copy the linklink copied!Cotisations de retraite obligatoires
Le taux de cotisation effectif total aux régimes de retraite obligatoires d’un salarié moyennement rémunéré s’élevait dans l’ensemble à 18.4 % en 2018 dans les 33 pays de l’OCDE où il existe des cotisations spécifiques pour la retraite. En Irlande, en Espagne et au Royaume-Uni, les cotisations obligatoires ne sont pas préaffectées aux pensions de retraite, et couvrent l’assurance sociale.
La plupart des indicateurs qui figurent dans Panorama des pensions concernent le volet « prestations » des systèmes de retraite. Les indicateurs de la présente section portent sur le volet « cotisations ». Il s’agit de définir la part de leur rémunération que les salariés moyens ont consacré à leur retraite en 2018. Les pensions de retraite financées par l’impôt ne sont pas prises en considération.
Comme, dans un pays, différentes composantes de la retraite peuvent être financées par des sources de revenu distinctes, l’exercice consistant à établir la cartographie des cotisations aux régimes de retraite revêt une grande importance, mais peut aussi comporter des difficultés. Cette présentation a pour objectif de décrire dans les grandes lignes les régimes de retraite modélisés ici, pour les pays pour lesquels des données sont disponibles.
Le Tableau 1.1 présente les 32 pays de l’OCDE où les cotisations à des régimes de retraite, publics ou privés, sont obligatoires, et la Nouvelle-Zélande, où il n’existe pas de cotisations obligatoires. Les pays qui appartiennent à ce groupe ont des régimes où le taux de cotisation est plus directement associé aux pensions versées. Dans 12 d’entre eux toutefois, à savoir l’Allemagne, l’Autriche, le Danemark, les États-Unis, la Finlande, l’Islande, l’Italie, la Lituanie, le Luxembourg, la Pologne, la République tchèque et la Slovénie, les cotisations financent aussi les prestations d'incapacité ou d'invalidité. Le taux de cotisation effectif moyen se montait dans ce groupe à 18.4 % de la rémunération moyenne en 2018. C'est l’Italie qui affiche le taux de cotisation obligatoire le plus haut (33.0 %). Des taux de cotisation effectifs élevés, compris entre 26 % et 28 %, sont également observés en France, en Pologne et en République tchèque. À l’opposé, le taux de cotisation obligatoire au Mexique est de 6.275 % seulement. En Australie comme au Canada, les composantes financées par l’impôt jouent un rôle important, et les taux de cotisation aux régimes obligatoires sont par conséquent inférieurs à 10 %. Il en va de même pour la Nouvelle-Zélande, mais comme il n’existe pas dans ce pays de régime obligatoire lié à la rémunération, le taux de cotisation est nul.
Le taux de cotisation effectif aux régimes publics s’élève à 18.1 %, alors qu’il est de 9.1 % pour les régimes privés. Dans les régimes publics, les cotisations salariales représentent les deux tiers environ des cotisations patronales, soit des taux de cotisation effectifs de 7.5 % et 10.6 % respectivement. En Slovénie, la proportion est quasiment inversée, le taux de cotisation salariale étant de 15.5 %, le taux patronal de 8.85 %. En Australie, en Estonie et en Islande, les cotisations obligatoires sont intégralement réglées par les employeurs, alors qu’en Lituanie, elles sont entièrement à la charge des salariés.
Le Tableau 1.2 considère les taux de cotisations sociales qui s’appliquent à un salarié du secteur privé en Espagne, en Irlande, et au Royaume-Uni. Dans ces trois pays, il est difficile de distinguer les cotisations au régime de retraite de celles versées aux autres branches de l’assurance sociale comme la pension de réversion, les prestations d’invalidité, les allocations de chômage, etc. De surcroît, les individus ne peuvent choisir les régimes auxquels ils souhaitent adhérer et doivent donc cotiser pleinement à tous ces dispositifs.
Dans ce groupe, le taux de cotisation moyen était de 21.2 % pour un salarié moyen en 2018. C’est en Espagne que le taux de cotisation à l’assurance sociale obligatoire est le plus élevé (28.3 %), et en Irlande qu’il est le plus bas (14.75 %).
Les pays où les taux de cotisation aux régimes de retraite sont élevés offrent souvent des prestations de retraite supérieures à la moyenne (c’est le cas de la France, de l’Islande, de l'Italie et des Pays-Bas). Ce choix doit résulter d’un arbitrage entre des salaires nets plus bas et des pensions futures plus élevées. Néanmoins, des taux de cotisation obligatoires élevés risquent aussi de nuire à la compétitivité de l’économie et de diminuer le taux d’emploi total, et de favoriser par ailleurs l’informalité.
Pour en savoir plus
OCDE (2019), Les impôts sur les salaires 2019, Éditions OCDE, Paris, https://dx.doi.org/10.1787/tax_wages-2019-fr.
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