4. Assurer la participation efficace des parties prenantes

Pour être efficaces, les instruments internationaux doivent s'appuyer sur un large éventail de données factuelles et de compétences spécialisées. Pour qu'ils inspirent la confiance et qu'ils soient appliqués et respectés, ils doivent faire appel à un encore plus large panel d'intervenants que les membres traditionnels des OI. Pour toucher également d'autres intervenants que ceux qui s'intéressent à leur activité normative, il est donc essentiel de renforcer l'appropriation des instruments internationaux et d'améliorer la mise en œuvre. Moyen concret d'atteindre ces objectifs et d'améliorer la qualité des instruments internationaux, la participation des parties prenantes est de plus en plus la priorité des organisations internationales (OI). De fait, aujourd'hui, toutes les OI mobilisent les parties prenantes à divers degrés (OCDE, 2019[1]).

Toutefois, dans la pratique, pour nombre d'OI, il est encore très difficile d'assurer la participation concrète de toutes les parties prenantes intéressées et de concilier la transparence et l'efficacité des discussions dans l'élaboration des nouveaux instruments internationaux. La participation des parties prenantes peut nécessiter des ressources considérables : un investissement en temps et en capital humain que les fonctionnaires des OI pourraient avoir du mal à fournir. Mobiliser un vaste public exige de connaître et de maîtriser certains sujets et processus. Parce qu'elles n'interagissent qu'indirectement avec les citoyens, les OI peuvent avoir des difficultés à mobiliser des parties prenantes moins expérimentées ou marginalisées. Comme dans l’élaboration des normes internes, il existe un risque d'accaparement du processus participatif par ceux qui ont assez de ressources et de temps pour exercer leur influence.

Ce chapitre du Recueil vise à aider les OI à surmonter ces difficultés et à faire en sorte que la participation des parties prenantes devienne partie intégrante de l’élaboration des normes internationales. À cette fin, il dresse un vaste inventaire des divers acteurs concernés et des mécanismes qui permettent de faciliter la participation des parties prenantes. Y sont présentés les risques et défis communs, afin d'aider les OI à les gérer efficacement et à tirer pleinement avantage de cette participation. Cette section s'appuie principalement sur les expériences pratiques du Partenariat des Organisations Internationales pour l’Efficacité des Instruments Internationaux (Partenariat des OI), mais également sur les travaux de l'OCDE et sur les principes régissant la participation des parties prenantes énoncés dans la Recommandation de l’OCDE de 2012 concernant la politique et la gouvernance réglementaires.

Face aux perceptions variables de la mondialisation et du système international fondé sur des règles, l’élaboration de normes internationales transparentes, fondées sur des données factuelles, et inclusives apparaît de plus en plus importante. En mobilisant les parties prenantes, les OI peuvent renforcer la confiance dans l’élaboration de normes et améliorer la qualité de leurs instruments.

La participation des parties prenantes est importante par principe et en pratique (OCDE, 2017[2]). Elle l'est par principe car c'est un pilier de la bonne gouvernance, et un facteur fondamental de la confiance du public, de la légitimité du processus et de la crédibilité des normes. Elle l'est également en pratique car elle améliore la qualité de l'élaboration des normes, en exploitant un éventail de contributions plus large et varié, en élargissant la base factuelle sur laquelle reposent les instruments internationaux, et en améliorant la réactivité des organisations internationaux face aux besoins des acteurs auxquels leurs activités s'adressent . Par leurs contributions, les parties prenantes peuvent apporter un appui essentiel à l'exécution du mandat et du programme de travail des OI. La mesure dans laquelle ces avantages seront concrétisés dépend de la façon dont les OI gèreront en pratique la participation des parties prenantes.

La participation des parties prenantes est un pilier fondamental de la transparence et de la gouvernance inclusive. Une plus grande ouverture aux contributions des parties prenantes peut favoriser le sentiment d'appropriation, de confiance et de confiance dans les processus et les résultats de l'élaboration des normes chez les parties visées (OCDE, 2018[3]). Toutefois, l'ouverture aux parties prenantes ne suffit pas en soi à atteindre ces objectifs. Un certain nombre de préalables procéduraux sont importants pour assurer un dialogue efficace et favoriser un sentiment d'appropriation. En particulier, l'adoption d'une politique sur la participation des parties prenantes à l'échelle de l'organisation, la communication en temps voulu d'informations claires concernant les possibilités de participation, la définition des attentes et des procédures adéquates concernant la nature de la participation (par exemple, le cadre opérationnel du RIC), et la justification des décisions d'intégrer ou d'ignorer les contributions reçues (par exemple, la politique et procédure de consultation de l'OICV) constituent des éléments essentiels pour établir un dialogue dynamique entre les OI et les parties prenantes. L'application plus systématique de ces garanties procédurales à l'échelle des OI peut inciter plus fortement les parties prenantes à participer de manière plus active à l'élaboration des normes dans les OI et éviter qu'elles se lassent de répondre aux consultations car elles sauront que leur voix sera entendue. C'est essentiel pour élargir la base factuelle sur laquelle repose l'élaboration des normes internationales et favoriser une amélioration de la culture de la transparence et de l'inclusion.

La participation des parties prenantes peut élargir la base factuelle sur laquelle repose l'élaboration des normes internationales. En pratique, l'établissement de groupes consultatifs et de comités d'experts y contribue, et permet aux OI de mobiliser des connaissances spécialisées et des compétences techniques. Les OI octroient également un statut officiel aux autres OI (voir le chapitre 5) et aux organisations non gouvernementales (ONG) leur permettant de participer aux réunions et de partager les expériences pertinentes. La participation des acteurs qui sont chargés d'appliquer les instruments internationaux peut apporter un éclairage sur les aspects pratiques de la mise en œuvre, et appeler l'attention des OI sur des difficultés qui leur auraient échappé lors de l'élaboration des normes. Dans certains cas, l'ouverture de la participation des parties prenantes au grand public peut aider les OI à recueillir des éclairages divers, dont certains qu'elles n'avaient pas anticipés. Au-delà de l'élargissement de la base factuelle, la participation des diverses parties prenantes nationales et des autres OI favorisera sans doute le transfert de connaissances, et par conséquent améliorera la cohérence entre l'élaboration des normes internes et internationales.

Cette section décrit les acteurs intervenant dans la participation des parties prenantes par les OI, ainsi que les divers mécanismes qui permettent de la concrétiser. En partant des catégories définies dans la Brochure (OCDE, 2019[1]), cet aperçu systématique jette les bases d'une démarche stratégique favorisant la participation des parties prenantes fondée sur les principes clés présentés dans la section suivante.

Il souligne les principaux défis et risques connexes, qu'il convient de gérer efficacement pour tirer les avantages de la participation des parties prenantes, entre autres : la possibilité de cerner les inégalités dans la connaissance du processus participatif, l'accès à ce processus, et la capacité à y prendre part de façon concrète ; la difficulté de garantir l'applicabilité des contributions des parties prenantes ; l'application des normes minimum voulues aux données factuelles communiquées ; et le recensement correct et la bonne gestion des éventuels conflits d’intérêts et autres risques liés à la participation.

D'après les résultats du sondage 2018, le terme « parties prenantes » englobe un concept vaste, très variable d'une organisation internationale à l'autre (OCDE, 2019[1]). Rendre compte de cette diversité exige une classification multiniveaux (Graphique 4.1). Toutefois, si l'on s'attache aux principaux traits des organisations figurant dans cette classification, on peut regrouper les parties prenantes en trois grandes catégories : i) les acteurs gouvernementaux ; ii) les acteurs commerciaux ; et iii) les acteurs non commerciaux ; sachant cependant qu'il peut exister des recouvrements entre ces catégories, qui peuvent abriter des éléments hybrides.

La participation des parties prenantes englobe un large éventail de pratiques, allant de la diffusion d'informations et de la consultation à la collaboration participative, à la coproduction, à la codécision et au partenariat. Cette section souligne les différentes procédures utilisées pour obtenir les contributions des parties prenantes, et recense à quel stade de l'élaboration des normes internationales les parties prenantes interviennent et selon quelles modalités particulières.

  • La possibilité d'être consultées sur les instruments proposés – inclut un ensemble de modalités formelles et informelles qui permettent aux parties prenantes de contribuer à des instruments particuliers, généralement selon un calendrier défini, s'accompagnant de la communication d'informations sur lesdits instruments internationaux, qui précisent la nature de la participation, et qui prévoient un retour d'information sur les observations reçues et leur teneur.

  • Les invitations à participer à l'élaboration de l'instrument – font intervenir différents types de parties prenantes activement dans le cadre de consultations formelles ou informelles afin de respecter la diversité des parties prenantes et des points de vues et directement dans l'élaboration des instruments internationaux lorsque les compétences connexes sont partagées (voir le chapitre 1).

  • Les invitations à participer à la diffusion et à la mise en œuvre des instruments – associent les parties prenantes à la mise en œuvre des instruments internationaux, par exemple dans le cadre de mécanismes formels ou ponctuels (voir le chapitre 2).

  • Les invitations à participer au suivi de l'utilisation des instruments et à leur évaluation – font participer les parties prenantes au suivi et à l'évaluation des instruments internationaux, afin de capitaliser sur leurs compétences techniques et/ou leurs expériences pratiques concernant ces instruments (voir le chapitre 3 ). Encourager le dialogue entre les OI et les parties prenantes sur la mise en œuvre des résultats peut aider à recenser les questions structurelles qui pourraient être améliorées dans l'élaboration des instruments internationaux.

  • Un statut officiel permettant aux groupes de parties prenantes de contribuer de façon régulière – est créé dans le cadre de processus formalisés favorisant la participation de diverses parties prenantes désignées, choisies selon leurs intérêts, leur expérience et/ou leurs compétences spécialisées sur le sujet traité.

  • Les invitations à participer aux réunions de l'organe directeur – offrent la possibilité aux parties prenantes de participer aux travaux des OI à un niveau plus stratégique dans le cadre d'invitations permanentes ou occasionnelles aux réunions des organes directeurs de l'organisation internationale.

  • Les processus d'expert permettant aux parties prenantes de faire des contributions techniques, comme les groupes consultatifs ou les comités d'experts– reposent sur la participation d'un groupe choisi d'experts, praticiens, exécutants et/ou acteurs intéressés par les instruments internationaux tout au long de l'élaboration et de la mise en œuvre des instruments, en particulier pour apporter des données factuelles techniques.

  • Les processus particuliers qui permettent la participation d'un public plus vaste, en particulier en permettant au grand public de formuler des observations sur les instruments proposés – font intervenir le plus large panel possible de parties prenantes, généralement selon un modèle de participation structuré.

Cette section souligne les principes clés et les principales mesures que les OI peuvent envisager pour mobiliser les parties prenantes, en s'appuyant entre autres sur leurs propres bonnes pratiques et principes, ainsi que sur les Principes de bonnes pratiques de l'OCDE pour la participation des parties prenantes (OCDE, 2017[4]), tout en gardant à l'esprit les différences de nature, d'objectif et de mandat entre les divers types d'OI et les conséquences éventuelles pour la participation des parties prenantes. Par conséquent, la liste de principes clés proposée ci-après n'est pas exhaustive.

Certains de ces principes portent sur la nécessité d'adopter une démarche systémique à l'échelle de l'organisation, d'autres s'appliquent au niveau de l'instrument. À l'échelle de l'organisation, l'adoption d'un cadre global pour la participation des parties prenantes et l'application systématique d'un certain nombre de procédures fondamentales relatives aux parties prenantes améliorerait l'efficacité des instruments internationaux et garantirait la cohérence entre les processus participatifs et les objectifs institutionnels. Au niveau de l'instrument, l'adoption de calendriers cohérents, la facilitation d'une communication claire et détaillée avec les acteurs mobilisés, et le recensement systématique et la sélection des parties prenantes permettraient d'obtenir des contributions de la meilleure qualité possible, et d'autant plus applicables.

Pour assurer la bonne participation des parties prenantes, les OI doivent mener une planification et des actions stratégiques. La définition d'une démarche globale claire précisant quand, comment et dans quelle mesure des consultations sur l'élaboration des instruments internationaux (par exemple, des politiques et des règles) seront tenues avec les parties prenantes intéressées constitue une base importante pour garantir leur participation efficace. Une démarche à l'échelle de l'organisation améliorera le caractère inclusif des instruments internationaux et l'adhésion à ces instruments. Le format, le contenu et le processus d'élaboration de cette stratégie dépendront de la nature, du mandat et des processus de gouvernance de chaque organisation internationale.

Cette démarche stratégique offre l'occasion de définir des objectifs clairs pour la participation des parties prenantes, en particulier en donnant suffisamment d'informations aux parties prenantes pour leur permettre de participer à un processus transparent, appliqué de manière uniforme et responsable. Plus largement, les objectifs de la démarche stratégique pourraient entre autres traduire la valeur essentielle de la participation des parties prenantes pour promouvoir le mandat de l'organisation, et l'appui que cette mobilisation pourrait apporter pour faciliter la mise en œuvre de l'instrument visé en garantissant qu'un large éventail de parties prenantes se l'approprient. Ces objectifs pourraient également étayer des valeurs intrinsèques, telles que la responsabilité, le renforcement des capacités et la confiance dans le système international fondé sur des règles. Enfin, cette démarche pourrait aussi s'attacher à faire converger les vues des parties prenantes ayant des intérêts et des points de vue divergents, afin de faire émerger un consensus sur des résultats communs. Toute participation des parties prenantes devrait être cohérente avec le mandat de l'organisation, tel que défini dans son ou ses documents constitutifs, priorités et programme de travail, et respecter la nature de l'organisation concernée, notamment ses processus décisionnel et ses autorités.

En outre, cette démarche suppose l'adoption de processus et mécanismes transparents afin de bien faire comprendre ce qu'est la participation des parties prenantes à l'échelle de l'organisation et de garantir l'uniformité du processus et l'harmonisation avec les autres pratiques applicables au sujet. Ces processus et mécanismes sont utiles à tous les fonctionnaires et membres des OI intervenant dans l'élaboration des normes, et donnent des référentiels clairs à toutes les parties concernant la valeur ajoutée des consultations qui ont été tenues.

Par ailleurs, il est important que la démarche stratégique et les principes directeurs incluent les consultations et prévoient une certaine marge de manœuvre dans différentes circonstances. Il faudra peut-être d'autres outils et instruments pour différents types de participation des parties prenantes. Globalement, pour utiliser les ressources efficacement, les activités de participation des parties prenantes menées par les OI doivent être proportionnées à l'importance et à l'impact des instruments internationaux en question.

Pour aider les fonctionnaires des OI dans la mise en œuvre de la stratégie, et garantir la qualité des pratiques participatives et leur pertinence dans le temps, la démarche stratégique pourrait être l'occasion d'établir un mécanisme permettant d'assurer le suivi et le contrôle des pratiques de l'organisation relatives à la participation des parties prenantes. Par exemple, des unités ou des organes particuliers au sein de l'organisation elle-même pourraient assurer cette fonction.

Compte tenu de la dimension mondiale des parties prenantes potentiellement intéressées à contribuer aux instruments internationaux, et du large éventail d'acteurs publics et privés qui sont susceptibles d'apporter un éclairage précieux, les OI sont encouragées à recenser, suivre et contacter les parties prenantes pertinentes selon leur nature, leur objectif et leur mandat, ainsi que le type de participation pertinent.

Pour contacter les parties prenantes pertinentes, il est important de les recenser et de suivre leurs domaines de travail et leurs compétences spécialisées. En pratique, les OI peuvent dresser une cartographie des parties prenantes selon le type, le mandat, la fonction, les compétences spécialisées, l'intérêt et les responsabilités, et conserver ces informations dans une base de données facilement consultable afin de faciliter le dialogue avec les parties prenantes. Cet exercice sera également utile aux OI pour garantir le caractère inclusif de la participation et contacter les parties prenantes qui sont les moins représentées dans l'élaboration des normes internationales.

La définition de critères objectifs clairs pour la sélection des parties prenantes garantira par ailleurs que toutes les parties prenantes sont mobilisées de façon transparente et sans préjugés : par exemple, compétences spécialisées avérées dans le domaine technique visé et valeur ajoutée que les parties prenantes pourraient apporter pour appuyer concrètement les travaux de l'organisation internationale dans ses domaines de compétences. Par ailleurs, il est important de prendre en compte la préservation de l'intégrité, de la réputation et du mandat de l'OI, notamment en gérant comme il se doit les risques éventuels, notamment les conflits d’intérêts, et en évitant toute influence indue dans ses processus d'élaboration des normes, lors de la sélection des parties prenantes qu'il convient de mobiliser.

La participation des parties prenantes étant un élément fondamental de la transparence et de la responsabilité dans l'élaboration des normes de l'OI, les caractéristiques des procédures qui l'encadrent doivent respecter des exigences de transparence, de responsabilité et d'uniformité.

Pour bien établir une participation cohérente des parties prenantes, les OI peuvent définir des méthodes, des outils et une structure participative qui soient en phase avec les objectifs, principes et normes généraux énoncés dans la stratégie applicable à l'échelle de l'organisation. Elles permettront ainsi aux intervenants qui sont chargés de mobiliser les parties prenantes d'élaborer et d'appliquer les processus participatifs prévus, et aux parties prenantes intéressées de comprendre le processus auquel elles participeront. Dans ce cadre général, les OI peuvent s'inspirer de diverses pratiques favorisant la participation des parties prenantes, allant de la diffusion d'informations et de la consultation, à la collaboration participative, à la co-élaboration de documents et au partenariat. Intervenant à différents stades de l'élaboration des normes internationales, ces pratiques peuvent être complémentaires. Un aperçu des pratiques disponibles et applicables dans l'OI peut aider les fonctionnaires à décider quelles sont les meilleures pratiques à envisager pour mobiliser les parties prenantes pour des instruments donnés.

Les outils numériques peuvent être utiles aux OI pour faciliter la participation des parties prenantes au niveau mondial, car ils favorisent une participation plus vaste, tout en exigeant peu de ressources sur le plan logistique et pour les participants. Par exemple, la mise en place de portails web centralisés dédiés aux consultations qui recensent les processus participatifs en cours et à venir dans une OI peuvent aider les parties prenantes à suivre les consultations qui présentent un intérêt pour elles. Ces portails sont très utiles lorsqu'ils proposent une interface utilisateur aussi conviviale que possible, en permettant par exemple de trier les projets en cours selon le domaine thématique et/ou de créer des alertes personnalisées pour les nouvelles consultations. Par ailleurs, les OI pourraient voir un intérêt à ce que le portail favorise un échange interactif d'avis éclairés entre OI et parties prenantes (par exemple, dans le cadre d'« espaces de discussion »). Néanmoins, il convient d'envisager d'associer les technologies de l'information et de la communication (TIC) à d'autres formes de participation afin d'encourager une démarche de communication plus inclusive avec le public.

Enfin, pour garantir la transparence et la responsabilité concernant les résultats de la mobilisation des parties prenantes, les OI pourraient communiquer des informations sur les contributions reçues et la suite qui leur a été donnée, y compris le rôle qu'elles ont joué dans l'élaboration des instruments en question, pour chaque contribution ou dans le cadre d'un rapport de synthèse, selon les modalités participatives prévues. Ce retour d'information contribuerait à renforcer la confiance du public dans la valeur du processus consultatif, et plus généralement la justification de l'instrument final adopté.

Outre l'adoption d'une vision stratégique claire, le recensement des parties prenantes pertinentes pour un sujet donné et la définition des outils participatifs, il est essentiel de définir un calendrier pour les consultations afin que la participation des parties prenantes soit efficace. Il convient de tenir compte du processus normatif de l'OI et la possibilité d'apporter des modifications, ainsi que du temps dont les parties prenantes ont besoin pour réagir. Les OI peuvent décider d'envoyer en amont des notifications informant des consultations à venir et de lancer les consultations en tenant compte des étapes suivantes du processus normatif, et de la période supplémentaire nécessaire pour tenir compte des contributions des parties prenantes et mettre la touche finale aux instruments internationaux.

Enfin, quels que soient l'objectif de la mobilisation des parties prenantes, les modalités participatives et les parties prenantes consultées, il est essentiel de mettre en place une communication claire, efficace et détaillée sur chaque consultation afin que le processus soit efficace dans les deux sens.

Pour nouer un dialogue clair, efficace et détaillé, il faut d'abord informer les parties prenantes intéressées de la possibilité d'y participer et des conditions qui permettent d'y accéder. En ce sens, les OI pourraient vouloir d'abord informer les parties prenantes intéressées de la possibilité de participer, en utilisant les moyens voulus, notamment les technologies de communication numériques, selon qu'il convient, ou n'importe quel outil de communication classique par lequel chaque OI dialogue avec ses membres et au-delà.

Pour établir une communication claire, efficace et détaillée, il faut donc fournir les informations utiles concernant le processus, les conditions de participation et le sujet traité. Ainsi, chaque consultation répond à des objectifs particuliers selon des modalités particulières. Les services chargés de mener les consultations sont donc encouragés à exposer les principaux objectifs du processus participatif, et la façon dont il est censé contribuer à améliorer la qualité et l'impact des instruments internationaux qui sont en cours d'élaboration.

En principe adaptée à cet objectif, la nature des contributions est définie dans l'éventail de pratiques participatives prévues dans l'organisation. Les services chargés de gérer le processus participatif peuvent en préciser la nature, ainsi que le rôle et les responsabilités des parties prenantes mobilisées et ce que l'on attend concrètement d'elles.

Pour obtenir des contributions de la meilleure qualité possible, les services chargés de mener les consultations sont encouragés, dans la mesure du possible, à fournir aux parties prenantes les informations les plus pertinentes dont ils disposent sur l'instrument proposé en temps voulu. Dans le cas d'une proposition ou d'un projet d'instrument en cours d'examen, il peut s'agit entre autres d'une analyse de référence, d'articles d'experts et de descriptifs des enjeux, et le cas échéant s'il en existe, d'informations sur les autres solutions ou démarches envisageables qui ont été adoptées dans d'autres instances internationales, régionales ou nationales. Les OI pourraient trouver un intérêt à recenser des questions précises à adresser aux parties prenantes afin de guider le processus consultatif.

Dans un contexte d'incertitude grandissante face à la mondialisation, une gouvernance internationale inclusive apparaît de plus en plus essentielle pour promouvoir l'application des normes et renforcer la confiance dans le système international fondé sur des règles. La participation des parties prenantes revêt une importance capitale pour promouvoir la confiance et la transparence dans l'élaboration des normes internationales, suivant une tendance analogue observée au niveau national ces dernières années (Alemanno, 2015[5]) (OCDE, 2017[4]).

Toutes les OI mobilisent les parties prenantes, à des degrés divers, pour garantir la qualité de leurs instruments (OCDE, 2016[6]) (OCDE, 2019[1]). Elles ouvrent de plus en plus leurs processus normatifs à des acteurs autres que leurs membres ordinaires, en élargissant et en diversifiant leur composition ou en proposant des pratiques consultatives plus systématiques à leurs membres et à d'autres entités non membres. L'intensification de la mobilisation des parties prenantes va de pair avec l'évolution de la composition des OI, et une tendance à l'élargissement au-delà des membres ordinaires (OCDE, 2016[6]).

Il n'existe pas de consensus international sur ce que recouvre le terme de « parties prenantes ». C'est un concept vaste, très variable d'une organisation internationale à l'autre. Seules 12 des OI sondées en 2018 ont déclaré chercher à cerner les parties prenantes, aux fins de leurs activités normatives, par exemple en recensant leurs caractéristiques, leur lien avec l'organisation ou leur pertinence pour elle (Encadré 4.1). (OCDE, 2019[1]).

Néanmoins, trois grandes visions qui ne sont pas incompatibles se dégagent, qui traduisent le lien entre les parties prenantes et les activités normatives des OI (OCDE, 2019[1]) :

  • Les parties prenantes qui n'ont pas de pouvoir décisionnel, c'est-à-dire les observateurs

  • Les parties prenantes/membres/OIG ou associations intéressés ayant un intérêt particulier dans les travaux de l'OI

  • Les entités présentes à titre consultatif

La nature des OI et leurs mécanismes de gouvernance influent sur la vision et la diversité des parties prenantes. Les acteurs normatifs privés englobent davantage de représentants du secteur privé et de la société civile que les autres OI. Les organisations intergouvernementales (OIG) ont une vision plus homogène des parties prenantes, allant au-delà des représentants des gouvernements. Dans cette perspective, la participation des parties prenantes suppose de mobiliser les acteurs qui n'interviennent pas dans les processus formels de gouvernance et de prise de décisions de l'OIG. Dans certains cas, elle signifie également demander des conseils experts sur des questions scientifiques et techniques à des experts internationaux indépendants, afin de pouvoir intégrer le meilleur savoir et la meilleure expérience scientifiques au stade de la prise de décisions. Même cette étape exige des modalités et conditions particulières, car nombre d'OIG cherchent à compléter des processus décisionnels où il est difficile de faire participer « pleinement » leurs membres (OCDE, 2016[6]).

De fait, un large éventail d'acteurs publics et privés sont considérés comme des parties prenantes : représentants des gouvernements, acteurs du secteur privé, ONG, etc. Les représentants d'autres OIG constituent la majorité de acteurs avec lesquels les OI dialoguent dans le cadre de leurs activités normatives (35 OI) (voir le chapitre 5), suivies des OING (33 OI). Les associations internationales d'entreprises sont les acteurs du secteur privé qui dialoguent le plus avec les OI (31 OI). Un peu plus de la moitié des OI interrogées communiquent avec les consommateurs et les associations de consommateurs (19 OI) (OCDE, 2016[6]) (OCDE, 2019[1]).

Une nouvelle catégorie d'acteurs a émergé dans la gouvernance mondiale, qui de « gouvernance multilatérale » est devenue « gouvernance multi-parties prenantes ». La montée en puissance des réseaux transgouvernementaux de régulateurs, tout comme leur structure lâche et décentralisée, sont le signe de cette tendance (OCDE, 2019[9]). De nombreux acteurs ont inscrit la participation des parties prenantes dans leur composition en prévoyant une participation « décisionnelle » des divers membres de la société visés par les activités de l'OI (OCDE, 2016[6]). (Encadré 4.2)

Face à l'évolution de la gouvernance mondiale, les OIG elles-mêmes ont cherché à diversifier leur composition – géographiquement et/ou dans leur nature – en mettant en place d'autres formes de participation, par exemple en qualité de membre partiel (généralement réservé aux acteurs étatiques) ; d'observateur ou de partie prenante, qui a permis aux acteurs non étatiques d'apporter leurs contributions lors de l'élaboration des normes. Ces différentes formes de participation offrent d'autres moyens de dialoguer plus activement avec les pays en développement, conformément aux tendances observés dans les domaines particuliers des institutions mondiales chargées de la gouvernance financière et sanitaire (Pauwelyn et al., 2018[10]). Dans un monde de plus en plus interconnecté où les centres de gravité économiques et politiques ont évolué, les OI ont estimé qu'elles demeureraient d'autant plus pertinentes et préserveraient d'autant mieux la qualité de leurs activités normatives qu'elles seraient capables de mobiliser un plus large éventail d'acteurs, au-delà de la perspective strictement juridique des droits des membres ou des non membres (OCDE, 2016[6]).

Une vaste majorité d'OI ont mis en place des mécanismes permettant de recueillir les contributions et les observations des parties prenantes sur leurs activités d'élaboration des normes et de coopération internationale en matière de réglementation (OCDE, 2016[6]). Il convient de noter que ce type de participation des parties prenantes peut être à la fois générale et spécifique, mais demeure non décisionnelle.

La plupart des OI ont établi des organes ou des processus permanents spécifiques pour mobiliser les parties prenantes aux stades clés de l'élaboration de leurs instruments. La participation des parties prenantes intervient principalement dans des comités et groupes de travail de fond, et beaucoup dans les organes directeurs. Dans l'écrasante majorité des cas (47 OI), les OI reçoivent des observations émanant de groupes de parties prenantes particuliers (OCDE, 2016[6]). Cette tendance reflète ce qui a été observé au niveau national (OCDE, 2015[14]). Les OI décident souvent quels groupes de parties prenantes sont autorisés à formuler des observations en envoyant des invitations ciblées à certains groupes (44 OI) (OCDE, 2016[6]).

Pour s'assurer de mobiliser les parties prenantes pertinentes et d'obtenir des contributions efficaces, les OI accordent souvent à des parties prenantes ou groupes de parties prenantes spécifiques un statut officiel dans l'organisation et/ou la possibilité de siéger à certains comités consultatifs (deux tiers des OI ayant répondu au sondage de 2015) (Encadré 4.23). Ces statuts permettent aux parties prenantes de participer systématiquement aux réunions des organes de l'OI et d'obtenir des informations détaillées sur le processus décisionnel et sur les normes qui sont élaborées. Ces acteurs ont ainsi la possibilité de participer activement à certains sujets. Toutefois, leur statut ne leur octroie pas le droit de voter aux réunions, maintenant ainsi une distinction avec les droits des membres de l'OI.

Globalement, les parties prenantes externes interviennent principalement dans les phases techniques qui se déroulent en amont des travaux. Il leur est souvent demandé de contribuer à la collecte de données, de formuler des conseils ou d'apporter des compétences techniques, ou de participer aux activités de recherche ou d'analyse des politiques, et d'appuyer l'adoption des instruments internationaux. Par ailleurs, elles sont souvent invitées à apporter des contributions financières ou en nature (OCDE, 2016[6]) (OCDE, 2019[1]). Les mécanismes plus spécifiques qui permettent de mobiliser les parties prenantes et l'intensité de la participation varient selon le type d'activité principale des OI (OCDE, 2016[6]).

Malgré leurs efforts pour donner aux parties prenantes la possibilité de participer, les OI se heurtent toujours à des contraintes lorsqu'elles s'attachent à mettre en œuvre des réformes favorisant une « bonne participation » qui exigent de supprimer les obstacles à la participation et de gérer des risques tels que les conflits d’intérêts ou l'influence indue.

Les difficultés liées à la participation des parties prenantes à l'élaboration des normes nationales peuvent être amplifiées au niveau international. Au niveau national, la participation des parties prenantes apparaît comme une démarche nécessitant des ressources considérables : un investissement important en temps et en capital humain (Alemanno, 2015[5]). En l'absence d'un mandat spécifique les engageant à mobiliser les parties prenantes, il pourrait être difficile pour les secrétariats des OI d'investir des ressources dans les consultations. En ce sens, les OI pourraient être encore plus limitées dans leur capacité à attirer des parties prenantes moins expérimentées ou marginalisées, mais il reste à voir si les OI qui sont très présentes au niveau des pays se heurtent aux mêmes difficultés.

D'après le sondage de 2018, les OI perçoivent les principales difficultés suivantes : gérer les conflits d’intérêts existants ou potentiels, éviter toute influence indue ou inapproprié sur les travaux de l'organisation, dialoguer avec les parties prenantes moins informées ou sous-représentées, et assurer la participation efficace des parties prenantes marginalisées (OCDE, 2019[1]).

Malgré les efforts indéniables déployés par une vaste majorité d'OI pour mobiliser les parties prenantes, les pratiques en termes de mécanismes consultatifs et d'ouverture et de fréquence des consultations varient considérablement d'une organisation à l'autre, voire entre les services, les programmes et les organes d'une OI, si bien qu'il est difficile de donner une vision mondiale. Les OI font de nombreux efforts pour définir des pratiques participatives, mais ces dernières visent souvent des groupes de parties prenantes particuliers, le plus souvent issus du secteur privé, ou certains de leurs domaines de travail (Encadré 4.4).

L'adoption d'une politique claire régissant la participation des parties prenantes à l'échelle de l'organisation demeure l'exception chez les OI. À part dans quelques-unes des OI qui ont répondu au sondage de 2018, il n'existe pas d'ensemble de règles minimum qui donnent une vision cohérente de l'objectif de la mobilisation des parties prenantes, des moyens de la mettre en œuvre et des calendriers connexes (OCDE, 2019[1]). Par conséquent, la participation des parties prenantes fait rarement l'objet d'une démarche stratégique systématique assortie d'un calendrier clair, de phases précises et d'un retour d'information systématique.

Les OI ont pris diverses mesures spécifiques pour assurer la participation efficace des parties prenantes et obtenir des contributions concrètes à leurs activités normatives. En ce sens, une majorité des OI qui ont répondu au sondage de 2018 prévoient une durée minimum pour recevoir des observations. Par ailleurs, des mesures spécifiques sont prises pour solliciter davantage de groupes d'intérêt et pour garantir que les parties prenantes sont également consultées sans préjudice de leur statut ou de leurs ressources. Par exemple, une grande partie des OI communiquent en temps voulu des informations pertinentes sur le sujet des consultations, tissent en amont des liens avec les parties prenantes au fil du temps, ou fournissent des informations dans un langage clair, facile à comprendre (OCDE, 2019[1]).

Si elles sont conscientes de son importance, peu d'OI ont à ce jour élaboré une politique ou une stratégie sur la participation des parties prenantes applicable à l'échelle de l'organisation, qui dresse une cartographie de leurs parties prenantes et définisse les principales mesures à prendre pour les mobiliser et pour gérer les risques. Elles se fondent essentiellement sur les dispositions prévues dans des documents de base ou de procédure soulignant l'importance de la participation des parties prenantes, et non sur un cadre de pratiques et d'outils systématiques. Il existe toutefois des exceptions : certaines OI comme l'OMS ont une démarche plus systématique (OCDE, 2016[25]). Sans aller aussi loin, nombre d'OI ont pris des mesures pragmatiques pour rationaliser leur dialogue avec les autres OI et pour définir des principes applicables aux observateurs ou à des groupes particuliers, comme ceux du secteur privé (Encadré 4.5) (voir le chapitre 5). Au-delà d'une politique générale, certaines OI ont défini des orientations concrètes pour aider les fonctionnaires de leur secrétariat / leurs organes normatifs à assurer la participation efficace des parties prenantes qui peuvent compléter utilement leur politique.

Dans certains cas, les politiques et les documents d'orientation sont complétés – ou remplacés – par l'établissement d'un organe spécialement chargé de superviser la participation des parties prenantes à l'échelle de l'organisation (Encadré 4.6). Six des OI qui ont répondu au sondage de 2018 ont déclaré avoir adopté un mécanisme de contrôle applicable à leurs activités participatives. Au-delà d'une supervision formelle, 19 OI signalent avoir mis en place un mécanisme de coordination ou un groupe de pratique informels réunissant les fonctionnaires qui sont chargés du dialogue avec les parties prenantes (OCDE, 2019[1]).

Certaines OI demandent à leurs entités partenaires/parties prenantes de désigner des agents de liaison qui serviront de point de contact unique pour la participation aux travaux de l'organisation, qui leur permettront de canaliser les contributions reçues, voire de réduire les ressources nécessaires au traitement des observations et contributions (Encadré 4.7).

Il existe toujours un risque que la participation des parties prenantes stagne jusqu'à ce que l'on cerne mieux les impacts des pratiques participatives. Seules quelques OI évaluent les efforts qu'elles déploient pour mobiliser les parties prenantes comme il est recommandé au niveau national : huit des OI qui ont répondu au sondage de 2018 ont mis en place un mécanisme formel pour suivre et mesure l'impact de la participation des parties prenantes sur leurs travaux (Encadré 4.8).

Plus généralement, la répartition des rôles et responsabilités entre les OI et leurs membres demeure une question essentielle, car elle resserre les liens entre ces deux niveaux dans un domaine qu'il faut encore approfondir. Les membres étant plus proches du terrain, là où les normes internationales s'appliquent, ils sont plus proches des données factuelles et des enseignements tirés qui sont nécessaires au bon déroulement de l'élaboration des normes et plus proches des parties prenantes que ces normes visent. Ils ont un rôle essentiel à jouer pour partager les informations et recenser les parties prenantes pertinentes et les effets. Dans le cadre de leurs propres pratiques d'administration ouverte et de mobilisation des parties prenantes, ils ont également adopté des processus permettant d'informer les parties prenantes et de les faire participer à l'élaboration des normes qui pourraient être un canal utile dans le cas des normes internationales. Toutefois, à ce jour, la mobilisation des parties prenantes à l'élaboration des normes internationales demeure largement déconnectée de leur participation au niveau national (OCDE, 2018[3]).

Références

[5] Alemanno, A. (2015), “La participation des parties prenantes et la politique de la réglementation”, in Politique de la réglementation : Perspectives de l’OCDE 2015, Organisation de coopération et de développement économiques, https://doi.org/10.1787/9789264245235-8-fr.

[11] ASTM International (2020), ASTM International - Membership - Member Types & Benefits, https://www.astm.org/MEMBERSHIP/MemTypes.htm (accessed on 30 September 2020).

[28] BIPM (2021), Département des relations internationales et communication, https://www.bipm.org/fr/institutional-liaison.

[16] CEI (2020), IEC Ambassadors Programme, https://www.iec.ch/about/profile/ambassadors.htm.

[21] Codex (2005), Principes concernant la participation des organisations internationales non gouvernementales aux travaux de la Commission du Codex Alimentarius, http://www.fao.org/3/a0247f/a0247f02.htm.

[15] Codex (2005), Règlement intérieur, http://www.fao.org/3/a0247f/a0247f02.htm.

[17] IAF (2020), IAF Multilateral Recognition Agreement (MLA) Management Committee, https://www.iaf.nu/articles/IAF_MLA/14.

[29] ICANN (2020), Global Stakeholder Engagement (GSE), https://www.icann.org/resources/pages/gse-2012-02-25-en.

[22] IFAC (2019), Call for Information: Multi-Stakeholder Engagement Framework, https://www.ifac.org/system/files/publications/files/IFAC-Call-for-Information.pdf.

[7] ILAC (2020), List of Members by Category, https://ilac.org/ilac-membership/members-by-category/.

[1] OCDE (2019), The Contribution of International Organisations to a Rule-Based International System: Key Results from the Partnership of International Organisations for Effective Rulemaking, Éditions OCDE, Paris, https://www.oecd.org/gov/regulatory-policy/IO-Rule-Based%20System.pdf.

[9] OCDE (2019), The contribution of trans-governmental networks of regulators to international regulatory co-operation.

[3] OCDE (2018), Politique de la réglementation : Perspectives de l’OCDE 2018, Éditions OCDE, Paris, https://dx.doi.org/10.1787/9789264305458-fr.

[2] OCDE (2017), “Improving regulatory governance through stakeholder engagement”, in Improving Regulatory Governance: Trends, Practices and the Way Forward, Éditions OCDE, Paris, https://dx.doi.org/10.1787/9789264280366-8-en.

[4] OCDE (2017), Public consultation on the draft OECD Best Practice Principles on Stakeholder Engagement in Regulatory Policy - OECD, https://www.oecd.org/gov/regulatory-policy/public-consultation-best-practice-principles-on-stakeholder-engagement.htm (accessed on 26 March 2021).

[6] OCDE (2016), International Regulatory Co-operation: The Role of International Organisations in Fostering Better Rules of Globalisation, Éditions OCDE, Paris, https://dx.doi.org/10.1787/9789264244047-en.

[25] OCDE (2016), The Case of the World Health Organization (WHO), Éditions OCDE, Paris, https://www.oecd.org/gov/regulatory-policy/WHO_Full-Report.pdf.

[14] OCDE (2015), Politique de la réglementation : Perspectives de l’OCDE 2015, Éditions OCDE, https://www.oecd-ilibrary.org/governance/perspectives-de-l-ocde-sur-la-politique-de-la-reglementation-2015_9789264245235-fr.

[19] OHI (2018), Résolutions de l’Organisation hydrographique internationale, https://iho.int/iho_pubs/misc/M3-F-AUGUST18.pdf.

[18] OHI (2017), Documents de base de l’Organisation hydrographique internationale (OHI), https://iho.int/mtg_docs/misc_docs/basic_docs/NEW/New_FR/M_1_FR_062017.pdf.

[26] OICV (2005), IOSCO Consultation Policy and Procedure, https://www.iosco.org/library/pubdocs/pdf/IOSCOPD197.pdf.

[27] OIML (2004), Document de politique générale sur les liaisons entre l’OIML et les autres organismes, https://www.oiml.org/fr/files/pdf_b/b012-f04.pdf.

[12] OIT (2020), Mandants tripartites, https://www.ilo.org/global/about-the-ilo/who-we-are/tripartite-constituents/lang--fr/index.htm.

[24] OMD (2005), Groupe consultatif du secteur privé (GCSP), http://www.wcoomd.org/fr/topics/key-issues/private-sector-consultative-group.aspx.

[20] OMS (2020), WHO Regulations for Expert Advisory Panels and Committees, https://www.who.int/about/collaborations/expert_panels/en/.

[31] OMS (2018), Guide à l’intention des acteurs non étatiques s’engageant dans une collaboration avec l’Organisation mondiale de la Santé, https://apps.who.int/iris/handle/10665/329978.

[8] OMS (2016), Cadre de collaboration avec les acteurs non étatiques (FENSA), https://apps.who.int/gb/ebwha/pdf_files/WHA69-REC1/A69_2016_REC1-fr.pdf#page=9.

[10] Pauwelyn, J. et al. (2018), “Rethinking Stakeholder Participation in Global Governance, Framing Paper”, SNIS Project, Graduate Institute, Genève.

[30] RIC (2020), Non-Governmental Advisors (NGA), https://www.internationalcompetitionnetwork.org/wp-content/uploads/2020/05/NGAToolkit.pdf.

[13] UICN (2020), Membres de l’UICN, https://www.iucn.org/fr/membres-de-luicn.

[23] UICN (2009), Operational Guidelines for Private Sector Engagement, https://www.iucn.org/sites/dev/files/import/downloads/ps_20guidelines.pdf.

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