copy the linklink copied!Tabagisme chez les adultes
Le tabagisme est la première cause de nombreuses maladies, notamment de cancers, de crises cardiaques, d’AVC et de maladies respiratoires comme les bronchopneumopathies chroniques obstructives. Chez les femmes, il augmente le risque de faible poids à la naissance du nouveau-né et d’accouchement prématuré. Selon les estimations de l’OMS, il tue chaque année 7 millions de personnes dans le monde, dont plus de 1.2 million de fumeurs passifs et 65 000 enfants (OMS, 2017[1]). Un peu plus de la moitié de ces décès sont intervenus dans quatre pays – Chine, Inde, États-Unis et Fédération de Russie. Ces dernières décennies, le tabagisme a été le principal responsable des années de vie en bonne santé perdues dans 15 pays de l’OCDE, et se classe au deuxième rang dans 16 autres (Forouzanfar, M. et al., 2016[2]).
Dans l’ensemble des pays de l’OCDE, 18 % des adultes fument quotidiennement (Graphique 4.1). Les taux de tabagisme s’inscrivent dans une fourchette comprise entre plus de 25 % en Grèce, en Turquie, en Hongrie et en France et moins de 10 % au Mexique et en Islande. Dans les pays partenaires clés de l’OCDE, on observe des taux très élevés en Indonésie (40 %) et en Fédération de Russie (30 %), et de 10 % ou moins au Costa Rica. Les hommes fument davantage que les femmes dans tous les pays à l’exception de l’Islande – en moyenne, dans l’OCDE, 23 % des hommes sont des fumeurs quotidiens, contre 14 % des femmes. L’écart entre les sexes est comparativement élevé en Corée et en Turquie, de même qu’en Indonésie, en Chine et en Fédération de Russie. Les taux les plus élevés de tabagisme masculin sont observés en Indonésie (76 %), en Fédération de Russie (50 %), en Chine (48 %) et en Turquie (40 %) ; ils sont inférieurs à 10 % au Costa Rica et en Islande. S’agissant des femmes, ce sont l’Autriche, la Grèce, le Chili, la France et la Hongrie qui affichent les plus élevés (plus de 20 %) ; la Chine, l’Inde, le Costa Rica, la Corée, le Mexique et l’Indonésie comptent en revanche moins de 5 % de fumeuses.
Le taux de tabagisme quotidien a diminué dans la plupart des pays de l’OCDE au cours de la dernière décennie, passant de 23 % en moyenne en 2007 à 18 % en 2017 (Graphique 4.2). En République slovaque et en Autriche, en revanche, il a légèrement augmenté. Il a également progressé en Indonésie. La plus forte baisse est observée en Grèce, qui précède l’Estonie, l’Islande et la Norvège.
Les personnes les moins instruites sont les plus susceptibles de fumer dans tous les pays hormis la Grèce, l’écart moyen étant de 8 points de pourcentage en 2017 (Graphique 4.3). Les écarts les plus marqués sont observés en Estonie et en Hongrie (16 points environ) ; ils sont en revanche relativement faibles au Portugal, en Bulgarie, en Lituanie, et en Turquie (moins de 2 points).
L’augmentation des taxes sur le tabac est l’un des moyens les plus efficaces de réduire le tabagisme. Dans la plupart des pays de l’OCDE, le prix du tabac est constitué à plus de 50 % de taxes. D’autres mesures importantes sont l’affichage d’avertissements sanitaires sur les paquets de tabac, l’interdiction des informations promotionnelles et trompeuses, et la neutralité des emballages. Les campagnes de sensibilisation et l’aide aux fumeurs, notamment les thérapies de substitution de la nicotine et les conseils de sevrage tabagique, contribuent également à réduire le tabagisme.
La proportion de fumeurs quotidiens est égale au pourcentage de la population de 15 ans et plus déclarant fumer tous les jours. La consommation de produits du tabac non destinés à être fumés (comme le tabac à priser en Suède) n’est pas prise en compte. Cet indicateur est plus représentatif de la population de fumeurs que le nombre moyen de cigarettes fumées par jour. La plupart des pays fournissent des données sur la population âgée de 15 ans et plus (à quelques exceptions près, signalées dans les sources de la base de données Statistiques de l’OCDE sur la santé).
Les chiffres relatifs aux différences de consommation quotidienne de tabac selon le niveau d’instruction proviennent de l’Enquête européenne sur la santé (EHIS) conduite en 2014 dans les pays de l’Union européenne. Les données communiquées par les États-Unis et le Canada proviennent respectivement de la Medical Expenditure Panel Survey (MEPS) de 2016 et de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (ESCC) 2015-2016. Cette dernière renseigne uniquement sur le nombre de cigarettes fumées par jour.
Références
[2] Forouzanfar, M. et al. (2016), « Global, regional, and national comparative risk assessment of 79 behavioural, environmental and occupational, and metabolic risks or clusters of risks, 1990-2015 : a systematic analysis for the Global Burden of Disease Study 2015 », The Lancet, Vol. 388/10053, pp. 1659-1724, https://doi.org/10.1016/s0140-6736(16)31679-8.
[1] OMS (2017), WHO report on the global tobacco epidemic, 2017.
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