualitatives collectées par les organisations internationales sont souvent sous-exploitées et considérées comme de simples textes/ rapports qualitatifs individuels plutôt que comme une contribution aux objectifs plus larges. Cependant, ces textes sur la mise en œuvre et sur d’autres activités des organisations internationales contiennent souvent une mine d’informations et de détails qui pourraient devenir accessibles grâce à des méthodes d’exploration de texte et d’apprentissage automatique. L’utilisation de l’analyse des méga-données et de l’apprentissage automatique pourrait être envisagée par les organisations internationales.

Certaines organisations internationales ont adopté une approche globale pour améliorer la mise en œuvre, prévoyant des étapes successives et des éléments constitutifs pour recueillir des données sur la mise en œuvre, rendre ces informations disponibles, analyser et utiliser ces données pour contribuer au processus d’élaboration des règles. (OCDE, 2020[3])

Des bases de données virtuelles et complètes sur la mise en œuvre peuvent aider à rendre les informations sur la mise en œuvre plus efficaces et utilisables, pour permettre aux pays membres d’identifier le niveau de mise en œuvre des autres membres et d’échanger leurs expériences, ou pour permettre aux secrétariats des organisations internationales de suivre les tendances générales en matière de mise en œuvre et de tirer des enseignements pour l’élaboration des règles pertinentes.

En réponse à la crise liée à la COVID-19, un certain nombre d’organisations internationales a réagi en adaptant les instruments ou en fournissant des instruments spécifiques pour faciliter leur mise en œuvre par les pays membres (OCDE, 2020[30]). Par exemple, l'Agence mondiale antidopage (AMA) a pris des mesures normatives pour adapter la mise en œuvre du Code mondial antidopage aux exigences sanitaires actuelles, tandis que l’Organisation mondiale des douanes (OMD) et l’OMS ont élaboré des documents d’orientation spécifiques pour faciliter la circulation transfrontalière des médicaments prioritaires et autres produits essentiels. De même, l’IAF a créé un Groupe de travail sur la COVID-19 pour l’élaboration et la publication des questions fréquemment posées pour aider les organismes d’accréditation à continuer de fonctionner dans le contexte du COVID-19 et éviter des contradictions avec les instruments internationaux pertinents et/ ou d’autres documents normatifs. L’OCDE s’est efforcée de mettre en évidence la pertinence de ses instruments juridiques pour une réponse et une reprise efficaces face à la crise de la COVID-19 en fournissant des références spécifiques dans son Recueil des instruments juridiques accessible au public (OCDE, 2020[31]), et en élaborant des notes thématiques de manière continue sur les réponses de politiques à la pandémie de la COVID-19 (OCDE, 2021[32]). Le SIECA a mis en place un ensemble de Directives en matière de biosécurité (SIECA, 2020[33]) pour le secteur des transports terrestres d’Amérique centrale. Ces directives comprennent un protocole de biosécurité et prévoient des procédures coordonnées entre les pays participants pour éviter la propagation de la COVID-19 et garantir la fluidité des échanges terrestres transfrontaliers.

À l’avenir, il sera essentiel d’évaluer l’efficacité des différentes réponses des organisations internationales à la crise, d’identifier les changements et les innovations qui pourraient rester en place après la crise, de réviser les instruments si nécessaire et de tirer des enseignements pour les crises à venir. À titre d’exemple, l’Organisation mondiale de la santé animale (organisations internationales) prévoit déjà un « examen après action » du système d’enregistrement des incidents.

Références

[29] Abbott, K. et al. (2015), International organizations as orchestrators, Cambridge University Press, https://doi.org/10.1017/cbo9781139979696.

[26] AIE (1979), Emergency Response Reviews (ERRs), https://www.iea.org/reports/energy-supply-security-the-emergency-response-of-iea-countries-2014.

[5] AIE (1976), Emergency Response Exercises, https://www.iea.org/areas-of-work/ensuring-energy-security/emergency-response-exercises.

[19] AMA (2020), Conformité au Code, https://www.wada-ama.org/fr/conformite-au-code.

[11] ASTM International (2005), Corporate Communications Department, https://www.astm.org/SNEWS/AUGUST_2005/schindler_aug05.html.

[4] BIPM (2016), Pogramme de renforcement des capacités et de transfert des connaissances (CBKT), https://www.bipm.org/fr/committees/cb/cbkt.

[12] BIPM/OIML (2021), Journée mondiale de la métrologie, https://www.worldmetrologyday.org/press_release_french.html.

[24] CCNUCC (2021), International Assessment and Review, https://unfccc.int/process-and-meetings/transparency-and-reporting/reporting-and-review-under-the-convention/national-communications-and-biennial-reports-annex-i-parties/international-assessment-and-review-process/international-assessment-and-review.

[23] CCNUCC (2020), Compliance Committee, https://unfccc.int/Compliance-Committee-CC.

[8] CCNUCC (2019), Climate Law and Governance Initiative, http://www.climatelawgovernance.org/.

[17] CCNUCC (2012), UN Alliance on Climate Change, https://unfccc.int/topics/education-and-outreach/focal-points-and-partnerships/un-alliance-on-climate-change-education--training-and-public-awareness.

[25] CITES (2020), Exigences en matière de rapports - Rapport annuel, https://cites.org/fra/imp/reporting_requirements/annual_report.

[35] CNUDCI (2020), Base de données du Recueil de jurisprudence (CLOUT), https://uncitral.un.org/fr/case_law.

[1] Combacau, J. and S. Sur (2016), Droit international public, LGDJ-Lextenso, https://www.lgdj.fr/droit-international-public-9782275045092.html (accessed on 12 September 2018).

[7] IFAC (2019), Approach to Advancing Accountancy Education at the Global Level, https://www.youtube.com/watch?v=2vfOlORv6hQ&ab_channel=InternationalFederationofAccountants%28IFAC%29.

[6] IFRC (2011), Organisational Capacity Assessment and Certification (OCAC), https://media.ifrc.org/ifrc/wp-content/uploads/sites/5/2019/05/Overview-of-Key-Assessment-Tools.pdf.

[14] ILAC (2020), ILAC Promotional Brochures, https://ilac.org/publications-and-resources/ilac-promotional-brochures/.

[15] ISO (2020), ISO Dossier médias, https://www.iso.org/fr/media-kit.html.

[16] ISO (2004), Code d’éthique de l’ISO, https://www.iso.org/files/live/sites/isoorg/files/archive/pdf/fr/codeethics_2004-fr.pdf.

[32] OCDE (2021), Les réponses de l’OCDE face au coronavirus (COVID-19), https://www.oecd.org/coronavirus/fr/policy-responses (accessed on 25 March 2021).

[30] OCDE (2020), International organisations in the context of COVID-19: adapting rulemaking for timely, evidence-based and effective international solutions in a global crisis, https://www.oecd.org/gov/regulatory-policy/Summary-Note-COVID-19%20webinars.pdf (accessed on 19 October 2020).

[3] OCDE (2020), OECD Study on the World Organisation for Animal Health (OIE) Observatory: Strengthening the Implementation of International Standards, Éditions OCDE, Paris, https://dx.doi.org/10.1787/c88edbcd-en.

[31] OCDE (2020), Recueil des instruments juridiques de l’OCDE, https://legalinstruments.oecd.org/fr/ (accessed on 21 October 2020).

[28] OCDE (2020), Suivi des pays de la Convention de l’OCDE sur la lutte contre la corruption, https://www.oecd.org/fr/daf/anti-corruption/suividespaysdelaconventiondelocdesurlaluttecontrelacorruption.htm.

[2] OCDE (2019), The Contribution of International Organisations to a Rule-Based International System: Key Results from the Partnership of International Organisations for Effective Rulemaking, Éditions OCDE, Paris, https://www.oecd.org/gov/regulatory-policy/IO-Rule-Based%20System.pdf.

[27] OICV (2019), Thematic Review on Suitability Requirements with respect to the Distribution of Complex Financial Products, https://www.iosco.org/library/pubdocs/pdf/IOSCOPD638.pdf.

[37] OIML (2020), Plateforme d’apprentissage en ligne sur la métrologie légale, https://www.oiml.org/fr/structure/ceems/plateforme-dapprentissage-en-ligne?set_language=fr.

[20] OIT (1926), Commission de l’application des normes de la Conférence internationale du Travail, https://www.ilo.org/global/standards/applying-and-promoting-international-labour-standards/conference-committee-on-the-application-of-standards/lang--fr/index.htm.

[36] OMC (2020), Examens des politiques commerciales - Liste des examens, https://www.wto.org/french/tratop_f/tpr_f/tp_rep_f.htm.

[9] OMD (2014), WCO Mercator Programme: A Strategic Initiative to Support Trade Facilitation, http://www.wcoomd.org/-/media/wco/public/global/pdf/topics/wto-atf/mercator-programme/councilwco-mercator-programme.pdf?la=en.

[10] OMPI (2020), Assistance technique aux États membres, https://www.wipo.int/cooperation/fr/technical_assistance/index.html.

[22] OZONE (1990), Protocole de Montréal Annexe III : Procédure applicable en cas de non-respect, https://ozone.unep.org/meetings/second-meeting-parties-montreal-protocol/decisions/annex-iii-non-compliance-procedure.

[18] PIC/S (2020), PIC/S Compliance Programme, https://picscheme.org/en/activites-compliance.

[13] RIC (2018), Groupe de travail en charge de la sensibilisation, https://www.internationalcompetitionnetwork.org/working-groups/advocacy/.

[33] SIECA (2020), Directives de biosécurité, https://www.sieca.int/index.php/lineamientos-bioseguridad-sector-transporte-terrestre-ca/.

[21] SIECA (2006), Central American Trade Dispute Settlement Mechanism, https://www.sieca.int/index.php/economic-integration/economic-integration/dispute-settlement/?lang=en.

[34] UICN (2020), Plateforme des Résolutions et Recommandations de l’UICN, https://portals.iucn.org/library/fr/resrec/search.

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