1. Croissance

La croissance économique a permis de sortir des millions de personnes de la pauvreté et d’améliorer les conditions de vie à travers le monde entier. Toutefois, malgré la hausse des niveaux de richesse, les inégalités socio-économiques se creusent. L’augmentation de la production et de la consommation de produits et de services est gourmande en énergie, et l’utilisation non durable des ressources – tant naturelles que d’origine humaine – met notre environnement à rude épreuve. À l’heure où nous convoitons même l’espace, en quête de nouvelles opportunités économiques, il devient de plus en plus urgent d’engager notre vie sur Terre sur la voie de la durabilité sociale et environnementale. L’éducation peut, à cet égard, jouer un rôle clé en renforçant notre adaptabilité face à une économie mondiale en constante mutation, et en nous offrant la possibilité d’imaginer collectivement le monde dans lequel nous souhaitons vivre demain.

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La pandémie de COVID-19 nous rappelle avec force que, quelle que soit l’ingéniosité que nous déployons pour planifier notre avenir, il se fera toujours un plaisir de nous surprendre. Les tendances peuvent connaître des accélérations, des fléchissements ou des ruptures. Une fois le choc passé, des questions ouvertes et essentielles se posent quant aux effets à long terme de ces changements.

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Depuis plus de 50 ans, les niveaux de richesse ont augmenté dans le monde entier, et en particulier dans les pays de l’OCDE. L’intégration économique mondiale et les progrès technologiques ont contribué à une forte réduction de l’extrême pauvreté et à l’amélioration du bien-être matériel de nombre d’entre nous. Cependant, tous n’ont pas pu bénéficier de ces bienfaits. Les inégalités se sont creusées, et la hausse des niveaux de richesse à l’échelle mondiale masque les fractures existantes, tant entre les pays qu’au sein de ceux-ci. En permettant la mobilité sociale et en développant les compétences dont chacun a besoin pour participer à l’économie, l’éducation peut favoriser à la fois le progrès social et le développement économique.

Le monde a connu une forte croissance économique ces dernières décennies, des forces comme la libéralisation des échanges internationaux et les progrès technologiques ayant contribué à élever les niveaux de vie dans le monde entier. Le PIB mondial par habitant a ainsi plus que doublé entre 1960 et 2019, et l’ensemble des pays de l’OCDE ont vu leur PIB par habitant augmenter sur le long terme. Les mêmes forces à l’origine de cette croissance ont aussi contribué à réduire l’extrême pauvreté ces dernières décennies, en permettant la création d’emplois, la hausse des niveaux globaux de revenus et la baisse des prix des produits de base. Si en termes absolus, le nombre de personnes qui vivaient dans l’extrême pauvreté en 1820 (757 millions) est similaire à celui de 2018 (764 millions), une fois la croissance exponentielle de la population mondiale prise en compte, la part des personnes vivant dans l’extrême pauvreté a diminué au cours des deux derniers siècles, passant de 76 % à 10 %.

La hausse des niveaux de richesse à l’échelle mondiale masque toutefois des inégalités, tant entre les pays qu’au sein de ceux-ci. Un écart de revenu par habitant considérable persiste ainsi entre les pays. En 2019, le PIB par habitant était d’environ 39 307 USD dans la zone OCDE, soit plus du triple de la moyenne mondiale (11 057 USD). En outre, les inégalités de revenus se sont aussi creusées ces dernières décennies au sein même de nombreux pays, les bénéfices de la croissance économique se concentrant de plus en plus entre les mains de quelques privilégiés.

Ces tendances n’ont rien d’anodin : ces fortes inégalités de revenus – qui ne vont que croissant – sapent les possibilités éducatives des élèves issus de milieux socio-économiques défavorisés, réduisant ainsi la mobilité sociale et entravant le développement des compétences, autant de facteurs qui diminuent la capacité des pays à promouvoir et maintenir une croissance économique pérenne. La mise en place d’un système éducatif équitable et de qualité est un investissement pour l’avenir. L’éducation a en effet le pouvoir unique de s’attaquer directement aux sources des inégalités dont souffrent nos sociétés. De l’éducation et l’accueil des jeunes enfants à la formation des adultes, elle contribue à la fois au développement économique et au progrès social, en favorisant l’épanouissement des citoyens et en aidant à répartir plus équitablement les opportunités s’offrant à chacun dans la société.

Au cours des dernières décennies, les investissements ont commencé à se détourner des actifs tangibles traditionnels, comme les machines et les bâtiments, au profit des actifs incorporels. Dénués de réalité physique, ceux-ci sont des ressources basées sur la connaissance, comme la propriété intellectuelle et les données. Alors que cette tendance continue de prendre de l’ampleur, se pose la question des implications économiques et sociales majeures des caractéristiques uniques de ce type d’actifs. Leur évolutivité et leur tendance à développer des synergies porteuses ont par exemple entraîné la concentration d’un niveau de richesse considérable entre les mains d’un petit nombre d’entreprises spécialisées dans ce domaine, creusant ainsi les inégalités. Les transformations à l’œuvre dans l’économie s’accompagnent aussi d’une évolution des compétences valorisées par les marchés. Comment l’éducation peut-elle, dans ce contexte, préparer au mieux la main-d’œuvre aux besoins de demain ?

L’investissement dans les actifs incorporels a connu une augmentation progressive au cours des 40 dernières années. Ce type d’investissements se concentre sur des actifs tels que les données, les logiciels, les compétences, les nouveaux processus organisationnels et la propriété intellectuelle, comme les modèles et brevets déposés. Les marques sont un autre exemple d’actifs incorporels relevant de la propriété intellectuelle. Les demandes d’enregistrement de marques déposées sont en hausse depuis les années 1980, notamment au Brésil, en Chine, en Corée, aux États-Unis et en Inde, les cinq principaux bureaux en termes de nombre de demandes d’enregistrement. Celles effectuées auprès du bureau des États-Unis ont ainsi plus que doublé depuis le milieu des années 1990, pour atteindre près de 500 000 demandes en 2019. La Chine occupe quant à elle désormais la première place dans ce domaine, après avoir dépassé les États-Unis en 2001 et enregistré une explosion de ses demandes d’enregistrement de marques de plus de 3 000 % entre 1990 et 2014.

De nos jours, des actifs incorporels comme la propriété intellectuelle et les stratégies de marque jouent un rôle clé dans l’économie. Signe de la puissance de ce type d’actifs, la croissance de quelques entreprises technologiques par rapport au recul des entreprises traditionnelles qui dominaient pourtant le classement Fortune 500 il y a quelques décennies. Alors que le chiffre d’affaires d’Amazon a augmenté de plus de 4 000 % entre 2005 et 2020, celui d’Exxon Mobil a chuté d’environ 50 %. Contrairement aux actifs corporels, les biens incorporels peuvent être utilisés de manière répétée et en plusieurs lieux simultanément. Une telle évolutivité permet d’expliquer comment des entreprises comme Apple, Amazon et Google ont connu une croissance aussi rapide en seulement 15 ans, générant plus de 180 milliards USD de chiffre d’affaires rien que pour l’année 2020. Cependant, les investissements de ces grandes entreprises dans ce type d’actifs contribuent à accroître la concentration du marché, ce qui étouffe la concurrence et menace la croissance et l’innovation à long terme en creusant l’écart de productivité entre ces entreprises à la frontière et leurs concurrents retardataires. Avec la valorisation croissante des actifs incorporels, le développement des compétences techniques et non techniques permettant la création de nouveaux produits et processus commerciaux gagnera en importance.

Dans l’ensemble de la zone OCDE, le nombre de personnes âgées augmente et les taux de fécondité baissent. La croissance démographique s’accompagne certes de son lot de défis, mais il en va de même pour le déclin démographique. Les besoins des systèmes de retraite et de santé, notamment en matière de soins de longue durée, exacerbent en effet les pressions budgétaires et suscitent des inquiétudes quant à la croissance économique. Comment assurer la durabilité sociale et budgétaire face à cette transition démographique ? L’intégration des travailleurs âgés dans la population active et l’amélioration de l’efficacité du travail peuvent compenser ces effets négatifs. Dans ce contexte, l’offre d’une éducation de qualité, ainsi que la redistribution des possibilités d’apprentissage tout au long de la vie, sont un élément de la solution : les dispositifs de perfectionnement, de reconversion et de formation peuvent ainsi renforcer la capacité de tous les citoyens à contribuer à la société, quel que soit leur âge.

Grâce à l’amélioration des soins de santé et des conditions de vie, une plus grande partie de la population mondiale vit plus longtemps. En moyenne, dans les pays de l’OCDE, la part de la population âgée de 80 ans et plus devrait ainsi doubler, passant de 5 % en 2020 à plus de 10 % en 2060. Cette tendance n’est pas sans susciter des inquiétudes sur le plan de la durabilité budgétaire et sociale. Les systèmes de retraite dépendant de la population active pour aider à payer les pensions des personnes âgées, une réduction de la part de la population en âge de travailler les met en effet sous pression. La santé et la protection sociale, notamment les pensions de vieillesse, constituent déjà les principaux postes de dépenses sociales des pays de l’OCDE, représentant respectivement environ 8 % et 13 % du PIB dans l’ensemble de la zone.

Avec le vieillissement des sociétés, ces dépenses devraient continuer à augmenter. En outre, le nombre de personnes âgées ayant besoin de soins devrait augmenter de 100 millions dans le monde entre 2015 et 2030, aggravant ainsi le problème du recrutement et de la formation d’un nombre suffisant de travailleurs dans le secteur des soins de longue durée pour satisfaire cette demande exponentielle. Pour alléger la pression sur les finances publiques, l’une des possibilités serait de réformer le marché du travail. Le relèvement des taux d’emploi et de l’âge légal de départ à la retraite pourrait, par exemple, contribuer à atténuer la pression sur les budgets de l’État. L’augmentation de la productivité du travail permettrait également de compenser les conséquences du vieillissement de la population. L’innovation technologique, stimulée par les dépenses de recherche et développement (R-D) et une main-d’œuvre hautement qualifiée, pourrait favoriser une telle amélioration de la productivité. L’éducation et l’apprentissage tout au long de la vie ont en outre un rôle clé à jouer dans l’intégration des personnes âgées dans la population active et la préparation des individus à des emplois qui maintiennent les niveaux de productivité et la croissance des pays face à une main-d'œuvre moins nombreuse.

Depuis la nuit des temps, l’humanité a su s'adapter aux défis sociétaux grâce à son ingéniosité et à l’innovation. Aujourd’hui, le changement climatique nous met, une fois de plus, à l’épreuve. Une croissance économique respectueuse de l’environnement est cependant possible grâce aux avancées technologiques dans le domaine de l’écologie et aux pratiques durables. Certains s’interrogent toutefois : une « croissance verte » peut-elle vraiment compenser notre consommation et notre production de déchets en perpétuelle augmentation ? L’urgence de plus en plus pressante de faire face au changement climatique souligne l’importance de préserver le bien-être de notre planète et les moyens de subsistance qui lui sont associés. Comment concilier prospérité et durabilité environnementale ? L’éducation nous permettra-t-elle de développer notre capacité d’agir et de coopérer, mais aussi de mieux comprendre les liens entre présent et avenir, différentes régions du monde et différentes catégories de population – autant de compétences indispensables à la construction d’un avenir durable ?

Les énergies renouvelables sont appelées à jouer un rôle clé dans l’avènement d’un modèle de développement économique plus durable. Alors qu’elles ont vu leur demande considérablement augmenter et leurs technologies s’améliorer, leurs coûts ont baissé, en particulier pour le photovoltaïque et l’éolien. Le coût réel des systèmes photovoltaïques a par exemple chuté de près de 80 % depuis 2010, parallèlement à l’augmentation de la capacité annuelle installée, qui atteindra près de 135 GW en 2020. L’exploitation de ces technologies de plus en plus abordables peut favoriser une croissance verte, qui peut, à son tour, contribuer à atténuer le changement climatique et à réduire la pollution atmosphérique, tout en améliorant la création d’emplois et la résilience du système énergétique global. Il est toutefois nécessaire d’accélérer la généralisation des énergies renouvelables afin de parvenir le plus rapidement possible à la neutralité carbone au niveau mondial, de garder à portée de main l’objectif de limiter l’augmentation de la température moyenne mondiale à 1.5 °C et d’atteindre les objectifs climatiques de zéro émission nette à l’horizon 2050.

Malgré la plus grande accessibilité, y compris financière, des énergies renouvelables, les combustibles fossiles, comme le pétrole et le gaz naturel, continuent de représenter les plus grandes parts de la consommation finale totale d’énergie dans le monde (environ 41 % et 16 %, respectivement, en 2018). Le passage aux énergies renouvelables n’est pas parvenu à suivre le rythme de l’augmentation de la demande mondiale d’énergie induite par la croissance de la population mondiale et de la consommation. Les combustibles fossiles continuent d’être utilisés à un rythme intenable, constat rappelant l’impératif d’accélérer la croissance des énergies renouvelables et de réduire les émissions mondiales de CO2. Les transitions ne vont cependant pas sans difficulté ; les politiques facilitant les transitions vertes s’accompagnent ainsi souvent de compromis, comme la nécessité pour les citoyens de modifier certains de leurs comportements et la destruction d’emplois dans les industries polluantes. En favorisant le développement de « compétences vertes », l’éducation peut soutenir une économie plus verte et inclusive, qui s’attaque aux effets distributifs et aux pénuries de compétences.

L’humanité étend son champ d’action au-delà même de l’orbite terrestre, à l’heure où nous revisitons d’anciens rêves, comme la Lune, et visons de nouveaux objectifs, comme Mars. L’économie spatiale est en plein essor : outre la multiplication des satellites en orbite, ce sont désormais des projets d’exploitation minière des astéroïdes, d’habitation interplanétaire et de tourisme spatial qui sont à l’ordre du jour. Mais toutes ces activités ne sont pas sans conséquence. Les restes de satellites et de fusées polluent de plus en plus l’orbite de la Terre, entrant en collision avec d’autres objets et mettant en péril les futures missions spatiales et les satellites en opération. Si les avancées technologiques ont permis notre expansion dans l’espace, l’innovation doit également contribuer à assurer la durabilité de la croissance et des projets extra-planétaires. Il est donc essentiel de doter chacun des compétences adéquates pour permettre à l’humanité de continuer à élargir ses horizons.

En 1957, l’Union soviétique lançait le premier satellite, Spoutnik 1, dans l’espace. Depuis lors, le nombre de nations menant des activités spatiales a connu une augmentation spectaculaire. Entre 2008 et 2021, le nombre de pays ayant des satellites enregistrés est ainsi passé de 50 à 87. L'accessibilité croissante (y compris financière) de la technologie a facilité l’essor des satellites dans l’espace, celle des petits satellites à bas coût permettant par exemple la croissance exponentielle du déploiement des petits satellites. Dans ce contexte, les acteurs du secteur privé participent de plus en plus à l’économie spatiale pour profiter des innombrables opportunités qu’elle peut offrir. Les satellites sont par exemple associés à diverses possibilités de recherche et de commercialisation (notamment l’exploration spatiale, la recherche climatique, la navigation et les télécommunications) qui jouent toutes un rôle important dans le fonctionnement de nos sociétés et le développement économique. Si l’on en croit les notifications de satellites, qui donnent un aperçu des projets de lancement de nouveaux satellites pour les années à venir, il pourrait y avoir plusieurs dizaines de milliers d’objets opérationnels en orbite d’ici 2030.

Toutefois, l’activité spatiale génère également des débris spatiaux. Depuis 1958, leur quantité a ainsi été multipliée par près de 11 000. Début 2021, environ 22 000 objets liés à des débris étaient en orbite. Ceux se déplaçant à grande vitesse menacent de détruire des satellites et engins spatiaux en opération, ce qui pourrait perturber les prévisions météorologiques, la recherche climatique et les missions militaires. Sans oublier les éventuels coûts sociaux, car les communautés rurales et reculées pâtiraient de manière disproportionnée d’une perte de connectivité satellitaire, essentielle à leur accès au numérique. L’innovation technologique jouera donc un rôle crucial pour assurer l’élimination des débris et la durabilité des activités spatiales de demain.

Point tout aussi important, les technologies spatiales peuvent s’inscrire en soutien d’une croissance durable de notre planète, en permettant par exemple la surveillance des facteurs de changement climatique, notamment le niveau des mers, l’écoulement des calottes glaciaires et la pollution atmosphérique. L’expansion de ce secteur passe toutefois par le développement de sa main-d’œuvre. L’éducation jouera à cet égard un rôle clé pour remédier à la pénurie de compétences dans le secteur spatial et former les innovateurs capables de promouvoir un développement durable grâce aux technologies spatiales – sur Terre, dans l’univers infini et au-delà.

Les tendances nous permettent d’envisager les implications des dynamiques actuelles pour demain. Mais qu’en est-il des évolutions, chocs et surprises susceptibles d’apparaître dans les 15-20 prochaines années ?

S’appuyant sur les scénarios de l’OCDE sur l’école de demain, cette section invite le lecteur à réfléchir aux modalités d’interaction entre croissance et éducation, et aux différentes évolutions qui pourraient en découler. Deux vignettes présentent des scénarios possibles : le lecteur est invité à les adapter et à en créer de nouveaux à sa guise. La page suivante expose quelques questions clés pour l’éducation, ainsi qu’une série de chocs et surprises potentiels susceptibles d’avoir un impact inattendu sur l’éducation et l’apprentissage. La description de chaque scénario figure dans l’introduction de ce volume.

Quelle que soit l’ingéniosité que nous déployons pour planifier notre avenir, il se fera toujours un plaisir de nous surprendre. Si ces chocs étaient amenés à se concrétiser, quelles seraient leurs implications pour l’éducation et l’apprentissage ? Voyez-vous des signes d’autres perturbations potentielles se profiler ?

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  • Actifs incorporels : Élément de valeur économique qui n’est pas de nature physique, mais a une valeur à long terme pour une entreprise. Les données et les logiciels propriétaires, les brevets et les marques déposées, le capital humain et le savoir-faire organisationnel en sont quelques exemples.

  • Actifs tangibles : Élément physique ayant une valeur économique et appartenant à une entreprise. Les bâtiments, les stocks et les machines en sont quelques exemples.

  • Brevet : Type de propriété intellectuelle conférée par les gouvernements aux inventeurs, qui leur permet d’empêcher légalement tout tiers de fabriquer, d’utiliser ou de commercialiser leur invention durant une période déterminée, en contrepartie de la divulgation publique de cette invention.

  • Concentration du marché : Mesure dans laquelle les parts de marché se concentrent entre les mains d’un petit nombre d’entreprises. L’augmentation de la concentration des marchés au cours des dernières années a étayé l’hypothèse d’une diminution de l’intensité de la concurrence entre entreprises.

  • Consommation finale totale d’énergie : Quantité totale d’énergie facilement consommée par les utilisateurs finaux, notamment les ménages, les transports, l’industrie et l’agriculture. La consommation finale d’énergie exclut l’énergie utilisée par le secteur de l’énergie pour transformer les ressources en énergie prête à être consommée.

  • Débris spatiaux : Objets non fonctionnels et fabriqués par l’homme, et leurs fragments, qui s’accumulent en orbite terrestre. Ces fragments proviennent du lancement de satellites et d’engins spatiaux, ainsi que d’événements de fragmentation tels que les collisions et les explosions en orbite. Les débris spatiaux se déplaçant à grande vitesse dans l’espace, ils risquent d’entrer en collision avec des satellites et des engins spatiaux en fonctionnement.

  • Émissions de CO: Dioxyde de carbone libéré dans l’atmosphère terrestre par la combustion de combustibles fossiles. Ce gaz invisible et inodore contribue au changement climatique en retenant davantage de chaleur dans l’atmosphère.

  • Énergie renouvelable : Énergie produite par l’eau (à l’exception des pompages), la chaleur de la Terre (géothermie), le soleil, le vent, les marées, les vagues et la biomasse. L’énergie renouvelable se reconstitue naturellement à l’échelle temporelle humaine et ne s’épuise donc jamais.

  • Entreprises à la frontière et entreprises retardataires : Les entreprises à la frontière sont celles les plus productives dans chaque secteur chaque année. Les entreprises retardataires sont celles qui ne relèvent pas de la catégorie des entreprises à la frontière. Ces dernières années, l’écart de niveau de productivité s’est creusé entre ces deux types d’entreprises.

  • Évolutivité : Capacité des actifs à être utilisés de manière répétée sans limite, en de multiples endroits et à un coût relativement faible ou nul. Les actifs incorporels sont par nature très évolutifs. Les applications téléphoniques en sont, par exemple, une bonne illustration : bien que le développement du logiciel de l’application implique des coûts initiaux, la production d’unités supplémentaires, une fois la phase de développement achevée, n’entraîne ensuite que peu ou pas de coûts.

  • Extrême pauvreté : Type de pauvreté le plus grave, caractérisé par la privation de la satisfaction des besoins humains fondamentaux, notamment la nourriture, l’eau potable, le logement et l’éducation. La communauté internationale la définit souvent comme le fait de vivre avec des revenus inférieurs au seuil de pauvreté international, fixé à 1.90 USD par jour. Dans ce chapitre, l’extrême pauvreté est mesurée via l’approche du « coût des besoins fondamentaux », introduite par l’économiste Robert Allen. Dans cette méthode, les seuils de pauvreté sont calculés séparément pour chaque année et chaque pays, en utilisant les différents niveaux de consommation auxquels les besoins de base peuvent être satisfaits, plutôt qu’un seul seuil de pauvreté mondial.

  • Libéralisation des échanges : Suppression ou réduction des barrières commerciales, comme les droits de douane et les quotas, afin de faciliter l’échange de marchandises entre les pays. Parmi les avantages, citons l’amélioration de la capacité des pays à exploiter leurs avantages comparatifs, à maintenir les prix à un faible niveau et à promouvoir une plus grande concurrence ; mais parmi les inconvénients, l’éviction des industries nationales et la délocalisation des emplois.

  • Marque déposée : Combinaison unique de lettres, mots, sons ou symboles distinguant les produits et services d’une entreprise de ceux de ses concurrents. Les marques sont considérées comme une forme de propriété intellectuelle.

  • Mondialisation : Ce terme désigne l’élargissement, l’approfondissement et l’accélération des échanges par-delà les frontières nationales, notamment l’internationalisation croissante des marchés des biens et services, des moyens de production, des systèmes financiers, de la concurrence, des entreprises, des technologies et des industries.

  • Pénurie de compétences : Inadéquation qualitative entre les compétences demandées sur le marché du travail et celles offertes par la main-d’œuvre. Les pénuries de compétences peuvent empêcher les employeurs de trouver des employés à la formation adéquate et les demandeurs d’emploi de trouver un emploi.

  • PIB par habitant : Indicateur de la production économique d’un pays par personne. Il est calculé en divisant le PIB d’un pays par sa population. Le PIB par habitant est le principal indicateur de la performance économique d’un pays et sert souvent de mesure générale du niveau de vie national.

  • Produit intérieur brut (PIB) : Indicateur standard de la valeur des biens et services produits par un pays. L’adjectif « brut » signifie qu’aucune déduction n’a été effectuée concernant l’amortissement des machines, des bâtiments et des autres actifs intervenant dans la production. L’adjectif « intérieur » signifie que la production est mise en œuvre par les habitants du pays. Comme de nombreux produits réalisés dans un pays donné sont utilisés pour la fabrication d’autres produits, le PIB est calculé en additionnant la valeur ajoutée de chaque produit.

  • Recherche et développement (R-D) : Travaux de recherche et de création menés par le secteur privé et/ou public en vue de développer de nouveaux biens, techniques et services, et d’accroître la somme des connaissances et leur utilisation pour concevoir de nouvelles applications.

  • Satellites enregistrés : Appareils enregistrés auprès d’une administration nationale, envoyés sur l’orbite terrestre pour collecter des informations ou relayer des signaux pour les télécommunications. Ces satellites peuvent nécessiter peu d’expertise nationale, dans la mesure où ils peuvent être achetés sur le marché international ou développés dans des universités locales.

  • Zéro émission nette (ou neutralité carbone) : Élimination des émissions provenant de la combustion de combustibles fossiles. De nombreux pays se sont fixé pour objectif de parvenir à la neutralité carbone d’ici 2050.

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