Italie

En 2020, l’Italie a accueilli 132 000 nouveaux immigrés pour un séjour de longue durée ou à titre permanent (y compris les changements de statut et la libre circulation), – 30.6 % par rapport à 2019. Ce chiffre comprend 36 % d’immigrés admis au titre de la libre circulation, 6.4 % de travailleurs immigrés, 47.1 % de membres de la famille (y compris la famille accompagnante) et 8.8 % de migrants humanitaires. Environ 700 permis ont été délivrés à des étudiants en mobilité internationale dans l’enseignement supérieur et 2 100 à des travailleurs immigrés temporaires et saisonniers (hors migration intra-UE). Par ailleurs, 91 000 détachements intra-UE ont été enregistrés en 2020, soit une baisse de -48 % par rapport à 2019. Ces travailleurs détachés sont généralement sous contrat de courte durée.

La Roumanie, l’Albanie et le Maroc étaient les trois principales nationalités des nouveaux arrivants en 2020. Parmi les 15 premiers pays d’origine, le Nigeria a enregistré la plus forte augmentation (1 600) et le Brésil la plus forte diminution (-11 000) des flux vers l’Italie par rapport à l’année précédente.

En 2021, le nombre de primo-demandeurs d’asile a augmenté de 100 %, pour atteindre environ 44 000. La majorité des demandeurs provenaient du Pakistan (6 900), du Bangladesh (6 600) et de la Tunisie (6 400). La plus forte augmentation depuis 2020 a concerné les ressortissants de la Tunisie (5 400) et la plus forte diminution les ressortissants du Salvador (-450). Sur les 44 000 décisions prises en 2021, 50 % étaient positives.

L’année 2021 a été marquée par deux grandes évolutions, la première étant la poursuite du processus de régularisation des travailleurs immigrés non déclarés en Italie avant le 8 mars 2020. La procédure a été accélérée par le recrutement de travailleurs temporaires pour traiter les dizaines de milliers de demandes.

Deuxièmement, une modification a été apportée au décret qui fixe le contingent annuel de travailleurs saisonniers et non saisonniers. Le décret de 2021, voté à la fin de 2021 et applicable aux entrées en 2022, a autorisé une augmentation du nombre d’admissions légales de travailleurs étrangers à 69 700 (le plafond avait été fixé à environ 31 000 personnes par an les cinq années précédentes). Il a également établi le nombre de travailleurs saisonniers et non saisonniers et de ceux admis dans différents secteurs de l’économie. Le nombre de travailleurs saisonniers a été fixé à 42 000 individus, au lieu de 18 000 les années précédentes. Les organisations patronales dans le secteur agricole sont intervenues directement dans la gestion des contingents d’entrées disponibles pour les travailleurs saisonniers. Le nombre de travailleurs dans les secteurs des transports, de la construction, du tourisme et de l’hôtellerie a été fixé à 20 000 personnes, en provenance uniquement de pays qui ont conclu ou sont en train de négocier avec l’Italie un accord de coopération en matière de gestion migratoire. D’autres parties du contingent sont réservées aux changements de statut. Il est également possible que le gouvernement actualise le nombre d’entrées de travailleurs saisonniers et non saisonniers pendant la même année en promulguant de nouveaux décrets.

En janvier 2022, le ministère du Travail et des Politiques sociales a diffusé, un plan pluriannuel intégré en faveur de l’emploi, de l’intégration et de l’inclusion, à la suite de consultations avec différents acteurs. Le plan, qui couvre la période 2021-27, fait suite au précédent plan septennal. Il se décline en sept domaines d’action : favoriser la coopération entre les acteurs de l’intégration ; lutter contre le travail clandestin et l’exploitation et favoriser la dignité au travail et une culture de la légalité ; assurer l’inclusion des immigrés vulnérables ; tirer pleinement parti des capacités des étrangers d’âge scolaire et d’autres groupes issus de l’immigration en facilitant l’accès au marché du travail ; favoriser l’inclusion sociale et professionnelle des femmes issues de l’immigration ; participer à la vie sociale, sportive et culturelle ; promouvoir des voies d’immigration légales.

Face à la crise déclenchée par l’invasion russe en Ukraine, le gouvernement italien a promulgué un décret qui déclare l’état d’urgence humanitaire jusqu’au 31 décembre 2022 et adopte des mesures d’urgence pour neutraliser ses effets économiques et humanitaires. Parmi celles-ci, on peut citer l’augmentation des moyens disponibles pour financer les urgences nationales et l’élargissement du réseau national d’accueil. La reconnaissance des qualifications professionnelles des médecins et soignants ukrainiens a également été facilitée pour leur permettre d’exercer à titre temporaire s’ils résidaient en Ukraine avant le 24 février 2022.

Pour de plus amples informations : www.interno.gov.it | www.integrazionemigranti.gov.it | www.istat.it

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