7. Intégration des jeunes de parents nés à l’étranger

Dans l’UE, 23 % des jeunes âgés de 15 à 34 ans sont eux-mêmes nés à l’étranger ou ont des parents qui sont nés à l’étranger. Ils sont 10 % à être nés dans le pays, parmi lesquels 4 % ont deux parents nés à l’étranger et 6 % sont issus d’un couple mixte. En outre, 3 % sont arrivés enfants, et 10 % à l’âge adulte. Dans les pays de l’OCDE, la part des jeunes de parents nés à l’étranger est plus élevée, s’établissant à 28 %. Parmi eux, 8 % sont des descendants d’immigrés, 6 % sont d’ascendance mixte, 5 % ont immigré enfants, et 10 % sont arrivés à l’âge adulte. Les jeunes (qu’ils soient nés dans le pays ou à l’étranger) dont au moins un parent est né à l’étranger représentent 22 millions de personnes dans l’UE et 60 millions dans l’OCDE ; 42 % vivent aux États-Unis, 10 % en Allemagne, 7 % en France et au Royaume-Uni, et 5 % au Canada et en Australie.

Les pays qui accueillent au total les plus grandes parts de jeunes nés à l’étranger sont aussi ceux où la part des jeunes ayant des parents nés à l’étranger est la plus élevée. Plus de la moitié des jeunes au Luxembourg, en Australie et en Suisse sont d’origine immigrée, de même que 45 % en Nouvelle-Zélande et près de 40 % en Suède, au Canada et en Autriche. La part des jeunes nés dans le pays d’un parent au moins né à l’étranger reste supérieure à 15 % dans les autres pays d’immigration de longue date. Dans un certain nombre de pays, ce groupe est numériquement supérieur à celui des jeunes nés à l’étranger, comme par exemple en Israël, en France, aux Pays-Bas et aux États-Unis. En Australie, en Nouvelle-Zélande, en Israël et dans la plupart des pays de l’UE, les jeunes d’ascendance mixte sont plus nombreux que ceux dont les deux parents sont nés à l’étranger, alors que l’inverse est vrai dans les pays germanophones, aux États-Unis, au Royaume-Uni et au Canada. Dans la plupart des pays de l’UE et en Australie, les jeunes immigrés qui sont arrivés à l’âge adulte sont deux fois plus nombreux que ceux arrivés pendant l’enfance, tandis que les chiffres respectifs sont très similaires aux États-Unis et au Canada.

Ces dix dernières années, dans les pays pour lesquels des données sont disponibles, la part des descendants d’immigrés dans le total des jeunes a augmenté de 2.3 points de pourcentage dans l’UE et de 2.6 points dans l’OCDE. Dans l’UE, la hausse a été analogue à celle des jeunes nés à l’étranger. En revanche, la part des jeunes immigrés a diminué aux États-Unis, en Israël et dans tous les pays européens extracommunautaires. La part des descendants avec au moins un parent né à l’étranger a augmenté dans la plupart des pays, les hausses les plus marquées étant observées aux États-Unis (3.4 points de pourcentage), en Espagne (3.5 points), en Finlande (4 points) et en Autriche (6 points). Toutefois, leur part a légèrement diminué en Australie et en France, et a chuté de 7 points de pourcentage en Israël.

Les notes et les sources sont consultables dans leurs StatLinks respectifs.

Dans l’UE, un enfant sur quatre (13.5 millions) est né à l’étranger ou a des parents qui sont nés à l’étranger : 12 % ont leurs deux parents qui sont nés à l’étranger, 8 % sont issus d’un couple mixte, et seulement 4 % sont eux-mêmes nés à l’étranger. Dans la zone OCDE, la part des enfants qui sont nés à l’étranger ou dont les parents sont nés à l’étranger est plus élevée (28 %), en raison de la part plus importante (15 %) d’enfants dont les deux parents sont nés à l’étranger. Sur les 37 millions d’enfants de parents nés à l’étranger dans l’OCDE, 43 % résident aux États-Unis, environ 10 % au Royaume-Uni et en Allemagne, et 8 % en France.

Au Luxembourg, près de quatre enfants sur cinq (78 %) sont d’origine immigrée, soit de loin la proportion la plus élevée dans l’UE et l’OCDE. Leur part est également relativement élevée à Chypre, en Autriche et en Australie, avec plus de deux enfants sur cinq. En revanche, dans les pays d’Europe centrale et orientale, où la population immigrée est beaucoup moins nombreuse et vieillissante, seul un enfant sur cinq est d’origine immigrée, principalement d’ascendance mixte. En outre, les enfants dont les deux parents sont nés à l’étranger sont plus nombreux que ceux qui sont issus d’un couple mixte dans tous les pays d’immigration de longue date (à l’exception des Pays-Bas), dans la plupart des pays d’Europe du Sud, en Suède, en Norvège et au Canada. À l’inverse, les jeunes adultes d’origine étrangère en Europe sont majoritairement issus de couples mixtes, sauf dans les pays germanophones (voir l’indicateur 7.1).

Ces dix dernières années, la part des enfants descendants d’immigrés a considérablement augmenté dans tous les pays, à l’exception de la Grèce et des pays d’Europe centrale et orientale. Dans l’UE, la hausse est de 4 points de pourcentage, soit deux fois plus que chez les 15-34 ans. C’est en Norvège (+9 points), en Finlande (+10 points) et à Chypre (+11 points) que la hausse a été la plus marquée. Le Danemark, l’Italie et l’Irlande ont également enregistré de fortes hausses, quoique dans une moindre mesure. En revanche, la part des enfants nés à l’étranger est restée relativement stable dans l’ensemble de l’UE, moins d’un quart des pays ayant enregistré une hausse significative. Les progressions les plus fortes, de 5 points de pourcentage environ, sont observées au Luxembourg, ainsi qu’en Suède et en Allemagne, qui ont accueilli en 2015-16 des effectifs comparativement importants de migrants pour raisons humanitaires. En revanche, l’Irlande, l’Espagne et la Grèce sont parmi les rares pays enregistrant une baisse de la part d’enfants nés à l’étranger.

Les notes et les sources sont consultables dans leurs StatLinks respectifs.

Dans l’ensemble de l’UE, 51 % des jeunes descendants de deux parents immigrés ont un père qui est né en Europe, 26 % en Afrique, 18 % en Asie et 5 % en Amérique latine. Au niveau des pays, les jeunes natifs dont le père est originaire d’Afrique constituent le groupe le plus important en France (65 %), au Portugal (55 %) et en Belgique (52 %), tandis que l’origine asiatique du père est la plus répandue au Danemark (45 %). L’Europe est la région d’origine la plus représentée dans les pays de l’UE, sauf en Espagne. En ce qui concerne les personnes nées à l’étranger qui sont arrivées dans l’UE alors qu’elles étaient enfants, 52 % viennent de régions non européennes, en particulier l’Asie (21 %), l’Amérique latine (16 %) et l’Afrique (14 %). Dans l’UE, le fait d’avoir un parent né dans un autre pays de l’UE est beaucoup plus fréquent parmi les jeunes nés dans le pays qui sont issus d’un couple mixte (un parent né dans le pays et l’autre à l’étranger) que chez ceux dont les deux parents sont nés à l’étranger. Si 48 % des enfants d’ascendance mixte qui sont nés dans le pays ont un parent qui est né dans l’UE- ou l’AELE-, c’est le cas de 18 % seulement des enfants nés dans le pays de deux parents nés à l’étranger.

Aux États-Unis, environ neuf descendants de deux parents immigrés sur dix ont un père originaire d’Amérique latine (67 %) ou d’Asie (24 %), les autres venant d’Afrique et d’Europe (4 % dans les deux cas). Il en va de même pour les jeunes nés à l’étranger qui ont immigré aux États-Unis pendant l’enfance, huit sur dix étant originaires d’Amérique latine et d’Asie (54 % et 26 %, respectivement), les autres venant d’Europe (12 %) et d’Afrique (6 %). Au Canada et en Australie, environ 45 % des descendants d’immigrés ont un père qui est né en Asie. Pour ce qui est des régions d’origine des pères, la plus grande diversité est observée au Canada et aux Pays-Bas, tandis qu’au Luxembourg la plupart des descendants d’immigrés sont originaires de l’UE.

Les données relatives à l’UE ne sont pas comparables dans le temps en raison de changements de définitions intervenus en Allemagne. Aux États-Unis, les régions d’origine des pères dont les enfants sont nés dans le pays sont restées globalement stables ces dix dernières années. Au Canada, en revanche, la part des descendants d’immigrés européens a diminué de 8 points de pourcentage entre 2011 et 2016, tandis que celle des descendants d’immigrés originaires de toutes les autres régions a augmenté, en particulier pour l’Asie.

Les notes et les sources sont consultables dans leurs StatLinks respectifs.

Dans l’UE, la grande majorité (88 %) des enfants de ménages immigrés bénéficient de services d’éducation et d’accueil de la petite enfance, tandis que c’est le cas de moins des deux tiers d’entre eux aux États-Unis et en Australie. Dans la plupart des pays, le taux de fréquentation à l’EAJE parmi les enfants de ménages immigrés est inférieur à celui des enfants de ménages natifs. C’est particulièrement vrai à Chypre, aux Pays-Bas et en Italie. Dans les pays germanophones, en Espagne ou aux États-Unis, on n’observe toutefois pas de différence significative entre les deux groupes en termes d’accès à l’EAJE.

Si la fréquentation à l’EAJE a augmenté ces dix dernières années dans deux tiers des pays, elle a augmenté parmi les enfants de ménages immigrés dans la quasi-totalité d’entre eux, réduisant, voire comblant, l’écart avec les enfants de ménages natifs. Dans l’UE (en Espagne notamment) et en Norvège, la hausse est plus de 2.5 fois supérieure à celle enregistrée parmi les enfants issus de ménages natifs. La fréquentation à l’EAJE de ces derniers a même baissé au Royaume-Uni, en Suisse, en Belgique et aux États-Unis, alors qu’elle a augmenté chez les ménages immigrés.

L’accès à l’EAJE dépend de l’offre de services préscolaires (plus faible hors Europe) et de leur coût (généralement plus élevé hors Europe). Il se peut aussi que les normes de genre dans les pays d’origine limitent le recours des parents à l’EAJE, par exemple si l’éducation des enfants repose entièrement sur les mères, réduisant ainsi leur taux d’activité. Dans l’UE, la fréquentation à l’EAJE est inférieure de 3 points de pourcentage dans les ménages de pays tiers, par rapport aux ménages nés dans l’UE. Cette sous-représentation dans l’EAJE est particulièrement problématique parce que les enfants qui bénéficient d’un enseignement préscolaire obtiennent à l’âge de 15 ans de meilleurs résultats au PISA en compréhension de l’écrit, même après prise en compte du milieu socioéconomique. Dans l’UE, le bénéfice de l’enseignement préscolaire dans ce cadre correspond à près d’une année de scolarité (37 points) pour les enfants d’immigrés, beaucoup plus que pour leurs camarades dont les parents sont nés dans le pays (15 points seulement). C’est en Allemagne et en Italie que le bénéfice est le plus grand, avec près de 1.5 année de scolarité, ainsi qu’en Autriche et au Portugal (1 année), soit plus que pour les descendants de natifs. En Australie, en Amérique du Nord et aux Pays-Bas, le bénéfice de l’enseignement préscolaire est généralement moindre pour les deux groupes (environ 10 points dans les deux cas).

Les notes et les sources sont consultables dans leurs StatLinks respectifs.

Dans l’UE et l’OCDE, plus de la moitié des élèves de 15 ans dont un parent au moins est né à l’étranger fréquentent des établissements scolaires situés dans le quartile supérieur en termes de proportion d’élèves de parents nés à l’étranger. Cette concentration est particulièrement élevée dans les pays comptant une faible population immigrée. En Türkiye et dans la plupart des pays de l’OCDE en Europe centrale, en Amérique latine et en Asie, au moins 60 % des enfants d’immigrés fréquentent des établissements scolaires à forte concentration d’élèves d’origine étrangère. Cette proportion dépasse 70 % au Japon, en Pologne et en Corée. La concentration des enfants d’immigrés dans les mêmes établissements scolaires est beaucoup moins forte dans les pays comptant une part élevée de personnes d’origine immigrée, comme dans les pays d’installation ou les pays d’immigration européens de longue date. Au Luxembourg, en Irlande, en Suisse et en Nouvelle-Zélande, moins de 40 % des élèves ayant des parents nés à l’étranger fréquentent des établissements scolaires à forte concentration d’enfants de parents nés à l’étranger. Toutefois, la concentration reste supérieure à la moyenne de l’OCDE au Royaume-Uni, aux États-Unis et dans les pays baltes.

À l’exception des pays baltes (hors Estonie), du Mexique et d’Israël, la part des élèves dont au moins un parent est né à l’étranger a augmenté dans l’OCDE et dans l’UE entre 2009 et 2018. Dans de nombreux pays, la hausse a été presque deux fois plus marquée dans les établissements à forte concentration d’élèves d’origine étrangère que dans les autres. Globalement, les plus fortes augmentations sont observées au Royaume-Uni, en Italie et dans les pays nordiques. En effet, dans la plupart des pays, la concentration des enfants de parents nés à l’étranger dans les établissements scolaires était plus forte en 2018 qu’en 2009 ; cela n’a cependant pas été le cas dans les pays où les populations d’origine étrangère sont plus dispersées, comme au Luxembourg et en Nouvelle-Zélande. Cette concentration a en réalité diminué ces dix dernières années en Grèce et n’a pas augmenté de manière significative aux Pays-Bas, en Suisse ou au Canada. Parmi les pays où la part des élèves dont les parents sont nés à l’étranger a diminué, c’est dans les établissements à très forte concentration d’élèves d’origine étrangère que la baisse a été la plus marquée, ce qui semble indiquer une diminution de la concentration de ces élèves dans les établissements scolaires.

Les notes et les sources sont consultables dans leurs StatLinks respectifs.

Dans la quasi-totalité des pays d’Europe et d’Amérique latine, les descendants d’immigrés sont à la traîne par rapport aux descendants de parents nés dans le pays. Dans l’ensemble de l’UE, l’écart de résultats en compréhension de l’écrit atteint 34 points, soit près d’une année de scolarité, et dépasse une année par exemple dans tous les pays nordiques et les pays européens d’immigration de longue date (sauf au Royaume-Uni). Dans la plupart des pays non européens en dehors de l’Amérique latine, en revanche, les descendants d’immigrés obtiennent de meilleurs résultats que les descendants de parents nés dans le pays. En ce qui concerne les jeunes de 15 ans nés à l’étranger, ils accusent presque partout un retard par rapport aux deux groupes précédents.

Ces dix dernières années, les résultats en compréhension de l’écrit des descendants d’immigrés se sont améliorés dans les deux tiers des pays. Dans l’UE, ils ont progressé de 8 points, tandis que ceux des descendants de parents nés dans le pays ont été relativement stables dans l’UE comme dans l’OCDE. Aux États-Unis, en Nouvelle-Zélande et au Canada, par exemple, où les élèves descendants d’immigrés ont amélioré leurs résultats en compréhension de l’écrit d’au moins 13 points, ces derniers sont désormais plus performants que les descendants de parents nés dans le pays. Dans certains pays de l’UE, en revanche, leurs résultats baissent plus fortement que ceux de leurs pairs dont les parents sont nés dans le pays ; c’est le cas en Finlande, aux Pays-Bas et en Grèce, où le recul est de plus de 35 points.

Le milieu socioéconomique souvent moins favorisé des familles immigrées est un obstacle dans l’acquisition par les enfants de la lecture et de l’écriture. Dans l’OCDE, les élèves considérés comme les plus défavorisés selon l’indice PISA de statut économique, social et culturel (SESC, qui se fonde sur la situation familiale) ont un retard de plus de deux ans de scolarité par rapport aux élèves privilégiés, quelle que soit l’origine des parents. Hors UE, les élèves défavorisés descendants d’immigrés ont de meilleurs résultats en compréhension de l’écrit que les élèves défavorisés de parents natifs. Dans l’UE et au Royaume-Uni, leurs résultats sont similaires. Dans les pays non européens et au Luxembourg, si les élèves favorisés descendants d’immigrés ont de meilleurs résultats que leurs pairs de parents natifs, ce n’est pas le cas en Europe, où les enfants d’immigrés restent à la traîne. Une fois neutralisés les effets du SESC, l’écart en compréhension de l’écrit entre les descendants d’immigrés et de natifs disparaît en Espagne et au Royaume-Uni et diminue de moitié dans l’UE, même s’il reste de 19 points (un semestre de scolarité). Les élèves descendants d’immigrés qui parlent une langue étrangère à la maison ont plus de mal en compréhension de l’écrit. Hors Europe, ils accusent un retard d’un semestre par rapport à ceux qui parlent la langue du pays d’accueil à la maison. Dans l’UE, ce retard va jusqu’à une année de scolarité.

Les notes et les sources sont consultables dans leurs StatLinks respectifs.

Dans l’UE, 29 % des descendants d’immigrés ne possèdent pas les compétences de base en compréhension de l’écrit à 15 ans, une part plus élevée que chez les descendants de parents nés dans le pays (18 %), mais bien inférieure à celle des enfants immigrés (38 %). Dans les pays d’installation et en Türkiye, en revanche, les jeunes de 15 ans nés dans le pays de parents nés à l’étranger sont légèrement moins susceptibles d’obtenir de mauvais résultats scolaires que leurs pairs de parents natifs, ce qui va à rebours de tous les pays européens (sauf la Hongrie) et d’Amérique latine. Au Mexique et dans un tiers des pays européens, l’écart est supérieur à 15 points de pourcentage, notamment dans les pays nordiques et les pays d’immigration de longue date. Dans l’OCDE et l’UE, la part des élèves peu performants à l’école a légèrement diminué (d’environ 1 point de pourcentage) ces dix dernières années parmi les descendants d’immigrés, alors qu’elle a augmenté chez les élèves descendants de parents nés dans le pays.

Les élèves de 15 ans du quartile inférieur du SESC ont plus souvent les compétences de base en compréhension de l’écrit, même si certains ont des résultats du quartile supérieur. Dans l’UE, la part de descendants d’immigrés résilients est de 10 %, un peu moins que parmi les enfants de natifs. Hors Europe, au Royaume-Uni et en France, les enfants défavorisés de parents immigrés ont de meilleurs résultats que ceux de parents natifs. Ils sont à la traîne dans les autres pays européens, avec des écarts atteignant 10 points de pourcentage dans les pays nordiques, en Estonie et au Luxembourg. La part des descendants d’immigrés résilients a augmenté d’environ 4 points dans l’OCDE et dans l’UE ces dix dernières années.

Outre leur SESC, le retard des enfants d’immigrés par rapport aux enfants de natifs est souvent dû au fait que nombre d’entre eux fréquentent des établissements en zones défavorisées (selon le SESC des établissements, c’est-à-dire le SESC moyen des élèves dans chaque établissement). Dans la plupart des pays, toutefois, l’écart en compréhension de l’écrit entre descendants d’immigrés et de natifs persiste dans les établissements scolaires, quel que soit le SESC. L’écart se comble en grande partie en Italie, au Costa Rica, en Espagne, en France et au Royaume-Uni, après prise en compte du SESC des écoles.

Les notes et les sources sont consultables dans leurs StatLinks respectifs.

Dans l’OCDE et l’UE, les élèves descendants d’immigrés sont aussi susceptibles (22 %) que les descendants de parents nés dans le pays de subir du harcèlement à l’école. Les descendants d’immigrés déclarent toutefois en être plus souvent la cible que les descendants de parents nés dans le pays dans plus des deux tiers des pays européens, leur part étant supérieure à 30 % dans la plupart des pays d’Europe centrale et des pays baltes, ainsi qu’en Italie et en Türkiye. En revanche, par exemple dans les pays d’Océanie membres de l’OCDE, aux États-Unis et au Royaume-Uni, les élèves dont les parents sont nés dans le pays sont plus susceptibles de se sentir victimes de harcèlement. Dans la grande majorité des pays, les élèves nés à l’étranger sont plus susceptibles de faire état de harcèlement à l’école que les élèves nés dans le pays, quelle que soit l’origine des parents (27 % dans l’OCDE et l’UE). Au Portugal et en Allemagne, les taux sont presque deux fois plus élevés pour les enfants nés à l’étranger que pour ceux qui sont nés dans le pays.

On observe des tendances similaires s’agissant des parts des élèves qui déclarent ne pas se sentir à l’aise ou à leur place à l’école. Le sentiment de ne pas être à sa place à l’école est généralement plus répandu chez les descendants d’immigrés que chez ceux de parents natifs dans deux tiers des pays, notamment en Türkiye, au Mexique et en Europe du Sud. C’est l’inverse dans certains pays d’installation et d’Europe centrale notamment. Là encore, dans la quasi-totalité des pays, les élèves immigrés arrivés enfants ne se sentent pas à l’aise ou à leur place à l’école plus souvent que les descendants d’immigrés et de natifs.

Le SESC moyen des effectifs d’un établissement (voir l’indicateur 7.7) influence le bien-être des élèves. Dans les établissements scolaires situés dans des zones défavorisées, où les enfants d’immigrés sont surreprésentés en Europe, le harcèlement est généralement répandu parmi les élèves. Dans plus des deux tiers des pays, pourtant, les enfants de parents nés dans le pays sont plus susceptibles d’en faire l’objet dans ces établissements. Le harcèlement diminue dans la plupart des pays à mesure que le SESC augmente. Si les enfants d’immigrés dans la plupart des pays font moins l’objet de harcèlement dans les établissements défavorisés que ceux de parents nés dans le pays, c’est l’inverse dans les écoles privilégiées, par exemple dans la plupart des pays européens d’immigration de longue date où les immigrés viennent majoritairement de pays tiers, en Italie, au Costa Rica, en Norvège et aux États-Unis.

Les notes et les sources sont consultables dans leurs StatLinks respectifs.

Dans l’UE, la moitié des élèves nés dans le pays de parents nés dans le pays s’accordent à dire que les immigrés doivent être traités comme des membres à part entière de la société. En conséquence, dans l’UE et dans l’OCDE, environ 60 % des enfants, quelle que soit l’origine des parents, estiment pouvoir surmonter les difficultés d’interaction avec des personnes de différentes cultures. Dans tous les pays, au moins 65 % des élèves, quelle que soit l’origine des parents, déclarent également traiter avec respect les personnes d’autres cultures. Parmi les élèves descendants de parents nés dans le pays, la part est plus faible dans de nombreux pays d’Europe centrale, en Italie, en Autriche et en Türkiye. Elle est en revanche la plus élevée dans les pays de l’OCDE non-membres de l’UE, en Espagne, en Irlande et au Portugal. Dans la plupart des pays, on observe une forte convergence de points de vue entre les descendants de parents nés dans le pays et les descendants d’immigrés s’agissant de traiter avec respect les personnes d’autres cultures et de surmonter les difficultés d’interaction avec elles. S’agissant de l’égalité de traitement des immigrés, les opinions sont en revanche beaucoup plus dissemblables entre les deux groupes. Les descendants d’immigrés sont en effet plus susceptibles d’être favorables à cette idée que les descendants de parents nés dans le pays, de plus de 10 points de pourcentage dans l’OCDE comme dans l’UE.

Dans l’UE et l’OCDE, le respect autodéclaré à l’égard des personnes d’autres cultures, quelle que soit l’origine des parents, est plus fréquent d’au moins 8 points de pourcentage chez les filles que les garçons. En outre, dans l’UE comme dans l’OCDE, les élèves dont les parents sont nés dans le pays et qui sont les plus aisés d’après le SESC du PISA (voir indicateur 7.6) déclarent plus respecter les personnes d’autres cultures d’environ 10 points de pourcentage que leurs homologues les plus défavorisés. Concernant les élèves de parents immigrés, l’écart est légèrement plus faible, mais s’élève tout de même à 6 points.

À l’échelle de l’UE et de l’OCDE, un tiers des descendants d’immigrés pensent que « la plupart » de leurs enseignants ont des attitudes discriminatoires à l’égard des groupes d’autres cultures, contre un quart des descendants de parents nés dans le pays. C’est en Türkiye, en Grèce et en Lituanie que la part des premiers est la plus élevée (plus de deux élèves sur cinq), tandis qu’elle est la plus faible dans les pays non européens, au Portugal, en Hongrie et au Royaume-Uni. Les enfants d’immigrés ont une perception plus aiguë des attitudes discriminatoires de leurs enseignants dans les établissements scolaires où la part d’élèves nés à l’étranger est plus importante. L’attitude la plus souvent citée dans ce contexte est le fait que les enseignants ont des attentes scolaires plus faibles pour les élèves d’autres cultures.

Les notes et les sources sont consultables dans leurs StatLinks respectifs.

Dans l’UE, les jeunes adultes de 25-34 ans qui sont nés dans le pays de parents nés à l’étranger sont moins susceptibles que leurs pairs dont les parents sont nés dans le pays (32 % contre 40 %) d’avoir un niveau d’études élevé, et plus susceptibles (21 % contre 14 %) d’avoir un faible niveau d’études. Dans l’ensemble, dans les pays qui se caractérisent par une population immigrée peu instruite, les jeunes descendants d’immigrés affichent généralement aussi un niveau d’études plus faible que les descendants de parents nés dans le pays. Les écarts les plus marqués sont observés dans les pays européens de destination de longue date (sauf en France) et dans les pays nordiques. Dans l’UE, s’agissant des jeunes nés dans le pays de parents non originaires de l’UE, les écarts sont encore plus profonds. En revanche, dans les pays hors UE, les jeunes descendants d’immigrés sont plus susceptibles d’être très instruits que les descendants de parents nés dans le pays. Les écarts sont les plus marqués au Royaume-Uni, au Canada et en Australie, bien qu’ils soient moins profonds dans ces pays que les disparités entre les adultes très instruits nés à l’étranger et nés dans le pays. Aux États-Unis, les enfants d’immigrés et de parents nés dans le pays affichent un niveau d’études similaire, tandis que les adultes immigrés sont moins susceptibles d’avoir un niveau d’études élevé que les adultes nés dans le pays.

Ces dix dernières années, la part des jeunes très instruits a augmenté d’environ 8 points dans l’UE et l’OCDE parmi les immigrés arrivés enfants, et d’environ 4 points parmi les jeunes descendants d’immigrés. L’évolution positive chez ces derniers est particulièrement prononcée en Australie (+20 points de pourcentage) et au Danemark (+27 points). Les deux seuls pays à avoir enregistré une diminution de la part des personnes très instruites parmi les jeunes descendants d’immigrés sont le Canada et la Finlande.

Les femmes, quelle que soit l’origine des parents, sont plus susceptibles que les hommes d’avoir un niveau d’études élevé dans tous les pays. L’unique exception est le Royaume-Uni, où les descendantes d’immigrés accusent un léger retard par rapport à leurs homologues masculins. Dans l’ensemble, les différences en termes de niveau d’études sont moins prononcées entre les hommes et les femmes dont les parents sont nés à l’étranger, surtout dans les pays nordiques et les pays d’installation.

Les notes et les sources sont consultables dans leurs StatLinks respectifs.

Le taux de décrochage des descendants d’immigrés est de 11 % dans l’UE, contre 8 % parmi les descendants de parents nés dans le pays, ce qui fait qu’ils quittent plus souvent l’école prématurément dans la plupart des pays de l’UE. En revanche, aux États-Unis et au Royaume-Uni par exemple, ils décrochent autant que les descendants de natifs, et environ moitié moins seulement dans les pays d’installation. C’est dans les pays germanophones, en Italie, au Portugal, au Danemark et en Finlande que l’écart entre descendants d’immigrés et descendants de natifs est le plus marqué, à au moins 4 points de pourcentage. Au Japon, la part de enfants d’immigrés âgés de 15 à 18 ans en rupture scolaire (8 %) est 5 fois supérieure à celle des élèves de parents nés dans le pays. Le risque d’abandon de scolarité est généralement encore plus élevé parmi les immigrés arrivés enfants. Dans l’UE, leur taux de décrochage est de 17 %, soit 9 points de pourcentage de plus que parmi les descendants de parents nés dans le pays.

Le risque de décrochage est plus grand chez les élèves de milieu socioéconomique modeste, surreprésentés dans de nombreux pays européens. Dans tous les pays européens, sauf aux Pays-Bas, les jeunes descendants d’immigrés de pays tiers, généralement plus défavorisés, abandonnent plus leurs études. L’écart entre ces derniers et les descendants de parents nés dans le pays est en moyenne de 4 points de pourcentage. Quitter prématurément l’école est aussi plus fréquent chez les jeunes hommes que chez les jeunes femmes, quelle que soit l’origine des parents. Si, aux États-Unis, l’écart entre femmes et hommes est analogue chez les descendants d’immigrés et de natifs, dans l’UE le taux de décrochage est plus élevé chez les hommes que chez les femmes, de 6 points de pourcentage parmi les descendants d’immigrés et de 4 points parmi ceux de parents nés dans le pays. S’il n’y a pas de données sur les raisons d’abandon des études pour les jeunes descendants d’immigrés, l’enquête de l’UE de 2016 sur les forces de travail contient des informations sur les décrocheurs immigrés arrivés enfants. Dans l’UE, 31 % d’entre eux ont abandonné leurs études parce qu’elles ne répondaient pas à leurs besoins ni à leurs centres d’intérêt (surtout en France), 19 % parce qu’ils souhaitaient commencer à travailler (surtout en Espagne), 13 % parce que le niveau était trop difficile et 11 % pour des raisons familiales. Le coût des études n’est pas un motif significatif. Les jeunes immigrés abandonnent moins leurs études pour des raisons de santé ou de niveau de difficulté que les jeunes nés dans le pays, mais plus en raison de l’inadéquation des études avec leurs besoins ou leurs centres d’intérêt.

Dans l’UE, depuis 8 ans, le taux de décrochage des descendants d’immigrés a reculé de 3 points environ, quel que soit l’origine des parents. L’écart avec les descendants de natifs s’est réduit dans la moitié des pays de l’UE et de l’OCDE, en particulier en France et en Autriche, mais s’est creusé au Royaume-Uni.

Les notes et les sources sont consultables dans leurs StatLinks respectifs.

Dans l’OCDE comme dans l’UE, environ 17 % des jeunes descendants d’immigrés ne sont ni en emploi, ni scolarisé, ni en formation (NEET). Dans la plupart des pays, ces jeunes sont plus susceptibles de se retrouver dans cette situation que les descendants de parents nés dans le pays, et cet écart atteint 10 points de pourcentage en France et en Belgique. À l’inverse, le taux de jeunes NEET est analogue dans les deux groupes aux États-Unis et au Royaume-Uni par exemple, et légèrement inférieur parmi les descendants d’immigrés dans les pays d’installation. En revanche, à l’exception des pays d’Europe du Sud et de la Hongrie, les descendants d’immigrés sont plus susceptibles que les descendants de parents nés dans le pays d’être NEET dans tous les pays de l’UE. Les immigrés qui sont arrivés enfants sont confrontés aux mêmes problèmes que les descendants d’immigrés. Le taux de jeunes NEET est globalement similaire dans les deux groupes dans les deux tiers environ des pays pour lesquels on dispose de données.

Malgré l’augmentation généralisée observée au plus fort de la pandémie de COVID-19, le taux de jeunes ni en emploi, ni scolarisé, ni en formation a reculé de 3 points de pourcentage parmi les descendants d’immigrés entre 2012 et 2020, dans l’OCDE comme dans l’UE. Il a diminué de la même manière aux États-Unis, tandis que sur la même période il a augmenté en Suisse et au Luxembourg.

Certaines catégories de la population sont plus susceptibles que d’autres de se retrouver ni en emploi ni scolarisé, ni en formation. Les jeunes femmes sont plus exposées à ce risque que les jeunes hommes dans l’UE et l’OCDE, quel que soit le pays d’origine des parents. Dans tous les pays où le taux global de jeunes NEET est plus élevé chez les descendants d’immigrés, les femmes et les hommes sont plus susceptibles de se retrouver dans cette situation que leurs pairs dont les parents sont nés dans le pays. Les jeunes peu instruits sont également une source de préoccupation. En Australie, au Canada, au Royaume-Uni et dans beaucoup de pays de l’UE, le taux de jeunes NEET parmi les jeunes ayant un faible niveau d’études est au moins deux fois supérieur à celui observé parmi les jeunes ayant un niveau d’éducation élevé, et les descendants d’immigrés sont surreprésentés dans le premier groupe en Europe. Toutefois, dans tous les pays sauf en Grèce, en Suisse et en Israël, même parmi les jeunes très instruits, les descendants d’immigrés sont plus susceptibles de se retrouver dans cette situation que les descendants de parents nés dans le pays.

Les notes et les sources sont consultables dans leurs StatLinks respectifs.

Dans l’UE, la plupart des jeunes nés dans le pays dont au moins un parent est né à l’étranger (54 %) ont un niveau d’études plus élevé que celui de leurs parents. Cette part est supérieure à celle des descendants de parents nés dans le pays (47 %) ainsi qu’à celle des immigrés qui sont arrivés enfants dans le pays d’accueil (44 %). Les jeunes nés dans le pays dont un parent au moins est né à l’étranger obtiennent de meilleurs résultats que les descendants de parents nés dans le pays dans les pays d’immigration de longue date par exemple (à l’exception de l’Autriche et de la Suisse) où les adultes immigrés sont largement surreprésentés parmi les personnes peu instruites, ainsi que dans les pays baltes. L’écart avec les descendants de parents nés dans le pays est le plus profond en Allemagne (23 points de pourcentage) et en Suède (17 points). Dans les pays d’Europe du Sud, en Croatie et en République tchèque, cependant, la mobilité ascendante en matière de formation est plus fréquente chez les descendants de parents nés dans le pays que chez les descendants d’immigrés ou les jeunes d’ascendance mixte.

Ces huit dernières années, la mobilité intergénérationnelle en termes d’éducation a progressé dans la plupart des pays, et ce de façon plus marquée chez les descendants d’immigrés ou les jeunes d’origine mixte que chez les descendants de parents nés dans le pays. Aucune avancée n’a toutefois été observée pour les natifs d’au moins un parent né à l’étranger dans la plupart des pays d’Europe centrale, en Espagne, en France, en Italie et en Suisse.

Plusieurs facteurs, comme le système éducatif, les structures de soutien, les aspirations des parents et des enfants, le genre et l’âge, influencent la transmission intergénérationnelle des handicaps. Dans la quasi-totalité des pays, les femmes connaissent une mobilité intergénérationnelle ascendante plus forte que les hommes. Elle est encore plus marquée pour les jeunes femmes d’origine immigrée qui obtiennent de meilleurs résultats en termes de mobilité intergénérationnelle que leurs homologues dont les parents sont nés dans le pays, alors que ce n’est pas le cas pour les hommes. La mobilité intergénérationnelle ascendante s’explique en partie par la surreprésentation des jeunes de parents nés à l’étranger parmi les personnes ayant un faible niveau d’études. Si l’on ne tient compte que de la mobilité ascendante des enfants dont les parents sont peu instruits, l’écart persiste dans la plupart des pays mais disparaît en France et en Belgique.

Les notes et les sources sont consultables dans leurs StatLinks respectifs.

Seuls un peu plus de deux tiers des jeunes descendants d’immigrés occupent un emploi (68 % dans l’OCDE et 67 % dans l’UE), contre environ les trois quarts des jeunes descendants de parents nés dans le pays. Quant aux immigrés arrivés enfants, environ 72 % sont pourvus d’un emploi dans l’OCDE et l’UE. Dans la plupart des pays, les descendants d’immigrés sont moins susceptibles que les descendants de parents nés dans le pays d’occuper un emploi. Font exception les pays d’installation, la Grèce, Chypre, la Slovénie et la Hongrie. L’écart d’emploi entre les descendants de parents nés dans le pays et les descendants d’immigrés s’établit à au moins 20 points de pourcentage dans les pays européens accueillant de nombreux immigrés extra-communautaires, comme en Belgique et en Espagne. Quant aux immigrés arrivés enfants, leur taux d’emploi est analogue ou légèrement supérieur à celui des descendants d’immigrés dans la grande majorité des pays.

Malgré un bref recul général de l’emploi après la crise économique liée à la pandémie en 2020 dans l’OCDE comme dans l’UE, les taux étaient plus élevés qu’en 2012 après la récession de 2007-08. Ces huit dernières années, à l’exception de la Suisse, du Luxembourg et des pays d’installation, la hausse globale de l’emploi a profité aux descendants d’immigrés, lesquels ont enregistré une augmentation de leur taux d’emploi au moins deux fois supérieure à celle des descendants de parents nés dans le pays dans la plupart des pays de l’UE pour lesquels des données sont disponibles.

Le taux d’emploi plus faible parmi les jeunes de parents nés à l’étranger s’explique en partie par un niveau d’études plus faible dans la plupart des pays (voir l’indicateur 7.10). Toutefois, aux États-Unis ou en France, le fait d’avoir un niveau d’études élevé ne vient pas combler l’écart d’emploi avec les descendants de parents nés dans le pays, et seulement partiellement dans les autres pays européens (sauf en Suisse). Dans la plupart des pays, l’écart entre les jeunes très instruits descendants d’immigrés et leurs pairs descendants de parents nés dans le pays reste moins marqué qu’entre les adultes d’âge actif très instruits nés à l’étranger et leurs pairs nés dans le pays (l’inverse de ce que l’on observe parmi les personnes peu instruites). Dans l’UE, le taux d’emploi est particulièrement faible chez les descendants d’immigrés extracommunautaires, tandis que les descendants de parents originaires d’un autre pays de l’UE affichent des résultats analogues à ceux dont les parents sont nés dans le pays. Dans la quasi-totalité des pays, les jeunes hommes nés dans le pays sont plus susceptibles d’occuper un emploi que les jeunes femmes. En Finlande, au Luxembourg, en Norvège et en Israël par exemple, toutefois, parmi les descendants d’immigrés, les hommes font moins bien que les femmes, tandis que le taux d’emploi des femmes et des hommes est analogue en Espagne, au Canada, en Suisse et en Suède.

Les notes et les sources sont consultables dans leurs StatLinks respectifs.

Dans la plupart des pays, le taux de chômage des jeunes descendants d’immigrés est supérieur non seulement à celui des jeunes descendants de parents nés dans le pays mais aussi à celui des jeunes nés à l’étranger qui ont immigré enfants. Dans l’UE, il est respectivement de 17 %, 10 % et 12 %. L’écart entre les deux premiers groupes est le plus profond dans les pays européens d’immigration de longue date qui comptent une part importante d’immigrés extracommunautaires (surtout en France, en Belgique et en Autriche), ainsi qu’en République tchèque, en Espagne, en Italie et en Finlande. Parmi les autres pays, en Allemagne, en France, aux Pays-Bas et aux États-Unis, les descendants d’immigrés sont même à la traîne par rapport aux immigrés arrivés enfants.

Si le chômage des jeunes a augmenté dans la plupart des pays au début de la pandémie de COVID-19, il est toutefois moins élevé qu’au début de la dernière décennie. Qui plus est, dans l’UE, le recul a été plus marqué chez les jeunes descendants d’immigrés que chez les jeunes descendants de parents nés dans le pays. Aux États-Unis, en revanche, le chômage des jeunes nés dans le pays de parents natifs est revenu à son niveau d’après la récession économique de 2007-08, et est même resté plus élevé chez les descendants d’immigrés. En Norvège et en Finlande, il a progressé dans les deux groupes.

Les jeunes de parents nés à l’étranger sont plus nombreux dans la tranche d’âge des 15-24 ans, qui a moins d’expérience professionnelle et possède des diplômes moins élevés. En conséquence, dans la plupart des pays, le taux de chômage des 15-24 ans est plus de deux fois supérieur à celui de leurs pairs âgés de 25 à 34 ans. Les descendants d’immigrés restent toutefois plus susceptibles d’être au chômage que les descendants de parents nés dans le pays. Cela vaut à tous les niveaux d’études, les taux étant plus élevés d’au moins 3 points de pourcentage dans l’UE et dans l’OCDE. Parmi les jeunes nés dans le pays de deux parents nés à l’étranger, ceux d’origine hors UE sont plus susceptibles d’être au chômage que leurs pairs dont au moins un parent est né dans l’UE. Les jeunes hommes sont également plus exposés au risque de chômage que les jeunes femmes dans la quasi-totalité des pays. Si l’écart de taux de chômage entre les femmes et les hommes est généralement faible parmi les descendants de parents nés dans le pays, il est plus profond parmi les descendants d’immigrés, surtout en Lettonie, en Allemagne, en Finlande et en Espagne. La Suisse et le Luxembourg font figure d’exceptions, les descendantes d’immigrés y étant plus susceptibles d’être au chômage que leurs homologues masculins.

Les notes et les sources sont consultables dans leurs StatLinks respectifs.

Dans l’UE, près d’un quart des 25-34 ans descendants d’immigrés qui ont fait des études poussées sont titulaires d’un diplôme trop élevé pour l’emploi qu’ils occupent. Au Royaume-Uni et dans les pays non européens où le déclassement est globalement plus fréquent, les jeunes descendants d’immigrés et les immigrés arrivés pendant l’enfance sont moins ou aussi susceptibles d’être déclassés que les jeunes descendants de parents nés dans le pays. En revanche, dans la plupart des autres pays européens d’immigration, à l’exception des Pays-Bas et de la Suède, les jeunes de parents nés à l’étranger sont plus touchés. En France et en Autriche, le taux de déclassement des descendants d’immigrés est supérieur de plus de 6 points de pourcentage à celui des descendants de parents nés dans le pays. En Allemagne, en Belgique et en Suisse, les immigrés arrivés enfants sont les plus touchés, leurs taux de déclassement étant supérieurs d’au moins 3 points à ceux des jeunes nés dans le pays de parents natifs.

Le taux de déclassement a diminué entre 2012 et 2020 dans la plupart des pays, quelle que soit l’origine des parents. Dans l’UE, le recul a été plus marqué, de 5 points de pourcentage parmi les descendants d’immigrés, tandis que les jeunes descendants de parents nés dans le pays n’ont connu qu’une faible amélioration. En particulier, aux Pays-Bas ou en Allemagne, le taux de déclassement n’a que peu évolué pour ce groupe au cours des huit dernières années, alors qu’il a baissé de plus de 10 points de pourcentage parmi les descendants d’immigrés.

Trouver un emploi adapté qui corresponde au niveau de qualification du diplôme obtenu est plus facile pour les jeunes favorisés sur le plan socioéconomique qui bénéficient de réseaux de relations plus étoffés, parmi lesquels les descendants d’immigrés sont sous-représentés, notamment s’ils sont d’origine extracommunautaire. En France, 29 % des jeunes d’origine extracommunautaire sont déclassés, soit 6 points de plus que ceux dont les parents sont nés dans l’UE. Le déclassement touche différemment les femmes et les hommes selon les pays. En Suisse, au Canada et aux États-Unis, les hommes en pâtissent davantage, quelle que soit l’origine des parents, tandis que c’est le cas des femmes en Australie. En France et en Belgique, seuls les jeunes hommes nés dans le pays de parents immigrés sont plus susceptibles d’être déclassés que leurs homologues féminines.

Les notes et les sources sont consultables dans leurs StatLinks respectifs.

Si les descendants d’immigrés ont généralement la nationalité de leur pays d’accueil, ils sont sous-représentés dans le secteur des services publics dans la plupart des pays. Dans l’UE, ils ne sont pas plus de 1 sur 6, contre 1 sur 4 parmi les descendants de parents nés dans le pays. De plus, dans les services publics, les immigrés arrivés enfants sont proportionnellement plus nombreux que les descendants d’immigrés. Les écarts les plus marqués par rapport aux jeunes dont les parents sont nés dans le pays sont observés dans les pays européens d’immigration de longue date (à l’exception du Royaume-Uni), où de nombreux parents nés à l’étranger ne sont pas originaires de l’UE. En Autriche, les descendants d’immigrés sont seulement moitié moins susceptibles d’être agents des services publics que les descendants de parents nés dans le pays. L’écart est également profond en Allemagne où, comme en Autriche, une part encore importante des descendants d’immigrés ne possède pas la nationalité du pays et ne peut donc pas accéder à toutes les catégories d’emploi de la fonction publique.

Dans les pays non européens, on n’observe que des légères différences selon l’origine des parents. Les seuls pays où les descendants d’immigrés sont surreprésentés dans les services publics sont Israël, le Royaume-Uni et la Suède, où au moins un tiers d’entre eux travaillent dans ce secteur. En Suède, la part des descendants d’immigrés non originaires de l’UE est encore plus élevée. Le Royaume-Uni et la Suède appliquent depuis deux décennies des politiques d’égalité des chances dans la fonction publique, et près de 40 % des immigrés arrivés enfants en Suède sont fonctionnaires.

Dans sept pays sur dix, la part des jeunes adultes descendants d’immigrés qui sont agents des services publics a augmenté ces huit dernières années. Les plus fortes hausses, d’au moins 6 points de pourcentage au Royaume-Uni, en Finlande et en Allemagne, ont dépassé celles enregistrées par les descendants de parents nés dans le pays. À l’inverse, les jeunes adultes d’origine étrangère sont par exemple moins susceptibles de travailler dans le secteur des services publics qu’il y a huit ans en Autriche, aux Pays-Bas et en France. Le recul est plus faible parmi les descendants de parents nés dans le pays.

Les notes et les sources sont consultables dans leurs StatLinks respectifs.

Au total, dans l’UE, la part des enfants de moins de 16 ans issus de ménages immigrés qui vivent dans une situation de pauvreté relative est de 32 %. Dans la quasi-totalité des pays, y compris au Canada et aux États-Unis, les enfants d’immigrés de moins de 16 ans sont plus susceptibles de vivre dans une situation de pauvreté relative que les enfants issus de ménages nés dans le pays (au moins deux fois plus susceptibles dans la moitié des pays environ). Les disparités sont particulièrement marquées en Espagne, dans la plupart des pays nordiques et dans les pays d’immigration de longue date accueillant majoritairement des immigrés non originaires de l’UE (sauf en Allemagne, où le taux de pauvreté est relativement faible). Aux États-Unis et en Espagne, plus de la moitié des enfants issus de ménages immigrés sont pauvres. C’est en Lettonie et en République tchèque que le niveau de pauvreté relative des enfants est le plus bas et équivalent dans les deux groupes. De plus, les enfants issus de ménages immigrés non originaires de l’UE sont plus susceptibles de 10 points de pourcentage de vivre dans une situation de pauvreté relative que ceux issus de ménages originaires de l’UE.

Le taux de pauvreté relative des jeunes suit les mêmes tendances générales. La part des descendants d’immigrés de 16-34 ans qui vivent dans une situation de pauvreté relative est de 24 % dans l’UE et de 30 % aux États-Unis, soit davantage que parmi les descendants de parents nés dans le pays. Toutefois, ces écarts sont moins prononcés que parmi les moins de 16 ans (moitié moins, voire encore moins, dans la moitié des pays), et très faible, de 3 points de pourcentage, en Suisse et en Suède.

Entre 2009 et 2019, la part des enfants de moins de 16 ans de ménages immigrés dans une situation de pauvreté relative a légèrement diminué dans l’UE et aux États-Unis, de 1 point et 2 points de pourcentage. Ce recul de la pauvreté a été plus faible chez les enfants de ménages nés dans le pays. Le taux de pauvreté des enfants de ménages immigrés a baissé dans trois pays sur cinq (dans trois sur quatre dans les ménages natifs). Le taux de pauvreté des enfants de ménages immigrés a le plus baissé en Allemagne (-24 points), en Grèce, en Islande et en Finlande (-20 points environ). Dans ces pays toutefois, le taux de pauvreté des enfants de ménages natifs a à peine diminué, ou a légèrement augmenté. Les pays où le taux de pauvreté des enfants de ménages immigrés a le plus augmenté ont connu simultanément un léger recul parmi les enfants de ménages natifs. Ces pays (à savoir les Pays-Bas, la Suède et l’Espagne) affichent désormais les écarts les plus marqués entre les deux groupes en matière de pauvreté relative des enfants.

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Dans l’UE, plus d’un tiers des enfants de moins de 16 ans issus d’un ménage immigré vit dans un logement surpeuplé, par rapport à un enfant sur cinq issu d’un ménage natif. Dans tous les pays sauf Malte, le taux de logements surpeuplés est beaucoup plus élevé parmi les enfants issus de ménages immigrés que parmi ceux issus de ménages natifs. Dans la grande majorité des pays, ce taux est au moins deux fois plus élevé que parmi les enfants issus de ménages natifs. Un examen plus approfondi montre que les disparités en matière de suroccupation des logements dans l’UE sont en partie imputables aux enfants dont les parents sont nés en dehors de l’UE. Ces enfants sont généralement surreprésentés parmi ceux qui vivent en situation de pauvreté (voir l’indicateur 7.18). Les taux élevés de logements surpeuplés s’expliquent en partie par la surconcentration des immigrés en milieu urbain, où le problème de la suroccupation des logements se pose de façon plus aiguë.

S’agissant des jeunes (16-34 ans) qui vivent dans des logements surpeuplés, on observe des tendances similaires. Par rapport aux enfants, dans la quasi-totalité des pays, l’écart est toutefois moins prononcé entre les descendants d’immigrés et les descendants de parents nés dans le pays. Cela tient en partie au fait qu’une fois diplômés, les jeunes sont plus susceptibles d’emménager dans leur propre logement, où ils ne sont plus obligés de partager les mêmes conditions de vie que leurs parents. En effet, si l’on ne prend en considération que les jeunes adultes de 25 à 34 ans, les différences entre les descendants d’immigrés et les descendants de parents nés dans le pays en termes de fréquence de la suroccupation des logements sont presque entièrement gommées dans l’UE.

Les personnes qui vivent dans des logements surpeuplés ne disposent pas d’une pièce où elles peuvent être seules et se concentrer. La grande majorité des élèves de 15 ans dans l’OCDE et l’UE déclarent disposer d’un endroit calme pour étudier. Mais, dans trois pays sur quatre, les descendants d’immigrés sont moins susceptibles que les descendants de parents nés dans le pays de disposer d’un tel espace. On observe les écarts les plus marqués entre les deux groupes en Islande et dans les pays d’Europe et d’Amérique qui comptent une part accrue d’élèves défavorisés de parents nés à l’étranger : par exemple, les pays d’Europe du Sud, la France, l’Allemagne, le Costa Rica, le Mexique et les États- Unis.

Les notes et les sources sont consultables dans leurs StatLinks respectifs.

Dans l’UE, le taux de participation autodéclaré des jeunes nés dans le pays de deux parents immigrés est de 58 %, moins que les descendants de parents nés dans le pays (66 %). Les écarts entre les deux groupes sont les plus marqués dans les pays européens d’immigration avec une part élevée de parents immigrés de pays tiers. Le taux de participation des jeunes natifs dont l’un des parents est né à l’étranger est plus faible aussi, à 65 %. Aux États-Unis et au Canada, il n’y a qu’un mince écart entre descendants d’immigrés et de parents natifs en matière de participation électorale. Les premiers votent légèrement plus que les derniers au Royaume-Uni et en Israël. C’est en France, en Suisse et en Slovénie que la participation électorale des descendants d’immigrés est la plus faible, l’écart avec les descendants de natifs étant très marqué. En Suisse et en Slovénie, les électeurs de parents natifs ont participé aux dernières élections nationales près de deux fois plus que ceux dont les parents sont nés à l’étranger. Dans l’UE, les jeunes immigrés arrivés avant 15 ans ont un taux de participation légèrement supérieur (61 %) à celui des descendants d’immigrés, même s’ils continuent d’accuser un retard de 6 points de pourcentage par rapport aux électeurs de parents natifs. De tous les groupes, les jeunes immigrés naturalisés qui sont arrivés après l’âge de 15 ans restent les moins susceptibles de participer aux élections (45 %).

Entre les périodes 2002-10 et 2012-20, dans l’UE, la participation électorale autodéclarée des jeunes a légèrement diminué parmi les descendants d’immigrés, les descendants de parents nés dans le pays et les individus arrivés avant l’âge de 15 ans. Si l’écart entre les électeurs d’origine étrangère et ceux dont les parents sont nés dans le pays s’est particulièrement creusé en Suède (de 15 points de pourcentage), en Slovénie et en Suisse, il s’est réduit en Estonie et aux États-Unis. En Nouvelle-Zélande, au Royaume-Uni et en Israël, l’écart a aussi diminué grâce à la progression de la participation autodéclarée parmi les jeunes descendants de parents nés dans le pays (sauf en Nouvelle-Zélande).

Si la participation électorale des femmes et des hommes est la même parmi les descendants de parents nés dans le pays et les immigrés arrivés avant l’âge de 15 ans, les jeunes femmes ayant un ou deux parent(s) né(s) à l’étranger sont moins susceptibles de 3 à 4 points de pourcentage de participer aux élections nationales que leurs homologues masculins dans l’UE. De plus, si les jeunes immigrés nés dans l’UE qui sont arrivés avant l’âge de 15 ans sont plus susceptibles de voter que leurs pairs non originaires de l’UE (66 % contre 59 % dans l’UE), les immigrés extracommunautaires arrivés après l’âge de 15 ans sont plus susceptibles de le faire (49 %) que leurs pairs originaires de l’UE (32 %).

Les notes et les sources sont consultables dans leurs StatLinks respectifs.

Dans l’UE, plus d’un jeune descendant d’immigrés sur cinq se dit faire partie d’un groupe victime de discrimination sur la base de son origine ethnique, raciale ou de sa nationalité. Au Canada et en Nouvelle-Zélande, ils sont à peu près un sur quatre à déclarer avoir subi de la discrimination fondée sur leur origine ethnique, raciale, leur culture ou leur couleur de peau (depuis le début du COVID-19 au Canada). Environ un descendant d’immigrés sur treize est victime de discrimination au travail aux États-Unis. Si plus de 30 % signalent de la discrimination aux Pays-Bas et en France, ils sont moins de 10 % à le faire en Slovénie et en Irlande. Hormis en Israël, en Autriche et aux États-Unis, la discrimination perçue est plus fréquente chez les descendants d’immigrés que parmi les immigrés adultes, peut-être en raison d’une meilleure connaissance de leurs droits et d’une plus grande vigilance face aux pratiques discriminatoires.

Les comparaisons entre 2010-14 et 2016-20 dans les pays européens montrent une augmentation considérable de la discrimination perçue (+5 points de pourcentage). Cette hausse est entièrement imputable aux jeunes descendants d’immigrés de pays tiers, tandis que la discrimination perçue diminue chez les descendants personnes originaires de l’UE. Les cas signalés de discriminations ont été presque multipliés par deux parmi les descendants d’immigrés qui sont des locuteurs non natifs, alors qu’ils n’ont pas évolué parmi ceux qui sont des locuteurs natifs. On observe également une hausse de la discrimination perçue parmi les groupes exposés au risque de discrimination intersectionnelle, comme les femmes ou les jeunes peu instruits qui sont des descendants d’immigrés.

Si les jeunes femmes d’origine immigrée étaient légèrement plus susceptibles de signaler des actes de discrimination que leurs homologues masculins dans l’UE en 2010-14, cette situation a radicalement changé en 2016-20. À ce moment, elles étaient plus susceptibles de 11 points de pourcentage que leurs homologues masculins de déclarer de tels actes. Dans l’UE, on observe un écart encore plus marqué au niveau de l’évolution de la discrimination perçue entre les descendants d’immigrés non originaires de l’UE et les descendants d’immigrés nés dans l’UE, les premiers étant près de trois fois plus susceptibles de se sentir victimes de discrimination (cet écart était de 50 % en 2010-14). En outre, environ 30 % des descendants d’immigrés dont la première langue parlée à la maison est une langue étrangère déclarent appartenir à un groupe victime de discrimination (le double de la part observée en 2010-14). Quand la première langue parlée à la maison est celle du pays de résidence, ils ne sont que 20 % à le faire. La discrimination perçue est aussi plus fréquente parmi les descendants d’immigrés qui ne sont ni en emploi ni scolarisés ni en formation. Les jeunes ayant un niveau d’études élevé et ceux qui possèdent la nationalité du pays de résidence sont aussi plus susceptibles de signaler des actes de discrimination.

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