Indicateur B6. Quel est le profil des étudiants en mobilité internationale ?

De nombreux facteurs personnels, institutionnels, nationaux et mondiaux façonnent la mobilité internationale des étudiants notamment, pour n’en citer que quelques-uns, les ambitions personnelles et l’amélioration des perspectives professionnelles, le manque d’établissements d’enseignement supérieur de qualité dans le pays d’origine, la capacité d’établissements d’enseignement supérieur d’attirer les talents et les politiques nationales qui encouragent la mobilité internationale aux fins d’apprentissage (Bhandari, Robles et Farrugia, 2020[2]). La demande de compétences dans des économies de plus en plus fondées sur le savoir et l’innovation a dopé la demande d’enseignement tertiaire dans le monde, et l’enrichissement des économies émergentes a incité les jeunes issus d’une classe moyenne en plein essor à rechercher des possibilités de formation à l’étranger. Dans le même temps, des facteurs économiques (les tarifs des vols internationaux), technologiques (la possibilité de garder le contact grâce à Internet et aux médias sociaux) et culturels (l’emploi de l’anglais comme langue de travail et d’enseignement) ont largement contribué à démocratiser la mobilité internationale et à la rendre plus accessible que par le passé.

Les étudiants mobiles tiennent compte de l’idée qu’ils se font de la qualité de l’enseignement et de la réputation des établissements lorsqu’ils choisissent leur pays de destination (Abbott et Silles, 2016[3]). Les pays qui comptent de nombreux établissements en bonne position dans les classements internationaux figurent parmi les destinations les plus prisées par les étudiants en mobilité internationale. Dans le monde entier, les étudiants sont de plus en plus conscients des différences de qualité entre les systèmes d’enseignement tertiaire, car les classements internationaux des universités sont largement diffusés. Parallèlement, la capacité d’attirer des étudiants en mobilité internationale est devenue un critère d’évaluation de la performance et de la qualité des établissements. Comme les gouvernements cherchent à encourager l’internationalisation de l’enseignement supérieur, ils ont revu leurs accords de performance avec les établissements et tiennent désormais compte entre autres de l’afflux d’étudiants en mobilité internationale pour calculer les budgets alloués aux universités. En Finlande par exemple, l’internationalisation de l’enseignement supérieur fait partie des dimensions envisagées en ce qui concerne le financement des établissements d’enseignement, comme d’ailleurs les mesures ciblant la qualité et les impacts (Eurydice, 2020[4]). Il en va de même en Estonie et en Norvège, où le pourcentage d’étudiants mobiles compte parmi les indicateurs retenus pour déterminer le budget accordé aux établissements d’enseignement tertiaire (OCDE, 2019[5]).

La plupart des pays ont engagé des réformes pour réduire les obstacles à la migration des jeunes très qualifiés au-delà des objectifs de formation et participent à des programmes qui financent l’afflux, le départ ou le retour des étudiants. Les conditions de mobilité (installation à court ou long terme) varient, mais la plupart des programmes ciblent principalement les étudiants et les chercheurs avant et après le doctorat. La fixation de frais de scolarité appropriés reste l’un des sujets les plus controversés de la politique de l’éducation, mais des frais de scolarité plus élevés pour les étudiants en mobilité internationale ne le sont pas autant et constituent souvent une importante source de recettes pour les établissements. Dans certains pays, les étudiants en mobilité internationale s’acquittent de frais de scolarité deux fois plus élevés que les ressortissants nationaux dans les universités publiques parce qu’ils sont convaincus de la qualité de l’enseignement et de leurs perspectives professionnelles dans leur pays de destination. En revanche, des pays peuvent être tentés par l’idée de réduire ou de supprimer les frais de scolarité pour promouvoir la mobilité internationale. Dans l’Espace économique européen (EEE), les frais de scolarité à charge des ressortissants des pays membres sont identiques à ceux des ressortissants nationaux (voir l’indicateur C5).

Les étudiants sont plus susceptibles de se rendre à l’étranger pour accéder à des niveaux d’enseignement supérieurs. Le pourcentage d’étudiants en mobilité internationale augmente avec le niveau d’enseignement dans la quasi-totalité des pays. Dans les pays de l’OCDE, les étudiants en mobilité internationale représentent 6 % de l’effectif total de l’enseignement tertiaire. En licence, ou formation équivalente, le pourcentage d’étudiants en mobilité internationale reste relativement peu élevé (moins de 5 % dans près de la moitié des pays dont les données sont disponibles). Toutefois, l’enseignement s’internationalise davantage en licence dans quelques pays. En licence, le pourcentage d’étudiants mobiles est égal ou supérieur à 15 % en Australie, en Autriche, au Canada, au Luxembourg, en Nouvelle-Zélande, en Suisse et au Royaume-Uni (voir le Graphique B6.2).

Le pourcentage d’étudiants mobiles est nettement plus élevé en master, ou formation équivalente. Dans les pays de l’OCDE, les étudiants étrangers ou en mobilité internationale représentent 14 % de l’effectif total de ce niveau d’enseignement. Leur pourcentage est au moins deux fois plus élevé en master qu'en licence dans près de deux tiers des pays de l’OCDE et même au moins quatre fois plus élevé au Brésil, au Chili, en Espagne et en Suède. La Grèce est le seul pays où le pourcentage d’étudiants étrangers est un peu moins élevé en master qu’en licence (voir le Graphique B6.2).

Les étudiants mobiles représentent 22 % de l’effectif en doctorat, ou formation équivalente. C’est au Luxembourg, en Nouvelle-Zélande, au Royaume-Uni et en Suisse que leur pourcentage, égal ou supérieur à 40 %, est le plus élevé en doctorat. Les étudiants mobiles sont plus nombreux que les ressortissants nationaux en doctorat au Luxembourg (87 %) et en Suisse (56 %). Le pourcentage d’étudiants mobiles est plus élevé en doctorat qu’en master dans la plupart des pays, mais la tendance inverse s’observe dans certains pays, en particulier en Allemagne, en Australie, en Lettonie, en Lituanie et en Pologne (voir le Graphique B6.2).

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Remarque : La catégorie « Tous niveaux de l’enseignement tertiaire confondus » inclut les formations tertiaires de cycle court, qui ne font pas l'objet d'une catégorie distincte dans ce graphique.

1. Les données concernant les formations tertiaires de cycle court sont basées sur la nationalité et se rapportent à la Communauté flamande uniquement.

2. Année de référence : 2018.

Les pays sont classés par ordre décroissant du pourcentage d'étudiants étrangers ou en mobilité internationale dans l'enseignement tertiaire.

Source : OCDE/ISU/Eurostat (2021), tableau B6.1. Consulter la section « Source » pour tout complément d’information et l’annexe 3 pour les notes (https://www.oecd.org/education/education-at-a-glance/EAG2021_Annex3_ChapterB.pdf).

La plupart des pays sont des « importateurs » nets d’étudiants ; en d’autres termes, les flux entrants sont supérieurs aux flux sortants. Selon les chiffres de 2019 des pays de l’OCDE, le ratio est de 1 étudiant sortant pour 3 étudiants entrants en moyenne, mais ce ratio est égal ou supérieur à 1 pour 10 en Argentine, en Australie, aux États-Unis, en Nouvelle-Zélande et au Royaume-Uni. Par contraste, un certain nombre de pays sont « exportateurs » nets d’étudiants ; en d’autres termes, les flux sortants sont supérieurs aux flux entrants. La Colombie et le Luxembourg comptent parmi les pays de l’OCDE qui accueillent le moins d’étudiants étrangers ou en mobilité internationale par comparaison avec le nombre de leurs ressortissants en formation à l’étranger. Parmi les pays partenaires, la République populaire de Chine (ci-après dénommée la « Chine ») et l’Inde, qui constituent ensemble plus de 30 % du contingent d’étudiants mobiles, sont également exportateurs nets d’étudiants (voir le Tableau B6.1).

Les effectifs d’étudiants mobiles et leurs flux restent très concentrés dans le monde, et les choix de destination sont fortement influencés par des tendances historiques. Isoler les facteurs déterminants de la mobilité internationale des étudiants est essentiel pour concevoir des politiques efficaces en vue d’encourager la circulation de la main-d’œuvre qualifiée. La mobilité des étudiants est stimulée par des différences de capacité entre les systèmes d’éducation (par exemple, le manque d’établissements dans les pays d’origine ou le prestige des établissements dans les pays de destination). Elle est également dopée par la variation du rendement de l’élévation du niveau de formation ou de l’amélioration des compétences entre les pays d’origine et les pays de destination (voir les indicateurs A3 et A4). Parmi les facteurs économiques, citons les performances économiques plus élevées dans les pays de destination, les taux de change plus favorables, le coût plus abordable de la mobilité (grâce à des frais de scolarité moins élevés ou à des aides financières plus élevées, par exemple) et la meilleure qualité de l’enseignement dans les pays de destination. De plus, la décision d’étudier à l’étranger peut être prise pour des raisons autres qu’économiques, par exemple la stabilité politique ou les similitudes culturelles et religieuses entre les pays d’origine et de destination (Guha, 1977[6] ; UNESCO Office Bangkok and Regional Bureau for Education in Asia and the Pacific, 2013[7] ; Weisser, 2016[8]).

L’anglais est la langue véhiculaire par excellence à l’heure de la mondialisation : plus d’une personne sur quatre le parle dans le monde (Sharifian, 2013[9]). Il n’est donc pas surprenant de constater que dans l’ensemble, les pays anglophones attirent le plus les étudiants : quatre d’entre eux accueillent plus de 35 % des étudiants en mobilité internationale dans les pays membres et partenaires de l’OCDE. Les États-Unis sont en tête du classement des destinations des étudiants en mobilité internationale en formation tertiaire dans l’OCDE. Sur les 4.1 millions d’étudiants en mobilité internationale dans l’OCDE, 977 000 ont choisi les États-Unis. Dans le classement des pays anglophones, viennent après les États-Unis l’Australie (qui accueille 509 000 étudiants en mobilité internationale), le Royaume-Uni (489 000) et le Canada (279 000). Les États-Unis s’arrogent 17 % du marché international de l’éducation ; en d'autres termes, ce pays accueille 17 % de l'effectif mondial d'étudiants en mobilité internationale, tandis que l’Australie et le Royaume-Uni en accueillent chacun 8 % (voir le Tableau B6.1).

Ce sont les pays en développement qui constituent le plus gros contingent d'étudiants en mobilité internationale : 67 % des étudiants en mobilité internationale en formation dans l'OCDE sont originaires de pays en développement, dont 3 % de pays à faible revenu, 26 % de pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure et 38 % de pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure (voir la section « Définitions »Définitions). Leur pourcentage est inférieur ou égal à 20 % en Belgique, au Danemark, en Grèce et aux Pays-Bas, mais est supérieur à 90 % en Corée et en Turquie et, parmi les pays partenaires, en Arabie saoudite et en Fédération de Russie. Le pourcentage d'étudiants originaires de pays à faible revenu est des plus élevés (plus de 10 %) en Arabie saoudite, en Fédération de Russie et en Turquie ainsi qu’en Afrique du Sud, au Brésil et en Inde. Par ailleurs, 50 % au moins des étudiants mobiles sont originaires de pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure en Afrique du Sud, en Inde, en Lettonie et en Pologne et originaires de pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure en Argentine, au Chili, en Colombie, en Corée, en Fédération de Russie, au Japon et au Portugal (voir le Graphique B6.1).

Les tendances qui s'observent dans la mobilité internationale des étudiants sont révélatrices de l'importance de la proximité : Les pays d'Asie et d'Amérique latine accueillent le pourcentage le plus élevé d'étudiants originaires de pays à faible revenu ou à revenu intermédiaire de la tranche inférieure de la région. Plus de 55 % des étudiants mobiles en formation en Autriche, en Colombie, en Corée, en Grèce, en Indonésie, au Luxembourg et en République slovaque en 2019 étaient originaires de pays limitrophes (voir le Tableau B6.1).

Les Asiatiques constituent le plus gros contingent d’étudiants en mobilité internationale en formation tertiaire (tous niveaux d’enseignement confondus) : ils représentent 58 % de l’effectif total d’étudiants mobiles dans les pays de l’OCDE selon les chiffres de 2019. Au total, plus de 30 % des étudiants mobiles en formation dans l’OCDE sont originaires de Chine et d’Inde. Plus de deux tiers des étudiants chinois et indiens se concentrent dans cinq pays seulement : l’Australie, le Canada, les États-Unis, le Japon et le Royaume-Uni. La deuxième région d’origine la plus importante est l’Europe : les Européens représentent 21 % de l’effectif total d’étudiants mobiles en formation dans les pays de l’OCDE. Les Européens préfèrent rester en Europe : ils représentent plus de 40 % des étudiants mobiles en formation dans 22 pays membres de l'Union européenne (EU22) (voir le tableau B6.3 en ligne).

Le domaine d’études est un facteur déterminant dans le choix des étudiants de suivre une formation tertiaire à l’étranger. Certains pays consacrent davantage de ressources à la recherche dans des domaines spécifiques, ce qui leur confère un grand prestige sur la scène internationale, en particulier aux niveaux supérieurs de l’enseignement tertiaire. Dans les pays de l’OCDE, la répartition des étudiants mobiles entre les domaines d’études est comparable à celle des ressortissants nationaux : les grands domaines les plus prisés par les deux groupes sont en premier lieu le commerce, l’administration et le droit et en second lieu l’ingénierie, les industries de transformation et la construction. Ce constat souffre toutefois quelques exceptions. L'éducation n'attire que 3 % des étudiants mobiles, contre 8 % des ressortissants nationaux ; tandis que la santé attirent 8 % des étudiants mobiles mais 13 % des ressortissants nationaux. Les étudiants en mobilité internationale sont par contre plus susceptibles que les ressortissants nationaux d’opter pour les sciences naturelles, les mathématiques et les statistiques dans les pays de l’OCDE (8 % des étudiants mobiles, contre 5 % des ressortissants nationaux) (voir le Tableau B6.2).

Les différences frappantes qui s’observent entre les pays sont révélatrices de la spécialisation et de l’attrait de certains pays dans des domaines d’études spécifiques. En République slovaque, près de la moitié des étudiants étrangers suivent une formation dans le domaine de la santé ou de la protection sociale : leur pourcentage est presque trois fois supérieur à celui des ressortissants nationaux. Au Danemark et en Turquie, le pourcentage d’étudiants mobiles qui ont opté pour l’ingénierie, les industries de transformation ou la construction est au moins 10 points de pourcentage plus élevé que dans l’effectif de ressortissants nationaux (voir le Tableau B6.2).

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Les pays sont classés par ordre décroissant du pourcentage de femmes dans l'effectif d'étudiants en mobilité internationale dans le domaine « Santé et protection sociale ».

Source : OCDE/ISU/Eurostat (2021), Base de données de Regards sur l’éducation. Consulter la section « Source » pour tout complément d’information et l’annexe 3 pour les notes (https://www.oecd.org/education/education-at-a-glance/EAG2021_Annex3_ChapterB.pdf).

Dans l’ensemble, les femmes sont plus nombreuses que les hommes dans l’effectif de l’enseignement tertiaire et l’effectif diplômé de ce niveau d’enseignement, mais elles sont à peu de choses près aussi susceptibles qu’eux de faire des études à l'étranger dans le domaine des sciences sociales, du journalisme et de l’information. Elles sont toutefois moins susceptibles de choisir l'ingénierie, les industries de transformation et la construction (29 % d'étudiantes en mobilité internationale), mais plus susceptibles de choisir les lettres et arts (62 %) et la santé et la protection sociale (63 %) (voir le Graphique B6.4).

Les étudiantes en mobilité internationale sont notamment très attirées par la santé et la protection sociale : entre 51 % (au Japon et en Lituanie) et 74 % (en Islande) d'entre elles ont choisi ce domaine. Elles le sont aussi par les lettres et arts, un domaine choisi par moins de 50 % d'entre elles au Chili, en Colombie, en Turquie et, parmi les pays partenaires, au Brésil, mais par 75 % d'entre elles en Lituanie. L'ingénierie, les industries de transformation et la construction les attirent moins : leur pourcentage est compris entre 10 % en Lettonie et 44 % en Slovénie (voir le Graphique B6.4).

Par étudiants étrangers, on entend les étudiants en formation dans un pays dont ils ne sont pas ressortissants, parmi les pays dont les données sont disponibles. Ils sont déclarés en mobilité internationale, alors qu’ils peuvent résider depuis longtemps, voire être nés dans le pays où ils sont en formation. Cette définition est pragmatique et opérationnelle, mais n’est pas nécessairement appropriée pour prendre la mesure de la mobilité internationale des étudiants, en raison de différences dans les politiques nationales de naturalisation des immigrants. L’Australie a par exemple plus tendance que la Suisse à accorder le statut de résident permanent aux migrants. Il s’ensuit que le pourcentage d’étudiants étrangers en formation tertiaire est similaire dans ces deux pays, mais que le pourcentage d’étudiants en mobilité internationale à ce niveau d’enseignement est moins élevé en Suisse qu’en Australie. En conséquence, la prudence est de rigueur lors de l’interprétation des données qui se fondent sur le concept d’étudiants étrangers dans les comparaisons relatives à la mobilité des étudiants ainsi que dans les comparaisons bilatérales. En règle générale, les étudiants en mobilité internationale sont un sous-groupe des étudiants étrangers.

Par étudiants en mobilité internationale, on entend les étudiants qui ont quitté leur pays d’origine pour se rendre dans un autre pays avec l’intention d’y suivre des études. Le pays d’origine des étudiants est soit leur « pays d’obtention du diplôme de fin d’études secondaires », soit leur « pays de scolarisation antérieure », soit celui où ils avaient le statut de « résident permanent ou habituel » (voir ci-dessous). Selon la législation des pays en matière d’immigration (la libre circulation des personnes dans les pays membres de l’Union européenne et de l’Espace économique européen, par exemple) et les données disponibles, les étudiants en mobilité internationale peuvent être définis comme les individus en formation dans un pays autre que celui dont ils sont des résidents habituels ou permanents ou que celui dans lequel ils étaient scolarisés auparavant.

Les étudiants mobiles sont soit étrangers, soit en mobilité internationale.

Les ressortissants nationaux en formation ne sont pas en mobilité internationale. Leur nombre correspond à la différence entre l’effectif total d’étudiants et l’effectif d’étudiants étrangers ou en mobilité internationale dans chaque pays de destination.

Par pays de scolarisation antérieure, on entend le pays où les étudiants ont obtenu le titre requis (un diplôme du deuxième cycle de l’enseignement secondaire ou de l’enseignement post-secondaire non tertiaire donnant accès à l’enseignement tertiaire) pour s’inscrire dans leur niveau d’enseignement actuel. Les pays qui ne sont pas en mesure d’appliquer concrètement cette définition sont invités à déterminer le pays d’origine sur la base de la résidence permanente ou habituelle. Si cette approche ne convient pas non plus et qu’il n’existe pas d’autre indicateur probant, ils sont invités à le déterminer sur la base de la nationalité.

Le statut de résident permanent ou habituel est défini en fonction de la législation des pays ayant fourni des données. Dans les faits, ce statut peut être subordonné à l’obtention d’une autorisation ou d’un permis de séjour étudiant ou à la domiciliation dans un pays étranger l’année précédant l’inscription dans le système d’éducation du pays qui fournit les données.

Les pays en développement se répartissent en pays à faible revenu et en pays à revenu intermédiaire, selon la classification de la Banque mondiale. La Banque mondiale répartit les économies du monde entre quatre catégories selon leur revenu : les pays à faible revenu, à revenu intermédiaire de la tranche inférieure, à revenu intermédiaire de la tranche supérieure et à revenu élevé. Cette classification est mise à jour le 1er juillet chaque année en fonction du revenu national brut par habitant en USD de l'année précédente.

Les définitions nationales spécifiques des étudiants en mobilité internationale sont indiquées dans les tableaux ainsi qu’à l’annexe 3 (https://www.oecd.org/education/education-at-a-glance/EAG2021_Annex3_ChapterB.pdf).

Définir et identifier les étudiants mobiles ainsi que leur forme de mobilité est un défi majeur dans l’élaboration de statistiques internationales sur l’éducation puisque les systèmes nationaux et internationaux de statistiques rendent uniquement compte de l’apprentissage à l’échelle nationale (OCDE, 2019[10]).

Les données sur les étudiants étrangers et en mobilité internationale sont donc dérivées des effectifs de leur pays de destination. Comme les effectifs totaux, les effectifs d’étudiants étrangers ou en mobilité internationale proviennent des registres d’inscription des établissements. Les étudiants inscrits dans des pays qui n’ont pas déclaré leur effectif d’étudiants étrangers ou en mobilité internationale à l’OCDE ou à l’Institut de statistique de l’UNESCO sont exclus et leur effectif total peut être sous-estimé dans leur pays d’origine.

L’effectif total d’étudiants en formation à l’étranger correspond au nombre d’étudiants en mobilité internationale, sauf si les données ne sont pas disponibles, auquel cas il correspond au nombre d’étudiants étrangers. Les effectifs sont estimés sur la base d’un recensement effectué à une date ou à une période déterminée de l’année.

Cette méthode a toutefois quelques inconvénients. Les statistiques internationales de l’OCDE sur l’éducation tendent à sous-estimer l’impact de l’enseignement à distance ou en ligne, en particulier les formations en ligne ouvertes à tous en forte croissance ; et les étudiants qui se rendent chaque jour à l’étranger pour suivre leur formation ou qui participent à un programme d’échange de courte durée ne sont pas recensés. D’autres inconvénients résident dans la classification des étudiants en formation sur des campus à l’étranger (ou dans des écoles européennes) dans l’effectif d’étudiants des pays de destination.

Les données actuelles sur les étudiants en mobilité internationale portent uniquement sur les flux d’étudiants dans des pays de destination parmi les pays membres et partenaires de l’OCDE. Il n’est pas possible d’évaluer leurs flux en dehors de l’OCDE, ni la contribution des échanges Sud-Sud à la circulation mondiale des cerveaux.

Voir le Guide de l’OCDE pour l’établissement de statistiques internationalement comparables dans le domaine de l’éducation 2018 (OCDE, 2019[10]). Voir les notes spécifiques aux pays à l’annexe 3 (https://www.oecd.org/education/education-at-a-glance/EAG2021_Annex3_ChapterB.pdf).

Les données se rapportent à l’année académique 2018/19 et proviennent de l’exercice UNESCO-ISU/OCDE/Eurostat de collecte de données statistiques sur l’éducation réalisé par l’OCDE en 2019 (pour plus de détails, voir l’annexe 3 [https://www.oecd.org/education/education-at-a-glance/EAG2021_Annex3_ChapterB.pdf]).

L’Institut de statistique (ISU) de l’UNESCO a fourni les données 1) de l’Afrique du Sud, de l’Arabie saoudite, de l’Argentine, de la Chine, de l’Inde et de l’Indonésie ; 2) de tous les pays autres que les pays membres et partenaires de l’OCDE ; et 3) des pays de l’OCDE durant la période que ne couvrent pas les statistiques de l’OCDE (en 2005 et entre 2010 et 2018).

Références

[3] Abbott, A. et M. Silles (2016), « Determinants of international student migration », World Economy, vol. 39/5, pp. 621-635, https://doi.org/10.1111/twec.12319.

[2] Bhandari, R., C. Robles et C. Farrugia (2020), International Higher Education: Shifting Mobilities, Policy Challenges, and New Initiatives, United Nations Educational, Scientific and Cultural Organization, Global Education Monitoring Report, https://www.gcedclearinghouse.org/sites/default/files/resources/190415eng_0.pdf (consulté le 7 juin 2021).

[4] Eurydice (2020), Higher Education Funding, Eurydice, Brussels, https://eacea.ec.europa.eu/national-policies/eurydice/content/higher-education-funding-25_en (consulté le 8 juin 2021).

[6] Guha, A. (1977), « Brain drain issue and indicators on brain-drain », International Migration, vol. 15/1, pp. 3-20, https://doi.org/10.1111/j.1468-2435.1977.tb00953.x.

[1] OCDE (2021), The state of higher education: One year in to the COVID-19 pandemic, Éditions OCDE, Paris, https://dx.doi.org/10.1787/83c41957-en.

[5] OCDE (2019), Benchmarking Higher Education System Performance, Higher Education, Éditions OCDE, Paris, https://dx.doi.org/10.1787/be5514d7-en.

[10] OCDE (2019), Guide de l’OCDE pour l’établissement de statistiques internationalement comparables dans le domaine de l’éducation 2018 : Concepts, normes, définitions et classifications, Éditions OCDE, Paris, https://dx.doi.org/10.1787/9789264305380-fr.

[9] Sharifian, F. (2013), « Globalisation and developing metacultural competence in learning English as an international language », Multilingual Education, vol. 7/3, https://doi.org/10.1186/2191-5059-3-7.

[7] UNESCO Office Bangkok and Regional Bureau for Education in Asia and the Pacific (2013), The International Mobility of Students in Asia and the Pacific, United Nations Educational, Scientific and Cultural Organization, Paris et UNESCO Bangkok, https://unesdoc.unesco.org/ark:/48223/pf0000226219 (consulté le 7 juin 2021).

[8] Weisser, R. (2016), « Internationally mobile students and their post-graduation migratory behaviour : An analysis of determinants of student mobility and retention rates in the EU », OECD Social, Employment and Migration Working Papers, n° 186, Éditions OCDE, Paris, https://dx.doi.org/10.1787/5jlwxbvmb5zt-en.

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