2. Les EES entrepreneuriaux au Québec

Le système d’enseignement supérieur québécois est mobilisé pour encourager l’éducation et les compétences entrepreneuriales. La SQRI 2 a catalysé cet effort politique et procure des avantages directs et indirects aux EES et à leurs écosystèmes. Il s’agit notamment d’un soutien et d’un financement supplémentaires aux CCTT (initiative 2), aux incubateurs et aux accélérateurs (initiative 7) et au développement des compétences et des talents (initiative 9) (Gouvernement du Québec, 2021[1]). Le Québec abrite un réseau de centres d’entrepreneuriat, d’incubateurs et d’accélérateurs qui contribuent à créer des écosystèmes entrepreneuriaux dans les 17 régions de la province. Nombre de ces entités font partie d’EES. Le gouvernement provincial s’est engagé à développer l’entrepreneuriat et se concentre plus particulièrement sur les start-ups et les spin-offs opérant dans des secteurs à forte intensité de connaissances. Celles-ci représentent les entités les plus innovantes au Québec et dans les secteurs à plus forte intensité de connaissances. Par conséquent, la politique entrepreneuriale au Québec se concentre sur les industries de haute technologie, telles que l’intelligence artificielle et les sciences de la vie.

Cette approche reflète les besoins et le potentiel des écosystèmes métropolitains, comme Montréal, qui est devenu un point névralgique de l’innovation au niveau mondial. Toutefois, l’entrepreneuriat est également présent dans le reste du Québec, mais dans des secteurs plus traditionnels, souvent basés sur des petites et moyennes entreprises (PME), et avec une dynamique différente de celle des start-ups et spin-offs de deep-tech.

Un récent rapport du Global Entrepreneurship Monitor (GEM) montre que les conditions-cadres de l’entrepreneuriat au Québec s’améliorent. Le rapport identifie trois tendances générales. Premièrement, la province crée des opportunités pour les nouveaux entrepreneurs et encourage la transformation numérique. Les entrepreneurs émergents ont pu saisir davantage d’opportunités après la pandémie de COVID-19 (65,4 %) qu’en 2020. Deuxièmement, la pandémie a incité 19,6 % des entrepreneurs à adopter de nouvelles procédures technologiques pour vendre leurs produits ou services et 31,9 % à améliorer les technologies déjà en place. Troisièmement, l’entrepreneuriat en équipe est plus populaire au Québec que dans le reste du Canada : 57,0 % des chefs d’entreprise au Québec font partie d’une équipe entrepreneuriale, contre seulement 36,2 % dans le reste du Canada. Cette perception favorable de l’entrepreneuriat au Québec montre une tendance positive mais évolue lentement. Dans l’ensemble de la province, les gens sont relativement peu familiers avec les entrepreneurs, et la perception de la facilité de créer une entreprise n’a que légèrement progressé (St-Jean & Duhamel, 2021[2]).

Ce rapport démontre que pour libérer le plein potentiel de l’entrepreneuriat au Québec, il faudra un changement d’attitude. Les EES de la province peuvent avoir un impact positif à cet égard, en générant une dynamique positive sur les marchés du travail et les réseaux d’innovation, et en s’engageant davantage auprès des entreprises, y compris les petites et moyennes entreprises (PME).

Le Québec met de plus en plus l’accent sur l’entrepreneuriat. De la création d’entreprise au soutien pour le changement d’échelle, les Québécois continuent de prendre des risques pour transformer leurs idées en profits. En 2019, une personne sur cinq a manifesté l’intention de créer une entreprise (Marchand, 2020[3]). Dans toute la province, l’entrepreneuriat est souvent associé à la deep-tech. Les start-ups se concentrent sur l’innovation technologique, l’ingénierie ou les avancées technologiques significatives. Cette orientation se reflète dans les programmes d’assistance et de financement soutenus par la province. Comme ailleurs, les « licornes » suscitent l’intérêt pour la nouveauté et sont considérées comme innovantes et inspirantes.1 La province bénéficie de diverses activités entrepreneuriales, y compris dans le domaine social.

Les tendances de l’entrepreneuriat au Québec diffèrent de celles du reste du Canada. Au Québec, la création d’une entreprise est souvent motivée par la nécessité plutôt que par l’opportunité (Tableau 2.1) et l’âge moyen des entrepreneurs en phase de start-up est plus bas au Québec que dans le reste du Canada (42 ans). Au niveau national, la moitié des entrepreneurs ont entre 50 et 64 ans ou sont proches de la retraite (Cornell, 2016[4]). Les « late bloomers » peuvent éprouver des difficultés à réintégrer la population active après avoir changé de carrière et cherché de nouvelles opportunités.

Au Québec, les activités entrepreneuriales peuvent avoir une influence positive sur l’esprit d’entreprendre des étudiants. Le cadre européen des compétences entrepreneuriales (EntreComp) 2 suggère que l’esprit d’entreprendre implique généralement sept types de compétences différentes, notamment : la culture financière et économique, la créativité, le travail avec les autres, la motivation et la persévérance, la gestion de l’information et la pensée créative, la conscience de soi et l’auto-efficacité, la collaboration, les compétences en matière de planification et la réflexion/comportement éthique. Comme les EES ont tendance à augmenter leur offre d’éducation entrepreneuriale, les étudiants peuvent développer leur esprit d’entreprendre, ce qui peut s’avérer utile non seulement pour créer une entreprise, mais aussi sur le marché du travail et dans la société en général.

Les résultats de l’enquête sur l’éducation entrepreneuriale (annexe A) confirment cette tendance dans cinq des sept catégories de compétences (Tableau 2.2). Les étudiants qui ont déclaré avoir participé à des activités formelles et informelles proposées par leur EES se jugent plus collaboratifs, motivés, organisés et compétents dans la gestion de budgets financiers. Les étudiants qui ont bénéficié d’une éducation entrepreneuriale déclarent s’engager davantage avec les autres, rechercher activement l’aide et les conseils d’autrui et faire preuve d’une plus grande volonté de travailler avec les autres. Toutefois, en ce qui concerne la créativité, la gestion de l’information, la conscience de soi et l’efficacité personnelle, il n’y a guère de différence entre les deux groupes d’étudiants. Cela suggère que l’éducation entrepreneuriale n’a qu’une influence limitée sur ces groupes de compétences. La section suivante fournit des exemples pratiques de cours formels et informels sur l’entrepreneuriat proposés par les EES de la province.

Pour stimuler l’entrepreneuriat dans la province, les EES du Québec offrent une formation et un soutien en entrepreneuriat (Encadré 2.1). La plupart des EES, y compris les cégeps, ont mis en place des entités et des activités de promotion de l’éducation entrepreneuriale. Ces entités sont réparties dans toute la province, y compris dans les zones rurales. Des structures de soutien, telles que des incubateurs et des accélérateurs, ont également été créées pour encourager les entrepreneurs et enrichir les écosystèmes locaux. L’éducation entrepreneuriale est proposée dans le cadre d’activités formelles et informelles et devient de plus en plus attrayante pour les étudiants et les professeurs. Elle est également dispensée aux adultes afin d’améliorer leur productivité ou de leur offrir de nouvelles opportunités de carrière.

Les EES du Québec proposent de nombreuses activités formelles d’enseignement et d’apprentissage de l’entrepreneuriat. Il s’agit notamment de cours crédités à différents niveaux, y compris les études de premier cycle, les études supérieures et les études postdoctorales, de conférenciers invités et de projets de classe. Les activités formelles sont plus courantes dans les universités et moins dans les cégeps.

Les EES peuvent adopter une approche interdisciplinaire des activités formelles, en promouvant l’éducation entrepreneuriale en relation avec différentes disciplines. Cette approche est souvent utile pour atteindre un grand nombre d’étudiants (Encadré 2.2). Le Québec offre plusieurs exemples d’entrepreneuriat formel et interdisciplinaire. L’Université de Sherbrooke (UdeS) est un cas exemplaire d’EES mobilisé et pragmatique en matière d’éducation entrepreneuriale, avec 20 ans d’expérience. L’approche de l’UdeS se concentre sur la promotion de plateformes interdisciplinaires et sur le regroupement d’étudiants de différentes facultés. Les étudiants en entrepreneuriat se penchent sur des études de cas réels dans le domaine, fonctionnant comme une « clinique étudiante », et aident les entreprises à résoudre leurs problèmes. L’approche interdisciplinaire permet à la clinique d’offrir des services dans différents domaines. Elle s’efforce d’éviter la concurrence avec les professionnels locaux, en essayant activement de les impliquer dans ses efforts. La « clinique », la capacité des étudiants en entrepreneuriat à s’engager avec les parties prenantes, représente une grande valeur pour la communauté.

Au sein de l’UdeS, l’éducation entrepreneuriale est de plus en plus recherchée par les doctorants et les post-doctorants. Étant donné que seul un faible pourcentage d’étudiants de doctorat deviendront des universitaires (18 %), il est important qu’ils acquièrent un ensemble plus diversifié de compétences, y compris des capacités entrepreneuriales qui peuvent les aider à développer leur propre entreprise. L’organisation de l’UdeS met l’accent sur l’éducation entrepreneuriale et le recteur actuel promeut les activités entrepreneuriales. Un EES entrepreneurial comme celui de Sherbrooke doit relever le défi d’intégrer l’éducation entrepreneuriale dans ses différentes facultés et départements. Le recteur a expérimenté diverses façons de décrire l’éducation entrepreneuriale, afin d’attirer davantage d’étudiants et de créer un environnement d’apprentissage neutre. Il s’agit d’un défi courant, même aux États-Unis, où certains EES utilisent une terminologie différente pour accroître l’attrait du sujet.3

L’école polytechnique Montréal (PolyMTL) offre un programme spécialisé en entrepreneuriat pour les ingénieurs, par l’intermédiaire du Bureau de soutien à l’entrepreneuriat (BSE). Le BSE a été créé en 2018 à la demande expresse de la direction de l’institution. À PolyMTL, 70 % des étudiants ont pour objectif de devenir entrepreneurs et en trois ans, le BSE a déjà attiré 1 200 étudiants. Le BSE est ouvert à tous les étudiants de PolyMTL, mais peut également accueillir des personnes qui ne font pas partie du système de PolyMTL. Le service spécialisé pour l’entrepreneuriat de l’institution offre aux étudiants l’avantage de la proximité avec les ingénieurs. La spécialisation de l’enseignement peut aider à la formalisation, puisque les étudiants appartiennent à la même discipline et partagent la même culture, par exemple l’entrepreneuriat pour le secteur de la santé, l’intelligence artificielle et d’autres domaines. Toutefois, la fragmentation de l’éducation entrepreneuriale dans le système montréalais peut réduire la possibilité de fertilisation croisée (réseaux transdisciplinaires). La spécialisation dans l’éducation entrepreneuriale disperse aussi physiquement les étudiants, ce qui réduit les retombées et la possibilité de créer une communauté entrepreneuriale.

Les possibilités d’apprentissage informel peuvent enrichir la compréhension qu’a un individu de l’entrepreneuriat, en dehors du format traditionnel. Elles peuvent compléter les activités formelles ou offrir un lien direct avec le marché du travail, par le biais de stages et de concours. La plupart des établissements d’enseignement supérieur du Québec proposent des activités extrascolaires dans le domaine de l’entrepreneuriat, mais c’est dans les cégeps qu’on les trouve le plus souvent.

L’Université McGill a intégré l’entrepreneuriat dans toutes ses facultés en offrant des possibilités d’enseignement et d’apprentissage formelles et informelles. Par exemple, les activités d’éducation entrepreneuriale peuvent être intégrées au programme d’études (au lieu d’être extrascolaires). Ces activités impliquent des praticiens ; elles ne génèrent pas de crédits mais offre un accès direct au marché du travail et aux entreprises opérationnelles. L’Engine Centre, le centre d’entrepreneuriat de la faculté d’ingénierie, est un bon exemple de soutien informel aux entrepreneurs. Les professeurs et le personnel impliqués dans ces activités, y compris l’entrepreneur en résidence, se réunissent toutes les deux semaines pour montrer comment leurs activités promeuvent l’entrepreneuriat et l’innovation. Les activités entrepreneuriales de l’Engine Centre sont coordonnées avec le Bureau de transfert de technologie de l’université, afin de créer des liens avec des parties prenantes externes et de renforcer l’impact de McGill sur les communautés et les réseaux externes. Cette pratique est conforme aux tendances internationales (Encadré 2.3).

De même, le cégep de Trois-Rivières collabore avec OSEntreprendre, qui organise le « Défi OSEntreprendre », une compétition entrepreneuriale d’envergure à l’échelle locale, régionale et nationale. Avec son volet Entrepreneuriat étudiant, qui récompense les jeunes du primaire à l’université, et son volet Création d’entreprise, qui soutient les nouveaux entrepreneurs, il atteint plus de 40 000 participants chaque année (CÉGEP Trois Rivieres, n.d.[11]). Il est soutenu par le « Plan Québécois en entrepreneuriat 2022-202 », dont les objectifs sont de soutenir les entrepreneurs et d’encourager un environnement propice à la croissance des entreprises (Gouvernement du Québec, 2022[12]). L’initiative OSEntreprendre offre notamment un soutien aux entreprises en croissance.

En outre, certains EES organisent des programmes d’éducation entrepreneuriale dans le cadre d’activités d’apprentissage tout au long de la vie et de collaborations avec des partenaires externes. Le cégep de Victoriaville propose des cours d’éducation entrepreneuriale dans le domaine de l’agriculture. Il entretient une étroite collaboration avec l’ITAQ,4 un institut spécialisé dans les technologies agroalimentaires, en enseignant les compétences de gestion aux agriculteurs. Le programme est axé sur les compétences en gestion. Il suscite beaucoup d’intérêt, mais il enregistre également des taux d’abandon élevés, en raison de la complexité de certaines matières et aussi parce que les agriculteurs quittent la formation une fois qu’ils ont acquis les compétences qu’ils recherchent. Compte tenu de la demande sur le marché du travail, les étudiants ayant abandonné leurs études sont susceptibles de se voir offrir un emploi immédiatement. En outre, les agriculteurs n’ont pas nécessairement besoin de développer pleinement leurs compétences en gestion, mais d’identifier les services commerciaux dont ils ont besoin et d’être en mesure d’en évaluer la qualité.

Bien que l’éducation entrepreneuriale soit devenue assez courante dans tous les EES du Québec, il existe des différences dans la manière dont il est conçu, organisé et dispensé, selon que les EES sont basés dans des régions métropolitaines ou non métropolitaines. La typologie régionale des écosystèmes environnants peut donc influencer les collaborations des EES (voir chapitre 3).

Montréal est un pôle d’enseignement post-secondaire, et l’un des plus importants en Amérique du Nord, en raison de sa concentration d’établissements d’enseignement supérieur et d’étudiants post-secondaires. Le réseau du Grand Montréal comprend quatre universités généralistes (à forte intensité de recherche) et, notamment, quatre instituts de génie et de recherche scientifique (CCMM, 2016[13]). Montréal a été classée première ville canadienne pour les étudiants en 2023 par Quacquarelli Symonds (QS) (QS, 2022[14]). Montréal est devenue un pôle d’innovation et d’entrepreneuriat au Québec. Sa pertinence est également accrue par sa proximité avec d’autres pôles entrepreneuriaux au Canada et aux États-Unis (Toronto et Boston sont les principales références de Montréal, qui entretient de nombreuses collaborations avec ces métropoles et d’autres zones métropolitaines de la région). Au cours des dix dernières années, la ville a de plus en plus développé son potentiel de recherche et d’innovation. Montréal est spécialisée dans plusieurs secteurs à forte intensité de connaissances, tels que l’intelligence artificielle, l’ingénierie, les sciences de la vie et les technologies médicales. Elle bénéficie également de la présence de différents organismes qui soutiennent les entrepreneurs et les start-ups. En 2020, elle comptait plus de 1 300 start-ups et 3 000 bailleurs de fonds (Aduette-Lagueux et al., 2020[15]).

L’écosystème montréalais relie une grande variété d’acteurs qui soutiennent l’entrepreneuriat dans les différentes phases de développement de l’entreprise. Les différents acteurs se spécialisent dans différentes phases et outils. Ces structures de soutien comprennent, entre autres, le programme Millénium Québecor et le Centre d’entrepreneuriat du Campus Montréal de l’Université de Montréal, le Centech et District 3. Ces organismes montréalais sont examinés ci-dessous.

À l’Université de Montréal, Millénium Québecor travaille à la création d’un programme distinctif de soutien à l’entrepreneuriat. Millénium Québecor soutiendra l’entrepreneuriat au sein de la communauté étudiante de l’UdeM et de son bassin de diplômés, de professeurs et de professionnels, et pourra également soutenir des projets provenant de l’extérieur de l’université. Le programme comportera trois volets principaux. Le premier est un volet de sensibilisation ; le deuxième est axé sur des cours crédités et non crédités visant à développer les compétences et les connaissances entrepreneuriales nécessaires pour mener à bien les projets ; le troisième est un volet de soutien, comprenant un incubateur d’entreprises et un accélérateur (Quebecor, 2021[16]).

Le Centre d’entrepreneuriat (CEuMontréal) dessert toutes les universités de Montréal et en particulier le Campus Montréal. Créé en 1998, il emploie des entrepreneurs qui ont décidé de devenir coachs. Le centre n’offre pas d’éducation entrepreneuriale formelle (curriculaire), et la participation aux activités du CEu est gratuite. Il propose trois programmes principaux : Datapreneur (AI), Innovinc RBC5 et Technopreneur. Le CEu est particulièrement actif dans le soutien à l’entrepreneuriat pour les infirmières, les pharmaciens, les professions médicales et paramédicales, dans lesquelles l’entrepreneuriat ou le travail indépendant est courant. Il est également actif dans le domaine de l’entrepreneuriat social, pour lequel la demande a fortement augmenté depuis la crise du COVID, ce qui fait de la dimension sociale l’un des principaux piliers du CEu.

Le Centech est à l’origine l’incubateur de l’École de technologie supérieure (ÉTS), la deuxième plus grande école d’ingénieurs au Canada. L’incubateur d’entreprises de classe mondiale, basé au centre-ville de Montréal, se concentre sur les entreprises de haute technologie et de technologie médicale à fort potentiel de croissance, en particulier sur le marché interentreprises (y compris la technologie médicale, la fabrication, les télécommunications et la microélectronique). Le Centech est une organisation à but non lucratif ouverte à tous (Open Innovation Challenges) et propose deux programmes de soutien connexes pour les jeunes entreprises : le programme d’accélération de 12 semaines, associé au « programme de propulsion » de deux ans, accessible aux entreprises les plus performantes de l’année précédente.

Le Centech se concentre sur les niveaux de maturité technologique (TRL) 4 à 6.6 Il adopte une logique « market pull », dans laquelle les inventeurs identifient les besoins et les problèmes existants et, sur la base de leur analyse, créent des entreprises pour résoudre ces problèmes. C’est le contraire de la logique « market push », qui tente d’introduire une innovation donnée sur le marché sans tenir compte des besoins ou des problèmes existants (Réseau Capital, 2022[17]). Le Centech identifie les innovations à potentiel et tente de les amener à l’industrialisation et à la commercialisation, afin de résoudre un problème sur le marché. Au Québec, l’accent est mis sur les niveaux de TRL inférieurs (R&D), avec peu d’activité dans les niveaux 4 à 6 et plus.

Depuis 2018, le Centech dispose également de son propre laboratoire d’innovation ouverte, le Collision Lab (CL). Celui-ci aide les grandes entreprises et les grands groupes à mettre en place des projets technologiques en interagissant avec les start-ups et l’écosystème entrepreneurial local. Le choix de ce mode opératoire s’explique par le fait que le rythme de l’innovation est aujourd’hui si rapide que les grandes entreprises ont besoin d’entrer en contact avec les jeunes pousses pour ne pas se laisser distancer. Une politique d’innovation qui s’articule autour des start-ups est plus ouverte qu’un système basé sur les brevets. En 2019, le Centech a été reconnu par UBI Global comme l’un des incubateurs universitaires les plus performants au monde. Le Centech a également travaillé avec des start-ups et des grandes entreprises sur les Objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies. Une collaboration avec le Port de Montréal s’est concentrée sur les innovations visant à réduire la pollution.7

District 3 (D3) est une communauté dédiée à la collaboration, à l’innovation et à l’entrepreneuriat à l’Université Concordia de Montréal. Il ne s’agit pas d’une entité officielle de l’université, mais Concordia a constamment investi et développé l’accélérateur, qui est devenu un élément important de l’écosystème de l’entrepreneuriat et de l’innovation à Montréal. Le pôle d’innovation s’efforce de créer un centre de collaboration pour tous les acteurs de l’écosystème montréalais de l’innovation, d’aider à développer les compétences en matière d’innovation et d’entrepreneuriat des étudiants, des professeurs et des anciens étudiants, de soutenir les équipes et le développement de produits et de collaborer avec les anciens étudiants de Concordia en tant qu’experts et mentors (Université Concordia, 2022[18]). Le financement du Pôle provient de trois sources : des investissements de l’université, des entités provinciales et des subventions privées.

L’entrepreneuriat est également présent dans la province dans les villes et les zones non-métropolitaines en dehors de la région de Montréal. Les EES sont situés dans la ville de Québec et à Sherbrooke, ainsi que dans des régions rurales comme le Saguenay-Lac-Saint-Jean (Chicoutimi), la Gaspésie et le Bas-Saint-Laurent (Rimouski). Les EES situés dans les villes ont souvent un lien étroit avec Montréal et, dans certains cas, disposent d’un campus secondaire situé dans les zones fonctionnelles de Montréal. Les EES situés en milieu rural opèrent dans des écosystèmes locaux beaucoup plus dispersés. Leur rôle est souvent plus pertinent pour stimuler les dynamiques innovantes et entrepreneuriales. Les cégeps et leur réseau de centres collégiaux de transfert de technologies (CCTT) constituent une particularité québécoise. De nombreux cégeps et CCTT proposent une formation à l’entrepreneuriat et ont créé des structures de soutien pour encourager l’entrepreneuriat dans la province.

La maturité d’un écosystème comme celui de Montréal s’accompagne d’un certain cadre de référence et d’une façon d’en évaluer les éléments. Si l’on considère que les régions du Québec présentent des niveaux de maturité différents, il n’est pas surprenant de constater des différences en matière d’entrepreneuriat et de compétences (MAIN, 2020[19]).

Les EES entrepreneuriaux et innovants sont situés dans différentes villes du Québec. L’Université Laval (basée à Québec) et l’Université de Sherbrooke, qui comptent respectivement environ 40 000 et 30 000 étudiants, sont relativement importantes, avec un large éventail d’activités de R&D, y compris en relation avec des institutions basées à Montréal.

La ville de Québec est la capitale provinciale (Capitale-Nationale). En raison de son statut administratif, la ville attire les investissements publics et privés et est devenue un important centre de création d’entreprises. L’écosystème de la ville de Québec est composé de diverses entreprises dans des secteurs tels que l’électronique, les sciences de la vie, les technologies de la communication, l’intelligence artificielle, la technologie financière, la technologie agricole et l’optique photonique.8

L’Université Laval est le plus ancien centre d’enseignement supérieur du Canada et l’un des principaux pôles de recherche du pays. L’université mentionne l’entrepreneuriat dans le cadre de sa mission générale et mène des activités entrepreneuriales par l’intermédiaire du programme Entrepreneuriat Laval, et d’un Centre d’entrepreneuriat. Au départ, le programme d’entrepreneuriat a commencé par le soutien à la création d’entreprises. Plus récemment, il a évolué vers une approche plus inclusive de l’éducation entrepreneuriale, visant à développer l’esprit d’entreprise.9

L’écosystème entrepreneurial de la ville de Québec peut également compter sur plusieurs incubateurs et accélérateurs, tels que Quantino et Le Camp (Encadré 2.4). La ville accueille également ECOLE 42, une école privée qui ne demande pas de frais de scolarité aux étudiants inscrits et qui propose des programmes de formation au développement des compétences numériques.10 L’école est connue pour son approche innovante de l’enseignement, qui repose sur la gamification du programme, et pour ses critères d’admission, qui ne sont pas basés sur le programme ou les compétences spécifiques des candidats, mais sur leur personnalité et leurs attitudes (état d’esprit). ECOLE 42 propose aux étudiants des tâches à résoudre en équipe, encourageant les compétences transversales telles que le travail en équipe et la planification, entre autres, et met les étudiants en contact avec des emplois par le biais de stages dans des entreprises partenaires, qui représentent les clients de l’école.

L’Université de Sherbrooke (UdeS), un autre EES qui a placé l’entrepreneuriat au cœur de ses activités d’enseignement, de recherche et de collaboration, est connue pour son sens de l’innovation. Sa trajectoire entrepreneuriale a été influencée par la réussite de l’Algebraic Code Excited Linear Prediction (ACELP), et les ressources qu’elle a générées pour l’UdeS ont contribué à créer une « culture » de collaboration et d’entrepreneuriat. L’ACELP est utilisé dans plus de 95 % des téléphones portables de la planète, ce qui représente plus de 6 milliards d’utilisateurs. La technologie a été développée à l’Université de Sherbrooke, dont le Groupe de recherche sur la parole et l’audio a fourni des chercheurs en traitement des signaux numériques (Université de Sherbrooke, n.d.[20]).

Le Québec compte également des EES qui opèrent dans des régions rurales dépourvues de grands centres urbains, où la densité de population est faible. L’Université du Québec à Rimouski (UQAR) promeut activement l’entrepreneuriat, en proposant une éducation entrepreneuriale aux étudiants, aux anciens étudiants et aux adultes à la recherche de nouvelles opportunités professionnelles. L’éducation entrepreneuriale est dispensé par l’école de commerce et son champ d’action est relativement restreint. L’UQAR s’est spécialisée dans la biologie marine et a créé un écosystème local performant dans ce domaine (voir chapitre 3), mais ses activités d’éducation entrepreneuriale ne reflètent pas cette spécialisation. L’UQAR héberge également son centre entrepreneurial, Entrepreneuriat UQAR (EUQAR), un centre d'entrepreneuriat universitaire (CEU). Le centre offre des services de conseil et de soutien pour les phases d’idéation, de pré-démarrage et de démarrage, proposés exclusivement aux étudiants et aux jeunes diplômés (depuis moins de deux ans), pour tous les niveaux d’études et pour tous les domaines.11

L’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) est également active dans le domaine de l’entrepreneuriat. Située au confluent du Saguenay et de la rivière Chicoutimi, dans le nord du Québec, elle est spécialisée dans le « plein air » et les programmes de recherche sur les peuples autochtones. Par le biais de son Centre d’entrepreneuriat et essaimage (CEE), elle fait la promotion de l’entrepreneuriat et accompagne la création d’entreprises dans les communautés du Saguenay-Lac-Saint-Jean. Que ce soit pour réaliser une étude de marché ou un plan d’affaires, le CEE-UQAC accompagne les futurs entrepreneurs dans leurs projets entrepreneuriaux.12 L’UQAC offre également un programme d’intervention plein air, un programme en génie civil et construction en bois et un programme en éco-conseil. Elle propose également des programmes sur les minéraux et l’aluminium. Il s’agit là d’exemples typiques de processus adaptés au contexte local pour renforcer les capacités entrepreneuriales et concrétiser les opportunités commerciales dans des secteurs économiques qui caractérisent la communauté où l’EES est situé et dans lesquels ses activités d’enseignement et de recherche peuvent se spécialiser.

Les cégeps sont également très importants dans les régions rurales du Québec, car ils encouragent activement l’entrepreneuriat et soutiennent l’innovation. Le cégep de Victoriaville, situé entre Québec et Montréal, offre des cours d’éducation entrepreneuriale dans le domaine de l’agriculture. Il entretient une relation étroite avec l’ITAQ,13 un cégep spécialisé dans les technologies agroalimentaires qui enseigne les techniques de gestion aux agriculteurs. Le cégep de Saint-Jérôme offre également des activités parascolaires par l’entremise de son nouveau centre d’entrepreneuriat, le Quartier général de l’Audace.14 Depuis 2020, le Cégep organise des activités extrascolaires par l’intermédiaire du centre et attire des personnes de différents profils, y compris des entrepreneurs de deuxième génération, en mettant l’accent sur la promotion de l’intrapreneuriat et de la reprise d’entreprise (y compris en dehors de la propriété familiale). Le centre assure désormais le suivi de toutes ses activités afin de collecter des informations et d’évaluer son propre impact. Le suivi et l’évaluation pourraient aider à intégrer l’éducation entrepreneuriale, qui est encore extrascolaire dans la plupart des cégeps.

La politique provinciale mise sur l’entrepreneuriat pour promouvoir l’innovation et la croissance durable au Québec. Au niveau ministériel, le MEIE et le MES soutiennent l’entrepreneuriat dans l’enseignement supérieur. La SQRI 2 2 a mobilisé les investissements provinciaux en faveur de l’innovation et de l’entrepreneuriat. Le MES met de plus en plus l’accent sur l’enseignement et les activités liés à l’entrepreneuriat. L’objectif des récentes réformes est de faciliter l’accréditation des diplômes et la création de nouveaux programmes en réduisant la bureaucratie. L’objectif est de générer des compétences qui correspondent aux emplois et d’alimenter de nouvelles opportunités de croissance. Les efforts récents montrent déjà que la province s’oriente dans cette direction. La promotion de l’éducation entrepreneuriale dans les établissements d’enseignement supérieur (cégeps et universités) peut être un moyen de mieux relier les activités d’enseignement et d’apprentissage aux besoins et au potentiel locaux. Dans ce contexte, les autorités locales peuvent jouer un rôle plus important en apportant la perspective de la communauté et en soutenant les EES et l’entrepreneuriat.

Plusieurs villes du Québec ont développé leur propre réseau de start-ups. Ces réseaux ne sont pas encore structurés en une collaboration fluide et connectés dans toute la province, car les régions se trouvent à des niveaux de maturité différents et les points de connexion ne sont pas formalisés. Ces éléments entraînent des duplications et des divergences dans les actions de soutien du point de vue de la start-up, ce qui peut avoir des effets différents sur les start-up dans différents endroits.

L’écosystème entrepreneurial de Montréal, bien que vivant, est quelque peu fragmenté en raison du manque d’espace et de l’absence de politiques visant à encourager la collaboration entre les différentes entités (Aduette-Lagueux et al., 2020[15]). Cette fragmentation peut poser des problèmes. Les EES montréalais ont reproduit les structures de soutien à l’entrepreneuriat, en spécialisant l’éducation entrepreneuriale dans différentes disciplines (par exemple, l’ingénierie, la médecine et le commerce). Une telle division de l’éducation entrepreneuriale peut entraîner d’autres divisions, ce qui rend plus difficile la création de plates-formes transdisciplinaires, l’une des principales caractéristiques et l’un des principaux avantages de l’éducation entrepreneuriale. En outre, la fragmentation des différents acteurs peut également créer des problèmes d’échelle, car elle entraîne une prolifération de structures plus petites.

La politique entrepreneuriale au Québec peut être comprise principalement à travers la création d’entreprises, dans les secteurs de haute technologie. De nombreuses structures d’accompagnement, telles que les incubateurs et les accélérateurs, se concentrent sur le développement de start-ups technologiques et de deep-tech. Les structures se spécialisent dans différents niveaux de maturité technologique (TRL). De même, les études sur l’écosystème montréalais et l’écosystème québécois au sens large se concentrent sur les start-ups dans le domaine technologique.

Le succès rapide de l’écosystème montréalais est un exemple d’innovation et de croissance. L’expérience de l’Institut québécois d’intelligence artificielle (MILA), qui a acquis une visibilité internationale, est une bonne pratique pour connecter l’éducation entrepreneuriale dans tous les domaines. Cependant, il est important de prendre en compte la dimension de la commercialisation et d’avoir une compréhension plus large de la dimension de l’entrepreneuriat, au-delà de la deep-tech.

Une approche plus large peut être bénéfique pour capitaliser sur la tendance positive actuelle au Québec. L’augmentation du nombre de personnes possédant des compétences entrepreneuriales (transversales) peut notamment avoir un impact positif sur les compétences, en contribuant à améliorer les qualifications des individus et à réduire le taux de rotation des employés. Cela pourrait à son tour accroître la productivité. En outre, les personnes ayant l’esprit d’entreprendre peuvent être plus tolérantes à l’incertitude et mieux à même d’effectuer plusieurs tâches à la fois.

L’élargissement de la perspective de l’entrepreneuriat peut permettre le développement de toutes les régions, indépendamment de leurs caractéristiques métropolitaines ou rurales. Par exemple, les investissements des gouvernements provinciaux vont souvent aux grandes universités de recherche, alors que les cégeps, et les CCTT qui y sont liés, reçoivent un financement limité pour promouvoir l’innovation et l’entrepreneuriat en coopération avec leurs communautés. Les EES régionaux montrent déjà des progrès dans l’introduction d’innovations sociales dans leurs régions.

L’intégration et la formalisation de l’éducation entrepreneuriale peuvent être un moyen de créer de nouveaux programmes d’enseignement et d’attirer des étudiants qui, autrement, n’iraient pas à l’université. La formation entrepreneuriale, qu’elle soit formelle ou informelle, est proposée dans tous les EES ayant fait l’objet d’une étude de cas, et les données montrent qu’ils continuent à adapter leur formation à leurs territoires. Une intégration plus poussée de cette formation formelle et informelle peut être bénéfique pour les étudiants et les futurs employeurs de la province.

Les incitations à la collaboration pour les chercheurs et les professeurs, qu’elles soient financières ou en termes d’avancement de carrière, sont un moyen clé d’encourager la collaboration entre les EES et les partenaires potentiels. De ce point de vue, le Québec est confronté à un défi commun à d’autres pays : lier l’entrepreneuriat au cadre d’évaluation et aux systèmes d’incitation de l’enseignement supérieur. Comme le montre l’enquête auprès des dirigeants d’EES (chapitre 1), la forme la plus courante d’incitation à la collaboration externe pour les CCTT/cégeps et les universités est l’ajout de la collaboration comme critère d’attribution des promotions. Toutefois, si les cadres récompensent la collaboration externe en termes d’incitations à la carrière, les EES travaillent peut-être encore sur les moyens de refléter cela en termes de soutien à la carrière (voir les résultats de l’enquête au chapitre 1).

Références

[25] ACET (n.d.), ACET | Un accélérateur technologique à la hauteur de vos ambitions!.

[15] Aduette-Lagueux et al. (2020), PORTRAIT DE L’ÉCOSYSTÈME STARTUP DE MONTRÉAL, https://startupmontreal.com/wp-content/uploads/2020/02/portrait-de-lecosysteme-startups-de-montreal-2020-1.pdf (accessed on 27 December 2022).

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[22] Camp, L. (2022), Nos partenaires, https://lecampquebec.com/fr/partenaires/ (accessed on 19 December 2022).

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[1] Gouvernement du Québec (2021), Stratégie québécoise de recherche et d’investissement en innovation 2022-2027 | Gouvernement du Québec, https://www.quebec.ca/gouvernement/ministere/economie/publications/strategie-quebecoise-de-recherche-et-dinvestissement-en-innovation-2022-2027 (accessed on 13 March 2023).

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[2] St-Jean & Duhamel (2021), “Situation de l’activité entrepreneuriale québécoise”, Global Entrepreneurship Monitor.

[18] Université Concordia (2022), Le Centre d’innovation et d’entrepreneuriat District 3, https://www.concordia.ca/fr/recherche/d3center.html (accessed on 19 December 2022).

[20] Université de Sherbrooke (n.d.), Technologie ACELP - Recherche - Université de Sherbrooke - Université de Sherbrooke, https://www.usherbrooke.ca/recherche/udes/themes-federateurs/materiaux-procedes-innovants/technologie-acelp (accessed on 9 January 2023).

Notes

← 1. Le terme « licorne » désigne les start-ups dont la valeur dépasse le milliard de dollars.

← 2. Pour plus d’informations sur le cadre EntreComp : https://publications.jrc.ec.europa.eu/repository/handle/JRC101581#:~:text=Developed%20through%20a%20mixed%2Dmethods,’%20and%20’Into%20action’.

← 3. Pour plus d’informations : https://www.kenan-flagler.unc.edu/faculty/directory/vinayak-deshpande/.

← 4. Pour plus d’informations : https://www.itaq.ca/.

← 5. Pour plus d’informations : https://ceuMontréal.ca/nos-parcours/innovinc-rbc/.

← 6. Pour plus d’informations : TRL 4-6.

← 7. Pour plus d’informations : https://centech.co/collisionlab-membres-histoires-a-succes.

← 8. Pour plus d’informations : https://startupqc.com/fr/

← 9. La Centrale est l’incubateur de l’université, composé d’espaces physiques au sein de l’université (que les étudiants peuvent réserver gratuitement). L’incubateur offre également des services de conseil, avec 24 conseillers disponibles, et se concentre sur la création d’entreprises.

← 10. L’Ecole 42 propose des programmes de formation pour les jeunes afin de développer des compétences techniques (dans le domaine numérique), ainsi que des compétences transversales. Basée sur le modèle français, elle fournit une bonne pratique pour l’éducation entrepreneuriale des étudiants. Ceux-ci sont invités à résoudre des problèmes et des tâches en groupe, sans l’aide d’un enseignant ou d’un professeur. Toutefois, à l’heure actuelle, le programme proposé par l’École 42 n’est pas officiellement reconnu. Pour l’instant, les participants reçoivent un « certificat » pour leur participation. Un groupe de travail/de réflexion a été mis en place, avec la participation du MES et d’autres acteurs privés, pour établir la légalité des certificats et les faire reconnaître officiellement par le MES.

← 11. Pour plus d’informations : https://entrepreneuriat.uqar.ca/.

← 12. Pour plus d’informations : https://ceeuqac.ca/?fbclid=IwAR0OfRkBFo2hMdshnfxVzV2Vr9hcYIkgoSBAWl-sHK3LoVNXq00jQTWBbY8.

← 13. Pour plus d’informations : https://www.itaq.ca/.

← 14. Pour plus d’informations : https://www.cstj.qc.ca/quartier-general-de-laudace/.

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