Indicateur C2. Quelle part de leur richesse nationale les pays consacrent-ils à l’éducation ?

Les pays de l’OCDE consacrent tous une part considérable de leur richesse nationale à l’éducation. En 2019, ils ont affecté en moyenne 4.9 % de leur PIB au financement de l’éducation, de l’enseignement primaire à l’enseignement tertiaire (voir le Tableau C2.1).

La part du PIB allouée au financement de l’enseignement tertiaire est égale ou supérieure à 6 % en Australie, au Chili, aux États-Unis, en Israël, en Norvège et au Royaume-Uni, mais inférieure ou égale à 3.5 % en Irlande, en Lituanie et au Luxembourg (voir le Graphique C2.1 et le Tableau C2.1). De nombreux facteurs influent sur le rang des pays dans le classement selon cet indicateur, notamment la taille relative de l’effectif scolarisé, la durée des études et l’affectation des fonds. Dans l’enseignement tertiaire, les dépenses peuvent être influencées par les critères d’admission à des niveaux supérieurs d’enseignement, par la taille de l’effectif scolarisé dans chaque secteur et domaine d’études, ainsi que par l’ampleur de l’investissement dans des activités de recherche.

En moyenne, le financement de l’enseignement tertiaire représente 1.5 % du PIB et absorbe 30 % du budget total de l’éducation (voir le Graphique C2.1 et le Graphique C2.2). À ce niveau d’enseignement, la diversité des parcours des étudiants, les filières, la durée des études, l’organisation de l’enseignement et le budget alloué à la recherche et au développement (R-D) sont autant de facteurs qui influent sur le niveau de dépenses. En 2019, dans les pays de l’OCDE, ce sont l’Autriche, le Canada, le Chili, les États-Unis et le Japon qui ont consacré le pourcentage le plus élevé aux dépenses pour l’enseignement tertiaire (35% ou plus), avec le Canada, le Chili et les États-Unis consacrant la part la plus élevée du budget de l’éducation à l’enseignement tertiaire. Certains de ces pays comptent aussi parmi ceux où la part privée du financement est la plus élevée après contrôle des transferts public-privé (voir le Tableau C2.3).

Les dépenses de R-D peuvent représenter une part importante du budget total de l’enseignement tertiaire ; leur ampleur dépend de l’organisation des activités de recherche subventionnées par les fonds publics ainsi que des infrastructures et des équipements disponibles. Le niveau de dépenses tend à être plus élevé au Danemark, en Suède et dans d’autres pays de l’OCDE où la majeure partie des activités de recherche subventionnées par l’État s’effectuent dans les établissements d’enseignement tertiaire que dans les pays où la majeure partie de ces activités s’effectuent dans d’autres structures. Si les activités de R-D sont exclues, le budget de l’enseignement tertiaire diminue en pourcentage du PIB de 0.5 point de pourcentage en moyenne dans les pays de l’OCDE ; il diminue de 0.7 point de pourcentage au moins au Danemark, en Finlande, en Norvège et en Suède (voir le Tableau C2.1).

Dans tous les pays membres de l’OCDE dont les données sont disponibles, la part de la richesse nationale consacrée à l’enseignement non tertiaire (enseignement primaire, secondaire et post-secondaire non tertiaire) est nettement plus élevée que celle consacrée à l’enseignement tertiaire (voir le Tableau C2.1). Cela s’explique en partie par le fait que les taux de scolarisation et la durée des études sont moindres dans l’enseignement tertiaire (voir l’indicateur B1). En moyenne, le budget de l’enseignement non tertiaire représente 3.4 % du PIB, soit 70 % des dépenses totales d’éducation. La part du budget consacrée à l’enseignement non tertiaire varie entre 58 % aux États-Unis et 86 % au Luxembourg (voir le Graphique C2.2).

Dans les pays de l’OCDE, l’enseignement primaire absorbe en moyenne 30 % du budget de l’éducation, et l’enseignement secondaire, 39 %. La part du budget affectée à l’enseignement primaire est inférieure à 20 % en Allemagne et en Autriche (en raison de la courte durée de l'enseignement primaire), mais atteint 40 % en Israël. Quant à celle affectée à l’enseignement secondaire, elle est inférieure à 25 % au Canada, mais est égale à 50 % en Allemagne, au Luxembourg et en République tchèque. Ces chiffres varient fortement entre les pays ; ils dépendent de la structure démographique de la population (voir l’analyse des dépenses unitaires par niveau d’enseignement dans l’indicateur C1) et de la taille relative de l’enseignement primaire, secondaire et tertiaire (voir le Graphique C2.2). L'un des facteurs qui influencent la structure démographique est le taux de fécondité, les recherches montrant que les pays où le taux de fécondité est relativement peu élevé sont moins susceptibles de consacrer une plus grande part de leur richesse à l’enseignement primaire et au premier cycle de l’enseignement secondaire (OCDE, 2020[1]).

En 2019, la moyenne des dépenses des établissements d'enseignement primaire à tertiaire de l'OCDE en pourcentage du PIB n'était inférieure que de 0.2 point de pourcentage à celle de 2008 et au même niveau que celle de 2015 (4.9 %) (OCDE, 2022[2]), bien que la variation dans le temps diffère selon les niveaux d'enseignement et les pays. Cette légère baisse reflète la variation de cette part aux niveaux primaire, secondaire et post-secondaire non tertiaire, alors qu'elle est restée plutôt stable au niveau tertiaire. Entre 2008 et 2009, les dépenses d'éducation des établissements d'enseignement non tertiaire du primaire au post-secondaire en tant que part du PIB ont augmenté de 0,3 point de pourcentage, tandis qu'elles ont diminué de 0,5 point de pourcentage entre 2009 et 2015 et sont restées constantes sur la période 2015-19. Cela est également dû à la tendance générale qui a vu les valeurs du PIB diminuer au cours de la période 2008-09 et se redresser au cours des années suivantes, tandis que les dépenses d'éducation sont restées relativement stables. Sur l'ensemble de la période entre 2008 et 2019, le Chili, Israël et la République tchèque ont connu la plus forte augmentation, de 0,8 point de pourcentage ou plus. Alors que l'augmentation des dépenses d'éducation du Chili en pourcentage du PIB a surtout été observée au niveau tertiaire, celles d'Israël et de la République tchèque ont surtout eu lieu aux niveaux non tertiaires. Par ailleurs, l'Irlande et la Nouvelle-Zélande ont connu les plus fortes baisses au cours de la période considérée, de plus d'un point de pourcentage (OCDE, 2022[2]).

Toutes sources confondues, les dépenses totales d’éducation, de l’enseignement primaire à l’enseignement tertiaire, ont augmenté de 18 % en moyenne entre 2008 et 2019 dans les pays de l’OCDE, soit légèrement moins que le PIB (21 %). Les dépenses totales d’éducation de l’enseignement primaire à l’enseignement tertiaire ont augmenté en pourcentage du PIB durant cette période dans la quasi-totalité des pays dont les données sont disponibles ; elles ont même progressé, atteignant 60% ou plus au Chili et en Israël. L’Italie, la Lettonie et la Slovénie sont les seuls pays où les dépenses totales de l’enseignement primaire à l’enseignement tertiaire ont légèrement diminué entre 2008 et 2019 (voir le Tableau C2.2). Dans un certain nombre de pays, le PIB a augmenté à un rythme nettement plus soutenu que les dépenses d’éducation, de sorte que celles-ci ont diminué en pourcentage du PIB ; cette évolution est particulièrement manifeste en Nouvelle-Zélande et en Pologne, où le taux de croissance du PIB a été au moins 18 points de pourcentage plus élevé que celui des dépenses totales de l’enseignement primaire à l’enseignement tertiaire.

L’augmentation des dépenses d’éducation a été relativement uniforme à tous les niveaux d’enseignement dans la plupart des pays. Les dépenses ont toutefois nettement plus augmenté, d’au moins 30 points de pourcentage de plus, dans l’enseignement tertiaire au Chili, en Estonie, au Mexique et en Norvège et dans l’enseignement primaire, secondaire et post-secondaire non tertiaire en Israël et au Portugal (voir le Tableau C2.2).

Le taux de croissance des dépenses d’éducation de l’enseignement primaire à l’enseignement tertiaire semble en faible corrélation avec le taux de croissance du PIB à court terme. Dans la plupart des pays, le budget de l’éducation n’a pas augmenté à un rythme constant entre 2008 et 2019, mais a fluctué à la hausse et à la baisse durant cette période. Les dépenses d’éducation ont par exemple diminué de plus de 10 % entre 2008 et 2009 en Estonie, où elles sont ensuite reparties à la hausse ; elles ont diminué entre 2008 et 2011 en Islande et en Lettonie. À titre de comparaison, le PIB a augmenté à un rythme plus constant sauf pendant la crise financière de 2008-09 et la crise sanitaire de 2019-20 (voir le Tableau C2.2 et le Graphique C2.3).

Le budget de l’éducation ne suit pas de près les fluctuations ponctuelles du PIB, mais dépend plus de ses tendances d’évolution à long terme. Le PIB a diminué en 2009 dans la grande majorité des pays de l’OCDE, allant même jusqu’à plonger de 14-15 % en Estonie et en Lettonie par rapport à l’année précédente. Il a également diminué en 2020 à la suite de la crise sanitaire du COVID-19 dans la plupart des pays, notamment de 9 % en Italie et de 11 % en Espagne. La diminution du PIB enregistrée en 2009 n’a cependant affecté le budget de l’éducation qu’à la marge et dans certains pays seulement ; le même scénario est plausible après la diminution de 2020, même si les chiffres des dépenses sont encore en grande partie provisionnels et ne proviennent que de quelques pays (voir le Graphique C2.3).

La part des dépenses unitaires d’éducation dans le produit intérieur brut (PIB) par habitant est un indicateur qui tient compte de la richesse nationale. Comme la scolarisation est généralisée (et le plus souvent obligatoire) aux premiers niveaux d’enseignement dans la plupart des pays de l’OCDE, rapporter les dépenses unitaires au PIB par habitant permet de déterminer si le budget consacré à la scolarité de chacun est proportionnel à la capacité financière des pays.

Dans les pays de l’OCDE, les dépenses unitaires totales représentent en moyenne 26 % du PIB annuel par habitant, de l’enseignement primaire à l’enseignement tertiaire. Certains des pays où les dépenses unitaires sont peu élevées investissent toutefois beaucoup dans l’éducation en pourcentage de leur PIB par habitant. Au Portugal par exemple, les dépenses unitaires de la plupart des niveaux d’enseignement et le PIB par habitant sont tous deux inférieurs à la moyenne de l’OCDE, mais les dépenses unitaires pour l’enseignement sont supérieures à la moyenne en pourcentage du PIB par habitant (voir le (Graphique C2.4 et l’indicateur C1).

La relation entre le PIB par habitant et les dépenses unitaires d’éducation est de toute évidence positive, mais elle est difficile à interpréter. Les pays plus riches peuvent se permettre d’investir plus dans l’éducation que les pays moins riches. Selon cette corrélation, 1 000 USD d’augmentation du PIB par habitant correspondent en moyenne à 200 USD d’augmentation des dépenses unitaires. Cette relation est généralement positive dans l’enseignement non tertiaire, mais des différences s’observent même entre des pays dont le PIB par habitant est comparable. Le PIB par habitant est par exemple de l’ordre de 38 000 USD en Estonie et en Lituanie, mais la part qui en est affectée à l’éducation varie. Les dépenses unitaires d’éducation représentent en effet 28 % du PIB par habitant en Estonie, soit un pourcentage supérieur à la moyenne de l’OCDE (26 %), mais 21 % seulement en Lituanie (voir le Graphique C2.4 et l’indicateur C1).

Le budget de l’éducation reste essentiellement financé par les pouvoirs publics dans les pays de l’OCDE. En moyenne, les dépenses publiques d’éducation représentent 1 % du PIB (après transferts au secteur privé) de l’enseignement primaire à l’enseignement tertiaire. Ce pourcentage varie toutefois fortement entre les pays dont les données sont disponibles. Les dépenses publiques directes représentent 3 % ou moins du PIB en Irlande, au Japon et en Lituanie, mais plus de 6 % du PIB en Afrique du Sud et en Norvège (voir le Tableau C2.3).

De l’enseignement primaire à l’enseignement tertiaire, les transferts publics aux ménages (tels que les bourses et les prêts d’études destinés à financer les frais de scolarité et autres) et les subventions publiques au titre de l’éducation à d’autres entités privées (telles que des entreprises ou des organisations syndicales qui proposent des formations sous contrat d’apprentissage par exemple) représentent en moyenne 0.2 % du PIB dans les pays de l’OCDE. Ils représentent plus de 0.3 % du PIB en Australie, au Chili, en Corée et en Nouvelle-Zélande et atteignent près de 0.6 % du PIB au Royaume-Uni, ce qui s’explique principalement par les transferts publics dans l’enseignement tertiaire (voir le Tableau C2.3).

L’austérité budgétaire conduit de nombreux systèmes d’éducation à mettre davantage le secteur privé à contribution, en particulier pour financer l’enseignement tertiaire. Après transferts, les dépenses privées représentent 0.8 % du PIB en moyenne de l’enseignement primaire à l’enseignement tertiaire. La contribution des entités privées aux dépenses d’éducation varie toutefois sensiblement entre les pays : elle ne représente pas plus de 0.1 % du PIB en Finlande, au Luxembourg et en Norvège, mais atteint au moins 2 % du PIB en Australie, au Chili et au Royaume-Uni (voir le Tableau C2.3).

0.3 % du PIB en moyenne dans les pays de l’OCDE après contrôle des transferts public-privé. Il atteint toutefois au moins 0.7 % du PIB en Australie, au Chili, en Colombie et en République de Türkiye, les pays où la part relative des fonds privés est la plus élevée dans l’enseignement non tertiaire. L’investissement privé est peu élevé dans l’enseignement non tertiaire : l’investissement privé est plus important dans l’enseignement tertiaire, où il représente en moyenne 0.5 % du PIB après transferts. Les entités privées contribuent davantage dans certains pays que dans d’autres, même abstraction faite des transferts publics aux ménages. Dans des pays comme l’Australie, le Chili, la Corée, le Mexique et le Royaume-Uni, les dépenses privées représentent au moins 0.6 % du PIB avant transferts. Une fois les transferts publics pris en compte, les dépenses privées dans l'enseignement tertiaire représentent plus de 1.4 % du PIB au Chili, aux États-Unis et au Royaume-Uni, soit le pourcentage le plus élevé des pays de l’OCDE (voir le Tableau C2.3).

Les dépenses d’éducation correspondent aux dépenses publiques, privées et internationales au titre des entités qui fournissent des services d’éducation aux individus ou des services en rapport avec l’éducation aux individus et à d’autres établissements d’enseignement (écoles, universités et autres institutions publiques et privées).

Les dépenses publiques initiales comprennent les dépenses directes ainsi que les transferts publics au secteur privé au titre de l’éducation et excluent les transferts du secteur international. Les dépenses privées initiales correspondent aux frais de scolarité et autres montants versés par les ménages aux établissements d’enseignement, déduction faite de la partie de ces sommes qui est financée par des subventions publiques. Les dépenses internationales initiales comprennent les dépenses directes (par exemple un budget de recherche accordé par une société étrangère à une université publique) et les transferts internationaux aux gouvernements.

Les dépenses publiques finales comprennent les achats publics directs de ressources d’éducation et les versements publics aux établissements d’enseignement. Les dépenses privées finales comprennent toutes les dépenses directes (frais de scolarité et autres montants versés par les ménages aux établissements d’enseignement), qu’elles soient ou non partiellement financées par des subventions publiques. Elles incluent également les dépenses des entreprises privées au titre de la composante de pratique professionnelle dans les programmes « emploi-études » et les programmes de formation en milieu professionnel. Les dépenses internationales finales comprennent les montants directement versés par le secteur international aux établissements d’enseignement, par exemple des budgets de recherche et autres fonds internationaux versés directement aux établissements d’enseignement.

Les transferts publics aux ménages et à d’autres entités privées incluent les bourses et les aides financières aux effectifs scolarisés, ainsi que certaines subventions à d’autres entités privées. Elles correspondent donc aux transferts publics et à certains autres versements aux ménages, pour autant qu’ils financent des services d’éducation dans les établissements d’enseignement (par exemple, les bourses, les aides financières et les prêts d’études au titre des frais de scolarité). Elles incluent aussi les transferts et autres versements publics (essentiellement sous forme de subventions) à d’autres entités privées, notamment les subventions aux entreprises et aux organisations syndicales qui proposent des formations sous contrat d’apprentissage et les subventions au titre des intérêts aux institutions financières privées qui accordent des prêts d’études, etc.

Les dépenses publiques directes couvrent les dépenses des pouvoirs publics au titre de ressources d’éducation fournies aux établissements d’enseignement ou les versements des pouvoirs publics aux établissements d’enseignement qui sont responsables de l’achat de ressources d’éducation.

Les dépenses privées (des ménages et autres entités privées) directes comprennent les frais de scolarité et autres montants versés par le secteur privé aux établissements d’enseignement, qu’ils soient ou non partiellement financés par des subventions publiques.

Les dépenses d’un niveau d’enseignement en pourcentage du PIB sont calculées comme suit : les dépenses totales au titre de ce niveau d’enseignement sont divisées par le PIB. Les dépenses et le PIB exprimés en devise nationale sont divisés par l’indice de parité de pouvoir d’achat (PPA) pour le PIB afin d’obtenir leur équivalent en dollars des États-Unis (USD). La conversion basée sur l’indice PPA est préférée à celle basée sur le taux de change du marché, car celui-ci subit l’influence de nombreux facteurs (taux d’intérêt, politiques commerciales, prévisions de croissance économique, etc.) sans grand rapport avec le pouvoir d’achat relatif du moment dans les différents pays de l’OCDE (voir l’annexe 2 pour davantage de précisions).

Les dépenses unitaires d’éducation en pourcentage du PIB par habitant sont calculées comme suit : les dépenses unitaires d’éducation sont divisées par le PIB par habitant (voir l’indicateur C1). Dans les pays de l’OCDE où les données sur les dépenses d’éducation et le PIB portent sur des périodes de référence différentes, les données sur les dépenses sont corrigées sur la base des taux nationaux d’inflation pour les aligner sur la période de référence des données du PIB (voir l’annexe 2).

Toutes les entités qui financent l’éducation sont publiques, privées ou internationales (organismes internationaux et autres entités étrangères). Les chiffres fournis ici regroupent les dépenses publiques et internationales pour des raisons de présentation. Comme la part des dépenses internationales est relativement minime par rapport à celle des autres dépenses, inclure les dépenses internationales dans les dépenses publiques n’affecte pas l’analyse de la part des dépenses publiques.

Les dépenses au titre des biens et services d’éducation ne sont pas toutes effectuées au sein des établissements d’enseignement. Les familles peuvent par exemple acheter des fournitures et des manuels scolaires dans le commerce ou recourir aux services d’un professeur particulier en dehors des établissements d’enseignement. Dans l’enseignement tertiaire, les frais de subsistance et le manque à gagner des étudiants pendant les études peuvent représenter une part importante du coût de l’éducation. Toutes ces dépenses effectuées en dehors des établissements d’enseignement sont exclues de cet indicateur, même si elles font l’objet de subventions publiques. Le financement public des coûts de l’éducation en dehors des établissements d’enseignement est étudié dans les indicateurs C4 et C5.

Une partie du budget des établissements d’enseignement est consacrée aux services auxiliaires généralement proposés aux effectifs scolarisés (cantine, logement et transport). La part du coût de ces services financée par les effectifs scolarisés est également incluse dans cet indicateur.

Les dépenses d’éducation sont calculées sur la base de la comptabilité de caisse et donnent dès lors un aperçu des dépenses effectuées lors de l’année de référence. Il existe un système de prêt et de remboursement dans l’enseignement tertiaire dans de nombreux pays. Les prêts publics sont pris en considération, mais les remboursements des emprunteurs privés ne le sont pas ; la contribution privée aux coûts de l’éducation peut donc être sous-estimée.

Voir le Guide de l’OCDE pour l’établissement de statistiques internationalement comparables dans le domaine de l’éducation 2018 (OCDE, 2018[3]) pour de plus amples informations. Voir les notes spécifiques aux pays à l’annexe 3 (https://www.oecd.org/education/education-at-a-glance/EAG2022_X3-C.pdf).

Les données se rapportent à l’année budgétaire 2019 (sauf mention contraire) et proviennent de la collecte de données statistiques sur l’éducation de l’UNESCO, de l’OCDE et d’Eurostat (UOE) réalisée en 2021 par l’OCDE (pour plus de précisions, voir l’annexe 3 [https://www.oecd.org/education/education-at-a-glance/EAG2022_X3-C.pdf]). Les données de l’Afrique du Sud, de l’Arabie saoudite, de l’Argentine, de la Chine, de l’Inde et de l’Indonésie proviennent de l’Institut de statistique de l’UNESCO (ISU).

Les données relatives aux dépenses de 2008 à 2020 ont été mises à jour sur la base d’une enquête menée en 2021 et en 2022 et ont été ajustées en fonction des méthodes et des définitions appliquées lors du dernier exercice UOE de collecte de données en date.

Références

[2] OCDE (2022), « Indicateurs de financement de l’éducation », Base de données de Regards sur l’éducation, OCDE, Paris, https://stats.oecd.org/Index.aspx?DataSetCode=EAG_FIN_RATIO (consulté le 20 juillet 2022).

[1] OCDE (2020), Statistiques de l’OCDE de la population active 2020, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/bfa553cf-fr.

[3] OCDE (2018), Guide de l’OCDE pour l’établissement de statistiques internationalement comparables dans le domaine de l’éducation 2018 : Concepts, normes, définitions et classifications, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/9789264305380-fr.

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