Annexe A. Annexe méthodologique
Le Cadre de l’OCDE sur la fragilité considère que la fragilité est un phénomène multimensionnel, mesurable sur une échelle d’intensité et qui s’exprime de façon différente sur cinq dimensions. Il s’appuie sur des approches quantitatives rigoureuses pour mesurer l’ampleur de la fragilité, et compare et oppose différentes formes de fragilité d’un point de vue purement descriptif. Cette double approche permet de tirer le meilleur parti des méthodes quantitatives tout en palliant leurs lacunes par des descriptions qualitatives.
La méthodologie repose sur un processus en deux étapes consistant, dans un premier temps, à examiner les contextes au regard de chacune des cinq dimensions, puis à compiler ces informations afin d’obtenir une vue d’ensemble de la fragilité. Pour chaque dimension, on procède à une analyse en composantes principales (ACP) pour dégager deux composantes principales à partir de calculs statistiques portant sur les indicateurs relatifs au risque et à la capacité d’adaptation (Graphique A A.1. Méthodologie du Cadre 2018 de l’OCDE sur la fragilité).
Le calcul de deux mesures par dimension présente plusieurs avantages incontestables par rapport à la construction d’un seul indice composite. Premièrement, le recours à deux mesures permet de mieux cerner les différences entre des contextes qui auraient obtenu le même score si une mesure unique avait été utilisée. Deuxièmement, le fait d’utiliser les deux premières composantes principales permet de regrouper schématiquement les contextes en fonction des similarités qu’ils présentent pour l’ensemble des variables d’entrée. Troisièmement, chaque indicateur est pondéré en fonction de la quantité d’informations nouvelles qu’il apporte à l’ensemble de données et non sur la base d’un ensemble de jugements normatifs quant à leur importance relative. Une fois calculées les composantes de chaque dimension, les contextes sont ensuite regroupés par similarités et classés, description à l’appui. Le panachage de méthodes quantitative et qualitative offre donc une approche plus souple permettant de décrire la fragilité dans toute sa diversité.
Une fois les contextes répartis par catégorie au sein de chaque dimension, la seconde partie de la méthodologie consiste à agréger ces informations pour obtenir une vue d’ensemble des contextes fragiles. À cet effet, les composantes de chaque dimension servent de données de départ pour une seconde ACP, globale cette fois-ci, qui permet de produire une liste des 58 contextes estimés fragiles au sens du Cadre sur la fragilité.
Cette méthodologie est ambitieuse dans ses objectifs mais présente des points faibles. Le recours à une ACP permet de réduire l’éventail d’indicateurs à deux composantes essentielles, ce qui permet d’expliquer en grande partie la variance des données initiales. Ce faisant, on perd toutefois inévitablement des informations. La seconde étape de l’ACP (ACP de deuxième niveau) renforce cette déperdition d’information. En bref, les résultats obtenus avec cette approche constituent une synthèse des indicateurs dont on disposait au départ, qui est ensuite interprétée sous l’angle de la fragilité. Malgré cet inconvénient, cette synthèse est tout à la fois plus instructive et moins arbitraire que n’importe quel indice composite fondé sur les indicateurs de départ.
À côté de ces imperfections techniques, des contraintes pratiques limitent aussi ce qu’une approche quantitative peut mettre en évidence. L’unité d’analyse du Cadre de l’OCDE sur la fragilité est le pays, ce qui ne lui permet pas de rendre compte de facteurs de fragilité au niveau général – qui dépassent les frontières – ni au niveau local, qui aboutissent à des poches localisées de fragilité au sein d’un État. À terme, il serait utile de travailler à mettre à profit les données infranationales et de croiser les données régionales et mondiales. Par ailleurs, si les données sur la gouvernance sont largement disponibles, celles relatives aux dispositifs informels le sont beaucoup moins. Même si tout a été mis en œuvre pour inclure des indicateurs pour les deux, à ce stade, le manque de données de qualité est un facteur limitatif pour le modèle. Enfin, les calculs excluent 27 pays et territoires pour lesquels on ne dispose pas de données suffisantes pour procéder aux analyses (Encadré A A.1).
La disponibilité des données est un enjeu clé pour construire le Cadre de l’OCDE sur la fragilité. L’unité d’analyse étant l’État ou le territoire, il importe de choisir des indicateurs comparables à ce niveau. Les méthodes statistiques d’imputation des données manquantes peuvent être utilisées pour combler les lacunes, mais de préférence avec parcimonie. Il convient de toujours privilégier les données réelles, même si cela implique d’écarter des indicateurs ou des pays et territoires qui, sinon, auraient pu être pris en compte. La méthodologie mise en œuvre pour le Cadre sur la fragilité vise à trouver le juste équilibre entre le nombre d’indicateurs, les contextes couverts et l’ampleur de l’imputation qui serait nécessaire pour constituer un ensemble complet de données. Pour être inclus dans le Cadre de l’OCDE, un pays ou un contexte doit pouvoir fournir au moins 70 % des données requises. De ce fait, seuls 172 pays et contextes ont pu être pris en compte dans les calculs.
Cela ne signifie pas que les contextes exclus ne sont pas fragiles. En réalité, nombre de ces exclus sont de petits États insulaires en développement confrontés à des difficultés qui leur sont propres. Sont également exclus de la liste finale deux territoires où sont déployées des missions de maintien de la paix des Nations Unies (le « Kosovo » et le Sahara occidental), ainsi que plusieurs États insulaires du Pacifique, dont le niveau élevé de violence interpersonnelle est bien connu.
Couverture des indicateurs et données manquantes
Le choix des indicateurs est motivé par plusieurs critères correspondant au concept de fragilité retenu par l’OCDE, à savoir un risque élevé conjugué à une faible capacité à y faire face. Des critères techniques normaux ont été appliqués pour sélectionner de bons indicateurs, en prenant un soin particulier et accru à sélectionner les indicateurs en fonction de leur rapport à la fragilité : représentent-ils une cause de la fragilité ou un résultat de cette dernière ? Les indicateurs qui représentent le résultat de contextes de fragilité ne permettent pas d’établir des orientations claires quant à l’action publique susceptible de réduire cette fragilité. Ainsi, la mortalité infantile est un indicateur utilisé dans plusieurs mesures de la fragilité. Toutefois, on peut avancer qu’elle constitue davantage le résultat d’un contexte sanitaire fragile que la cause d’un tel contexte. Par conséquent, la sélection des indicateurs a reposé sur les critères suivants, conformément à la notion de fragilité appliquée par l’OCDE :
-
Risque : la situation observée par l’indicateur influe-t-elle soit sur la probabilité soit sur l’impact ex ante ?
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Capacité à faire face (capacité d’adaptation) : quelle caractéristique observée par l’indicateur permettrait ex post de stopper l’effet boule de neige du risque si celui-ci se concrétisait ?
Le recours à ces critères n’élimine pas la difficulté consistant à classer certains indicateurs soit dans la catégorie du risque soit dans celle de la capacité d’adaptation. Ainsi, on peut considérer que le nombre d’agents armés relève de la capacité à faire face dans les cas d’insurrection. On peut également considérer qu’il amplifie le risque de violence. Des décisions méthodologiques permettant de prendre en compte cette difficulté ont été prises afin de produire la meilleure approximation possible compte tenu de ces réserves.
Par ailleurs, certains indicateurs de la capacité d’adaptation ont été employés dans plusieurs dimensions. Se pose par conséquent un problème inattendu lors de l’agrégation des dimensions en vue d’établir les 58 contextes finals utilisés pour analyser les apports en fonction de la fragilité. En effet, lorsque le même indicateur est employé à plusieurs reprises, il a davantage de poids que les autres. Des mesures statistiques ont été mises en œuvre pour atténuer cet inconvénient et cette méthode a à terme été préférée à une solution dans laquelle ces indicateurs auraient été affectés à une seule dimension. Ainsi, l’efficacité des pouvoirs publics et l’État de droit sont importants non seulement pour la dimension relative à la sécurité, mais aussi pour la dimension environnementale. En se contraignant à intégrer ces indicateurs dans une seule de ces dimensions, on dresse arbitrairement un tableau incomplet de l’interdépendance des différents aspects de la capacité d’adaptation. Par conséquent, il a été estimé que le poids de facto supérieur de ces indicateurs était justifiable, sinon idéal, étant donné leur importance dans plusieurs dimensions. Le Tableau A A.2 répertorie les indicateurs de fragilité retenus dans le Cadre 2018 sur la fragilité.
Couverture des données
Les 43 indicateurs sélectionnés ne couvrent pas l’ensemble des contextes, et des techniques d’imputation ont été mises en œuvre pour combler les lacunes dans les données. L’absence de données est la raison première pour laquelle un contexte peut ne pas être inclus. Le seuil retenu par le Cadre de l’OCDE sur la fragilité pour l’inclusion d’un contexte est qu’au moins 70 % des données soient disponibles pour ce contexte. En 2018, on a ainsi abouti à une liste de 172 contextes. Pour certains indicateurs, il est possible de supposer que certains contextes qui ne figurent pas dans l’ensemble de données ont une certaine valeur. Ainsi, on peut supposer que les contextes absents des indicateurs de décès liés au combat et de décès dus à des acteurs non étatiques prennent une valeur de 0. Lorsqu’aucune hypothèse raisonnable ne peut être posée, les données sont imputées au moyen de la méthode d’imputation par le plus proche voisin (KNN), qui utilise l’inférence statistique pour remplacer les valeurs manquantes à partir des k contextes les plus similaires. Dans le Cadre de l’OCDE sur la fragilité, on a retenu les 15 contextes les plus similaires pour chaque donnée manquante (Tableau A A.3).
Créer une série chronologique
Le rapport États de fragilité 2018 prolonge les travaux menés antérieurement par l’OCDE en créant une série chronologique qui vise à permettre une analyse plus fine des améliorations et des dégradations survenues dans des contextes auparavant considérés comme fragiles. À cet effet, toutes les données ont été imputées pour couvrir la période 2016-17 et à partir des données de cette seule période, des modèles d’ACP ont été générés pour les cinq dimensions de la fragilité et les scores globaux. Ces modèles ont ensuite été appliqués aux différentes années de manière à créer une série chronologique comparable d’une année à l’autre.
Analyse des groupes de contextes
Les contextes fragiles qui présentent des caractéristiques similaires peuvent être regroupés en catégories. Afin de cerner les tendances récurrentes dans ces contextes et de regrouper ces derniers en fonction de leurs résultats, un algorithme a été utilisé en suivant une procédure de regroupement hiérarchique. Ce type de regroupement est devenu un outil utile pour établir une base de référence dans les études en sciences politiques (Wolfson, Madjd-Sadjadi et James, 2004[1]). La procédure de regroupement produit deux résultats. Elle permet en premier lieu de grouper chaque contexte avec d’autres contextes qui présentent un niveau de similarité maximal et, en deuxième lieu, de définir le profil du contexte moyen pour chaque catégorie. Ce dernier exercice met en relief les caractéristiques pertinentes et le profil propre de chaque groupe, ce qui permet d’établir une différenciation quantitative entre les groupes. Six groupes ont ainsi été définis et dénommés. Les principales caractéristiques de chacun sont déterminées par ses résultats quantitatifs spécifiques.
L’OCDE conçoit cette procédure de regroupement comme un outil indicatif qui l’aide à effectuer une évaluation qualitative des différents types de fragilité. La gravité des facteurs et/ou conjugaison de facteurs a été évaluée par des experts. Pour chaque dimension, les groupes ont été classés sur une échelle de 1 à 6 :
1 = Fragilité extrême
2 = Fragilité élevée
3 = Fragilité modérée
4 = Fragilité faible
5 = Fragilité minime
6 = Non-fragile
Une fois constitué, chaque groupe est comparé aux autres afin de déterminer quelles sont les caractéristiques qui définissent le mieux sa fragilité. Pour ce faire, on procède à un test de Tukey pour l’analyse de la variance (ANOVA) (Hinton, 2014[2]). Cette méthode prend les moyennes de tous les indicateurs de chaque groupe et effectue un test des écarts de moyenne, qui compare les moyennes des indicateurs de chaque groupe. Un critère de signification statistique a été défini afin d’identifier les indicateurs qui, par leur niveau exceptionnel, distinguent le groupe du reste du monde. Ce critère permet d’identifier les indicateurs dont la moyenne dans un groupe donné diffère significativement, avec un degré de fiabilité à 95 %, de celles d’au moins quatre des autres groupes. D’une manière générale, ce critère peut être interprété comme faisant ressortir les indicateurs de chaque groupe qui diffèrent statistiquement par rapport à au moins 80 % du reste du monde1.
Les parties qui suivent présentent et décrivent les résultats de l’analyse par groupe de chacune des cinq dimensions reconnues dans le Cadre 2018 de l’OCDE sur la fragilité.
Dimension économique
La dimension économique vise à rendre compte de la vulnérabilité vis-à-vis des risques découlant des faiblesses existant dans les fondements économiques et le capital humain, y compris les chocs macroéconomiques, la croissance inégale, le chômage élevé des jeunes, etc.
Le Graphique A A.2 présente le diagramme de double projection pour la dimension économique, chaque groupe étant représenté dans une couleur différente. Les résultats du test de Tukey pour l’ANOVA tendent à indiquer que la catégorie bleu-vert se caractérise par un taux élevé d’activité des femmes et des hommes. Toutefois, ce groupe affiche des niveaux inférieurs en ce qui concerne la qualité de la réglementation, la sécurité alimentaire, l’éducation, la vulnérabilité socio-économique et la dépendance vis-à-vis de la rente tirée des ressources. Le groupe vert olive présente les mêmes faiblesses dans les mêmes domaines, auxquels s’ajoutent le nombre de jeunes sans emploi et ni scolarisés ni en formation (NEET) et la dépendance vis-à-vis de l’aide.
Dimension environnementale
La dimension environnementale vise à rendre compte de la vulnérabilité vis-à-vis des risques environnementaux, climatiques et sanitaires qui menacent la vie et les moyens de subsistance des citoyens. Elle comprend l’exposition aux catastrophes naturelles, à la pollution et aux épidémies.
Le Graphique A A.3 présente le diagramme de double projection pour la dimension environnementale, chaque groupe étant représenté dans une couleur différente. Les résultats du test de Tukey pour l’ANOVA tendent à indiquer que le groupe bleu-vert se caractérise par une faible santé environnementale, par une forte prévalence des maladies et par une vulnérabilité socio-économique élevée. La catégorie représentée en violet se distingue par un risque élevé de catastrophe naturelle. La catégorie en gris affiche une robustesse dans les domaines de l’État de droit et de l’efficacité des pouvoirs publics, ainsi qu’une faible vulnérabilité socio-économique et des niveaux inférieurs en termes de santé environnementale.
Dimension sécurité
La dimension sécurité vise à rendre compte de la vulnérabilité de la sécurité des citoyens associée à la violence sociale et politique. À ce titre, elle comprend des indicateurs de l’exposition des citoyens à des violences politiques et sociales directes.
Le Graphique A A.4 présente le diagramme de double projection pour la dimension sécurité, chaque groupe étant représenté dans une couleur différente. Les résultats du test de Tukey pour l’ANOVA tendent à indiquer que la catégorie bleu-vert se caractérise par des taux supérieurs de décès dus à des acteurs non étatiques et de décès liés au combat et par un faible contrôle du territoire. Pour autant, ce groupe affiche une capacité d’adaptation plus forte que d’autres groupes. Le groupe vert olive se distingue par des niveaux élevés de violence interpersonnelle et de violences politiques, et par une faible capacité d’adaptation dans les domaines de l’État de droit et de l’efficacité des pouvoirs publics. Le groupe représenté en gris est plus robuste en termes d’efficacité des pouvoirs publics, d’État de droit et d’alliances officielles, d’où un risque moindre de conflit et d’activités criminelles violentes.
Dimension politique
La dimension politique vise à rendre compte de la vulnérabilité aux risques inhérents aux processus, événements ou décisions politiques, de l’inclusivité politique (élites) et de la transparence (corruption) et de la capacité à accueillir le changement et à éviter l’oppression.
Le Graphique A A.5 présente le diagramme de double projection pour la dimension politique, chaque groupe étant représenté dans une couleur différente. Les résultats du test de Tukey pour l’ANOVA tendent à indiquer que le groupe bleu-vert se caractérise par une plus forte terreur politique et perception de la corruption. Ce groupe affiche également une faible capacité d’adaptation dans les domaines de la voix citoyenne et de la redevabilité, des atteintes sexospécifiques à l’intégrité physique et des contraintes exercées sur l’exécutif. En revanche, si le groupe vert olive se distingue par de piètres capacités d’adaptation dans tous les domaines sauf un, les facteurs de risque y sont moins présents que dans le groupe bleu-vert. Les groupes représentés en marron et en gris se caractérisent par de fortes capacités d’adaptation, associées à de faibles niveaux de facteurs de risque.
Dimension sociétale
La dimension sociétale vise à rendre compte de la vulnérabilité aux risques affectant la cohésion sociétale, qui découlent des inégalités aussi bien verticales qu’horizontales (inégalités entre groupes culturellement définis, ou construits), des clivages sociaux, etc.
Le Graphique A A.6 présente le diagramme de double projection pour la dimension sociétale, chaque groupe étant représenté dans une couleur différente. Les résultats du test de Tukey pour l’ANOVA tendent à indiquer que le groupe bleu-vert se caractérise par des capacités d’adaptation inférieures en ce qui concerne la voix citoyenne et la redevabilité et l’accès à la justice. Ce groupe est également exposé à des risques élevés du fait de la croissance de l’urbanisation, du nombre de personnes déracinées et des inégalités entre les sexes et en termes de revenu. Le groupe vert olive se distingue par de faibles capacités d’adaptation dans tous les domaines et de fortes inégalités horizontales. Le groupe représenté en gris affiche de fortes capacités d’adaptation et des niveaux de risque moindres.
Analyse globale de la fragilité
La deuxième étape de la méthodologie de l’OCDE consiste à agréger l’ensemble de ces informations pour dresser un tableau global des combinaisons de fragilités. Les résultats de cette analyse globale de deuxième niveau permettent de dégager les 58 contextes les plus fragiles, classés comme « extrêmement fragiles » et « fragiles ».
L’ACP de deuxième niveau aboutit à six groupes de contextes définis en fonction de leur fragilité ; ils se différencient non seulement par l’ampleur de la fragilité mais également par les caractéristiques dominantes de cette fragilité (voir Graphique A A.7). La première dimension de l’ACP représente la capacité d’adaptation et la deuxième, les types de fragilité. On a fixé deux seuils arbitraires, aboutissant à 58 contextes fragiles. Pour qu’un contexte soit considéré comme « extrêmement fragile », il doit enregistrer un score inférieur à -2.5 sur la première composante principale de l’ACP globale, que présente le Graphique A A.7. Pour qu’un contexte soit considéré comme « fragile », il doit enregistrer un score compris entre -1.2 et -2.5 sur la première composante principale.
Le diagramme de double projection pour la fragilité globale peut être divisé entre contextes situés au-dessus des abscisses, et contextes situés en-dessous. Ceux qui se situent au-dessus sont dominés par les facteurs économiques, ceux en-dessous par des fragilités au niveau des dimensions politique, sociétale et/ou de sécurité. La fragilité dans la dimension environnementale se retrouve dans des contextes situés au-dessus comme en-dessous des abscisses.
Références
[2] Hinton, P. (2014), Statistics explained, Routledge, https://www.routledge.com/Statistics-Explained-3rd-Edition/Hinton/p/book/9781848723122 (consulté le 26 juin 2018).
[1] Wolfson, M., Z. Madjd-Sadjadi et P. James (2004), « Identifying National Types: A Cluster Analysis of Politics, Economics, and Conflict », Journal of Peace Research, vol. 41/5, pp. 607-623, https://doi.org/10.1177/0022343304045975.
Note
← 1. Le présent rapport porte sur 172 pays, regroupés en 6 catégories pour chaque dimension. La soumission de l’ensemble de nos indicateurs au test de Tukey pour l’ANOVA, avec un degré de fiabilité à 95 %, permet de comparer les moyennes des indicateurs de chaque groupe avec celles des autres groupes. Si une moyenne est, en termes statistiques, différente de celles d’au moins quatre des cinq autres groupes, elle est considérée comme une caractéristique déterminante. La significativité statistique dans ce cas peut être interprétée comme l’écart statistique d’une moyenne d’indicateurs d’un groupe donné par rapport aux quatre cinquièmes environ (80 %) du reste du monde.