Japon

Les engagements et activités politiques récents du Japon dans les domaines de l’environnement et du changement climatique sont les suivants :

Au Sommet du G20 qui s’est tenu à Osaka en juin 2019 sous sa présidence, les pays membres ont adopté la Vision d’Osaka pour un océan bleu, qui vise à réduire à zéro la pollution supplémentaire causée par les déchets plastiques marins d’ici 2050, et à laquelle 87 pays et régions avaient adhéré en septembre 2021. Pour réaliser cet objectif, le Japon a annoncé qu’il appuierait le renforcement des capacités, le développement des infrastructures et la gestion des déchets dans les pays en développement. Il a en outre lancé l’Initiative MARINE, centrée sur : 1) la gestion des déchets ; 2) la récupération des déchets marins ; 3) l’innovation ; 4) l’autonomisation, dans l’objectif de favoriser l’adoption de mesure efficaces en matière de déchets plastiques marins. Dans ce cadre, le Japon soutiendra l’autonomisation des pays en développement afin de promouvoir la gestion des déchets, la récupération des déchets marins et l’innovation par le canal de la coopération bilatérale et multilatérale.

Au cours de la Réunion des Dirigeants de la COP21, qui s’est tenue à Paris en 2015, l’ancien Premier ministre, M. Abe, a annoncé « l’Action pour une planète fraîche » (Action for Cool Earth 2.0 [ACE 2.0]), qui visait à soutenir les efforts des pays en développement et la promotion de technologies innovantes pour lutter contre le changement climatique. Dans le cadre de sa contribution, le Japon s’est engagé à mobiliser des fonds publics et privés à hauteur de 1.3 mille milliards JPY environ au titre du changement climatique pour les pays en développement en 2020, (un facteur important pour la réalisation de l’objectif de 100 milliards USD par an à l’horizon 2020 convenu à la COP15) et à adopter l’Accord de Paris. Au Sommet du G7 de 2021, en Cornouailles, le Premier ministre, M. Suga, a déclaré que le Japon poursuivrait son assistance, avec un total de 6.5 mille milliards JPY de financements publics et privés au cours des cinq années suivantes, de 2021 à 2025, et qu’il augmenterait encore l’aide à l’adaptation qu’il fournit aux pays vulnérables au changement climatique.

L’ancien Premier ministre, M. Abe, a annoncé en 2019 la phase 2 de l’Initiative de coopération de Sendai pour la réduction des risques de catastrophe en tant que nouveau programme de coopération internationale. Le Japon a décidé par ailleurs de mettre son expertise et ses technologies avancées dans le domaine de la réduction des risques de catastrophe au service de la communauté internationale. Dans le cadre de ce programme, il a annoncé son intention de prêter assistance à 5 millions de personnes au moins pendant quatre ans, de 2019 à 2022, afin de renforcer la résilience aux catastrophes, et de dispenser des formations en matière de réduction des risques de catastrophe à 48 000 personnes, notamment des responsables gouvernementaux et des dirigeants locaux, ainsi qu’à 37 000 enfants.

S’agissant du financement climatique, les fonds publics et privés apportés par le Japon entre 2016 et 2020 se montent à 1.3 mille milliard JPY par an, soit 11.8 milliards USD environ. Au Sommet du G7 de 2021, en Cornouailles, le pays s’est engagé à apporter des financements à visées climatiques, publics et privés, d’un montant total de 6.5 mille milliards JPY au cours des cinq années suivantes, de 2021 à 2025. Ce montant élevé correspond à son engagement pour la période antérieure, qui s’est achevée en 2020.

Le Japon a contribué à hauteur de 1.5 milliard USD au Fonds vert pour le climat (FVC) en 2015-18, contribution qui a été suivie d’un engagement de même montant pour 2020-23, pour la première reconstitution des ressources du FVC. Globalement, le Japon est le deuxième donneur du Fonds, après le Royaume-Uni, ses apports totalisant pas moins de 3 milliards USD.

  • Charte de la coopération pour le développement : outre les déclarations et engagements politiques relatifs à l’environnement et au changement climatique, la Charte de la coopération pour le développement du Japon, adoptée au niveau du Cabinet en 2015, constitue l’assise de la politique du pays en la matière. La Charte présente l’environnement et le changement climatique comme étant l’une des priorités de la coopération pour le développement du Japon, et renferme un engagement à aborder ces problèmes dans un cadre sectoriel. Elle établit par ailleurs un principe de mise en œuvre en vertu duquel la coopération japonaise pour le développement tient pleinement compte de l’incidence à ces deux égards des opérations menées dans les différents secteurs, de manière à assurer la compatibilité entre développement et environnement et à réaliser l’objectif de développement durable.

  • Objectifs à moyen terme de l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA) (exercices 2017-21) : le Japon tient compte de la dimension environnementale et climatique dans les objectifs à moyen terme de la JICA pour la prestation de ses programmes de coopération bilatérale, conformément à la Charte de la coopération pour le développement et aux déclarations et engagements politiques mentionnés. Se fondant sur les objectifs définis, la JICA a établi un plan à moyen terme de cinq ans (exercices 2017-21) et un plan annuel pour l’exercice 2021.

Le plan à moyen terme (exercices 2017-21) et le plan annuel pour l’exercice 2021 de la JICA exposent tous deux les priorités de la coopération pour le développement, comme le changement climatique, l’intégration systématique de mesures de réduction des risques de catastrophe (RRC) et de relèvement après une catastrophe, la préservation de l’habitat national et la gestion de l’environnement.  

Figurent parmi les outils opérationnels les lignes directrices de la JICA et les documents complémentaires présentés ci-dessous.

  • Stratégie de la JICA : l’Agence a établi des notes de synthèse qui décrivent le contexte sous-sectoriel, notamment les cadres internationaux (comme les Objectifs de développement durable [ODD]), une analyse de ses propres avantages comparatifs en matière de climat et d’environnement, et des priorités dans chaque sous-secteur de manière à ce que ses services compétents puissent les utiliser comme lignes directrices et s’y référer à toutes les étapes d’un projet (élaboration, mise en œuvre, suivi et évaluation). Les notes de synthèse concernant le changement climatique et l’environnement traitent par exemple des thèmes suivants :

  • Lignes directrices de la JICA relatives aux considérations environnementales et sociales (Lignes directrices CES) : elles présentent les responsabilités et procédures de la JICA, ainsi que les exigences à respecter pour les propositions de projet, etc., afin de faciliter la prise en compte appropriée de leur incidence environnementale et sociale. 

  • Instrument de mesure de l’incidence du financement climatique de la JICA : l’Agence a mis au point un outil de planification dans l’objectif d’intégrer des mesures d’atténuation du changement climatique et d’adaptation à ses conséquences à ses projets de développement dans les différents secteurs de manière à mettre leurs résultats en évidence. Cet outil (dont il existe deux versions) aide les planificateurs à estimer la réduction des émissions de gaz à effet de serre dans le cadre du projet (Atténuation), à évaluer les risques climatiques, et donc leurs retombées sur les régions ciblées, les opérations et les réalisations du projet, et à définir des mesures d’adaptation (Adaptation). 

La JICA intègre le changement climatique aux projets en prenant cette optique en considération dans divers secteurs, comme l’énergie, le transport, l’urbanisme, l’agriculture, la réduction des risques et la préservation des forêts. Le Bureau pour le changement climatique de son Département de l’environnement participe au processus d’examen, d’évaluation et de suivi de l’élaboration et de la mise en œuvre des projets en s’appuyant sur les lignes directrices susmentionnées et sur les outils d’atténuation et d’adaptation. 

S’agissant des contributions déterminées au niveau national (CDN) et des stratégies de long terme (SLT), comme l’atténuation du changement climatique, le Japon encourage le développement institutionnel et des capacités afin d’établir un inventaire des émissions de gaz à effet de serre (GES), lequel constitue un préalable à des mesures d’atténuation, de définir des mesures et des plans concrets, d’analyser les progrès, et de formuler des politiques pour la réalisation de l’objectif dans un pays partenaire. Cette assistance recouvre la mise en place d’un système pour la comptabilisation, la notification et la divulgation obligatoires des émissions de GES, et d’un mécanisme pour l’élaboration de plans de réduction des émissions par les organismes privés, et pour l’évaluation de ces plans par les autorités à l’aune des normes de l’Organisation internationale de normalisation (ISO). Le Japon apporte ce soutien en s’appuyant sur son expérience et son savoir-faire et dans le cadre d’une collaboration avec la JICA, l’Institut national des études environnementales (NIES) et les programmes internationaux. 

Par ailleurs, en ce qui concerne les plans nationaux d’adaptation (PNA) au changement climatique, une évaluation des risques fondée sur les connaissances scientifiques et la réflexion est indispensable à la mise en œuvre de plans satisfaisants. L’application des mesures d’adaptation exige aussi la mise en place de processus innovants. En apportant aux pays en développement les technologies et le savoir-faire de pointe résultant de son partenariat entre l’industrie, le gouvernement et l’Université, le Japon favorise le regroupement et la diffusion des informations relatives aux risques climatiques, la mise au point de méthodes d’évaluation des risques, et l’élaboration de plans nationaux d’adaptation dans les pays en développement, comme le souligne le Quatrième rapport bisannuel du Japon à la Convention-cadre des Nations Unies sur le changement climatique (CCNUCC).

Le Japon a organisé quelques ateliers de formation pour accompagner la mise en place de systèmes nationaux propres à établir des inventaires des émissions de GES et à en rehausser la précision. L’atelier sur les inventaires des gaz à effet de serre (GES) en Asie (WGIA), par exemple, se tient chaque année depuis 2003 pour aider les pays asiatiques à améliorer l’exactitude de leurs inventaires et favoriser le renforcement des liens de coopération dans la région. Le Japon appuie aussi la présentation, l’actualisation et l’exécution des CDN de chaque pays moyennant la définition d’un scénario précis de réduction des émissions, du cahier des charges des programmes, et des technologies nécessaires à la réalisation de l’objectif de réduction, en faisant appel à des modèles d’évaluation.

Le Japon a également favorisé l’établissement de méthodes d’évaluation des risques à long terme liés aux vagues et aux marées provoquées par des cyclones dans les petits États insulaires en développement (PEID), renforcement des capacités compris, en contribuant à la construction et au développement institutionnel du Centre du changement climatique du Pacifique, en coopération avec le Secrétariat du Programme régional océanien de l’environnement (PROE), ainsi qu’à la consolidation du Centre technique et de formation international en matière de changement climatique (Climate Change International Technical and Training Center [CITC]) en Thaïlande. Il a créé la Plateforme Asie-Pacifique d’adaptation au changement climatique (Asia-Pacific Climate Change Adaptation Platform [AP-PLAT]) pour servir de base de renseignements sur les risques climatiques et les mesures d’adaptation. Dans ce cadre, il fournit les connaissances scientifiques nécessaires, comme les informations relatives aux risques climatiques, et appuie le développement des ressources humaines dans la région Asie-Pacifique. Le Japon continuera par ailleurs de promouvoir la recherche et le développement, qui forment l’assise de ces programmes, dans l’objectif d’améliorer les modèles climatiques et de créer des plateformes mondiales d’information environnementale (cliquer ici).

Soucieux d’apporter son soutien à des mesures telles que le renforcement des capacités des pays en développement pour la réalisation des objectifs pour la biodiversité d’Aichi, le Japon apporte son concours au Fonds japonais pour la biodiversité au travers des ateliers que le Secrétariat de la Convention a organisés pour appuyer la mise en œuvre des stratégies et plans d’action nationaux pour la biodiversité. Par ailleurs, dans le cadre du processus d’élaboration du Cadre mondial de la biodiversité pour l’après 2020, notamment des objectifs mondiaux qui remplaceront les objectifs d’Aichi, des réunions du groupe de travail et d’autres réunions se sont tenues auxquelles le Japon a participé et contribué. 

Le Japon accompagne, par des moyens divers, les pays partenaires dans leur transition vers une économie à émissions nettes nulles, et reconnaît que la durabilité environnementale, la résilience au changement climatique et le faible niveau d’émissions sont des caractéristiques fondamentalement et inextricablement liées. Cette position se retrouve dans les stratégies et plans opérationnels de la JICA. Par exemple : 

  • S’agissant de la préservation de la biodiversité et de l’environnement, le Japon considère que l’environnement naturel et la biodiversité sont le fondement de la vie humaine, et que leur préservation et leur exploitation durable favoriseront leur résilience au changement climatique et à l’amélioration des conditions de vie. 

  • En ce qui concerne l’atténuation du changement climatique dans l’objectif d’un développement à faible taux d’émissions, le Japon a mis l’accent, dans le cadre de sa coopération, en matière de transition énergétique notamment, sur l’importance d’une stratégie diversifiée et multilinéaire faisant appel à un large éventail de technologies et de solutions et tenant compte de la situation de chaque pays, plutôt que d’une approche uniforme et unilinéaire. Il estime que l’adoption de mesures climatiques doit être compatible avec le développement économique des pays partenaires. Son assistance dans ce domaine porte sur la mise en place des énergies renouvelables, notamment l’énergie solaire, la biomasse et la géothermie, et sur celle d’installations à haut rendement énergétique afin de favoriser la réduction des émissions de GES. 

  • Le Japon promeut la coopération dans le domaine de l’adaptation dans le cadre d’activités d’irrigation, de sélection des semences, de réduction des risques de catastrophe, de préservation des écosystèmes et de lutte contre les maladies infectieuses. L’adaptation concerne divers secteurs, la résilience au changement climatique étant l’un des principes qui s’applique à tous. Pour renforcer cette résilience, le Japon finance le développement de l’infrastructure - ouvrages hydrauliques, irrigation, installation et matériel de RRC. Il appuie aussi le développement et la diffusion de variétés de riz résistantes à la sécheresse et de cycle court pour assurer un approvisionnement alimentaire durable et stable, et contribue à l’assurance agricole des petits agriculteurs vulnérables au changement climatique.

  • Les stratégies opérationnelles de la JICA sont notamment les suivantes : 

Le Japon dirige des débats menés à l’échelle internationale et promeut activement l’investissement dans des infrastructures de qualité lors de conférences internationales et de réunions bilatérales de dirigeants. En conséquence, les Principes du G20 pour l’investissement dans des infrastructures de qualité ont été avalisés par les dirigeants du G20 lors du Sommet d’Osaka en 2019.

Le Japon a construit des « infrastructures de qualité » conformes aux stratégies économiques et de développement des pays en développement et assure la formation des ressources humaines nécessaires pour les entretenir et les exploiter. Son atout tient à ce qu’il met en place des infrastructures véritablement propices à une « croissance de qualité » dans ces pays, qui s’accompagne par ailleurs de transferts de technologie et de créations d’emplois. 

L’un des projets liés à des infrastructures de qualité en ce qu’il est faiblement émetteur de CO2 et durable sur le plan environnemental est le Projet de réseau de transport rapide de Delhi, en Inde, qui vise à réduire la congestion de la circulation et à atténuer les graves problèmes de pollution atmosphérique causés par les émissions de GES des véhicules par la construction d’un réseau de métro et d’un réseau ferroviaire surélevé à Delhi. Dans le cadre de ce projet, le système de freinage régénératif (une technologie efficace sur le plan énergétique mise au point par une entreprise japonaise) a été mis en œuvre dans le réseau de métro, et devrait réduire les émissions de CO2 de 22 millions de tonnes (au total, entre 2022 et 2032). Ce projet est le premier enregistré par les Nations Unies au titre du Mécanisme de développement propre dans le secteur ferroviaire. Il s’est par ailleurs traduit par une amélioration de la situation économique et environnementale (cliquer ici). 

  • Durabilité environnementale : la gestion durable des ressources naturelles est importante tant pour des raisons environnementales, comme la préservation de la diversité biologique, la protection des bassins hydrographiques, la prévention des catastrophes et l’atténuation du changement climatique et l’adaptation à ses effets, que pour le développement des zones rurales et la lutte contre la pauvreté. Le Japon aide le Viet Nam à renforcer ses capacités en la matière dans cinq provinces, et intègre les connaissances et les pratiques acquises dans ce cadre aux politiques nationales en matière de préservation des forêts et de la biodiversité. Au travers de ces activités, le Japon promeut la gestion durable des ressources naturelles, qui apporte de multiples avantages aux populations. Il a également aidé El Salvador à développer la préservation et l’exploitation rationnelle des zones humides.

  • Atténuation et faibles émissions : le Japon concourt au développement durable par la mise en place de sources d’énergie renouvelable en vue d’atténuer les effets du changement climatique et d’améliorer l’approvisionnement en électricité. En Inde, il a contribué au développement industriel et à l’amélioration des niveau de vie à Meghalaya en favorisant une utilisation optimale des ressources hydriques dans le cadre du projet de rénovation de la centrale hydroélectrique de Umian-Umtru Phase III. Il a par ailleurs financé la remise à niveau des unités 1 à 3 de la centrale géothermique Olkaria I au Kenya. Le Japon collabore également à la réduction des émissions de GES dans le cadre de projets d’électrification régionale et d’amélioration de l’efficacité du transport d’électricité. Au Cambodge, il finance la création de sous-stations et l’expansion du réseau de transport et de distribution à Phnom Penh. En Ouganda, pour stabiliser et accroître la fiabilité de l’approvisionnement en électricité dans la région métropolitaine du Grand Kampala, il finance la construction de nouvelles sous-stations de 220 kV, la modernisation des sous-stations de 132 kV existantes, le renforcement du réseau de transport d'électricité urbain et la mise en place d'une sous-station mobile pour les interventions d'urgence.

  • Adaptation et RRC : outre l’assistance apportée pendant et immédiatement après des catastrophes, le Japon a fourni du matériel de prévention des désastres et d’atténuation de leurs effets, et dispensé des formations au personnel des administrations locales. Pour prévenir les cataclysmes et atténuer leurs conséquences, il a ainsi fourni à Fidji des équipements (des bateaux de sauvetage aux services de police locaux responsables de la protection de l’océan et des opérations de sauvetage par exemple) et assuré des formations portant sur les interventions initiales, notamment le sauvetage et les recherches en cas de catastrophe. En Papouasie-Nouvelle-Guinée, il a installé des systèmes de production électrique solaire et des équipements de désalinisation de l’eau de mer dans des locaux aisément accessibles et censés assurer un approvisionnement vital en électricité et en eau en cas de désastre. Au travers de cette assistance, le Japon permet aux pays en développement de fournir de l’électricité et de l’eau potable en temps normal, et d’en assurer l’approvisionnement vital nécessaire en temps de catastrophe. En Asie, au Moyen-Orient et en Afrique, le Japon a en outre participé à la sensibilisation des populations et à la création de communautés qui améliorent les capacités de prévention des cataclysmes. Par ailleurs, afin de répondre rapidement aux besoins financiers importants d’El Salvador à la suite d’un désastre, il a accordé au pays un prêt de confirmation au titre du redressement après une catastrophe naturelle. Comme condition préalable au financement, la JICA encourage la mise en œuvre de projets et d’investissements dans le domaine de la RRC, comme indiqué dans le Cadre de Sendai pour la réduction des risques de catastrophe 2015-2030. Des opérations de coopération similaires ont été conduites aux Philippines et au Pérou. Parmi les autres activités de coopération de la JICA en matière de financement des risques de catastrophes, on citera la promotion de l’assurance indicielle contre les aléas climatiques et l’assurance agricole en Éthiopie et en Indonésie. Le Japon a aussi activement diffusé et soutenu l’Éco-RRC, à savoir la réduction des risques de catastrophes par la gestion des écosystèmes, comme les forêts, qui assurent une protection contre les désastres naturels. Il a appuyé le renforcement de la prévention des catastrophes côtières dans le cadre d’un projet de boisement des mangroves au Myanmar. Aux Philippines, il a financé la mise en place de dispositifs de suivi et d’un mécanisme de décision pour la gestion adaptative de la conservation des écosystèmes côtiers en vue de prévenir l’érosion des plages de sable et ainsi limiter les catastrophes naturelles.

  • Préservation des ressources maritimes : le Japon soutient la pêche durable et le développement soutenable de communautés de pêcheurs partout dans le monde. Il apporte donc diverses formes d’assistance aux pays en développement en ce qui concerne les mesures de dissuasion et de lutte contre la pêche illégale, non déclarée et non réglementée (INN), ainsi que l’exploitation et la gestion durable des ressources halieutiques : séances et ateliers de formation, construction de navires de surveillance des pêches, etc., par l’intermédiaire de la JICA et avec la coopération d’organisations régionales, comme le Centre de développement des pêches de l’Asie du Sud-Est (SEAFDEC).

Dans sa Charte de la coopération pour le développement, le Japon inscrit les PEID parmi les domaines d’action prioritaires dans la région : « S’agissant des petits pays insulaires d’Océanie, des Caraïbes et d’autres régions, ils présentent aussi des vulnérabilités qui leur sont propres. Ils sont en outre confrontés au défi de gérer les retombées des problèmes environnementaux mondiaux, notamment la rareté de l’eau, les dégâts dus à la hausse du niveau des mers et les catastrophes naturelles liées au changement climatique. Le Japon apportera une assistance définie en fonction des besoins de développement de chacun tout en gardant à l’esprit les spécificités des petits pays insulaires. »

Concernant les pays insulaires du Pacifique, le Japon a accueilli la réunion des dirigeants des îles du Pacifique(PALM), un sommet entre le Japon et les pays insulaires du Pacifique qui a lieu tous les trois ans depuis 1997. En juillet 2021, la neuvième de ces réunions (PALM9) s’est tenue en ligne. À cette occasion, le Premier ministre japonais, M. Suga, a annoncé la politique KIZUNA de liens avec le Pacifique, qui renforcera encore la coopération entre le Japon et ces pays. Les dirigeants ont également avalisé le Plan d’action commun en annexe à leur Déclaration. Celui-ci décrit en détail les interventions concrètes prévues dans les cinq domaines prioritaires, notamment « changement climatique et résilience aux catastrophes », au cours des trois prochaines années dans le cadre de la politique KIZUNA.

Le Japon apporte aux pays insulaires du Pacifique une assistance diversifiée dans le cadre de « l’intégration de la réduction des risques de catastrophe », qui comprend la formation du personnel de l’organisme météorologique de chaque pays et la mise en place de systèmes d’évacuation rapide des résidents. Quelque 300 personnes ont ainsi reçu une formation au cours de l’exercice 2019, le nombre de bénéficiaires indirects atteignant 50 000 environ. Par ailleurs, afin d’appuyer les efforts déployés par ces pays pour remédier aux problèmes liés au changement climatique, le Japon collabore avec la SPREP, basée à Samoa, en vue de développer les ressources humaines chargées d’appliquer les mesures de lutte contre le changement climatique dans chaque pays.

Dans le cadre du projet MARINE, le Japon apporte aussi un soutien au renforcement des fondements des ressources humaines, des organisations et des systèmes associés à la gestion durable des déchets dans la région Océanie.

Dans les pays caribéens, outre la construction de ponts résistants aux catastrophes et de systèmes de communication d’urgence et la fourniture de matériel visant à renforcer la capacité de gestion des cataclysmes, le Japon dépêche des spécialistes de la lutte contre les inondations et l’érosion des sols et apporte une coopération et un appui techniques aux mesures de lutte contre le changement climatique dans une vaste zone couvrant huit pays.

Le Japon favorise l’accès des PEID aux financements (notamment le Fonds vert pour le climat) dans le cadre des programmes suivants :

  • Le projet pour le renforcement des capacités en matière de résilience aux changements climatiques dans le Pacifique (Samoa) : le Secrétariat du Programme régional océanien de l’environnement (SPREP), organisme d’exécution du projet, est une organisation internationale dont le siège est situé à Samoa et qui se compose de 26 pays et régions océaniens. Ses activités consistent notamment à élaborer et appliquer des mesures d’adaptation au changement climatique et d’atténuation de ses effets et à fournir des informations au niveau international. Le SPREP est censé, en tant que base de formation des ressources humaines en Océanie, créer des ressources humaines capables de prendre en charge de nouvelles missions, comme l’amélioration de l’accès des pays au Fonds vert pour le climat et la promotion de la coordination de l’aide.

  • Renforcer l’accès au financement climatique - Théorie et application à l’intention des professionnels (programme de formation 2021-2023) : ce cours, destiné aux fonctionnaires des autorités nationales désignées et des ministères compétents, vise à améliorer l’accès au financement climatique en rehaussant leur aptitude à élaborer des projets relatifs au changement climatique et à rédiger de notes de réflexion, contribuant ainsi à une société décarbonée et résiliente.

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