République tchèque

Comme indiqué dans la Stratégie de coopération pour le développement 2018-2030 de la République tchèque, le climat et l’environnement constituent des priorités transversales du programme tchèque de coopération pour le développement. Le principe « ne pas nuire » est systématiquement observé et son application évaluée pour tous les programmes et projets. Une nouvelle méthodologie pour l’intégration des priorités transversales est en préparation ; elle s’accompagnera d’objectifs et d’indicateurs clairs pour l’ensemble du cycle des projets.

En 2020, la République tchèque est devenue membre du Groupe des amis « Climat et sécurité » de l’Organisation des Nations Unies (ONU), qui plaide pour la prise de mesures concrètes et encourage le Conseil de sécurité de l’ONU à créer les outils nécessaires pour prévenir et résoudre les conflits liés aux effets néfastes du changement climatique.

La République tchèque a également été l’un des dix membres du comité préparatoire du Cadre de Sendai pour la réduction des risques de catastrophe et elle promeut activement sa mise en œuvre, notamment à travers un programme spécialement consacré à la réduction des risques de catastrophe et à la résilience. Dans le contexte du relèvement de la pandémie, la République tchèque a décidé que ses priorités en matière de politique étrangère pour la présidence du Conseil de l’UE qu’elle exercera au deuxième semestre de 2022 seraient la réduction des risques de catastrophe et la lutte contre le changement climatique, ainsi que le lien entre l’action humanitaire, le développement et la paix. La République tchèque soutient par ailleurs activement la démarche de l’Union européenne qui consiste à « reconstruire en mieux et de manière plus écologique ». Dans ce contexte, le pays a prévu de participer à plusieurs initiatives de l’Équipe Europe axées sur la dimension extérieure du Pacte vert européen.

La République tchèque contribue à la sécurité climatique de ses pays voisins en participant activement aux travaux du Groupe des amis de l’environnement de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). Le pays fait partie des membres fondateurs de ce groupe créé en 2019 et il est le deuxième plus grand donneur du projet de l’OSCE sur la sécurité climatique dans les Balkans occidentaux.

En 2018, la République tchèque a approuvé un cadre stratégique, intitulé République tchèque 2030, qui a été élaboré par le Conseil gouvernemental du développement durable et offre une vision globale de la mise en œuvre du programme de développement durable aux niveaux national et international. L’éventail d’indicateurs définis dans cette stratégie permet de mesurer les progrès accomplis dans la réalisation des différents objectifs et offre une base pour les rapports d’évaluation réguliers. Ce sont les comités compétents du Conseil gouvernemental du développement durable qui se chargent de la collecte des données et de la définition des indicateurs. Dans ce cadre stratégique, la République tchèque réaffirme son engagement en faveur du développement mondial, elle reconnaît sa responsabilité mondiale et souligne la nécessité de poursuivre la coopération internationale afin de pouvoir atteindre les Objectifs de développement durables (ODD) partout dans le monde. L’incidence des politiques du pays sur les pays en développement, notamment dans le domaine de l’environnement et du climat, est régulièrement évaluée dans ce cadre.

Entre autres contributions financières, la République tchèque contribue chaque année au Fonds pour l’environnement mondial (FEM) par l’intermédiaire de son ministère de l’Environnement (en 2020, environ 2,7 millions USD ont été versés).

Comme indiqué plus haut, le climat et l’environnement sont considérés comme des priorités transversales dans la Stratégie de coopération pour le développement 2018-2030. En particulier, la République tchèque maintiendra son engagement en faveur d’une utilisation durable des ressources naturelles, de la protection de l’environnement et de la biodiversité. Elle continuera de mettre l’accent sur le renforcement de la résilience des pays partenaires face aux répercussions néfastes du changement climatique et aux catastrophes naturelles, tout en promouvant la mise en place de mécanismes nationaux, régionaux et mondiaux pour une gestion efficace du changement climatique et le renforcement des capacités.

Il est indiqué dans plusieurs documents officiels que la réduction des risques de catastrophe, la préparation et la résilience font partie des principales priorités thématiques des initiatives humanitaires de la République tchèque à l’étranger. Le climat et la réduction des risques de catastrophe seront également placés au rang des priorités du pays lors de sa présidence du Conseil de l’UE au second semestre de 2022.

En tant que membre du Conseil d’administration du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), du Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) et du Bureau des Nations Unies pour les services d’appui aux projets (UNOPS) pour la période 2020-2022, la République tchèque accorde une attention particulière à la mise en œuvre des plans stratégiques de ces organisations, et notamment au travail effectué par le PNUD dans le cadre de ses signatures distinctives consacrées à l’environnement. La République tchèque entretient également un partenariat bilatéral avec le PNUD reposant sur un fonds fiduciaire consacré au partage d’expertise et à la création de solutions innovantes au service de la réalisation des ODD dans des pays partenaires. L’un des principaux objectifs de ce partenariat est de favoriser une gestion durable des ressources naturelles et de soutenir les « villes intelligentes » (ODD 6 et 13).

L’action de la République tchèque dans les domaines de l’environnement et du climat se fonde sur les ODD et les stratégies mondiales et européennes pertinentes en matière de développement, de climat, d’environnement et de biodiversité, et elle est étayée par des politiques et des outils nationaux. En tant que priorité transversale du programme tchèque de développement, les préoccupations environnementales et climatiques sont prises en compte dans l’ensemble du cycle des projets : programmation, sélection, mise en œuvre, suivi et évaluation.

En collaboration avec les experts du ministère de l’Environnement, l’Agence tchèque pour le développement organise des ateliers thématiques sur l’intégration des objectifs relatifs à l’environnement et à la résilience face au changement climatique dans les programmes de développement. Ces ateliers sont destinés aux gestionnaires de projet de l’Agence ainsi qu’aux partenaires d’exécution. Une boîte à outils simple d’utilisation sur l’intégration du climat et de l’environnement en tant que priorité transversale est en préparation sous la forme de listes de vérification qui seront mises à la disposition de toutes les parties prenantes tout au long du cycle des projets. L’Agence tchèque de développement travaille actuellement à l’élaboration d’une boîte à outils sur les marqueurs des objectifs définis par le CAD de l’OCDE, notamment les marqueurs Rio pour le climat. Cette boîte à outils se présentera sous la forme de documents d’une page destinés aux parties prenantes pertinentes (par exemple, les gestionnaires de projet, les partenaires d’exécution et les analystes chargés de l’élaboration des rapports).

Le climat et l’environnement constituent des aspects transversaux pour le suivi et l’ensemble des évaluations. Une nouvelle méthodologie pour l’intégration des priorités transversales (dont le climat et l’environnement) est en préparation. Elle comprendra des objectifs et des indicateurs clairs qui devront être observés tout au long du cycle des projets. Cette méthodologie devrait ainsi permettre d’effectuer de façon plus systématique un suivi et des évaluations basés sur des éléments factuels.

Les priorités nationales de développement des pays partenaires se reflètent dans les programmes bilatéraux ainsi que dans le choix des projets bilatéraux. La République tchèque soutient l’élaboration de stratégies nationales de réduction des risques de catastrophe, en collaboration à la fois avec le Bureau des Nations Unies pour la prévention des catastrophes (UNDRR) et le PNUD (contributions financières et expertise à la demande dans le cadre de la mise en œuvre du Cadre de Sendai) et avec les pouvoirs locaux et des organisations de la société civile partenaires (sensibilisation, alerte précoce, adaptation dans l’agriculture, et eau, assainissement et hygiène [WASH]).

En Bosnie-Herzégovine, la République tchèque promeut la transition du charbon vers des sources d’énergie issues de la biomasse, en particulier pour le secteur public. Les initiatives menées dans ce cadre mettent l’accent sur l’amélioration de la sécurité énergétique dans les zones rurales du pays, au travers d’un partage de technologies tchèques et de la mise en œuvre de projets visant à remplacer les systèmes de chauffage alimentés au charbon par des systèmes alimentés à la biomasse. L’objectif est également de consolider le cadre législatif du pays, grâce à l’élaboration de plans d’action pour la gestion de la biomasse et à l’application de modèles d’entreprise efficaces. Le projet contribue à la création d’emplois et au développement économique des régions concernées.

Dans les six pays prioritaires, la République tchèque promeut les « villes intelligentes » et d’autres démarches innovantes dans le cadre de programmes ciblés en faveur des ODD, en collaboration avec le PNUD.

Dans le domaine de la coopération bilatérale pour le développement, les projets ayant des répercussions primaires ou secondaires sur la protection de l’environnement et du climat sont principalement axés sur les thématiques suivantes : la protection et la réhabilitation des ressources en eau, les politiques relatives à l’eau et la gestion de l’eau tenant compte des contraintes environnementales et socioéconomiques dans le domaine de l’assainissement, les pratiques de gestion des déchets bénéfiques pour l’environnement, les projets d’infrastructure assortis dès leur conception de composantes consacrées à une protection et une gestion intégrées de l’environnement, les activités promouvant une utilisation durable des ressources d’énergie renouvelable, la gestion durable des terres agricoles et des ressources en eau, notamment l’adaptation au changement climatique dans les régions vulnérables, la lutte contre la dégradation des terres et le déboisement, l’utilisation durable des zones environnementales sensibles pour le tourisme, ainsi que l’élaboration et l’adoption de démarches visant à préserver la biodiversité.

La plupart des projets tchèques d’aide publique au développement (APD), en raison de leur portée limitée, ne portent pas sur les infrastructures, mais plutôt sur le savoir-faire et la gestion.

  • Aider les petites entreprises à opérer la transition vers l’énergie solaire au Cambodge

    • L’objectif de ce projet de quatre ans est de permettre aux micro, petites et moyennes entreprises de passer de sources d’énergie non durables à l’énergie solaire, et donc de contribuer à améliorer les habitudes de consommation dans les zones rurales du Cambodge. Il s’agit également de favoriser une croissance économique durable et inclusive en réduisant l’incidence environnementale de certaines entreprises ainsi que leur consommation d’énergie. Au total, le projet permettra d’aider plus d’un million de Cambodgiens, principalement dans les zones rurales. Il aidera également le Cambodge à atteindre ses objectifs au titre du Plan d’action pour la coopération énergétique 2016-2025 de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN), dans le cadre duquel les pays de l’ASEAN s’emploient à accroître leur part globale d’énergies renouvelables à l’horizon 2025.

  • Contribuer à l’élaboration d’une approche intégrée de l’agriculture en Zambie

    • L’objectif de ce projet est d’accroître la production et la productivité agricoles des petites et moyennes exploitations agricoles grâce à la mise en place de pratiques agricoles durables. Le projet contribue à la réalisation de cet objectif au travers de l’intensification et de la diversification de la production agricole et de l’introduction d’une approche intégrée de l’agriculture associant production végétale et animale. Il s’agit également d’utiliser au maximum les ressources agricoles, tout en tenant compte des ressources naturelles disponibles et des aspects sociaux du développement rural. En outre, la démarche consistant à accroître la productivité agricole prendra en considération les ressources naturelles locales et les éventuels effets du changement climatique.

  • Appliquer les principes de la gestion durable du cadre naturel dans la région du lac Awassa

    • L’objectif de ce projet est d’améliorer l’environnement de la région du lac Awassa grâce à la mise en œuvre de principes de gestion durable du cadre naturel et à la réduction de la pollution et de l’encrassement du lac. Le territoire sera aménagé de manière participative et le projet permettra d’améliorer la gestion du cadre naturel grâce à l’introduction de pratiques agricoles et forestières innovantes. Un barrage de protection sera construit sur le lac et les zones dégradées seront réhabilitées dans le cadre d’activités de boisement et de lutte contre l’érosion. Le renforcement des capacités des pouvoirs locaux et la sensibilisation de la population locale contribueront également à une gestion plus durable du cadre naturel.

La coopération tchèque pour le développement concentre son action sur six pays prioritaires (Bosnie-Herzégovine, Cambodge, Éthiopie, Géorgie, République de Moldova et Zambie) et elle ne dispose pas de programme d’aide spécifiquement destiné aux petits États insulaires en développement (PEID).

Néanmoins, dans le cadre des efforts qu’ils déploient pour lutter contre le changement climatique et leurs problèmes environnementaux, les PEID peuvent compter sur l’instrument consacré aux projets locaux à petite échelle géré par les ambassades tchèques ou sur une aide humanitaire axée sur la réponse aux catastrophes et le relèvement de ces dernières.

En 2020, un projet mené au Bélize a été consacré à la promotion d’une énergie propre et abordable pour tous. L’objectif premier de ce projet était de fournir un bloc d’alimentation électrique solaire portable à 150 ménages à faible revenu. Les bénéficiaires ont pu assister à des séances de formation complémentaires, lors desquelles ils ont appris à faire fonctionner et à entretenir les blocs installés. Ces séances ont également été l’occasion de leur présenter brièvement les ODD, et en particulier l’ODD 7.

En 2021, la République tchèque soutient un projet à Cuba, axé sur l’accroissement de la production agricole biologique.

La République tchèque n’a pas fait état d’activités dans ce domaine.

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