Chapitre 1. L’investissement durable en Afrique en temps de crises mondiales

Forts de leurs multiples atouts, les pays africains représentent une véritable manne pour les investisseurs du monde entier. Leur population est de loin la plus jeune de tous les continents, avec un âge médian de 19 ans (contre 30 pour l’Amérique latine et Caraïbes, 31 pour l’Asie en développement et 42 pour l’Europe [ONU DESA, 2022]), et devrait presque doubler d’ici 2050, passant d’environ 1.4 milliard d’habitants à près de 2.5 milliards. L’Afrique concentrera ainsi plus de la moitié de la croissance démographique mondiale (ONU DESA, 2022 ; BAfD/OCDE/PNUD, 2015). En 2022, c’était aussi la seule région du monde où le financement des start-ups affichait une croissance annuelle positive (5 %) (Cuvellier, 2023). On estime par ailleurs que les rendements agricoles des céréales et grains pourraient doubler ou tripler dans une grande partie du continent, augmentant la production mondiale de 20 % (McKinsey, 2019). La production de cobalt – intrant essentiel à la production des batteries – de la République démocratique du Congo représente à elle seule 70 % de la production totale mondiale (ANRC, 2021). De 2011 à 2020, le stockage de carbone des forêts africaines a augmenté de 11.6 millions de kilotonnes d’équivalent CO2, alors qu’il a diminué de 13 millions de kilotonnes dans celles des autres régions du monde. 59% de cette augmentation revient aux forêts d’Afrique centrale, désormais reconnues comme le plus grand puits de carbone de la planète. Le continent détient enfin 60 % des meilleures ressources solaires mondiales (AIE, 2022a).

L’Afrique a bénéficié d’une forte croissance, soutenue par les investissements, qui n’a toutefois pas suffisamment stimulé la transformation productive. Depuis le début du XXIe siècle, le continent affiche le deuxième taux de croissance économique le plus élevé au monde après l’Asie en développement. La croissance africaine reprend de la vigueur après la récession mondiale de 2020 : estimée à 3.7 % en 2023 et projetée à 4.2 % en 2024, elle se classe après l’Asie en développement et devant l’Amérique latine et les Caraïbes, respectivement à 5 % et 1.6 % pour 2023 et 4.9 % et 2.2 % pour 2024. Des taux d’investissement élevés ont alimenté cette croissance africaine, comme en atteste la contribution de la formation brute de capital fixe à la croissance du produit intérieur brut (PIB), qui a atteint un pic de 1.2 points de pourcentage en 2017-19 avant de décliner en 2020-22 pendant la pandémie de COVID-19 (Graphique 1.1). Dans l’ensemble, ce dynamisme économique n’a toutefois pas suffisamment favorisé la transformation productive, notamment la création d’emplois et l’intégration des chaînes de valeur (CUA/OCDE, 2018, 2019, 2022).

L’investissement durable est essentiel pour inscrire la transformation productive dans une trajectoire d’inclusion et de résilience. Lors de la mobilisation et de l’affectation des investissements, les pays africains doivent concilier les cibles économiques de la transformation productive avec d’autres objectifs d’ordre plus social et environnemental tels que l’inclusion et la résilience au changement climatique (Encadré 1.1). Il leur faut par exemple trouver le juste équilibre entre production d’énergie et réduction des émissions de carbone, exploitation et conservation des terres agricoles, ou encore création massive d’emplois et normes du travail. Face aux nouveaux défis mondiaux du XXIe siècle, l’investissement durable peut leur permettre de tirer le meilleur parti de leurs atouts uniques tout en réduisant leur vulnérabilité aux crises et aux chocs.

La pandémie de COVID-19, les répercussions mondiales des conflits et le changement climatique accentuent les besoins de financement durable de l’Afrique.

  • En 2020, le déficit annuel de financement des Objectifs de développement durable de l’Afrique (soit l’écart entre les financements nécessaires pour la réalisation des ODD et les ressources disponibles) a atteint 272 milliards USD, son niveau le plus élevé depuis le début des projections en 2015 (Graphique 1.3), en grande partie sous l’effet de la pandémie de COVID-19. Si la disponibilité des financements a connu une embellie en 2021, la dégradation de la conjoncture macroéconomique en 2022 risque toutefois de creuser à nouveau ce déficit.

  • Les répercussions des conflits créent des besoins de financement supplémentaires et pèsent sur les finances africaines. Les récents conflits ont en effet entraîné des perturbations des chaînes d’approvisionnement et l’augmentation des prix de produits d’importation essentiels (denrées alimentaires, énergie et engrais), tout en alimentant l’inflation et en provoquant un durcissement mondial des politiques monétaires. Pourraient en découler des besoins annuels de financements supplémentaires de 6 à 10 milliards USD pour les pays africains importateurs de produits de base (FMI, 2022d).

  • Dans l’optique de limiter le réchauffement climatique à 1.5°C à l’horizon 2030, les pays africains ont un besoin de financement estimé à 277 milliards USD par an afin de mettre en œuvre leurs contributions déterminées au niveau national, conformément à l’Accord de Paris – un montant près de dix fois supérieur aux 29.5 milliards USD mobilisés jusqu’ici (CPI, 2022).

La diminution des recettes fiscales et la hausse des niveaux d’endettement et des taux d’intérêt placent de nombreux pays africains en situation de surendettement. Si les recettes publiques restent de loin la principale source de financement, elles ont connu un fort recul dans le sillage de la pandémie de COVID-19 (Graphique 1.3), tandis que le PIB par habitant enregistrait une baisse de 4.1 % en 2020. Les gouvernements africains ont ainsi vu leurs recettes diminuer de 6.2 % par habitant en 2020 par rapport à 2015 (en tenant compte de la croissance démographique et de l’inflation). L’augmentation du niveau d’endettement, dont une part croissante est contractée auprès de créanciers privés, a contribué à faire passer le coût du service de la dette de seulement 3 % à plus de 5 % du revenu national brut sur la période 2010-20. La hausse des taux d’intérêt à l’échelle mondiale depuis mars 2022 a par ailleurs accentué la pression sur les gouvernements africains en impactant les liquidités et les taux de change mondiaux et en entraînant des sorties d’investissements de portefeuille. En février 2023, le Fonds monétaire international (FMI) identifiait 8 pays africains en situation de surendettement1, et 13 autres2 à risque élevé de surendettement (FMI, 2023). Entre 2021 et 2022, le rendement des euro-obligations a par exemple plus que triplé pour le Ghana et plus ou moins doublé pour l’Égypte, le Gabon, le Kenya, le Nigéria et la Tunisie, entraînant leur exclusion du marché (Smith, 2022). Les mécanismes d’allègement de la dette peuvent libérer les pays d’une partie de leur fardeau, à l’instar de l’Initiative de suspension du service de la dette (ISSD) du G20, ou encore du Cadre commun du G20 et du Club de Paris pour le traitement de la dette au-delà de l’ISSD (Ekeruche, 2022 ; FMI, 2021a).

L’APD à destination de l’Afrique doit continuer à augmenter, notamment en vue de l’adaptation au changement climatique. L’APD a augmenté en réponse à la pandémie de COVID-19, avec des versements d’environ 65 milliards USD aux pays africains en 2020 et 2021, contre moins de 51 milliards en 2019. Toutefois, en 2020, cette augmentation n’a pas permis de pallier l’insuffisance des dépenses des gouvernements africains et des entrées financières (Graphique 1.3), pas plus que l’APD n’a encore atteint les niveaux promis par la communauté internationale. En 2020, les pays à revenu élevé ont fourni et mobilisé 83.3 milliards USD en faveur de l’action climatique dans les pays en développement, manquant l’objectif des 100 milliards USD fixé en 2009 à Copenhague, lors du Sommet des Nations Unies sur le climat (OCDE, 2022c). De 2019 à 2020, le financement public international de la lutte contre le changement climatique à destination des pays africains n’a progressé que de façon marginale, passant de 22.3 à 24.3 milliards USD (CPI, 2022). Or, les pays aux ressources budgétaires les plus limitées sont aussi les plus vulnérables au changement climatique : en moyenne, les pays à faible revenu d’Afrique auraient ainsi besoin de l’équivalent de 21 % de leur PIB pour mettre en œuvre leurs contributions déterminées au niveau national, contre seulement 9 % pour les pays à revenu intermédiaire (CPI, 2022).

Le déficit de financement des Objectifs de développement durable de l’Afrique reste faible en comparaison des ressources disponibles. Le déficit moyen du continent, estimé dans le présent rapport à 194 milliards USD pour la période 2015-21 (Graphique 1.3), équivaudrait ainsi à la réaffectation annuelle de moins de 0.2 % du stock mondial total de 112 000 milliards USD – ou de 10.5 % du stock africain de 1 800 milliards USD – d’actifs sous gestion (BCG, 2022 ; Juvonen et al., 2019). Une réaffectation annuelle de 0.2 % porterait l’allocation totale d’actifs mondiaux sous gestion à destination de l’Afrique de moins de 1 % à l’heure actuelle (Tableau 1.1) à environ 2.3 % d’ici 2030, une part encore largement inférieure à celle du continent dans le PIB mondial (2.9 % en 2020).

En Afrique, les crises mondiales ont accentué l’incertitude, le risque et la dette souveraine – autant d’obstacles à l’investissement. Le « paradoxe de Lucas », décrit pour la première fois dans un article de l’économiste du même nom (Lucas, 1990), met en évidence le défaut de circulation des capitaux mondiaux des pays riches vers les pays pauvres, et ce malgré des rendements marginaux plus élevés dans les économies de ces derniers. D’après des études empiriques, différents facteurs institutionnels nationaux, tels que la stabilité du gouvernement et la qualité des processus administratifs, en seraient les principales causes (Alfaro et al., 2008). Si les récentes crises mondiales ont eu peu d’effet sur les variables institutionnelles, elles ont en revanche exacerbé différents facteurs explicatifs alternatifs : les imperfections du marché des capitaux, en particulier l’incertitude, le risque, la dette souveraine et les biais nationaux (Leimbach et Bauer, 2022 ; Ndikumana et Boyce, 2003).

Les événements qui ont récemment ébranlé la scène internationale ont accentué la préférence des IDE pour de nouveaux projets dans les pays à revenu élevé au détriment de ceux en développement, réduit la participation de l’Afrique aux chaînes de valeur mondiales, et pourraient entraîner une augmentation de la pauvreté. Ces dix dernières années, les IDE en faveur de nouveaux projets – reflet des tendances futures de l’investissement – ont enregistré une baisse annuelle moyenne de 3 %. Depuis 2016, ils se sont par ailleurs déplacés des pays en développement vers ceux à revenu élevé (Graphique 1.4), tendance qu’est venue accélérer la pandémie de COVID-19 en 2020-21. Les pays à revenu élevé (hors Amérique latine et Caraïbes) ont ainsi attiré 61 % des IDE en faveur de nouveaux projets (part la plus élevée jamais enregistrée), contre 17 % pour l’Asie en développement, 10 % pour l’Amérique latine et les Caraïbes, et seulement 6 % pour l’Afrique (part la plus faible depuis 2004). La participation de l’Afrique aux chaînes de valeur mondiales a également stagné depuis la crise financière mondiale de 2008, s’établissant à seulement 1.7 % en 2019 (CUA/OCDE, 2022). La pandémie a exacerbé cette tendance, en partie avec le choix des multinationales des pays à revenu élevé de procéder à la relocalisation ou à une délocalisation de proximité de leur production afin de réduire leur exposition aux chocs de la chaîne d’approvisionnement, ou encore de reporter leurs décisions d’investissement face à l’instabilité mondiale. Selon les estimations de la Banque mondiale (Brenton, Ferrantino et Maliszewska, 2022), ce mouvement de relocalisation vers les pays à revenu élevé et la République populaire de Chine (ci-après « Chine ») pourrait faire basculer 52 millions de personnes supplémentaires dans l’extrême pauvreté, dont plus de 80 % en Afrique.

Le rendement des IDE en Afrique a diminué par rapport à ceux à destination des pays à revenu élevé. Ce resserrement des écarts de rendement entre les économies en développement et avancées a contribué à la diminution de la part des flux d’IDE à destination des pays en développement (Evenett et Fritz, 2021). En Afrique, la baisse de rendement des IDE est en grande partie imputable aux économies riches en ressources, sous l’effet de la baisse des prix du pétrole depuis 2011, jusqu’à leur rebond en 2021 (Graphique 1.5). À l’inverse, les entrées d’IDE dans les pays non exportateurs de ressources naturelles (comme l’Éthiopie, le Kenya, Madagascar et Maurice) se sont montrées relativement plus résilientes (Ideue, 2019).

Comparé aux autres régions du monde, l’Afrique attire la part la plus faible de capital des investisseurs institutionnels. Ces dix dernières années, le stock mondial d’actifs sous gestion est passé de 48 000 milliards USD en 2010 à plus de 112 000 milliards USD en 2021, malgré les ralentissements économiques. Même lors de la première année de la pandémie de COVID-19, ce type d’actifs a encore augmenté à la vitesse record de 12 % (BCG, 2022). L’Afrique reçoit toutefois de différents types d’investisseurs la part la plus faible du capital mondial, allant de 0.8 % pour le capital-risque à seulement 0.02 % pour les compagnies d’assurance (Tableau 1.1).

Parmi les multiples facteurs susceptibles d’attirer davantage d’investissements mondiaux, les pays africains peuvent s’attacher à améliorer la confiance des investisseurs et à réduire le coût du capital. Les crises mondiales ont accentué les effets négatifs de l’incertitude, du risque et de l’asymétrie d’information, qui caractérisent l’investissement dans de nombreux pays africains (mais pas tous). Il apparaît donc essentiel de s’attaquer aux obstacles spécifiques à la confiance et à la prise de décision des investisseurs pour inverser les tendances actuelles et maintenir des niveaux élevés d’investissement, même en cas de nouveaux chocs.

Les investisseurs étrangers continuent de voir dans les risques économiques et politiques des freins à l’investissement. D’après de récentes données d’enquête, différents facteurs pesant sur la confiance des investisseurs depuis plusieurs décennies – tels que les conditions macroéconomiques, le risque politique, la faiblesse des systèmes réglementaires, l’augmentation de la dette et la volatilité des devises (Collier et Pattillo, 2000) – restent des sujets de préoccupation (Graphique 1.6). Les représentants de multinationales mondiales (interrogés dans le cadre de ce rapport) perçoivent ainsi l’instabilité politique et le manque de capacités réglementaires comme d’importants obstacles, notant que de brusques revirements dans ces domaines ont déjà pu les amener à retirer leurs investissements. Les personnes interrogées expriment notamment leur souhait d’une plus grande transparence dans le processus de négociation de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), déplorant le peu d’informations publiques et l’insuffisance des possibilités de contribution technique.

Les investisseurs prennent en considération les risques liés aux facteurs politiques, notamment la gouvernance. Si les investisseurs se sont traditionnellement tournés vers l’Afrique pour l’accès aux marchés, la croissance et les ressources naturelles (Onyeiwu et Shrestha, 2016 ; Cheung et al., 2012), des données récentes suggèrent que la considération préalable des facteurs politiques peut leur paraître tout aussi importante (Andoh et Cantah, 2020 ; Calderon et al., 2019 ; Osabutey et Okoro, 2015). La bonne gouvernance s’avère ainsi particulièrement propice à l’investissement dès lors que les pays atteignent un seuil minimal de stabilité gouvernementale, de responsabilité démocratique, d’ordre public et de qualité administrative (Yeboua, 2020).

Pouvant limiter l’exposition aux risques, les modes d’entrée sur les marchés étrangers sans prise de participation (contrats de licence, de franchise et de gestion) sont devenus plus courants. En augmentation rapide depuis 20 ans, leur croissance devance désormais celles des IDE (Qiang, Liu et Steenbergen, 2021). À cheval entre le commerce sans lien de dépendance et l’IDE, ce type d’accord permet aux multinationales axées sur les technologies d’accéder aux marchés étrangers par le biais de contrats et de canaux numériques sans besoin d’une présence physique importante (CNUCED, 2020b).

Exacerbé par la fragmentation des marchés africains, le manque d’informations et de données freine l’investissement. Des entretiens approfondis, l’examen de la littérature existante et l’enquête menée pour le présent rapport par la CUA/OCDE auprès des investisseurs le confirment tous : un manque global d’informations et de données entrave l’évaluation des opportunités d’investissement sur les marchés africains (voir également Pineau, 2014). Le manque de données peut entraîner des retards, suscitant l’attentisme des investisseurs, voire l’échec des opérations d’investissement (en cas d’informations insuffisantes pour une prise de décision éclairée). Malgré les progrès de la mise en œuvre de la ZLECAf, les marchés africains restent hétérogènes, fragmentés et dotés de capacités statistiques variables, autant de facteurs qui augmentent les coûts de recherche et empêchent les économies d’échelle pour les investisseurs étrangers en quête de nouveaux marchés.

Le manque d’informations peut alimenter un phénomène de « prime de perception ». L’insuffisance des données statistiques par exemple génère de l’incertitude, entraînant une perception excessive des risques réels de l’investissement. Cette difficulté d’évaluation des risques laisse alors davantage de place à la subjectivité de perception des investisseurs, ce qui peut avoir un impact direct sur leurs décisions (Jaspersen et al., 2000), ou indirect via l’augmentation du coût du capital (Fofack, 2021).

Le coût du capital a fortement augmenté pour les gouvernements africains en raison des conflits et du durcissement de la politique financière mondiale, avec pour effet l’exclusion de la plupart des pays des marchés des capitaux. L’écart de rendement d’une euro-obligation africaine moyenne (une mesure du coût potentiel de l’emprunt sur les marchés de capitaux) parmi 20 pays africains émettant ce type d’obligations a ainsi atteint son niveau le plus élevé depuis 15 ans, à environ 12 % en septembre 2022, éclipsant les précédents pics d’environ 9 % pendant la crise financière mondiale de 2008 et d’environ 10 % durant la crise du COVID-19 en 2020. En septembre 2022, seuls le Maroc et l’Afrique du Sud présentaient des rendements obligataires suffisamment faibles pour leur garantir avec une relative certitude l’accès aux marchés de capitaux, alors que même ceux-ci avaient respectivement grimpé à plus de 7 % et 8 %, doublant quasiment leur niveau de 2021 (Smith, 2022).

La mauvaise notation financière de nombreux pays africains renchérit le coût du capital. La notation souveraine indique la probabilité pour une entité souveraine d’honorer ses obligations financières étrangères ou d’y faire défaut. En plus d’influer sur les conditions de la dette souveraine, elle sert de référence aux créanciers privés (ONU, 2022). Elle a ainsi une incidence sur le coût des capitaux publics et privés (taux d’intérêt, durée des prêts). Les investisseurs privés se basent principalement sur les notations émises par les agences de notation (Encadré 1.2), tandis que les organismes de crédit à l’exportation (par exemple, Coface, SACE) et les organisations internationales (comme le FMI ou l’OCDE) établissent leur propre notation afin de déterminer les conditions financières que les sources de financement public peuvent offrir. Le coût élevé du capital constitue un obstacle à l’investissement, en particulier dans les secteurs nécessitant d’importantes dépenses initiales en capital (Encadré 1.3).

Le meilleur rendement des placements en Afrique par rapport à d’autres régions du monde n’entraîne pas nécessairement une augmentation des montants investis. Historiquement, la supériorité des rendements des investissements dans les pays africains ne s’est pas traduite par une hausse des montants investis, les investisseurs escomptant des bénéfices plus élevés en compensation de risques également plus importants (Asiedu, 2002). Au cours des dix dernières années, les taux de rendement corrigés des risques ont ainsi baissé en raison de l’incertitude politique (autour, par exemple, des mesures protectionnistes) (Evenett et Fritz, 2021). Les IDE en quête de marché dans des secteurs tels que le commerce de détail, les technologies de l’information et de la communication (TIC), les services financiers et d’autres services aux consommateurs ont moins augmenté en Afrique que dans d’autres régions du monde, malgré des rendements plus élevés. Alors qu’elles dégagent de leurs activités sur le continent africain des rendements supérieurs à ceux engrangés dans d’autres régions du monde, des entreprises américaines opérant dans les secteurs du commerce de gros, de la finance et de l’assurance réalisent par exemple moins de 1 % de leurs investissements étrangers en Afrique (principalement en Égypte, au Nigéria et en Afrique du Sud) (Graphique 1.8).

La majorité des projets d’infrastructure dans les pays africains ne bénéficient pas des investissements nécessaires pour réussir, mais les spécificités de certains pays profitent aux investisseurs expérimentés. Dans le domaine des infrastructures, 80 % des projets échouent au stade de l’étude de faisabilité ou du plan d’affaires, seuls quelques-uns répondant aux attentes des investisseurs en matière de risque et de rendement (OCDE/ACET, 2020 ; McKinsey, 2020). L’Afrique affiche pourtant le taux de défaut le plus bas sur les dettes de financement de projets d’infrastructure, à 5.3 % contre 6.1 % en Asie et 10.1 % en Amérique latine (Kelhoffer, 2021). Les multinationales interrogées dans le cadre de ce rapport mettent en avant que leur expérience de certaines spécificités du continent leur permet d’y dégager des rendements plus élevés que dans d’autres régions du monde. Une fois couverts les coûts initiaux d’atténuation des risques (Encadré 1.4), un cercle vertueux peut ainsi se créer entre reconnaissance par les autres acteurs du marché, expertise opérationnelle, relations avec les gouvernements, économies d’échelle et innovation. Les nouveaux investisseurs s’appuient d’ailleurs souvent sur des intermédiaires expérimentés pour compenser le manque d’informations, créant un désavantage concurrentiel pour les petits investisseurs qui n’ont pas les moyens de s’offrir ce type de services.

Les apports financiers extérieurs représentent une importante source de financement du développement du continent africain (Tableau 1.2). En 2021, comme les années précédentes, les IDE et les envois de fonds constituaient la plus grande part de ces apports (6.4 % du PIB de l’Afrique) ; leur potentiel d’appui à une croissance durable reste toutefois sous-exploité en raison de leur intégration limitée dans les activités productives du continent. L’APD et les investissements privés axés sur le développement durable (investissement d’impact et philanthropie) sont quant à eux encore limités et présentent des biais sectoriels et nationaux spécifiques (Encadré 1.5).

De même, parmi les sources intérieures d’investissement, les multinationales africaines et les investisseurs institutionnels du continent offrent un potentiel d’appui à une croissance durable et résiliente encore inexploité (Tableau 1.2). La mobilisation des ressources intérieures est essentielle pour élargir la marge de manœuvre budgétaire des gouvernements nationaux et réduire le poids de la dette, mais aussi attirer davantage d’investissements durables de la part du secteur privé.

Les investissements directs étrangers peuvent contribuer au développement durable au-delà du capital investi et avoir des effets d’entraînement à long terme. Grâce à leurs retombées sur les fournisseurs locaux et les entreprises à capitaux nationaux, ainsi qu’à la formation de la main-d’œuvre, les IDE peuvent stimuler la croissance et l’innovation dans le pays d’accueil et contribuer à son développement durable (Encadré 1.6). Une récente étude montre que les IDE en Afrique ont une incidence limitée sur l’investissement privé local à court terme, mais créent en revanche des effets d’entraînement importants à long terme : une augmentation d’un point de pourcentage de la part des IDE dans le PIB entraîne une hausse de 0.3 % de l’investissement privé local dans un large échantillon de pays africains, avec toutefois des effets plus limités dans les pays exportateurs de produits de base non diversifiés (Diallo, Jacolin et Rabaud, 2021).

Ces 20 dernières années, l’industrie du charbon, du pétrole et du gaz a attiré la plus grande part des IDE en faveur de nouveaux projets (« greenfield ») en Afrique, mais les tendances récentes font apparaître un attrait croissant pour les secteurs des services, comme le commerce de détail et les TIC. Sur la période 2003-20, la plus grande part des IDE en faveur de nouveaux projets sur le continent est allée au secteur de l’énergie (36 %), ciblant principalement les activités de l’industrie du charbon, du pétrole et du gaz (30 %), alors que celle des énergies renouvelables se limitait à 6 % du total. Provenant pour environ 60 % d’Europe et d’Amérique du Nord, ces investissements dans les énergies fossiles n’ont en moyenne créé que 0.25 emploi par million USD investi, tout en alimentant l’industrie la plus polluante d’Afrique, responsable de près de 50 % des émissions continentales de CO2 depuis le début du siècle (Graphique 1.11). Certes source la plus importante de recettes publiques et de la moitié des exportations hors du continent de nombreux pays africains riches en ressources (AIE, 2022a), cette industrie n’a cependant pas contribué à la transformation productive et à l’intégration régionale. Ces dernières années, avec l’émergence de nouvelles technologies et l’essor des marchés de consommation nationaux, les nouveaux IDE se sont d’ailleurs moins concentrés sur les secteurs extractifs du continent, leur préférant le commerce de détail, les TIC, les services financiers et autres services aux consommateurs (CUA/OCDE, 2021).

Les activités manufacturières du continent africain – notamment le textile, l’équipement industriel et électronique, et l’automobile – offrent le plus fort potentiel de création d’emplois, mais restent moins attractives aux yeux des investisseurs étrangers. Avec une part de 20.6 % des investissements étrangers en Afrique sur la période 2003-20, les IDE en faveur de nouveaux projets dans les activités manufacturières du continent ont en moyenne créé 5 emplois par million USD investi, le ratio le plus élevé de tous les secteurs. Ces activités produisent en outre une part relativement faible des émissions continentales de CO2 (Graphique 1.11). Les sous-secteurs du textile, de l’équipement industriel et électronique et de l’automobile affichent les meilleurs résultats en termes de création d’emplois (avec respectivement 14, 10 et 9 emplois créés par million USD investi), mais n’ont attiré que 4.5 % des dépenses en capital engagées au titre des IDE greenfield en Afrique sur la période 2003-203.

Les liens entre filiales locales des multinationales et fournisseurs nationaux peuvent stimuler les retombées positives des IDE sur la productivité. Ils peuvent en effet contribuer à la modernisation des entreprises nationales et petites et moyennes entreprises (Amendolagine et al., 2019 ; Javorcik et Spatareanu, 2008) à différents égards (Tableau 1.3).

Les entreprises étrangères sont moins susceptibles de s’approvisionner localement en Afrique qu’en Asie, et l’ampleur de cet approvisionnement local varie également d’un pays à l’autre du continent. L’analyse des enquêtes de conjoncture de la Banque mondiale montre ainsi que les entreprises étrangères opérant dans les pays africains utilisent en moyenne moins d’intrants locaux que leurs homologues asiatiques (Graphique 1.12). Au niveau intra-africain, des facteurs sectoriels, la structure des chaînes de valeur et des considérations politiques peuvent expliquer les variations de ce type d’approvisionnement : en Éthiopie et au Maroc, les capacités des fournisseurs locaux de secteurs clés comme le textile et l’automobile permettent par exemple aux fabricants étrangers de s’approvisionner localement. Ces variations peuvent aussi découler des exigences légales et réglementaires, comme en Égypte (OCDE, 2020a) et en Tunisie (OCDE, 2021c).

Le transfert des connaissances et technologies des multinationales dépend de la capacité d’absorption des petites et moyennes entreprises africaines, qui pâtissent souvent d’un niveau élevé d’informalité et d’asymétrie d’information. La capacité d’absorption – c’est-à-dire l’écart productif et technologique entre entreprises nationales et étrangères – détermine la possibilité pour les entreprises locales de bénéficier des retombées technologiques des multinationales (Lugemwa, 2014 ; Vu, 2018). Une étude récente sur 100 entreprises manufacturières au Kenya met en évidence l’incidence statistiquement significative de cette capacité d’absorption sur la stimulation de la performance des entreprises par l’IDE : les entreprises ont ainsi besoin d’un certain niveau de connaissances et de capacités technologiques pour tirer pleinement profit des avantages de l’investissement étranger (Wanjere et al., 2021). Les investissements à destination des petites et moyennes entreprises africaines se heurtent toutefois souvent aux problématiques d’informalité et d’asymétrie d’information (Encadré 1.7).

La mobilisation des envois de fonds dans le cadre des investissements de la diaspora peut contribuer au développement des réseaux de production locaux. Selon le Fonds international de développement agricole (FIDA/Banque mondiale, 2015), jusqu’à 30 % des envois de fonds sont destinés à des activités économiques. Cependant, la plupart de ces transferts finissent, via les liens familiaux et sociaux, par financer des activités informelles et des micro, petites et moyennes entreprises plutôt que des produits d’investissement structurés. Différents obstacles en sont la cause, notamment le manque de connaissances sur les possibilités d’investissement et la faible confiance dans les systèmes réglementaires et politiques (Asquith et Opoku-Owusu, 2020). Les investissements de la diaspora peuvent soutenir le développement de réseaux de production locaux, dans la mesure où la plupart de ces investisseurs tendent à établir davantage de liens avec les fournisseurs locaux que les autres investisseurs étrangers (Amendolagine et al., 2013). Les programmes d’investissement structurés pourraient tirer parti de l’épargne annuelle de la diaspora, estimée à 33.7 milliards d’USD, en acheminant une partie de ces fonds vers des investissements productifs sur le continent. (Faal, 2019).

Les multinationales africaines ne représentent qu’une part minime des IDE en faveur de nouveaux projets sur le continent, mais ont revu à la hausse leurs investissements dans certains secteurs. De 2017 à 2021, les flux d’IDE intra-africains ne représentaient que 9 % des IDE en faveur de nouveaux projets sur le continent4. Néanmoins, en 2020-21, malgré un fort recul des IDE de création à destination de l’Afrique durant la pandémie de COVID-19, les investisseurs basés en Afrique ont renforcé leur participation à de nouveaux projets d’investissement dans les TIC, les énergies renouvelables et les métaux (Graphique 1.13), à l’instar de MTN Nigeria (filiale du groupe sud-africain MTN), qui annonçait en 2020 son intention d’investir plus de 1.6 milliard USD dans l’infrastructure du réseau 4G du pays jusqu’en 2023 (NIPC, 2020).

L’analyse réalisée pour le présent rapport met en évidence l’impact positif de la croissance des multinationales africaines dans les secteurs des services – comme la finance et le commerce de détail – sur la création d’emplois, mais aussi la forte domination des groupes sud-africains. Dans l’ensemble, les secteurs des services du continent allient un impact environnemental relativement faible à un potentiel de création d’emplois relativement fort (Graphique 1.11). Les IDE en faveur de nouveaux projets dans le commerce de détail créent par exemple en moyenne 5.6 emplois par million USD investi5. En Afrique du Sud, premier pays de provenance et de destination des IDE en Afrique en 2021, le secteur du commerce de détail représente 21.5 % de l’emploi total (Statistics South Africa, 2022), principalement en raison de la prépondérance de grandes entreprises nationales dans ce secteur. L’analyse des données de la base Orbis concernant 521 entreprises privées africaines cotées en bourse et possédant des filiales en Afrique met en évidence la position dominante des entreprises sud-africaines parmi les investisseurs intra-africains (Tableau 1.4). Elles représentent ainsi 34 % des entreprises de l’échantillon et les trois quarts du chiffre d’affaires et de la capitalisation boursière. Si 23 % des entreprises cotées basées en Afrique de l’échantillon opèrent dans le secteur manufacturier, la grande majorité (69 %) est active dans les secteurs des services, tels que la finance (29 %), le commerce de détail (8 %), l’immobilier (6 %) et les technologies de l’information et de la communication (6 %).

Les groupes africains des secteurs de la finance et de la vente de détail affichent en général une meilleure implantation géographique. D’après l’analyse de la base de données Orbis, les entreprises cotées basées en Afrique ont en moyenne créé 17 filiales sur le continent, contre 8 pour les entreprises d’Europe occidentale, 4 pour celles d’Amérique du Nord et seulement 3 pour celles d’Asie. Les groupes africains détiennent les trois quarts des filiales opérant en Afrique dans le secteur financier, principalement des holdings financiers et des banques (Graphique 1.14). Si moins de 10 % des entreprises africaines cotées opèrent dans le secteur du commerce de détail – majoritairement dans l’alimentation et les boissons, et les matériaux de construction –, elles représentent toutefois plus de la moitié des filiales de commerce de détail du continent, signe de la domination de quelques grands groupes africains (comme Shoprite ou Pick n Pay).

Les activités manufacturières et le commerce de détail sont les secteurs les plus pourvoyeurs d’emplois, mais d’autres à forte valeur marchande, comme la finance et les TIC, peuvent être indirectement créateurs d’emplois. Le secteur manufacturier et le commerce de détail représentent plus de 50 % de l’emploi direct dans les entreprises cotées basées en Afrique. De leur côté, les secteurs de la finance et des TIC comptent pour plus de 60 % de la capitalisation boursière, mais créent moins d’un quart de l’emploi direct total, avec environ 500 000 salariés (Graphique 1.15). Ces deux secteurs peuvent toutefois être indirectement créateurs d’emplois en renforçant l’inclusion financière et la modernisation numérique dans le reste de l’économie (CUA/OCDE, 2021).

Les entreprises africaines qui se développent sur le continent ont souvent une meilleure connaissance des nouveaux environnements des affaires que les entreprises non africaines. La connaissance formelle et informelle de l’environnement des affaires aide souvent les pionniers régionaux à pénétrer les marchés voisins en facilitant les décisions d’investissement et en réduisant les coûts (Kathuria, Yatawara et Zhu, 2021). C’est fort de ces connaissances que Dangote Cement a par exemple réussi à concurrencer des entreprises historiques non africaines et à étendre ses activités dans dix pays africains (Banque mondiale, 2016). Les entreprises peuvent acquérir sur leur marché national des capacités qui leur permettront de se développer dans des pays dotés d’un cadre institutionnel similaire, atout essentiel pour réussir dans un contexte de marché difficile (Verhoef, 2011). Des recherches menées sur les stratégies d’implantation de trois entreprises sud-africaines – SABMiller, MTN et Massmart – pointent ainsi leur capacité à mettre en œuvre des stratégies non marchandes ainsi qu’à tirer parti de relations politiques pour éviter les écueils d’environnements institutionnels lacunaires (White, Kitimbo et Rees, 2019).

Les investisseurs institutionnels africains ont pris de l’ampleur, mais leurs investissements dans les actifs alternatifs restent négligeables. Selon les dernières estimations, ils détenaient en 2020 environ 1 800 milliards USD d’actifs sous gestion, une enveloppe en hausse de 48 % par rapport à 2017 (Juvonen et al., 2019). D’après les données de l’OCDE, les fonds de pension de 15 pays africains cumulaient 380 milliards USD d’actifs en 2020 – l’Afrique du Sud comptant pour près de 80 % de ce total (OCDE, 2021d) –, soit en moyenne 25 % du PIB pour l’Afrique (principalement sous l’impulsion de l’Afrique du Sud, de la Namibie et du Botswana), contre 22 % pour l’Amérique latine et les Caraïbes et 3 % pour l’Asie en développement (Graphique 1.16). Pourtant, l’analyse de cinq marchés de pensions africains (Afrique du Sud, Ghana, Kenya, Namibie et Nigéria) met en évidence la place négligeable des actifs alternatifs – infrastructures, immobilier, actifs verts et durables, capital-investissement et capital-risque, entre autres exemples –, qui y représentent moins de 3 % des portefeuilles (BAfD/IFC/MFW4A, 2022).

L’absence de cadres environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG), les contraintes de capacité et le manque d’informations à disposition des investisseurs sont autant de freins à l’investissement durable dans les pays africains. Le continent africain ne s’est pas encore doté de cadres spécifiquement dédiés à l’investissement durable, à l’exception de la taxonomie ESG mise en place par l’Afrique du Sud en avril 2022. Les contraintes liées aux données et aux capacités de gestion compliquent l’évaluation précise des critères ESG, avec à terme un risque de mauvaise notation, voire d’exclusion des initiatives internationales d’investissement durable (OCDE, 2022b). Dans une enquête menée auprès de 70 banques africaines, 70 % d’entre elles reconnaissent le potentiel des prêts verts, mais 60 % voient dans les contraintes de capacités techniques un frein à leur mise en œuvre (BEI, 2022). À l’instar des tendances observées à l’échelle mondiale parmi les investisseurs institutionnels (OCDE, 2021a), la moitié des principaux fonds de pension africains fournissent des informations sur la place des critères de durabilité dans leurs investissements, mais ne donnent toutefois que des renseignements limités sur leurs stratégies spécifiques de mise en œuvre (Stewart, 2022).

Le renforcement de la gouvernance institutionnelle et de la coopération entre les pays peut aider les fonds souverains africains à mobiliser les capitaux privés au service de l’investissement durable. Les 30 fonds souverains africains gèrent au total 100 milliards USD d’actifs (Global SWF, 2022). Plusieurs d’entre eux ont créé des fonds de capital-investissement dédiés à des secteurs comme la santé et les énergies renouvelables afin de mobiliser les capitaux étrangers en faveur de projets d’investissement durable (Tableau 1.5). Dans une enquête récente menée auprès de cadres de fonds souverains africains, tous ont souligné l’importance de l’indépendance et de l’efficacité de la gouvernance institutionnelle pour instaurer un climat de confiance parmi les partenaires internationaux et nationaux. Parmi les répondants, 83 % ont en outre pointé les insuffisances de la collaboration actuelle entre les fonds souverains du continent et la forte marge de progression possible, y compris dans le cadre de la ZLECAf (IFSWF et Templeton, 2021). Pour y remédier, plusieurs fonds souverains africains (totalisant 12.6 milliards USD d’actifs sous gestion) ont créé en juin 2022 le Forum africain des investisseurs souverains, nouvelle plateforme visant à renforcer la coordination et permettre ainsi une meilleure mobilisation des capitaux au service de l’investissement durable (BAfD, 2022).

Les fonds de pension et les fonds souverains pourraient faire le choix d’investir dans des projets d’infrastructure africains, sous réserve que les critères de qualité soient respectés. Dans une étude de 2018 sur l’investissement institutionnel et le développement de projets commerciaux en Afrique, tous les fonds de pension et fonds souverains interrogés ont indiqué être prêts à investir dans des projets d’infrastructure africains générant déjà des revenus. Si seuls 11 % des fonds de pension ont fait part d’un intérêt pour les projets d’infrastructure en cours de développement, la plupart ont en revanche affirmé leur volonté d’investir indirectement dans la phase initiale de préparation des projets via des instruments de placement et des entités répondant strictement à leurs critères d’investissement, tels que les obligations de première catégorie, les fonds, les banques et les entreprises. La plupart des investisseurs interrogés ont en outre cité l’engagement du secteur public et la qualité de gestion de projet parmi les exigences à satisfaire en priorité (Danso and Samuels, 2018).

L’estimation du déficit de financement des Objectifs de développement durable de l’Afrique s’appuie dans le présent rapport sur la méthodologie décrite dans l’ouvrage de l’OCDE Global Outlook on Financing for Sustainable Development 2023 (OCDE, 2022b). S’il existe d’autres méthodes d’estimation (par exemple, CNUCED, 2022a), celle de l’OCDE présente l’avantage de pouvoir être reproduite avec des données disponibles pour la quasi-totalité des pays africains au fil du temps. Sur la base de projections initiales des besoins de financement annuels des pays africains pour atteindre les ODD et des ressources financières disponibles pour y répondre, réalisées en 2015 (CNUCED, 2014, 2016), ce rapport pose l’hypothèse d’un déficit de financement des Objectifs de développement durable de 200 milliards USD par an pour le continent africain jusqu’en 2030, dans un scénario où les conditions de financement restent constantes (CNUCED, 2020b). Conformément à l’approche retenue dans OCDE (2022b), ce niveau de déficit de référence est ajusté en fonction de l’évolution des principales sources de financement (extérieures et intérieures) de l’Afrique par rapport à 2015, année de la projection de référence (Tableau d’annexe 1.A.1).

Contrairement à l’approche retenue dans OCDE (2022b), ce rapport présente les financements disponibles et le déficit de financement des ODD pour la période 2015-21 (Graphique 1.3). La méthodologie s’écarte ainsi de celle adoptée dans OCDE (2022b), en ce sens que c’est l’année 2015 et non 2019 qui sert de référence, et que les mesures budgétaires exceptionnelles liées à la pandémie de COVID-19 ont été omises. Pour le calcul de l’aide publique au développement (APD), seules les données nettes ont été utilisées, et non celles de la base de données Total Official Support for Sustainable Development (TOSSD, 2022), qui ne sont pas disponibles pour la totalité des pays africains sur la période 2015-21.

La base de données Orbis du Bureau van Dijk (BvD) – société de Moody’s Analytics – fournit des informations financières et sur la structure du capital de plus de 400 millions d’entreprises publiques et privées cotées en bourse, dans plus de 100 pays à travers le monde. Ces données sont collectées auprès de plus de 160 fournisseurs d’informations gouvernementales et commerciales (registres nationaux des entreprises). Bien que BvD harmonise ses données dans un format standard « mondial », elles ne sont pas représentatives au niveau national (voir Kalemly-Ozcan et al., 2022 pour plus d’informations).

Afin d’extraire de la base de données Orbis un échantillon d’entreprises actives en Afrique, les critères de sélection suivants ont été appliqués :

  • entreprises privées actives ayant des filiales (au moins 10 % de propriété directe)8 dans des pays africains

  • entreprises dont le dernier exercice comptable ne remonte pas à plus de cinq ans (2017-21)

  • entreprises cotées en bourse et enregistrées en qualité de propriétaire effectif mondial (Global Ultimate Owner [GUO])9.

Pour chaque entreprise, les comptes consolidés sont présentés. En cas d’indisponibilité, ce sont les comptes non consolidés qui sont indiqués.

Dans un souci de qualité des données (voir aussi OCDE, 2020b), l’analyse se concentre sur les entreprises cotées pour lesquelles on dispose d’informations plus complètes et de meilleure qualité, afin de permettre des analyses comparatives entre secteurs/pays.

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Notes

← 1. République du Congo, Malawi, Mozambique, Sao Tomé-et-Principe, Somalie, Soudan, Zambie et Zimbabwe.

← 2. Burundi, Cameroun, Comores, Djibouti, Éthiopie, Gambie, Ghana, Guinée-Bissau, Kenya, République centrafricaine, Sierra Leone, Soudan du Sud et Tchad.

← 3. Calculs des auteurs d’après fDi Intelligence (2022).

← 4. Calculs des auteurs d’après fDi Intelligence (2022).

← 5. Calculs des auteurs d’après fDi Intelligence (2022).

← 6. https://www.nber.org/papers/w21558.

← 7. Les données ont été téléchargées le 15 septembre 2022.

← 8. Le seuil de 10 % est établi conformément à la définition de l’OCDE de la relation d’IDE : https://www.oecd.org/daf/inv/investment-policy/2487495.pdf.

← 9. Dans la base de données Orbis, le propriétaire effectif mondial (Global Ultimate Owner [GUO]) est la personne ou l’entité se trouvant au sommet de la structure de propriété de l’entreprise. Ce critère est appliqué afin d’identifier le groupe d’entreprises et d’éviter la sélection de plusieurs entités appartenant au même groupe.

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