Allemagne

L’Allemagne contribue significativement à la mise en œuvre de l’Accord de Paris au niveau mondial en affectant une part considérable de son aide publique au développement (APD) à la lutte contre le changement climatique. L’Allemagne fait donc partie des plus grands donneurs au sein du Comité d’aide au développement (CAD) dans les domaines de la protection de l’environnement, de la foresterie et de l’énergie, et il utilise ses contributions pour promouvoir la durabilité environnementale ainsi que la préservation du climat et de la nature dans ses pays partenaires. Le haut degré de priorité qu’attribue l’Allemagne au financement international de la lutte contre le changement climatique se reflète également dans les annonces faites au plus haut niveau du pouvoir politique : la chancelière Angela Merkel s’était initialement engagée en 2020, lors du Dialogue de Petersberg, à doubler le montant des financements climatiques tirés des ressources budgétaires pour le faire passer de 2 milliards EUR à 4 milliards EUR ; elle a ensuite annoncé, lors de la réunion des dirigeants du G7 en 2021, que le montant des financements climatiques post-2020 atteindrait 6 milliards EUR par an d’ici à 2025 au plus tard.

L’Allemagne reconnaît que le changement climatique, la perte de biodiversité et la dégradation de l’environnement présentent, à de nombreux égards, des risques importants pour la santé des populations humaines, des animaux et des végétaux. Elle applique donc systématiquement une approche « Une seule santé » (dans le cadre de sa stratégie « Une seule santé », publiée par le ministère fédéral de la Coopération économique et du Développement [BMZ]). À cette fin, l’Allemagne s’est également jointe à plus de 80 autres pays en 2020 pour souscrire à l’Engagement des dirigeants pour la nature en vue de l’adoption et de la mise en œuvre d’un cadre mondial de la biodiversité. Elle s’est par ailleurs engagée à placer la biodiversité, le climat et l’environnement au cœur de ses stratégies de reprise post-COVID-19, de ses investissements et de sa coopération nationale et internationale pour le développement.

  • Financement climatique et environnemental : l’Allemagne prévoit d’accroître son financement de la lutte contre le changement climatique en le faisant passer de 2 milliards EUR à 6 milliards EUR par an d’ici à 2025 au plus tard. En outre, l’Allemagne met tout en œuvre pour parvenir à augmenter le montant des financements consacrés à la nature. Par exemple, afin d’effectuer le suivi de sa contribution au financement de la lutte contre le changement climatique, le ministère fédéral allemand de l’Environnement, de la Protection de la nature et de la Sûreté nucléaire (BMU) a récemment introduit un nouvel indicateur standard relatif au montant des financements consacrés au climat et à la biodiversité qui ont été mobilisés ou catalysés dans le cadre de ses engagements. Les indicateurs standard offrent une vue d’ensemble des progrès accomplis dans différents domaines, à savoir l’atténuation du changement climatique, l’adaptation à ses effets et la conservation de la biodiversité. Ils permettent de mesurer, par exemple, le nombre de personnes ayant été spécifiquement formées pour favoriser l’adaptation aux effets du changement climatique ou le nombre de kilomètres carrés supplémentaires de zones naturelles préservées.

  • Stratégie en matière de durabilité : afin de mesurer les progrès accomplis par l’Allemagne dans la mise en œuvre du Programme 2030 – y compris dans le cadre de sa coopération pour le développement – des indicateurs ont été définis dans la Stratégie allemande en matière de durabilité pour évaluer, par exemple, l’incidence de la consommation des ménages sur l’environnement mondial (12.1.ba/bb/bc), la contribution au financement international de la lutte contre le changement climatique (13.1.b), la prévention de la déforestation et la protection des sols (15.3.a), ainsi que les dépenses de développement bilatérales brutes consacrées à la mise en œuvre de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (15.3.b).

  • BMZ 2030 : dans les principaux domaines liés au climat et à l’environnement, le BMZ travaille à la définition d’indicateurs normalisés, qui permettront de mesurer le succès de ses différentes activités. Il sera obligatoire de rendre compte des indicateurs suivants à compter de 2022 pour l’ensemble des projets pertinents :

    • Indicateurs standard sur le climat et l’énergie : le volume d’émissions de gaz à effet de serre évitées ou la réduction des émissions de gaz à effet de serre (en tonnes d’équivalent CO2) ; le nombre de personnes bénéficiant directement d’un appui face aux effets du changement climatique ; le nombre de personnes ayant eu accès pour la première fois à un approvisionnement moderne en énergie ; le nombre de mégawatts supplémentaires d’énergies renouvelables installés pour l’approvisionnement en électricité ; la quantité d’énergie électrique (MWhel)/énergie thermique (mégawattheures, Mwhth) économisée ; le nombre de personnes en zone urbaine bénéficiant d’un approvisionnement, d’infrastructures ou de services de base durables nouveaux ou améliorés.

    • Des indicateurs relatifs à l’environnement et aux ressources naturelles sont en cours d’élaboration.

Certains programmes et politiques du BMZ et du BMU sont principalement utilisés comme références, l’objectif étant de mettre l’accent sur les aspects saillants des activités de développement de l’Allemagne et leur lien avec l’environnement et le climat.

Pour ce qui est des politiques, dans la Stratégie de la Politique de développement à l’horizon 2030 du BMZ, le changement climatique, la destruction de l’environnement et la raréfaction croissante des ressources sont considérés comme faisant partie des principaux défis à relever dans le domaine du développement international. Le BMZ plaide donc pour « une consommation et une production presque totalement décarbonées » et il accompagne des pays partenaires à travers le monde dans les efforts qu’ils déploient pour réduire leurs émissions et préserver leur environnement naturel. Dans son nouveau concept de réforme stratégique, BMZ 2030, le BMZ, en tant que ministère chargé du développement, s’engage à aligner rigoureusement la coopération allemande pour le développement sur le Programme 2030 et l’Accord de Paris. En outre, dans le sillage de la pandémie actuelle de coronavirus (COVID-19), le BMZ promeut une approche consistant à reconstruire en mieux et de façon écologique dans ses pays partenaires, dans le cadre d’un éventail de mesures de soutien s’inscrivant dans le droit fil des Objectifs de développement durable (ODD) du Programme 2030 et de l’Accord de Paris.

Dans le contexte de sa coopération bilatérale pour le développement, l’Allemagne accompagne ses pays partenaires dans l’élaboration de stratégies climatiques nationales, le renforcement des institutions compétentes en la matière ainsi que les processus de mise en œuvre participative. L’Allemagne soutient le financement stratégique des réformes politiques et sectorielles visant à relever le niveau d’ambition climatique.

Dans sa Stratégie en matière de développement durable (actualisée en 2021), l’Allemagne présente une vision de la formulation des politiques et de l’action politique fondée sur le Programme 2030. Le climat et l’environnement sont au cœur de cinq des six domaines de transformation mis en évidence ainsi que des objectifs fixés. De plus, afin de veiller à ce que son travail dans les différents secteurs soit en phase avec les objectifs environnementaux et climatiques, l’Allemagne a adopté plusieurs plans d’action et stratégies, dont la Stratégie du BMZ pour l’eau (2017), le Plan d’action du BMZ pour les forêts, intitulé « Le monde a besoin de forêts » (2017), le Plan d’action du BMZ pour la préservation des milieux marins et la pêche durable (2016), la Stratégie « Une seule santé » du BMZ (2021) et le programme IKI du BMU (2008).

De plus, le BMU élabore des stratégies sectorielles (par exemple, une stratégie d’adaptation) qui guident ses programmes, tandis que le BMZ met actuellement en œuvre un nouveau concept de réforme stratégique global, intitulé BMZ 2030 (2021). L’objectif est d’axer plus stratégiquement et efficacement la coopération allemande pour le développement sur la recherche de solutions aux problématiques mondiales actuelles et futures, dont le changement climatique et la préservation de l’environnement.

  • Stratégie allemande en matière de développement durable : les quatre domaines directement liés au climat et à l’environnement sont les suivants : la transition énergétique et l’action pour le climat ; l’économie circulaire, les constructions durables et la transformation du transport ; l’agriculture durable et les systèmes alimentaires ; et la lutte contre la pollution. L’Allemagne met particulièrement l’accent sur la dimension internationale de la durabilité, en concentrant notamment ses efforts sur le financement de l’action climatique, l’adaptation au changement climatique et le soutien des réserves naturelles dans les pays en développement et nouvellement industrialisés.

  • Reprise verte : l’Allemagne prévoit un large éventail de mesures susceptibles de contribuer à une reprise verte, dont des investissements dans les infrastructures vertes ainsi que la décarbonation du secteur de l’énergie, des investissements dans des systèmes d’alerte précoce, des infrastructures résilientes face au changement climatique, l’amélioration de l’agriculture dans les zones arides, la protection des mangroves à l’échelle mondiale et une utilisation rationnelle de l’eau. L’Allemagne s’emploie à mettre en place des incitations fiscales et un environnement propice à des investissements qui contribueraient à la réalisation des objectifs climatiques et environnementaux.

  • BMZ 2030 : deux des cinq nouveaux domaines principaux de BMZ 2030 concernent directement les objectifs environnementaux et climatiques ; le climat et l’environnement occupent également une place importante dans les autres domaines. Les axes d’intervention du domaine principal « Responsabilité pour notre planète – climat et énergie » sont les suivants : atténuation du changement climatique et adaptation à ses effets, énergies renouvelables et efficacité énergétique, et urbanisation durable (mobilité, économie circulaire, gestion des déchets, etc.). Les axes d’intervention du domaine « Protection de la vie sur Terre – l’environnement et les ressources naturelles » sont les suivants : biodiversité, forêts et eau. En outre, BMZ 2030 définit l’Évaluation environnementale et climatique (Umwelt- und Klimaprüfung, UKP) comme étant l’un des six critères de qualité de la coopération allemande pour le développement. Ces critères s’appliquent à toutes les mesures prises dans le cadre de la coopération pour le développement, que ce soit au niveau stratégique/politique ou au niveau opérationnel/de la mise en œuvre. L’application concrète de ces critères de qualité est actuellement mise au point et les lignes directrices relatives aux marqueurs Rio et aux différents marqueurs environnementaux sont en cours de révision.

  • Programme IKI du BMU : ce programme d’appui couvre quatre domaines de financement : l’atténuation des émissions de gaz à effet de serre, l’adaptation aux effets du changement climatique, la préservation des puits naturels de carbone avec un accent sur la réduction des émissions dues à la déforestation et à la dégradation des forêts (REDD+), et la conservation de la biodiversité. Les projets IKI consistent en des services de conseil stratégique, en des activités de renforcement des capacités, en une coopération technique et en des mécanismes de financement. Des études, des concepts et des mesures précises au service de l’atténuation du changement climatique et de la protection de la diversité biologique peuvent également être financés. Selon le projet, le financement peut être bilatéral, régional ou mondial. IKI s’appuie sur deux piliers de financement : les procédures de sélection thématique et les procédures de sélection par pays. Pour les deux procédures, des idées sont mises en concurrence en vue de la sélection de projets innovants. Cette approche permet de s’assurer que ce sont les meilleurs concepts et idées qui seront mis en œuvre et d’accroître la diversité des partenaires d’exécution. Ces deux piliers de financement privilégient les projets de grande envergure depuis 2017. Deux programmes de projet à petite échelle ont été associés au pilier thématique depuis 2019 et 2020, à savoir, respectivement, les petites subventions IKI et les subventions moyennes IKI. Toutes les procédures de subvention se déroulent en deux étapes, à l’exception de la procédure prévue pour les petites subventions. Le caractère concurrentiel des procédures de financement et l’inclusion d’organismes d’exécution non gouvernementaux constituent des caractéristiques importantes du programme IKI, qui distinguent son travail des procédures classiques de coopération pour le développement – les fonds du programme IKI ne sont donc pas alloués à des institutions gouvernementales dans les pays partenaires.

En ce qui concerne les procédures administratives, l’Allemagne a récemment adopté le programme stratégique intitulé Maßnahmenprogramm Nachhaltigkeit – Weiterentwicklung 2021, dont l’objectif est de rendre l’administration gouvernementale durable dans son ensemble et de l’aligner sur les objectifs climatiques et environnementaux. Dans ce contexte, le but est de parvenir à une administration neutre sur le plan climatique à l’horizon 2030. Pour y parvenir, des critères de durabilité ont été définis pour le fonctionnement des entités gouvernementales et plusieurs mesures ont été recommandées dans dix domaines, dont la construction, les marchés publics, la mobilité et les programmes de formation. Le gouvernement allemand veille ainsi à ce que les aspects environnementaux et climatiques se reflètent à la fois dans sa politique de développement et dans ses processus internes.

Pour ce qui est des différents programmes, le BMZ prévoit, pour l’ensemble des stratégies et mesures adoptées dans le cadre de la coopération allemande pour le développement, l’obligation de procéder à une évaluation environnementale et climatique (Umwelt- und Klimaprüfung, UKP – à ne pas confondre avec les critères de qualité UKP de BMZ 2030), le but étant de veiller à la prise en compte des aspects environnementaux et climatiques (atténuation et adaptation). Les lignes directrices du BMZ à ce sujet prévoient une approche en deux étapes, consistant en une présélection pour le recensement des « risques » et des « potentiels additionnels » (les possibilités ou avantages secondaires pour l’environnement et le climat) et, si nécessaire, en une évaluation environnementale et climatique. Les organismes d’exécution de la coopération allemande pour le développement appliquent ces lignes directrices dans leurs propres systèmes de garantie.

Les autres outils permettant d’aligner les mesures prises dans le cadre de la coopération allemande pour le développement et le travail des organismes d’exécution sur les objectifs environnementaux et climatiques sont notamment les suivants :

  • Marqueurs de projet : toutes les mesures se voient attribuer des marqueurs spécifiques (comparables aux marqueurs Rio), liés au système de notification des pays créanciers (SNPC) de l’OCDE, qui se rapportent aux principaux objectifs des projets. Il est ainsi possible d’effectuer un suivi plus détaillé et de garantir l’alignement sur l’Accord de Paris, le Programme 2030, la Convention sur la diversité biologique et des conventions et objectifs similaires.

  • Les organismes d’exécution, la GIZ (Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit GmbH) et la banque de développement KfW (Kreditanstalt für Wiederaufbau) calculent l’empreinte carbone des activités pertinentes et définissent des mesures visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre globales des activités menées dans le cadre des projets.

  • La GIZ calcule les émissions de gaz à effet de serre de ses activités internes et prend des mesures pour réduire ses émissions.

  • La production de savoirs et la mise en œuvre du savoir-faire s’appuient sur des documents techniques sectoriels internes, des procédures d’accueil pour les nouveaux membres du personnel ainsi que des sessions de formation régulières pour le personnel et les partenaires.

Néanmoins, à l’image du critère de qualité relatif à l’évaluation environnementale et climatique qui est actuellement mis au point dans le cadre du processus BMZ 2030, les outils opérationnels sont en cours de révision.

Pour ce qui est du programme IKI, le BMU applique un système de garanties sociales et environnementales pour l’ensemble de ses engagements au titre de l’APD. Chaque projet est évalué au cours de la phase d’instruction et classé dans une des trois catégories de risque. En fonction des risques qui y sont associés, les projets doivent remplir diverses exigences en matière de suivi, afin d’éviter et d’atténuer les risques sociaux et environnementaux. Le système de garanties du programme IKI correspond aux Normes de performance en matière de durabilité environnementale et sociale de la Société financière internationale (IFC), qui s’appliquent actuellement. Les normes particulièrement pertinentes dans ce contexte sont la norme de performance 3 (Utilisation rationnelle des ressources et prévention de la pollution) et la norme de performance 6 (Conservation de la biodiversité et gestion durable des ressources naturelles vivantes).

Pour les projets et programmes de développement liés au climat (ainsi que pour tous les autres projets et programmes) du BMZ, les organismes d’exécution (GIZ, KfW, Physikalisch-Technische Bundesanstalt [PTB] et Bundesanstalt für Geowissenschaften und Rohstoffe [BGR]) utilisent des matrices de résultats/cadres logiques pour suivre leurs progrès, orienter leurs actions et en rendre compte. Les rapports d’évaluation relatifs aux projets sont publiés en ligne, ce qui permet de partager les découvertes et les enseignements tirés au sein des institutions et en dehors. Au niveau stratégique, les aspects climatiques sont régulièrement intégrés dans les études menées par l’Institut allemand d’évaluation du développement (DEval), ainsi que dans les évaluations qui couvrent depuis peu les engagements pris par l’Allemagne dans le cadre de REDD+ et de l’adaptation aux effets du changement climatique. Les résultats de ces évaluations et les recommandations qui en découlent font partie du Umsetzungsmonitoring, un système formel indispensable pour la planification des étapes de la mise en œuvre des recommandations issues des évaluations.

Le programme IKI s’articule quant à lui autour de quatre axes de financement (atténuation du changement climatique, adaptation, puits de carbone naturels/REDD+ et biodiversité), comme indiqué précédemment. Tous les projets visent à obtenir des résultats dans au moins un de ces domaines thématiques. Au niveau des projets, des matrices de résultats/cadres logiques sont utilisés pour tous les projets d’APD financés par le BMU afin de planifier les interventions, de les orienter et d’en effectuer le suivi (voir les Lignes directrices pour la planification et le suivi des projets IKI). Les matrices de résultats incluent des indicateurs propres aux différents projets, dont le but est de mesurer les résultats obtenus au regard des objectifs environnementaux et climatiques. Outre le suivi des projets, une série d’indicateurs standard propres au programme IKI permettent de mesurer les performances de l’ensemble du portefeuille de projets IKI, en calculant, par exemple, la diminution du volume d’émission en tonnes d’équivalent CO2 ou les hectares de terres mieux conservées. Ces indicateurs standard ont été introduits en 2015 et sont en cours de révision.

Le système d’évaluation IKI vise à trouver un équilibre entre l’obligation de rendre compte et les objectifs d’apprentissage dans le contexte des objectifs climatiques et environnementaux du programme IKI. Les critères d’évaluation s’inspirent des critères d’évaluation du CAD de l’OCDE, mais un accent particulier a été mis sur les aspects climatiques et environnementaux, par exemple dans l’analyse des effets obtenus et de la durabilité, pour laquelle l’engagement décisif en faveur de sociétés résilientes et climatiquement neutres est également évalué.

L’Allemagne est le plus grand donneur du Partenariat. Dans le cadre de ce partenariat, les demandes de soutien spécifiquement liées aux contributions déterminées au niveau national (CDN) soumises par les pays partenaires sont mises en correspondance avec les offres de soutien des donneurs. L’un des objectifs du Partenariat est également de renforcer les capacités financières et techniques des pays partenaires, afin qu’ils puissent mettre en œuvre efficacement leurs CDN et en relever le niveau d’ambition. Depuis la création du Partenariat, l’Allemagne a contribué à son financement à hauteur de plus de 500 millions EUR.

Dans le cadre du Réseau mondial pour les plans nationaux d’adaptation (PNA), l’Allemagne soutient les processus de planification nationaux de l’adaptation ainsi que les échanges de connaissances Sud-Sud. Au travers du bureau africain du Global Center on Adaptation (GcenA), l’Allemagne soutient l’Initiative d’adaptation pour l’Afrique (IAA).

Dans le cadre de l’initiative susmentionnée intitulée « Une seule santé », le BMZ accompagne des pays partenaires dans l’élaboration de leurs stratégies nationales et de leurs plans d’urgence face aux épidémies et pandémies, et il soutient l’intégration et la mise en œuvre de l’approche « Une seule santé », en tenant compte des effets du changement climatique, de la dégradation de l’environnement et de la perte de biodiversité.

Le programme IKI apporte un appui aux pays partenaires dans le cadre de divers projets bilatéraux et multilatéraux, dans le but de relever le niveau d’ambition de leurs CDN et de leurs stratégies à long terme. Les mesures d’atténuation appropriées au niveau national (MAAN) sont l’un des instruments au service de la mise en œuvre des CDN et des stratégies à long terme dans les pays émergents et en développement. Il s’agit de mesures sectorielles prises à titre volontaire, qui se présentent sous la forme de projets, de programmes et de politiques. Un autre élément important réside dans la transposition des stratégies à long terme et des CDN en des politiques sectorielles et des mesures de mise en œuvre, telles que des mécanismes incitatifs aux niveaux national et infranational étayés par les travaux menés dans le cadre du programme IKI.

Pour ce qui est de l’initiative Ambition de la NAMA Facility, l’Allemagne et d’autres donneurs se sont fixé un niveau d’ambition encore plus élevé. Leur objectif est d’accompagner des pays dans la mise en œuvre de leurs CDN renforcées et de les aider à reconstruire de façon plus écologique au lendemain de la pandémie de COVID-19. Le Royaume-Uni et l’Allemagne ainsi que la Children’s Investment Fund Foundation (CIFF) se sont engagés à verser jusqu’à 174 millions EUR à l’initiative Ambition. Seuls les projets menés dans des pays ayant présenté leurs CDN actualisées au titre de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) pour la date butoir du 31 mai 2021 pouvaient bénéficier de l’initiative Ambition. En outre, ces CDN devaient remplir les critères d’ambition de la NAMA Facility, tels que décrits dans le document d’information générale publié à l’occasion de l’appel à projets. Cette exigence supplémentaire concorde avec la volonté des donneurs de la NAMA Facility d’appuyer des pays qui relèvent leur niveau d’ambition climatique en vue de la COP 26 et dans le contexte de la pandémie de COVID-19.

  • Dans le cadre du Partenariat sur les contributions déterminées au niveau national (NDC Partnership), l’Allemagne soutient des pays partenaires en finançant divers programmes et projets qui contribuent à la mise en place d’une transition verte et soucieuse du climat (exemples) : le Mécanisme de soutien à la mise en œuvre des contributions déterminées au niveau national (NDC Support Facility) de la Banque mondiale, le NDC Support Programme du PNUD, ainsi que des projets de la GIZ (mis en œuvre pour le BMZ), tels que NDC Assist II et le Projet d’appui à la mise en œuvre de l’Accord de Paris. L’accompagnement dans la mise en œuvre des CDN constitue également un élément clé du programme IKI. L’appui proposé va de l’offre de conseils stratégiques et de la fourniture d’un soutien technique pour le calcul des émissions au suivi de l’ensemble des processus de production et de la mise en œuvre concrète des CDN. L’élaboration de scénarios, des analyses des besoins par pays, des estimations des coûts et la formulation d’objectifs de réduction et d’adaptation pour les différents secteurs font partie des services proposés. Des manuels sont édités, des webinaires sont organisés et des groupes de travail interministériels bénéficient de conseil pour le recensement et l’association des parties prenantes clés.

  • L’Allemagne verse 1,4 million EUR au programme du PNUD intitulé « Building the Economy of Tomorrow: Using NDCs to Inform Green Recovery » (Bâtir l’économie de demain avec les CDN comme boussole pour une reprise verte). L’objectif de ce programme est l’élaboration de mesures de reprise économique respectueuses du climat au lendemain de la pandémie de COVID-19. En juin 2020, l’Economic Advisory Initiative du NDC Partnership (Initiative de conseils économiques du NDC Partnership) a été lancée avec pour objectif d’aligner la reprise économique post-COVID-19 sur les objectifs climatiques nationaux. L’Allemagne a souscrit à la Déclaration de haut niveau intitulée « Promoting a low-carbon, equitable and resilient COVID-19 economic recovery » (Promouvoir une reprise économique à faible émission de carbone, équitable et résiliente au lendemain de la pandémie de COVID-19). Plus de 50 conseillers économiques sont financés par 15 donneurs et organismes d’exécution dans 34 pays dans le cadre de cette initiative. L’Allemagne apporte un appui direct à 26 pays.

  • Le programme IKI accompagne également des pays partenaires dans l’élaboration et la mise en œuvre de leurs PNA. Les financements octroyés dans ce cadre se concentrent sur les axes d’intervention suivants : l’optimisation de l’utilisation des terres, la gestion des ressources en eau et des zones côtières, l’intégration des aspects liés à l’adaptation dans les stratégies sectorielles, et l’intégration des plans nationaux de développement et d’investissement. Bien souvent, les mesures d’adaptation fondée sur les écosystèmes et de gestion des risques se retrouvent également dans les PNA. Par exemple, dans le cadre du programme d’appui à la Stratégie d’adaptation nationale au changement climatique au Mali, le programme IKI aide des décideurs clés à intégrer les aspects liés au changement climatique dans les stratégies de développement, afin que ces aspects puissent être pris en compte dans l’élaboration des instruments destinés aux secteurs les plus vulnérables.

  • Au travers de projets tels que le Programme en faveur de systèmes d’élevage respectueux du climat, l’Allemagne soutient également la mise en place de pratiques d’atténuation du changement climatique et d’adaptation à ses effets dans le secteur de l’élevage, l’objectif étant d’aider les pays à améliorer le compte rendu de la mise en œuvre de leurs CDN dans ce secteur dans le cadre de l’Accord de Paris.

  • L’Allemagne a également consacré 4 millions EUR à des activités du Programme d’assistance technique et de formation du FMI dans le domaine du changement climatique, afin de soutenir une reprise verte. L’objectif est de renforcer les capacités des ministères des finances et des banques centrales en vue de la mise en place de mesures budgétaires, telles que des mécanismes de tarification du carbone à même d’enrayer le changement climatique et d’améliorer l’adaptation à ses effets.

L’Allemagne mentionne les processus de transition et de transformation durables https://www.bmz.de/resource/blob/23564/f763245f75d62672a0b44e0686424a7e/strategiepapier457-10-2018-data.pdfdans les travaux menés par le BMZ dans le cadre de la Stratégie de l’Allemagne en matière de durabilité et de la mise en œuvre du Programme 2030 et des ODD. La structure des processus de transformation de l’Allemagne concorde avec le Programme 2030 et présente donc des aspects liés à la dimension économique, écologique et sociale de la durabilité.

Dans le contexte de la riposte à la pandémie de COVID-19 (notamment dans le cadre du Programme de reprise verte du BMZ), l’Allemagne insiste sur le fait qu’une reprise verte doit promouvoir une transformation tant de l’économie que de la société et se concentrer sur la durabilité et la préservation du climat. L’Allemagne considère par ailleurs le COVID-19 comme le symptôme d’une crise pluridimensionnelle trouvant son origine dans la perte de biodiversité et le changement climatique, et elle prend dès lors en compte les liens qui unissent les populations, les animaux et leur environnement commun dans les efforts qu’elle déploie, notamment dans le cadre de l’initiative « Une seule santé » du BMZ. L’Allemagne établit un lien entre les efforts qu’elle déploie pour, d’une part, prévenir et atténuer les maladies et, d’autre part, enrayer la perte de biodiversité. En outre, l’Allemagne est consciente de la nécessité de prendre des mesures d’adaptation face au changement climatique dans le contexte des initiatives de lutte contre les maladies non transmissibles, au vu du risque de voir émerger des maladies liées à la fréquence accrue des phénomènes climatiques extrêmes.

L’Allemagne est déterminée à préserver la biodiversité – un volet des trajectoires de développement durable. Le BMZ soutient d’ailleurs plus de 650 zones protégées représentant une superficie totale de plus de 2 millions de kilomètres carrés dans 78 pays. Le BMZ fait également partie des fondateurs du Legacy Landscapes Fund, un instrument de financement innovant consacré aux zones protégées. De plus, dans le cadre de son initiative Green Value, le BMZ aide des pays et des organismes de développement africains à intégrer la valeur des actifs naturels dans la prise de décision et à prendre en compte le capital naturel dans leurs politiques et leur planification. Le BMZ contribue en outre à la lutte contre la déforestation et il aide ses pays partenaires à améliorer leur cadre politique et juridique dans des domaines tels que l’agriculture, l’extraction minière et les infrastructures. Le BMZ œuvre à l’amélioration de la protection des milieux marins et de la gestion des zones économiques côtières dans le cadre de trois initiatives, à savoir le Blue Action Fund, Save our Mangrove Now et MeerWissen – African-German Partners for Ocean Knowledge.

L’Allemagne considère la Convention sur la diversité biologique comme un cadre central pour la coopération internationale et la préservation de l’environnement naturel. L’Allemagne est l’un des pays qui contribuent le plus financièrement à la préservation de la biodiversité ; depuis 2011, elle consacre plus de 500 millions EUR chaque année à la protection et à l’utilisation durable des forêts et d’autres écosystèmes de par le monde. L’Allemagne, par l’intermédiaire du BMZ et du BMU, accompagne des pays partenaires dans la mise en place et la gestion de zones marines et terrestres protégées et elle les aide à mettre fin au commerce illégal d’espèces sauvages et au braconnage. Elle mène également des projets en faveur d’une utilisation durable des terres, de la mise en place de chaînes d’approvisionnement durables, d’un partage équitable des bénéfices tirés de l’accès aux ressources génétiques (initiative ABS) et d’une meilleure reconnaissance de la valeur économique de la nature dans les décisions.

L’Initiative climatique internationale (IKI) du BMU constitue un autre instrument important pour le financement international allemand de l’atténuation du changement climatique et de la préservation de la biodiversité. Le programme IKI est mis en œuvre dans le cadre de la CCNUCC et de la Convention sur la diversité biologique, l’objectif étant de financer l’atténuation du changement climatique et la préservation de la biodiversité dans les pays en développement, émergents et en transition. En 2020, plus de 750 projets liés au climat et à la biodiversité avaient été approuvés dans le cadre du programme IKI, avec un financement total de plus de 4,5 milliards EUR dans plus de 60 pays. Ces projets visaient à aider les pays à mettre en œuvre et à renforcer de façon ambitieuse leurs CDN ancrées dans l’Accord de Paris, à les accompagner dans la réalisation des objectifs de la Convention sur la diversité biologique, et à favoriser la mise en œuvre du Programme 2030.

Dans le contexte de la pandémie de COVID-19, le processus de sélection thématique du programme IKI en 2020 a mis l’accent sur la gestion des retombées sociales et économiques de la pandémie, tout en mettant en évidence la manière dont l’atténuation du changement climatique, l’adaptation à ses effets et la préservation de la biodiversité peuvent contribuer à une reconstruction économique durable. En concordance avec le slogan « Bâtir des sociétés vertes en période difficile », les 13 nouvelles priorités de financement du programme IKI étaient liées à des problématiques urgentes dans les domaines de l’atténuation du changement climatique et de la préservation de la biodiversité, notamment les problèmes inédits causés par la pandémie.

Pour des documents relatifs à ces projets et initiatives, voir BMZ 2030, le Programme de reprise verte, la Stratégie allemande en matière de développement durable ou IKI.

Voici comment l’Allemagne soutient la construction d’infrastructures de qualité dans le cadre de sa politique de développement et de sa coopération pour le développement :

  • Le financement de programmes multilatéraux, tels que le Fonds spécial du NEPAD pour la préparation des projets d’infrastructure (NEPAD-IPPF), géré par la Banque africaine de développement (BAD).

  • La participation aux initiatives multilatérales que sont le Mécanisme mondial de financement des infrastructures et la Coalition pour des infrastructures résilientes face aux catastrophes.

  • L’apport d’un appui technique au Programme de développement des infrastructures en Afrique (PIDA), approuvé par l’Union africaine (UA) et mis en œuvre sous la supervision de l’Agence de développement de l’Union africaine (AUDA-NEPAD). La coopération technique avec ce programme a donné de bons résultats, dont le principal est l’élaboration de divers outils et instruments pour la mise en œuvre du PIDA, tels que le Mécanisme de prestation de service, le label qualité du PIDA et la méthodologie de vérification rapide, en tant que norme d’excellence pour la préparation des projets.

  • La construction et l’expansion d’infrastructures dans des pays partenaires dans le cadre de projets de coopération technique et financière dans les secteurs de la gestion de l’eau, du logement, des transports, de l’urbanisation et de la numérisation. Exemples : la Transformative Urban Mobility Initiative, la C40 Cities Finance Facility, ou les infrastructures numériques. Afin de soutenir une transition à la fois verte et numérique, il semble judicieux d’aborder deux thèmes clés, à savoir les technologies vertes et les données vertes, qui englobent, par exemple, les Clean Tech Hubs (dans le cadre du réseau mondial de Centres de transformation numérique), les Centres de données durables, ou encore la démarche écologique adoptée pour l’initiative multilatérale en faveur de services administratifs numériques, GovStack.

  • La prise en compte de l’ensemble des aspects liés au climat et l’évaluation socio-environnementale de tous les projets (d’infrastructures) liés, par exemple, aux installations d’énergie renouvelable, à la construction de routes ou aux infrastructures d’approvisionnement en eau (voir le paragraphe « Outils opérationnels pour l’intégration systématique » ci-dessus).

  • Le déploiement à plus grande échelle des solutions fondées sur la nature et leur intégration dans la planification et la conception des infrastructures. L’Allemagne accompagnera des pays partenaires dans le renforcement de leurs capacités, en vue de la conception, du déploiement et de la mise en œuvre durable de telles solutions. Un accent particulier est mis sur la promotion des solutions d’infrastructures vertes/bleues et hybrides dans les zones urbaines. Par exemple, la GIZ et ICLEI (Gouvernements locaux pour le développement durable) ont conçu, pour le compte du BMZ, la méthode de formation Urban NEXUS, dont l’objectif est d’opérer des synergies et de tirer parti des solutions fondées sur la nature dans le cadre de leur intégration dans les villes et régions métropolitaines à différentes échelles pour le cadre bâti et les infrastructures.

  • L’élaboration du Sustainable Infrastructure Tool Navigator, une plateforme qui permet aux utilisateurs de s’y retrouver dans le dédale des mesures de durabilité et des normes en matière d’infrastructures.

  • En réponse immédiate à la pandémie, un Corona Response Package a été créé dans le cadre du programme IKI pour soutenir les pays partenaires. Un financement supplémentaire de 68 millions EUR a été débloqué à cette fin. Sur le plus long terme, le gouvernement allemand s’emploie à faire face à la menace croissante que représentent les pandémies au moyen d’une série d’initiatives et de projets qui promeuvent des solutions globales pour la santé humaine, animale et environnementale. Dans le cadre de leur démarche « Une seule santé », le BMZ et le BMU, en collaboration avec des partenaires internationaux, ont fondé l’Alliance internationale contre les risques sanitaires liés au commerce d’espèces sauvages, dont l’objectif est de prévenir la propagation des zoonoses tout en préservant la biodiversité. En outre, le BMZ a lancé un programme mondial axé sur la prévention des pandémies dans le cadre de sa démarche « Une seule santé » dans des pays partenaires. Ce programme vise à aider les pays de la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE) à se préparer aux pandémies grâce à l’adoption structurelle d’une démarche « Une seule santé » et à la mise en œuvre d’un plan pandémie régional, ainsi qu’à l’amélioration des échanges entre les vétérinaires et les professionnels de la santé humaine au sein des comités de la CAE. Il soutient en outre le One Health Research, Education and Outreach Center (OHRECA) en collaboration avec l’International Livestock Research Institute (ILRI), l’objectif étant d’améliorer la santé des populations humaines, de la faune et des écosystèmes par le renforcement des capacités, la consolidation des réseaux, la fourniture de conseils stratégiques fondés sur la science et la mise en place d’un centre de liaison « Une seule santé » en Afrique.

  • Pour ce qui est de l’énergie, le Global Energy Transformation Programme (GET.pro) (Programme mondial de transformation de l’énergie), un programme multidonneurs dont l’Allemagne est l’un des membres fondateurs, propose, au moyen de son instrument GET.transform, des recommandations d’expert sur la transformation durable des systèmes énergétiques nationaux, notamment en ce qui concerne les réglementations énergétiques relatives aux investissements dans les mini-réseaux. En outre, dans le cadre du projet Clean, Affordable and Secure Energy for Southeast Asia (CASE) (Énergie propre, abordable et sûre pour l’Asie du Sud-Est), le programme IKI promeut une transition énergétique assortie d’ambitieux objectifs climatiques en Asie du Sud-Est. Des solutions fondées sur des éléments factuels en réponse aux principaux problèmes sont élaborées avec la participation d’un large éventail de parties prenantes pertinentes, le but étant de réorienter la transition énergétique et de promouvoir un véritable dialogue local. Outre l’apport d’une assistance technique et politique, ce projet contribue également à une meilleure coordination dans le secteur de l’énergie en Asie du Sud-Est. Le projet consiste aussi en la mise en place d’une plateforme d’échange des connaissances et en la promotion du dialogue entre spécialistes à l’échelle régionale dans le cadre de l’Energy Transition Partnership (ETP) (Partenariat pour la transition énergétique) pour l’Asie du Sud-Est.

  • À la lumière des pressions mondiales croissantes qui pèsent sur les écosystèmes marins, l’Allemagne a lancé, par l’intermédiaire du BMZ, l’initiative MeerWissen – African-German Partners for Ocean Knowledge, afin de fournir aux décideurs politiques les informations scientifiques dont ils ont besoin pour prendre des décisions éclairées à l’appui d’une gestion et d’une protection efficaces des mers et des littoraux africains. MeerWissen soutient des projets de partenariat entre des instituts de recherche marine africains et allemands dans le cadre de son propre programme de financement. En outre, le BMZ a noué un partenariat avec le Secrétariat de la Convention de Nairobi et chargé la GIZ de se pencher sur la fragmentation et le chevauchement des responsabilités en matière de préservation des zones marines et côtières dans le cadre de la Western Indian Ocean Governance Initiative (WIOGI) (Initiative pour la gouvernance de l’océan Indien occidental). Ce programme vise à améliorer la gouvernance des zones marines de la région avec la participation du secteur privé, en vue de promouvoir la protection et l’utilisation durable de la biodiversité marine et côtière dans la région de l’océan Indien occidental.

  • Par exemple, dans les zones rurales, le projet IKI pour la mise en œuvre de stratégies de transitions régionales vers un développement rural à faible émission en Indonésie, au Pérou, au Mexique, en Colombie et au Kenya appuie la transition vers un développement rural à faible émission dans cinq pays partenaires où les forêts tropicales sont prédominantes. Au niveau infranational et en collaboration avec les organisations non gouvernementales (ONG) locales de la Sustainable Tropics Alliance, ce projet consiste à regrouper et à harmoniser les stratégies nationales de développement rural et les initiatives industrielles privées le long des chaînes de valeur essentielles, afin de les orienter vers les objectifs de protection des forêts. En outre, des processus et des structures sont mis en place pour permettre une mise en œuvre efficace et un changement de paradigme, d’une démarche « basée sur les projets » à une démarche « territoriale ». Pour ce qui est des zones urbaines, City WORKS, un projet mis en place par le programme sectoriel de la GIZ consacré aux villes et commandité par le BMZ, soutient des villes et municipalités à travers le monde dans leurs trajectoires de développement durable, en adaptant aux réalités locales des programmes mondiaux tels que le Programme 2030, l’Accord de Paris et le Cadre de Sendai pour la réduction des risques de catastrophe.

L’Allemagne apporte un appui aux petits États insulaires en développement (PEID) pour l’atténuation du changement climatique et l’adaptation à ses effets, la gestion des risques climatiques et de catastrophe, ainsi que la gestion des migrations climatiques et des déplacements liés aux catastrophes.

Par exemple, dans le cadre de BMZ 2030, la coopération avec les PEID dans les domaines de l’adaptation et du renforcement de la résilience est particulièrement pertinente. Les PEID bénéficient d’un soutien dans le cadre de partenariats multidonneurs et de mécanismes multilatéraux (par exemple, le Fonds vert pour le climat, le Fonds pour l’environnement mondial et la Banque mondiale).

L’Allemagne apporte un appui aux PEID dans le cadre de divers programmes et projets. Le BMZ, par l’intermédiaire de la GIZ, aide les PEID à lutter contre le changement climatique en promouvant un développement durable et résilient dans le cadre d’engagements sectoriels et mondiaux. Le BMZ soutient également la région du Pacifique.

Dans les Caraïbes, le BMZ a commandité le projet de la GIZ intitulé NDC Assist II et il soutient la Caribbean NDC Finance Initiative (NDCFI) (Initiative de financement des CDN dans les Caraïbes), qui propose aux États membres de l’Organisation des États des Caraïbes orientales (OECO) une plateforme pour le renforcement des capacités et la collaboration dans le domaine de l’action climatique, ainsi qu’un meilleur accès aux financements pour la mise en œuvre des CDN. Toujours dans le domaine du renforcement des capacités, le rapport d’avancement du réseau mondial pour les PNA pour la période 2019-2020 évoque les travaux du réseau (mentionné à la question 5), dont 50 % sont consacrés aux pays les moins avancés (PMA) et aux PEID, notamment au travers d’un appui visant spécifiquement à aider ces pays à élaborer leur communication relative à l’adaptation au titre de la CCNUCC.

Le programme financé par le BMZ intitulé « Amélioration de la résilience climatique des États insulaires et côtiers des Caraïbes grâce à une gestion systémique des ressources sur terre et en mer » vise à réduire les pressions qui pèsent sur les écosystèmes marins et côtiers grâce à l’adaptation en adoptant une approche « du massif au récif ». Cette méthode systématique de gestion des ressources pour le renforcement de la résilience face au changement climatique est mise en œuvre dans certains États membres de la Communauté des Caraïbes (CARICOM), en collaboration avec l’Agence de santé publique des Caraïbes et différents partenaires publics et civils.

Afin de contribuer à la gestion des migrations attribuables au changement climatique, des déplacements liés aux catastrophes et des réinstallations volontaires et planifiées dues à des événements climatiques extrêmes et au changement climatique progressif, la GIZ met en œuvre le projet commandité par le BMZ intitulé « La mobilité humaine liée au changement climatique », qui apporte un appui à des pays partenaires dans les Caraïbes, dans la Corne de l’Afrique, en Océanie, aux Philippines et en Afrique de l’Ouest.

Des activités de gestion des risques climatiques en Océanie et dans les Caraïbes bénéficient d’un appui dans le cadre du projet de la GIZ commandité par le BMZ intitulé « Programme global Évaluation et gestion des risques pour l’adaptation aux changements climatiques (Pertes et préjudices) ». En outre, l’initiative CREWS, dont l’Allemagne est un membre décisionnaire, finance la mise en place de services d’alerte précoce éclairés par les risques pour les PMA et les PEID dans les Caraïbes et en Océanie. Cet appui permettra d’améliorer la prévision des phénomènes climatiques extrêmes.

De plus, l’Allemagne soutient l’InsuResilience Global Partnership (IGP) afin d’améliorer l’accès des pays vulnérables à des données, des modèles, des informations et des outils relatifs aux risques climatiques, d’aider ces pays à renforcer leurs capacités pour une meilleure gestion des risques, et de mettre à profit l’expertise et le savoir-faire des membres de l’IGP. Dans le cadre de l’IGP, auquel l’Allemagne a versé 800 millions EUR jusqu’à présent, la Pacific Catastrophe Risk Insurance Company (PCRIC) propose depuis 2016 des assurances pour les risques climatiques aux États insulaires du Pacifique en cas de cyclone tropical, de tremblement de terre et de tsunami. Dans la même veine, le Dispositif d’assurance catastrophes naturelles pour les Caraïbes (CCRIF) propose aux pays des Caraïbes et d’Amérique centrale des assurances à dédommagement rapide contre les risques climatiques, dans le cadre de l’IGP.

L’Allemagne soutient l’Alliance des petits États insulaires (AOSIS) et ses membres (39 petits États insulaires et côtiers de basse altitude en développement) dans les négociations et processus liés au changement climatique et au développement durable.

Dans le cadre du Regional Pacific NDC Hub, le BMZ (par l’intermédiaire de la GIZ) propose une assistance technique sectorielle adaptée aux différents pays et il facilite l’apport d’un appui sur mesure aux pays et territoires insulaires du Pacifique pour la mise en œuvre, le renforcement et le financement de leurs CDN. Le Hub appuie des processus visant à mobiliser des financements publics mondiaux et il aide les pays insulaires du Pacifique à obtenir des financements pour la mise en œuvre de leurs CDN.

La Caribbean NDC Finance Initiative, que l’Allemagne soutient dans le cadre de son projet NDC Assist II, propose aux États membres de l’OECO une plateforme visant à leur faciliter l’accès à des financements pour la mise en œuvre de leurs CDN, ainsi que des possibilités d’apprentissage et d’appui pour un meilleur accès aux financements climatiques publics et privés.

Le Fonds d’adaptation finance des projets et des programmes qui aident les populations vulnérables dans des pays en développement, dont les PEID, à s’adapter au changement climatique. L’Allemagne est, depuis quelques années, le plus grand contributeur à ce fonds, et elle s’est engagée à y verser 50 millions EUR supplémentaires sous la forme de dons en décembre 2020.

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