Coûts de production et externalisation dans les administrations publiques

Les coûts de production des administrations publiques sont les dépenses publiques en biens et services que ces administrations publiques utilisent. Ces coûts sont principalement constitués par les salaires et les achats de biens et services. Les dépenses des administrations publiques qui n’impliquent pas d’achats ne sont pas des coûts de production (par exemple, celles qui sont liées à la protection sociale, aux allocations de chômage et autres transferts). L’externalisation est la partie des coûts de production des administrations publiques qui est utilisée pour acheter des biens et services auprès d’entités non publiques (achats effectués par les administrations publiques auprès d’entreprises privées et autres organismes).

En 2019, les coûts de production des administrations publiques ont atteint en moyenne 20.6 % dans les pays Membres de l’OCDE (graphique 2.35). Les pays nordiques comme la Suède (29.7 %), la Finlande (29.6 %) et le Danemark (28.8 %) enregistrent les coûts de production les plus élevés en termes de PIB, ce qui s’explique par la prestation généralisée de services à financement public et par des coûts relativement élevés. Parmi les pays de l’OCDE, le Mexique est celui dont les coûts de production sont les plus bas (11.8 %). Cela s’explique, entre autres facteurs, par le fait que les services publics y sont moins développés, les catégories les plus aisées de la population se tournant vers des prestataires de services privés. Les coûts de production des administrations publiques sont restés largement stables dans la plupart des pays entre 2007 et 2019. Cependant, ils ont augmenté dans l’ensemble des 26 pays pour lesquels des données sont disponibles pour 2020. Les dépenses ont augmenté tant pour la rémunération des employés que pour les biens et services. C’est le Royaume-Uni qui a enregistré l’augmentation la plus importante (3.9 points de pourcentage du PIB). Cela s’explique principalement par l’augmentation des dépenses en biens et services (2.6 points de pourcentage).

La structure des coûts de production diffère selon les pays. Dans 25 des 36 pays Membres de l’OCDE, l’élément le plus important des coûts de production des administrations publiques est la rémunération des employés. En 2019, cet élément représentait en moyenne 44.5 % des coûts de production, ou 9.2 % du PIB. Les dépenses en salaires ne sont pas nécessairement liées aux niveaux de salaires moyens dans un pays ou à la structure des administrations publiques. Le Danemark (54.6 %) et les Pays-Bas (29.8 %) ont consacré des montants très différents des coûts de production sur la rémunération des agents publics, malgré un PIB par habitant presque identique. L’Irlande (48.4 %) et le Canada (48.8 %) ont dépensé des montants quasiment identiques, bien que l’Irlande se caractérise par une administration publique très centralisée et le Canada par un système fédéral. Les achats de biens et services utilisés et financés l’administration publique représentent le deuxième élément le plus important des coûts de production dans 25 des 36 pays Membres de l’OCDE. En 2019, cet élément représentait en moyenne 42.7 % des coûts de production, ou 8.8 % du PIB.

En moyenne, les administrations publiques ont dépensé 8.8 % de leur PIB en dépenses publiques externes en 2019 (graphique 2.37). Sur ce montant, 65 % ont été consacrés au recrutement d’acteurs économiques privés pour la fourniture de biens et services utilisés directement l’administration publique (par exemple, systèmes informatiques publics). 35 % ont été consacrés au recrutement d’acteurs privés pour la fourniture de biens et services aux citoyens. Cela peut couvrir des domaines comme la santé, le logement, le transport, l’éducation, etc. Les coûts d’externalisation ont nettement augmenté en 2020. Dans la totalité des 26 pays pour lesquels des données sont disponibles, les dépenses en pourcentage du PIB ont augmenté dans les deux catégories d’externalisation susmentionnées.

Pour en savoir plus

OCDE (2020), OECD Economic Surveys : United Kingdom 2020, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/2f684241-en.

OCDE (2019), OECD Economic Surveys : Sweden 2019, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/c510039b-en.

Notes relatives aux graphiques

Les données relatives au Japon, au Brésil et à la Russie portent sur 2018 et non 2019.

2.35. Les données relatives au Chili et à la Turquie ne sont pas prises en compte dans la moyenne de la zone OCDE en raison de l’indisponibilité de certaines séries chronologiques ou des principaux agrégats non financiers des administrations publiques.

2.36 et 2.37. Les données sur le Chili ne sont pas disponibles. Les données relatives à la Turquie ne sont pas prises en compte dans la moyenne de la zone OCDE en raison de l’indisponibilité de certaines séries chronologiques.

2.37. L’Afrique du Sud, les États-Unis, l’Indonésie, l’Islande et le Mexique ne font pas figurer distinctement dans leurs comptes nationaux les biens et les services financés par les administrations publiques.

G.25 (Ventilation des dépenses d’externalisation des administrations, 2019) est disponible en ligne dans l’annexe G.

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