Chapitre 2. Politiques pour dynamiser l’investissement durable en Afrique

Les gouvernements africains et l’ensemble des parties prenantes doivent collaborer afin de réduire le déficit de financement des Objectifs de développement durable du continent. L’affectation efficace des ressources existantes du continent au service des priorités de développement offre, à cet égard, le plus grand potentiel : les recettes publiques nationales s’élevaient ainsi à 466 milliards USD en 2021, soit 17 % du produit intérieur brut (PIB), et les actifs détenus par les investisseurs institutionnels africains, à 1 800 milliards USD en 2020, soit 73 % du PIB. La communauté internationale doit en outre assumer ses responsabilités et remplir ses obligations en matière de financement du développement durable. Enfin, les gouvernements africains, le secteur privé et la société civile doivent collaborer plus étroitement encore afin d’attirer davantage d’investissements durables dans les économies africaines.

Les pays africains font face à un double objectif : mobiliser davantage de ressources et veiller à les mettre effectivement au service de leurs priorités de développement durable. Ce chapitre propose à ce titre trois grands axes d’action qui permettraient aux responsables politiques de réaliser cet objectif en s’attaquant directement aux deux principaux défis identifiés dans le chapitre précédent (Tableau 2.1). Le chapitre 1 signalait ainsi le manque de confiance des investisseurs et le coût excessif du capital comme deux obstacles à l’investissement que les crises mondiales avaient exacerbés. Il pointait également la nécessité de cadres et d’instruments plus nombreux et solides pour permettre aux pays africains de tirer le meilleur parti de leurs atouts uniques et aux importants flux financiers existants – dont les propres ressources de l’Afrique – d’être mis plus directement au service du développement durable, à travers l’ensemble du continent.

Les recommandations proposées dans ce chapitre se veulent un éventail d’options visant à stimuler un dialogue participatif impliquant la société civile africaine. L’idée est ainsi d’encourager un dialogue reposant sur des données concrètes en présentant des recommandations susceptibles de lever les principaux obstacles à l’investissement durable identifiés dans le chapitre précédent. Ce faisant, le chapitre vise à éclairer le débat au sein des forums organisés par et pour les responsables politiques africains, le secteur privé et la société civile. Les acteurs africains sont donc invités à s’approprier ces recommandations en les affinant et les adaptant à leurs propres objectifs et contextes.

Les stratégies nationales pourront, en fonction des priorités locales, adopter différentes combinaisons de ces recommandations. Révélant l’ampleur du déficit de financement des Objectifs de développement durable de l’Afrique, le chapitre 1 rappelle qu’il ne sera possible de le combler qu’à condition de relever tout un ensemble de défis complexes et de coordonner différentes sources de financement à l’échelle nationale, régionale, continentale et mondiale, souvent dans le cadre de partenariats multipartites. Loin de prétendre apporter une solution définitive et universelle, le présent chapitre s’attache plutôt à proposer un plan d’actions clés, chacune illustrée par des exemples concrets de politiques menées à travers l’ensemble du continent. Au final, la combinaison de recommandations qui s’avérera la meilleure pour les uns ne le sera pas nécessairement pour les autres, et l’efficacité de sa mise en œuvre passera par des adaptations supplémentaires aux différents contextes nationaux.

Un meilleur accès à l’information peut permettre d’améliorer l’évaluation des risques, de mieux distinguer les risques perçus des risques réels, de réduire les coûts de transaction et d’étayer l’évaluation des résultats en matière de durabilité (Tableau 2.2). Les investisseurs ont une connaissance insuffisante des possibilités d’investissement dans certains pays africains : ils ont besoin d’informations plus complètes, granulaires et fiables pour mieux appréhender la réalité des risques et prendre leurs décisions en toute connaissance de cause (chapitre 1). Les organismes publics et privés peuvent tout d’abord améliorer la communication des informations sur leurs dépenses et investissements afin d’accroître l’affectation des ressources africaines existantes aux activités en faveur du développement durable. La fourniture de données précises sur les risques-pays peut par ailleurs améliorer les notations souveraines et réduire le coût du capital, en particulier dans les secteurs à fort potentiel sur le plan de la durabilité. Les données sur les projets d’investissement peuvent en outre faciliter les processus de recherche d’opportunités et de vérification diligente, diminuant ainsi les freins à l’entrée de nouveaux investisseurs. La collecte de données sur les retombées des investissements durables doit enfin se faire dans le respect de cadres harmonisés aux niveaux régional et continental.

Le renforcement des capacités statistiques des pays africains peut améliorer la pertinence des évaluations des risques-pays. Malgré leur rôle essentiel dans l’évaluation du risque souverain, les indicateurs macroéconomiques, les données sur la mobilisation des recettes intérieures et celles relatives à la dette ne sont souvent pas disponibles sous une forme suffisamment approfondie et détaillée dans les pays africains (chapitre 1). En 2021, moins d’un tiers des pays africains (30 %) disposaient d’un plan statistique entièrement financé, contre près de la moitié des pays d’Amérique latine et des Caraïbes (44 %) et des pays en développement d’Asie (47 %) (PARIS21, 2023). À l’aide de fonds supplémentaires, les organisations et partenariats internationaux, comme le Partenariat statistique au service du développement au XXIe siècle (PARIS21), pourraient ainsi intensifier leurs efforts de soutien aux capacités statistiques des ministères des Finances et des instituts de statistique en favorisant la mise en place de détachements de travailleurs, de communautés de pratique et de subventions (entre autres exemples, dont ceux présentés au Tableau 2.2). En parallèle, ils pourraient envisager de s’attacher plus directement à la fourniture de données actualisées pertinentes sur les risques-pays (en particulier sur la dette privée). Un suivi supplémentaire de la décision des chefs d’État africains d’allouer 0.15 % de leurs budgets nationaux aux capacités statistiques est en outre nécessaire (CUA/BAfD/CENUA/ACBF, 2017).

Les réglementations et les accords de partage de données peuvent améliorer la transparence et la cohérence des notations souveraines. Parallèlement aux efforts en faveur de la création d’une agence africaine de notation (UA, 2022a), la réglementation des agences de ce secteur peut garantir l’intégrité, la redevabilité, la bonne gouvernance et l’indépendance des activités de notation, afin d’assurer la qualité des notations et la bonne protection des investisseurs. Les régulateurs africains pourraient ainsi suivre l’exemple de la loi sud-africaine sur les services de notation de crédit, qui requiert l’agrément local des agences de notation et impose des exigences de divulgation concernant les structures de propriété et les méthodologies (Pillay et Sikochi, 2022). Les agences de notation et les institutions financières internationales peuvent en outre émettre des notations à long terme tenant compte des trajectoires de transition climatique, et faire preuve d’une plus grande transparence sur les composantes de leurs notations (fondées sur des modèles ou discrétionnaires) (Nations Unies, 2022). Il pourrait par ailleurs s’avérer utile de compiler les données des différentes notations des risques-pays, comme celles des agences de notation, des organismes de crédit à l’exportation et des banques de développement (par exemple, les revues de la performance du portefeuille par pays de la Banque africaine de développement [BAfD] [BAfD, n.d.] ou les évaluations de la performance des pays menées par l’IDA au sein de la Banque mondiale [IDA, 2022]).

Les gouvernements, services de statistiques et institutions financières du continent africain peuvent progresser sur le plan du suivi de l’affectation et de l’impact des financements en faveur du développement durable. Le chapitre 1 rappelle que la mobilisation de davantage d’investissements ne saurait suffire, à elle seule, à combler le déficit de financement des Objectifs de développement durable de l’Afrique. Les acteurs africains peuvent aussi apporter leur pierre à cet édifice en veillant à la meilleure affectation des ressources existantes au service du développement durable, ce qui requiert toutefois une compréhension plus fine des divers flux financiers. Il s’agirait ainsi de mettre en place des cadres d’évaluation de la durabilité pour l’ensemble des principaux flux financiers (recettes publiques, flux de capitaux, envois de fonds et aide publique au développement), en s’inspirant des critères de la finance durable (OCDE/PNUD, 2021), en complément des évaluations globales des résultats en matière de développement durable (CENUA/BAfD/UA/PNUD, 2022).

Les gouvernements africains peuvent partager leurs données avec les institutions internationales afin de permettre l’harmonisation des évaluations des risques-pays et de la durabilité, mais aussi le renforcement de la transparence de la dette. Le processus actuel de mise en œuvre de la deuxième Stratégie de l’Union africaine pour l’harmonisation des statistiques en Afrique (CUA/BAfD/CENUA/ACBF, 2017) pourrait s’attacher plus directement aux données macroéconomiques et de durabilité ; STATAFRIC, l’institut panafricain de statistiques récemment créé dans le cadre de cette stratégie, est bien placé pour piloter un tel effort à plus long terme. Des organisations comme le Fonds monétaire international (FMI) pourraient en outre faciliter la collecte et l’agrégation des données (Mutize, 2022). Les organisations internationales et les agences de notation pourraient aussi coordonner leurs exercices de collecte de données afin de régulariser le flux de données et d’éviter la duplication du travail des bureaux nationaux de statistiques, déjà sous pression. Les entités régionales, telles que les centres régionaux d’assistance technique en Afrique du FMI (FMI, n.d.), pourraient de leur côté servir de points de contact pour les données macroéconomiques, tandis que les groupes de réflexion du continent, comme Afrobarometer, contribueraient aux évaluations de la durabilité. Des données complètes sur la dette souveraine publique et privée peuvent également contribuer à une meilleure coordination de l’allègement de la dette entre les créanciers traditionnels et émergents (Encadré 2.1 ; Ekeruche, 2022). En investissant dans la transparence des données, il est possible de réduire de manière significative les coûts du service de la dette. Selon des recherches menées par la Banque mondiale, un grand nombre de pays africains auraient ainsi pu réduire les écarts de rendement de leurs obligations souveraines de 14.5 points de base si leur niveau moyen de transparence des données était équivalent à celui des pays plus performants (Kubota et Zeufack, 2020).

Des organismes publics tels que les agences de promotion de l’investissement (API) peuvent, en partenariat avec les acteurs privés, compiler et rendre publiques les informations et données. La réussite d’un investissement est tributaire de stratégies rigoureuses d’évaluation des risques et d’atténuation, avant la décision d’investir, mais aussi après (voir l’encadré 1.4 au chapitre 1). Or, selon l’enquête menée par la CUA et l’OCDE auprès d’investisseurs, ceux-ci souhaitent, outre l’expérience de terrain, obtenir davantage d’informations officielles et dédiées sur les incitations et les données statistiques (Graphique 2.1). Les API et autres organismes publics doivent répondre à ce besoin en mettant régulièrement à jour les données et en les présentant dans des formats adaptés au grand public (via des tableaux de bord interactifs, par exemple). Elles peuvent en outre compiler les enquêtes des chambres de commerce auprès des investisseurs et collaborer avec des fournisseurs de services de veille économique comme Asoko Insights. Les données à cibler en priorité sont celles sur les projets dans les secteurs stratégiques, la performance des investissements et les défauts de paiement, ou la coordination de l’assistance technique fournie par les organisations internationales.

Avec le soutien des pouvoirs publics et des bailleurs de fonds, les institutions universitaires et les associations professionnelles peuvent fournir des données détaillées sur les différents secteurs et chaînes de valeur. L’African Market Observatory assure ainsi le suivi des prix et des dynamiques du marché dans les chaînes d’approvisionnement agroalimentaire en Afrique australe et de l’Est (CCRED, n.d.), tandis que l’African Automotive Data Network compile des données détaillées sur l’industrie automobile à travers le continent (Tableau 2.2).

Précieuses pour les investisseurs, les informations sur les politiques nationales, les risques et les plans de développement peuvent souvent être fournies par les régulateurs. Outre les politiques et réglementations en vigueur, les investisseurs évaluent les facteurs spécifiques de risques techniques et juridiques, tels que leur éligibilité aux incitations fiscales ou la fiabilité antérieure des plans d’action et des décisions réglementaires. Les plans détaillés de développement des infrastructures et les précédents de litiges juridiques entre investisseurs et régulateurs peuvent ainsi constituer de précieuses sources d’informations dans les secteurs très réglementés à fort potentiel de durabilité, comme l’énergie (RES4Africa/PwC Italy, 2021). Les régulateurs gagneraient donc à accroître la publication de ces informations au niveau national, tout en contribuant aux efforts panafricains de collecte de données, notamment via l’Observatoire africain de l’investissement, collaboration prévue entre la Commission de l’Union africaine et l’OCDE.

Les organismes publics peuvent approfondir le dialogue avec le secteur privé et les investisseurs institutionnels. Les investisseurs internationaux auraient tout à gagner de canaux supplémentaires de dialogue entre entreprises et pouvoirs publics leur permettant de partager leurs observations sur les politiques et les obstacles à l’investissement (points de contact faciles d’accès, processus formels de consultation ou événements interactifs, entre autres possibilités) (Tableau 2.2). En Ouganda, la Table ronde présidentielle des investisseurs permet ainsi de réunir investisseurs étrangers et ougandais, et de faciliter le dialogue entre les entreprises et le gouvernement, en donnant une place de premier plan aux secteurs clés de la stratégie nationale d’investissement.

Le financement mondial de la lutte contre le changement climatique n’est pas adapté aux besoins, aux risques et à l’informalité des marchés africains. Ses normes internationales de conformité et d’information sont fragmentées et ont, pour la plupart, été élaborées hors d’Afrique (OCDE, 2022a). Alors que le continent est vulnérable aux effets du changement climatique dans plusieurs secteurs comme l’agriculture, l’eau, le tourisme, la pêche et la sylviculture, le financement mondial de la lutte contre le changement climatique tend à se concentrer sur des objectifs d’atténuation (réduction des émissions de gaz à effet de serre) plutôt que d’adaptation (réduction des effets du changement climatique) (Were, 2022a). Entre 2019 et 2020, les financements climatiques à destination de l’Afrique étaient ainsi consacrés à hauteur de 11.4 milliards USD à l’adaptation – une somme largement inférieure aux 52.7 milliards USD nécessaires tous les ans jusqu’en 2030 (GCA, 2022). L’expérience souvent limitée des fournisseurs de financement climatique du déploiement de solutions dans les pays africains exacerbe par ailleurs leur perception des risques, fait grimper le coût du capital et génère des produits financiers qui ne tiennent pas compte des risques climatiques locaux spécifiques ou de l’importance du secteur informel (Ameli et al., 2021 ; Mullan et Ranger, 2022 ; voir également les chapitres 1 et 6).

Les gouvernements africains peuvent encourager la collecte de données sur la durabilité via des cadres nationaux pouvant servir de base à une architecture continentale de financement du développement durable. Les résultats de l’enquête de la CUA et de l’OCDE auprès d’investisseurs suggèrent que les normes de mesure et le manque de capacité des parties prenantes constituent d’importants obstacles à la collecte et à l’évaluation systématiques des données sur la durabilité (Graphique 2.2). Les responsables politiques africains peuvent faciliter l’évaluation de la durabilité en imposant des obligations de divulgation aux assureurs et aux multinationales (notamment concernant les risques et les impacts climatiques, relativement faciles à mesurer), tout en donnant aux petites entreprises et à celles du secteur informel les moyens de collecter des données sur les investissements durables en leur permettant d’accéder à des formations, incitations et bases de données (Tableau 2.2). L’État pourrait également subventionner la collecte de données sur les risques au sein des communautés les plus vulnérables, celles-ci étant les moins susceptibles de faire l’objet de produits privés de gestion des risques (Mullan et Ranger, 2022). Au fil du temps, les données ainsi collectées au niveau national peuvent alimenter des structures de financement durable communes, en particulier pour le financement de la lutte contre le changement climatique, dont les engagements internationaux croissants nécessitent des mécanismes pertinents de coordination et d’affectation à l’échelon national et régional (Were, 2022b ; chapitre 7).

Les API peuvent jouer un rôle plus important dans l’évaluation de la contribution des investissements au développement durable. Elles commencent d’ailleurs à définir des mesures et des indicateurs clés de performance (ICP) permettant de rendre compte de différentes dimensions de la durabilité tout en aidant les investisseurs et leurs partenaires des chaînes d’approvisionnement à la collecte et l’évaluation des données. Ce domaine d’action est nouveau pour les API du monde entier, et pas seulement du continent africain. Dans une récente enquête auprès des API des pays de l’OCDE, en moyenne seules 16 % d’entre elles déclarent ainsi suivre leur contribution aux Objectifs de développement durable à l’aide d’indicateurs spécifiques. Toujours selon cette enquête, les ICP les plus utilisés pour l’évaluation de la durabilité et de l’inclusivité des projets d’investissement sont la productivité et l’innovation, suivies de l’emploi. La moitié environ des API interrogées utilisent des ICP liés à la transition vers une économie bas carbone, tandis que les autres catégories d’ICP restent rares (OCDE, 2021a).

Les institutions financières et partenariats pilotés par des acteurs africains offrent la possibilité de mieux coordonner les financements en faveur du développement durable et d’assurer la conformité de leur affectation aux priorités de développement (Tableau 2.3). Les actifs détenus par les investisseurs institutionnels africains peuvent contribuer au financement des investissements durables, alors que les marchés de capitaux de nombreux pays africains freinent les investissements transfrontaliers (chapitre 1). Le renforcement des liens entre les institutions financières africaines existantes et de leurs capacités pourrait permettre la mobilisation stratégique de financements à l’appui des priorités de développement. Des instruments de financement novateurs peuvent en outre contribuer à monétiser les actifs inexploités du continent et à améliorer la mobilisation des ressources intérieures. Le développement des marchés de capitaux africains peut par ailleurs débloquer des financements en soutien à la croissance des entreprises africaines et élargir la disponibilité des produits financiers pour les investisseurs locaux et étrangers.

Le renforcement des marchés de capitaux locaux pourrait améliorer la gamme de produits investissables formels. À l’heure actuelle, la plupart des investisseurs institutionnels ciblent des actifs liquides et relativement sans risque, comme les titres à revenu fixe, les actions ou les obligations d’État, principalement en raison de la pénurie d’instruments d’investissement alternatifs. Au Kenya, le secteur des fonds de pension détient ainsi environ 75 % de ses actifs sous forme de titres à revenu fixe. En revanche, les pays dont les marchés de capitaux sont plus développés, comme Maurice et le Nigéria, allouent moins d’un tiers de leurs actifs aux titres d’État (SFI, 2021). Des initiatives régionales mises en œuvre avec les acteurs africains du secteur, notamment l’Africa Private Equity and Debt Programme, peuvent soutenir le développement des marchés de capitaux locaux et contribuer à la diversification des portefeuilles des investisseurs nationaux (FSD Africa, 2022).

Si l’activité des bourses africaines était comparable à celle des marchés boursiers des autres pays en développement, les entreprises africaines auraient accès à davantage de financements. Or, jusqu’à présent, la capitalisation boursière des 28 bourses nationales et 2 bourses régionales d’Afrique reste très en deçà de celle des économies en développement comparables. Sur la période 2017-21, les introductions en bourse sur le continent africain représentaient ainsi moins de 1 % des 1 500 milliards USD de celles enregistrées à l’échelle mondiale. Au cours de la même période, 77 % du capital total levé via des introductions en bourse africaines provenaient en outre de trois marchés uniquement (Afrique du Sud, Égypte et Nigéria), levant des fonds d’un montant cumulé de 6 milliards USD, en majeure partie dans les secteurs des services et des technologies de l’information et de la communication. Parmi l’ensemble des activités de levée de capitaux enregistrées sur les bourses africaines, 80 % étaient des cotations d’entreprises africaines sur des bourses nationales, 15 %, des cotations d’entreprises non africaines sur des bourses africaines, et le reste, des cotations intra-africaines et extra-continentales (5 % et 3 % respectivement) (Graphique 2.3).

L’interconnexion des bourses peut réduire les coûts de transaction, accroître l’activité et renforcer l’intégration des marchés de capitaux. L’interconnexion des bourses nationales pourrait ainsi créer des opportunités de diversification et permettre des gains d’efficacité, tout en réduisant les coûts des investissements transfrontaliers (Soumaré et al., 2021). La bourse nationale de Maurice a par exemple mis en place des systèmes de transaction automatisés permettant la réalisation des opérations via des navigateurs web et une application mobile dédiée, mySEM (BAfD, 2022c). Au niveau régional, la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE) a créé sa plateforme, « Capital Markets Infrastructure », permettant de relier quatre bourses nationales (Tanzanie, Rwanda, Burundi et Ouganda) et de ramener ainsi le délai de transaction des actions intercotées de plus d’un mois à seulement trois jours. Ces efforts d’interconnexion peuvent également jeter les bases d’un renforcement de l’intégration des marchés de capitaux, notamment via l’intercotation d’entreprises africaines ou la désignation de certaines bourses comme pôles régionaux (Cercle des Économistes, 2022).

L’amélioration de la transparence des conditions d’admission à la cote des bourses africaines pourrait permettre le déblocage de financements pour les petites entreprises. La longueur des procédures administratives d’admission à la cote, le manque de formation et de connaissances sur les marchés de capitaux, ainsi que le défaut général de transparence, limitent la capacité des entreprises nationales à accéder aux marchés de capitaux africains. Pour y remédier, les marchés boursiers pourraient mettre en place des programmes ciblés afin de faciliter la cotation des petites et moyennes entreprises (PME) ou des entreprises sectorielles. Depuis le début des années 2000, 15 pays africains ont ainsi créé des marchés alternatifs afin d’aider les PME à accéder aux capitaux à long terme (Johnson et Kotey, 2018). En 2018, la Bourse de Londres s’est quant à elle associée à celles du Maroc et de l’Union économique et monétaire ouest-africaine pour lancer le programme ELITE qui, via l’offre d’un accompagnement et de conseils, entend faciliter l’accès des PME locales aux marchés de capitaux (CENUA, 2020).

L’amélioration de la capitalisation des institutions financières de développement (IFD) africaines peut leur permettre de soutenir les objectifs de développement nationaux, notamment grâce à la réaffectation des droits de tirage spéciaux (DTS). Les IFD africaines gèrent rarement des actifs d’une valeur supérieure à 2 % ou 3 % du PIB (Graphique 2.4). Au vu des contraintes budgétaires des gouvernements africains, diversifier la capitalisation des IFD africaines renforcerait leur capacité à mobiliser les investissements. La communauté internationale pourrait envisager de réaffecter une partie des DTS du FMI à certaines institutions financières africaines faisant preuve d’une bonne gestion, afin de garantir un alignement effectif sur les priorités régionales (BAfD, 2022d). En 2021, les pays africains n’ont reçu que 5 % (33 milliards USD) de l’enveloppe globale exceptionnelle de 650 milliards USD de DTS débloquée en soutien à la reprise post-COVID-19. Alors que les économies du G20 se sont engagées à allouer 100 milliards USD de DTS aux économies en développement, la plupart de ces fonds doivent toutefois transiter par le Fonds fiduciaire pour la réduction de la pauvreté et la croissance ou le Fonds fiduciaire pour la résilience et la durabilité du FMI, sous forme de prêts concessionnels assortis de critères d’éligibilité restrictifs (CEPR, 2022).

Les IFD africaines sont bien placées pour servir d’intermédiaire entre les financements internationaux et les projets locaux, dans le respect des priorités nationales de développement durable. Au nombre de 102 à travers le continent (soit environ 20 % du total mondial [Graphique 2.4]), ces IFD régionales et nationales bénéficient ainsi, grâce à leur connaissance des marchés locaux, d’une situation privilégiée pour affecter stratégiquement les financements internationaux aux projets viables répondant aux priorités nationales de développement (voir l’exemple de l’Encadré 2.2 et le chapitre 7). Depuis 2011, la BAfD et d’autres prêteurs multilatéraux ont accordé, via le Fonds africain de garantie, 1.1 milliard USD de garanties à 161 IFD locales réparties dans 40 pays du continent, apportant ainsi leur soutien à l’octroi de prêts à des PME, des femmes et des jeunes ainsi qu’à divers projets d’adaptation des chaînes de valeur au changement climatique et d’atténuation (AGF, 2022). Si la plupart des IFD africaines sont multisectorielles (41 %), certaines ont cependant pour mission de cibler des secteurs ou groupes spécifiques tels que les microentreprises et les PME (26 %), le développement rural (10 %), le logement (8 %) ou les infrastructures (6 %) (Xu et al., 2021). Entre autres exemples, les efforts de la Banque de développement du Nigéria visant à alléger les contraintes financières des microentreprises et des PME ont ainsi abouti à la création de l’Impact Credit Guarantee, dispositif permettant aux banques commerciales nationales de garantir les prêts accordés aux PME (Fitch, 2021). Pendant la pandémie de COVID-19, les banques publiques de développement du continent africain ont par ailleurs fait preuve d’une grande capacité d’adaptation, avec la mise en œuvre de réponses anticycliques pour aider au maintien des investissements et un recentrage sur de nouveaux secteurs (comme la santé et la transition verte) (Attridge, Chen et Getzel, 2022). De nouvelles initiatives majeures d’investissement durable, telles que le programme d’investissement « Global Gateway » de l’Union européenne1, chiffré à 150 milliards EUR, tireront sans nul doute avantage du pilotage et de la coordination des IFD nationales.

Les facilités de préparation de projets (FPP) africaines peuvent constituer des portefeuilles de projets viables sur le plan financier grâce à l’offre d’une assistance continue, notamment aux tout premiers stades de développement des projets. La généralisation des bonnes pratiques des FPP africaines peut en outre faciliter l’ensemble des étapes menant de l’étude de faisabilité à la clôture financière. La FPP de la plateforme d’investissement Africa50 a ainsi réussi à boucler le financement d’une centrale solaire de 400 MW en Égypte deux fois plus vite que les délais habituels pour ce type de projet (Nassiry et al., 2018). Les FPP nationales pourraient également rationaliser la préparation des projets en les confiant à des structures mondiales qui ne soutiennent souvent les projets qu’à partir du stade de la préfaisabilité (CEPA, 2015). En Afrique du Sud, le Trésor national et la Banque de développement d’Afrique du Sud ont par exemple fourni un financement préparatoire à un stade précoce pour permettre le lancement du Programme « Renewable Energy IPP Procurement (REIPPP) », qui a ensuite réussi à mobiliser 14 milliards USD d’investissements du secteur privé (GIH, 2019).

L’amélioration de la gouvernance, de la transparence et de la gestion des risques renforce les performances des IFD locales. Des réformes de gouvernance peuvent aider les IFD africaines à mettre en œuvre des modèles axés sur les résultats et les protéger des interférences politiques (CENUA, 2022a). Les réformes de gouvernance de la Banque de développement de l’Ouganda ont ainsi permis la meilleure intégration des priorités de développement et la réduction de la proportion de prêts non productifs, passée de 60 % à moins de 10 % sur la période 2014-19 (Griffith-Jones, Attridge et Gouett, 2020). Les Normes, dispositifs prudentiels, et système d’évaluation, élaborés par l’Association des institutions africaines de financement du développement avec la contribution de banques centrales, commerciales et multilatérales, peuvent en outre aider les IFD africaines au suivi des performances. Les examens menés sur la période 2011-18 dans plus de 30 IFD africaines ont ainsi mis en évidence des améliorations significatives en matière d’indépendance de gestion, de transparence et de liquidité (AIAFD, 2017).

La coopération entre les IFD africaines et les différents acteurs internationaux peut améliorer le partage d’informations, la transparence et le renforcement des capacités. Le réseau des FPP du Consortium pour les infrastructures en Afrique regroupe 15 FPP mondiales et régionales dans l’objectif d’améliorer le partage d’informations et de données sur les projets, les pratiques de gouvernance et les possibilités de financement croisé (ICA, 2017). La coopération multilatérale peut contribuer à garantir que les fournisseurs de financement internationaux et les IFD africaines opèrent selon des règles transparentes afin d’améliorer l’affectation des financements en faveur du développement durable (Encadré 2.3). Parmi les différentes initiatives, citons le programme préparatoire du Fonds mondial pour le climat (FMC), qui fournit des subventions d’un montant pouvant aller jusqu’à 1 million USD par an et une assistance technique aux institutions locales à travers 35 pays africains afin de leur permettre de recevoir les accréditations nécessaires pour l’obtention d’un financement du FMC (FMC, n.d.). Autre initiative de ce type, la Plateforme de co-garantie pour l’Afrique (PCG) vise à renforcer la capacité d’atténuation des risques en améliorant la coopération entre les IFD africaines, dont les organismes de crédit à l’exportation. À l’heure actuelle, le portefeuille de projets de la PCG, constitué conjointement avec l’Agence de développement de l’Union africaine - Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique, comprend 20 projets d’une valeur de plus de 12 milliards USD dans des secteurs comme l’énergie, les infrastructures, l’agro-industrie et le commerce régional (BAfD, 2022e).

Il est essentiel que les gouvernements africains puissent avoir leur voix au chapitre dans les négociations internationales afin de garantir le respect des engagements en matière de climat et d’énergie. Le Groupe africain de négociateurs sur le changement climatique a ainsi joué un rôle clé dans les négociations de la COP27, menant à l’adoption du Bouclier mondial, un système d’assurance contre les pertes et dommages qui devrait permettre l’octroi d’une aide financière initiale de 200 millions USD aux pays les plus vulnérables au changement climatique (Werners et Okunola, 2023). Le renforcement de la coordination avec les partenaires internationaux sera en outre crucial pour garantir que les pays à revenu élevé respectent bien leurs engagements financiers en matière d’adaptation au changement climatique et les augmentent même au-delà des 25 milliards USD promis à l’horizon 2025 (Kabukura, 2022). Le financement international de la lutte contre le changement climatique devra par ailleurs s’aligner sur les priorités africaines et soutenir une transition énergétique juste et l’accès universel à l’énergie tout en réalisant les objectifs de création d’emplois et d’industrialisation (UA, 2022b).

La mise en commun des actifs financiers des petits et grands investisseurs favorise l’atténuation des risques. Au niveau national, le Kenya Pension Fund Investment Consortium, qui regroupe les financements des 1 300 fonds de pension nationaux, a ainsi potentiellement débloqué plus d’un milliard USD d’investissements suite à une révision des règles d’investissement des fonds de pension leur permettant d’investir jusqu’à 10 % de leurs actifs dans les infrastructures. L’initiative a reçu le soutien de partenaires multilatéraux, attirant des investissements de fonds de pension internationaux aux côtés des nationaux (Davis et al., 2022). À l’échelon régional, d’autres initiatives, comme le Fonds d’accélération des infrastructure Africa50 et le Fonds panafricain de développement des infrastructures de la BAfD, offrent également des guichets uniques, notamment pour les mécanismes d’atténuation des risques, afin de faciliter le co-investissement dans le secteur des infrastructures. Les produits financiers communs peuvent par ailleurs permettre d’accéder à de plus petits investisseurs, comme ceux de la diaspora, à l’instar de l’Ethiopia’s Diaspora Trust Fund (Fonds fiduciaire de la diaspora éthiopienne), parvenu à lever plus de 5 millions USD auprès de 25 000 personnes à travers 93 pays sur la période 2018-20 (EDTF, 2022).

Le financement en monnaie locale peut permettre d’améliorer la mobilisation des fonds auprès des investisseurs nationaux. Les solutions de financement en monnaie locale compensent le risque d’asymétrie actif-passif à l’échéance et peuvent rendre les projets plus viables et abordables pour les investisseurs locaux. La Nigerian Sovereign Investment Authority s’est par exemple associée à GuarantCo pour créer la Nigerian Infrastructure Credit Enhancement Facility (InfraCredit), qui octroie des garanties en monnaie locale pour le financement d’actifs d’infrastructure (Halland et al., 2021). Depuis 2017, InfraCredit a ainsi mobilisé 110 milliards NGN auprès de fonds de pension nationaux, permettant le bouclage financier de 9 projets d’infrastructure et la création d’environ 2 300 emplois dans le pays. Dans le même ordre d’idées, un partenariat entre la Banque ouest-africaine de développement et BPI France (organisme français de crédit à l’exportation) a facilité l’accès aux devises internationales et locales pour la couverture des coûts de la station d’épuration de la rivière La Mé, qui devrait fournir environ un tiers de l’eau potable d’Abidjan à l’horizon 2025.

L’exploitation du capital naturel de l’Afrique pourrait contribuer à accroître le financement de la lutte contre le changement climatique. Dans la plupart des pays du continent, le capital naturel (terres, forêts, capacité solaire et eau, notamment) représente 30 % à 50 % de la richesse nationale totale (PNUE, 2016). Pour protéger ces richesses et en retirer un avantage économique, les gouvernements africains recourent de plus en plus à des instruments innovants comme les obligations vertes, sociales et durables, ou les crédits carbone (Dembele, Schwarz et Horrocks, 2021 ; chapitres 4, 5 et 6). Le Gabon est ainsi devenu le premier pays africain à recevoir des fonds (17 millions USD) pour ses efforts de réduction de la déforestation en 2016-17 (CAFI, 2021). L’émission d’obligations vertes dans neuf pays africains a en outre permis la mobilisation de 4.5 milliards USD sur la période 2014-21, tandis que la mise en œuvre de systèmes d’échange de crédits carbone pourrait débloquer jusqu’à 245 milliards USD (Wambui, 2022 ; Yu et al., 2021). L’Initiative des marchés du carbone en Afrique, lancée lors de la COP27, et des initiatives régionales comme les Alliances ouest- et est-africaines pour les marchés du carbone et le financement de la lutte contre le changement climatique, offrent par ailleurs deux exemples de cadres institutionnels pouvant contribuer à l’augmentation des financements en faveur du développement durable (BAFU, 2022).

La coopération entre régulateurs et investisseurs peut favoriser l’émergence d’actifs financiers innovants. Par le biais de plateformes et de forums public-privé, les organismes de réglementation peuvent œuvrer de concert avec les investisseurs institutionnels à l’amélioration de la clarté des réglementations et à la sensibilisation aux nouveaux instruments financiers (BAfD/IFC/MFW4A, 2022). Des régulateurs et près de 50 investisseurs institutionnels ont ainsi participé à des consultations lors de la phase de conception d’un nouveau produit d’obligation inclusive (Encadré 2.4). Autre exemple, en Namibie, le règlement 29 a contribué à remédier au faible développement des marchés de capitaux et aux problèmes de gouvernance. Il facilite l’investissement direct local des fonds de pension nationaux via des véhicules d’investissement dédiés réglementés et a plus que doublé les prises de participation dans des entreprises non cotées un an seulement après sa mise en œuvre (Gratcheva et Stewart, 2020).

Les projets d’intégration régionale et l’harmonisation des politiques d’investissement aux niveaux national, régional et continental peuvent dynamiser l’investissement durable et améliorer son affectation (Tableau 2.4). Il conviendrait ainsi de renforcer l’intégration des IDE dans les économies locales et d’accroître les investissements durables des entreprises chefs de file et des investisseurs institutionnels du continent, au vu de leur potentiel unique, exposé au chapitre 1. Pour ce faire, l’harmonisation des cadres nationaux d’investissement doit s’accompagner de projets d’intégration régionale efficaces, à même de réduire les barrières non tarifaires et de renforcer l’intégration des marchés. Acteurs économiques clés des chaînes de valeur régionales du continent, les PME ont par ailleurs besoin de soutien politique pour tirer pleinement profit des opportunités de l’investissement durable. Le protocole de la ZLECAf sur l’investissement peut également dynamiser l’investissement durable à l’échelle du continent, mais nécessite des mécanismes de suivi efficaces et des partenariats avec le secteur privé.

L’harmonisation des politiques nationales d’investissement et des stratégies de transformation productive peut renforcer les possibilités de développement durable des pays africains. L’étroitesse des marchés intérieurs, l’importance des risques macroéconomiques, la faiblesse de l’environnement réglementaire et la fragilité des régimes d’autorisation et d’enregistrement accentuent les risques et les coûts de recherche d’opportunités d’investissement à des niveaux prohibitifs dans de nombreux pays africains (chapitre 1). La combinaison de cadres d’investissement (Annexe 2.A) et de stratégies de transformation productive peut toutefois y remédier. En plus d’identifier les priorités d’investissement et de clarifier leur contribution aux objectifs de développement durable, les stratégies de transformation productive couvrent tout un éventail de dimensions clés, des cadres réglementaires aux stratégies sectorielles d’industrialisation, en passant par les coûts logistiques et commerciaux, les paiements numériques, les tarifs douaniers et le développement des ressources humaines (CUA, 2019 ; CUA/OCDE, 2019, OCDE et al., 2021). Les gouvernements africains peuvent par ailleurs renforcer l’intégration des dimensions de durabilité dans leurs cadres d’investissement et stratégies de transformation productive en accordant par exemple une attention particulière aux IDE ou à la réglementation de secteurs comme l’énergie (Annexe 2.A et Annexe 2.B).

Les incitations fiscales destinées à attirer les investissements durables doivent être conçues avec soin et faire l’objet d’une évaluation systématique. Elles sont en effet susceptibles d’accroître la production, l’emploi, la productivité et d’autres objectifs de développement durable, mais peuvent, lorsqu’elles sont mal conçues, réduire la capacité de recouvrement de recettes fiscales, créer des distorsions économiques, entraver l’équité, augmenter les coûts administratifs et de mise en conformité, et possiblement induire une concurrence fiscale dommageable. Les taux de redondance (le pourcentage d’investisseurs déclarant qu’ils auraient investi même sans incitations fiscales) dépassent 70 % dans 10 des 14 économies en développement et émergentes considérées dans une étude de 2015 (FMI/OCDE/ONU/Banque mondiale, 2015). Des recherches menées dans sept pays africains montrent ainsi que les incitations fiscales réduisent les taux effectifs d’imposition des entreprises de 30 % en moyenne, tandis qu’une revue contextualisée détaillée des incitations existantes peut soutenir la conception d’un cadre incitatif cohérent (Celani, Dressler et Wermelinger, 2022).

L’infrastructure numérique est une composante clé de l’intégration des marchés. L’expansion d’infrastructures numériques telles que le Système panafricain de paiement et de règlement (Annexe 2.C) pourrait ainsi renforcer l’intégration régionale (CUA/OCDE, 2021, 2022). Le futur protocole de la ZLECAf sur le commerce électronique pourrait par ailleurs s’inspirer d’accords existants tels que l’Accord de partenariat sur l’économie numérique entre Singapour, la Nouvelle-Zélande et le Chili en incluant des dispositions sur les paiements numériques et en adoptant les normes internationales de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme (AML/CFT) ainsi que d’échange de données électroniques (Elms, 2021).

L’amélioration des infrastructures de transport et de la logistique reste essentielle pour faciliter l’investissement transfrontalier. L’insuffisance des infrastructures de transport, la fragmentation des réglementations et les retards aux postes frontières continuent de peser sur les projets d’investissement dépendant de l’import-export. Des programmes comme le Programme pour le développement des infrastructures en Afrique (PIDA) peuvent à cet égard dynamiser l’investissement et contribuer à la modernisation des réseaux d’infrastructures existants. Une étude récente de la CENUA estime en effet à 411 milliards USD le coût des équipements requis d’ici 2030 par les différents modes de transport (routier, ferroviaire, aérien et maritime) afin de faire face à l’augmentation des échanges dans le cadre de la ZLECAf. Sur les 69 projets prévus dans le cadre du deuxième Plan d’action prioritaire du PIDA, un tiers concerne ainsi les infrastructures de transport à travers 44 pays (11 projets routiers, 6 ferroviaires, 5 maritimes/portuaires et 1 projet de poste-frontière) (CENUA, 2022b).

Les corridors régionaux de développement et les zones économiques spéciales (ZES) transfrontalières peuvent s’avérer des solutions à retombées rapides pour attirer des investissements régionaux durables. S’ils constituent un moyen important de pallier les déficits d’infrastructure du continent, les corridors de développement doivent néanmoins faire l’objet d’évaluations multidimensionnelles approfondies pour apporter des résultats véritablement durables (Encadré 2.5). De même, les ZES transfrontalières apparaissent comme un moyen efficace de mobiliser l’investissement privé. Celle de Musina-Makhado se situe par exemple près du poste frontière de Beitbridge entre l’Afrique du Sud et le Zimbabwe, porte d’entrée vers les pays de la Communauté de développement de l’Afrique australe (Southern African Development Community [SADC]) et emplacement stratégique sur le corridor commercial nord-sud de la région. Elle a pour ambition de stimuler le commerce régional dans les secteurs de l’énergie et de l’industrie manufacturière, en particulier dans l’industrie métallurgique, tout en créant au moins 50 000 emplois au cours des dix prochaines années (CNUCED, 2021).

L’établissement de liens entre les multinationales et les PME locales prend du temps et nécessite un soutien politique, mais peut avoir des retombées durables. L’impact de ces liens avec les PME peut prendre jusqu’à 15 ans pour se concrétiser, car les entreprises chefs de file ont besoin de temps pour investir des ressources financières, humaines et technologiques dans leurs partenariats commerciaux (Jenkins et al., 2007). L’établissement de liens directs avec les multinationales requérant de satisfaire des normes élevées parfois difficiles à atteindre pour les PME, les grandes entreprises nationales locales peuvent ici jouer un rôle d’intermédiaire. Les responsables politiques peuvent par ailleurs déployer des services de soutien complémentaires afin de favoriser la création de liens au sein des chaînes de valeur (CUA/OCDE, 2022 ; OCDE, 2021c), en fonction des objectifs et des paramètres de mise en œuvre (Tableau 2.5). Une fois ces liens établis, les services de soutien peuvent tirer parti de la position des entreprises chefs de file dans les chaînes de valeur pour canaliser les investissements vers les PME et inscrire celles-ci sur une trajectoire de durabilité (voir des exemples de l’industrie agroalimentaire d’Afrique de l’Ouest au chapitre 7).

Sous l’impulsion des acteurs privés, le développement commercial et l’établissement de partenariats au sein des chaînes d’approvisionnement peuvent contribuer à l’amélioration de la capacité de production des PME et faciliter les liens, comme l’illustrent les exemples suivants :

  • Le programme d’accélération et d’incubation d’entreprises du Centre africain pour la transformation économique, ACET Business Transform vise à accompagner une sélection de PME ghanéennes dans leur trajectoire d’intégration aux chaînes de valeur mondiales. Il propose des services de mentorat assurés par des cadres d’entreprises chefs de file, permettant ainsi aux PME locales d’avoir accès à leurs connaissances et réseaux d’affaires2.

  • En août 2021, Ethiopian Airlines et DHL ont signé un protocole d’accord avec l’African Electronic Trade Group pour la création de l’East African Smart Logistics and Fulfilment Hub à l’aéroport international Bole d’Addis-Abeba. Ce partenariat vise à intégrer l’ensemble des activités commerciales et logistiques (commerce électronique en ligne, entreposage, transport et livraison porte-à-porte) au sein d’une plateforme polyvalente afin de promouvoir l’offre de services abordables pour les PME et de favoriser le commerce régional (UA, 2021)3.

L’harmonisation des normes de qualité et des certifications peut permettre aux entreprises locales de profiter des opportunités d’investissement régionales. Les partenaires internationaux peuvent fournir une assistance technique aux gouvernements et aider directement les producteurs locaux à respecter les normes internationales et obtenir des certifications (Encadré 2.6).

Le protocole de la ZLECAf sur l’investissement vise à harmoniser le paysage de l’investissement à travers le continent africain. On dénombre en effet à l’heure actuelle 852 traités bilatéraux d’investissement entre pays africains et entre pays africains et non africains (CENUA/UA/BAfD/CNUCED, 2019). Dans le sillage du Code panafricain d’investissement, instrument non contraignant introduit en 2017 pour guider les investissements intracontinentaux, le Protocole de la ZLECAf sur l’investissement vise ainsi à i) faciliter et protéger l’investissement durable, ii) gérer le règlement des différends et iii) favoriser la coopération à l’appui de la promotion et de la facilitation de l’investissement. Il prévoit en outre la création d’une Agence panafricaine d’investissement, chargée de faciliter la mobilisation de ressources financières, le développement commercial et l’offre d’une assistance technique aux États, aux agences nationales de promotion de l’investissement et au secteur privé (Tralac, 2021). Conclu en octobre 2022 et adopté par le Conseil des ministres de la ZLECAf, le projet de protocole sera ensuite soumis à l’Assemblée des chefs d’État pour examen et adoption (IISD, 2022).

La mise en œuvre de la ZLECAf pourrait stimuler les investissements mondiaux et intra-africains dans les secteurs stratégiques et améliorer la rémunération des femmes. La libéralisation des échanges et l’harmonisation de la législation sur l’investissement, la concurrence et les droits de propriété intellectuelle dans le cadre de la ZLECAf pourraient ainsi augmenter de 122 % le stock d’IDE à destination de l’Afrique et provenant des autres continents, et de 68 % celui provenant des autres pays africains, par rapport aux niveaux de 2017 (Echandi, Maliszewska et Steenbergen, 2022). Loin d’être systématique, la concrétisation de ces gains dépend en partie des capacités de production locales. La suppression des barrières pourrait en outre stimuler l’investissement dans les chaînes de valeur à fort potentiel, comme l’automobile, les services et les produits pharmaceutiques. Le secrétariat de la ZLECAf, Afreximbank et l’Association africaine des constructeurs automobiles ont ainsi œuvré de concert à la création d’un Pacte automobile panafricain (Pan-African Auto Pact [PAAP]), visant pour l’heure à mettre en relation les constructeurs automobiles commerciaux afin de permettre une progression des ventes de véhicules de 1 à 5 millions d’unités à l’horizon 2035 (AAAM/Deloitte, 2020 ; CUA/OCDE, 2022 : chapitre 3). Par ailleurs, plus de 50 % des femmes d’une grande partie du continent travaillant dans l’agriculture, l’augmentation des investissements dans ce secteur grâce à l’intégration régionale pourrait améliorer leur rémunération d’au moins 10 % par rapport aux niveaux actuels (PNUD/Secrétariat de la ZLECAf, 2021 ; Banque mondiale, 2022b).

Les expériences des communautés économiques régionales du continent et d’autres régions du monde sont riches d’enseignements sur la coordination des politiques et le suivi des progrès. Des mécanismes de suivi régionaux peuvent ainsi s’avérer utiles à la bonne mise en œuvre du protocole de la ZLECAf sur l’investissement au niveau national. Les initiatives régionales antérieures apportent, à cet égard, de précieux éclairages (Tableau 2.6).

Le renforcement des échanges avec les représentants du secteur privé, comme l’encourage l’initiative AfroChampions, pourrait créer de nouveaux débouchés d’investissement. Forte de cette initiative, l’Union africaine entend stimuler l’investissement privé dans des domaines d’activité clés. Ce « cadre d’investissement de mille milliards de dollars pour l’Afrique », comme aiment à le nommer certains, propose un mécanisme de financement mixte pour l’investissement dans des projets stratégiques, sous le signe de la collaboration entre développeurs de projets, investisseurs, financiers, multinationales, PME, associations professionnelles, gouvernements, organismes régionaux et institutions de financement du développement (Sasi, 2022).

L’OCDE travaille avec de nombreux pays du monde entier à l’amélioration de leur climat d’investissent grâce à son Cadre d’action pour l’investissement (CAI) (OCDE, 2015). Bénéficiant d’un soutien multilatéral, cet instrument complet a été élaboré en 2006, puis mis à jour en 2015. Il rappelle l’importance de la cohérence des politiques, d’une approche associant l’ensemble de l’administration et du respect des principes fondamentaux d’État de droit, de transparence, de non-discrimination et de protection des droits de propriété. Près de 40 examens des politiques de l’investissement ont déjà été menés à la lumière de ce cadre, dont 10 en Afrique : le Maroc en est actuellement à son deuxième examen, Maurice et la Zambie en ont sollicité un second, et le Rwanda a soumis une première demande.

S’appuyant sur les indicateurs de qualité de l’IDE de l’OCDE (encadré 1.6 au chapitre 1), une boîte à outils (FDI Qualities Policy Toolkit [OCDE, 2022b]) vient également compléter le CAI en s’intéressant à l’impact de l’investissement direct étranger sur l’emploi, les compétences, les PME, l’innovation et l’égalité femmes-hommes. Cette boîte à outils est le fruit d’une revue détaillée des politiques et dispositions institutionnelles déterminant l’impact des IDE sur le développement durable dans dix pays, dont le Maroc, le Rwanda, le Sénégal et la Tunisie (Graphique d’annexe 2.A.1). En Afrique, des examens de la qualité de l’IDE sont par ailleurs prévus en 2023 pour l’Égypte et la Tunisie.

Entre autres atouts, ces examens des politiques de l’investissement et de la qualité de l’IDE permettent la constitution d’un groupe de travail interministériel et la consultation du secteur privé et d’autres parties prenantes. Cette approche garantit ainsi l’appropriation des propositions de réforme par les gouvernements concernés et les différentes parties prenantes. Lancé en octobre 2022, le FDI Qualities Guide for Development Co-operation (OCDE, 2022c) vise par ailleurs à renforcer le rôle de la coopération au développement dans la mobilisation de l’investissement direct étranger et l’amélioration de ses impacts.

L’aggravation de la situation financière des services publics de l’énergie a eu un impact négatif sur l’efficacité de la réglementation (BAfD, 2021). Confrontés à la limitation des budgets, les organismes publics et les régulateurs africains ont en effet souvent du mal à se départir de l’héritage institutionnel qui privilégie la production de combustibles fossiles, et peinent à mettre en œuvre des réglementations techniquement complexes davantage tournées vers le long terme (Pueyo, 2018 ; RES4Africa, 2022 ; CENUA, 2016). Aux yeux des investisseurs privés, les régulateurs de l’énergie de nombreux pays du continent ne remplissent pas des fonctions essentielles telles que l’octroi de licences, la fixation des prix de gros et la gestion du réseau ; ils estiment en outre que les pays manquent d’indépendance, de capacités et de mécanismes de redevabilité, comme le règlement des différends (BAfD, 2021 ; RES4Africa/PwC Italie, 2021). Les investisseurs privés dans les énergies renouvelables jugent en conséquence les risques réglementaires plus élevés que leurs homologues du secteur public (RES4Africa/PwC Italie, 2021).

L’efficacité de la réglementation, qu’il est possible de jauger à l’aune de l’existence de plans énergétiques détaillés et d’autres bonnes pratiques, est un facteur déterminant pour attirer les investissements dans les systèmes énergétiques africains (Falchetta et al., 2021). L’une des priorités immédiates pour l’ensemble des régulateurs africains de l’énergie est ainsi d’établir de plans énergétiques nationaux détaillés fixant des objectifs spécifiques pour le développement de sources d’énergie renouvelables et de nouvelles infrastructures (telles que les interconnexions de réseaux), ainsi que pour la coordination de l’approvisionnement en électricité avec les pays limitrophes (AIE, 2022 ; RES4Africa, 2022 ; chapitres 3 et 5). Différentes bonnes pratiques peuvent par ailleurs attirer les investissements, notamment la restructuration des tarifs, les enchères inversées et les accords normalisés d’achat d’électricité, tandis que les marchés et taxes carbone pourront être explorés par les régulateurs plus avancés, à l’instar de l’Afrique du Sud, de la Côte d’Ivoire et du Sénégal (AIE, 2022 ; OCDE/Banque mondiale/PNUE, 2018 ; chapitre 3). L’Agence marocaine pour le développement durable offre à ce titre un exemple prometteur : outre l’administration des appels d’offres, elle se positionne comme un acheteur d’électricité de premier plan et un pôle au service des requêtes et questions des investisseurs (AIE, 2022).

Chaque pays se caractérise par ses problématiques énergétiques spécifiques et son niveau individuel de préparation pour la définition d’objectifs – deux facteurs que les responsables politiques doivent impérativement prendre en compte (voir les chapitres 3 et 5 sur le secteur des énergies renouvelables en Afrique australe et de l’Est).Pueyo (2018) note ainsi qu’au Ghana, le manque de fiabilité d’un intermédiaire et la volatilité macroéconomique et réglementaire freinent les investissements dans les énergies renouvelables, tandis qu’au Kenya, ce sont la faible demande, les réseaux lacunaires, la gouvernance des services publics de l’énergie et les droits fonciers qui constituent les principaux obstacles. Les pays producteurs de combustibles fossiles doivent par exemple s’employer simultanément à décarboner leurs industries extractives et à définir des stratégies de sortie, tout en tirant parti des engagements pris par les producteurs d’énergie traditionnelle en matière d’énergies renouvelables et de réduction des émissions de carbone (OCDE, à paraître). Il est donc essentiel pour les responsables politiques de faire preuve de souplesse et d’établir leurs priorités en fonction des problèmes spécifiques de leur pays et de leur région. Il leur faut en outre toujours garder à l’esprit les différents niveaux de préparation des pays. Les quelques pays africains ayant déjà fixé des objectifs en matière d’énergies renouvelables et établi les premières chaînes de valeur locales (notamment l’Afrique du Sud, l’Égypte, le Kenya et le Maroc) peuvent ainsi désormais se concentrer sur des réformes qui seront logiquement différentes de celles des pays où ces préalables fondamentaux ne sont pas encore en place (RES4Africa, 2022).

L’absence en Afrique d’une infrastructure de paiement continentale intégrée pour les transactions transfrontalières a un coût considérable. Seuls 20 % des paiements transfrontaliers intra-africains sont compensés sur le continent. Le reste transite par des banques étrangères, où les devises africaines sont échangées contre des dollars, des livres ou des euros, puis reconverties dans une autre devise africaine. Une fois pris en compte les frais bancaires et de transfert standard, le coût total de ce processus se chiffre à 5 milliards USD par an pour le continent (PAPSS, 2022).

Dans ce contexte, le Système panafricain de paiement et de règlement (Pan-African Payment and Settlement System [PAPSS]) entend simplifier les paiements transfrontaliers entre les 42 monnaies locales africaines. Développé conjointement par le Secrétariat de la ZLECAf et la Banque africaine d’import-export (Afreximbank), il vise à rationaliser et sécuriser les flux monétaires transfrontaliers à travers le continent. Sa plateforme permet la centralisation des contrôles de validation, réduisant ainsi la nécessité de recourir à des intermédiaires coûteux à l’étranger. Le système cible des délais de transaction de moins de deux minutes, à moindres frais.

Le déploiement continental du PAPSS est en cours. En 2022, la phase pilote s’est achevée dans les six pays de la Zone monétaire ouest-africaine : Gambie, Ghana, Guinée, Libéria, Nigéria et Sierra Leone. En juin 2022, le réseau regroupait 8 banques centrales, 28 banques commerciales et 6 prestataires de services de paiement (Leadership, 2022).

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Notes

← 1. https://commission.europa.eu/strategy-and-policy/priorities-2019-2024/stronger-europe-world/global-gateway/eu-africa-global-gateway-investment-package_en.

← 2. D’après un entretien avec des représentants de l’ACET.

← 3. Confirmé lors d’un entretien avec des représentants de l’African Electronic Group.

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