République tchèque

En 2020, 49 000 nouveaux immigrés ont obtenu un permis de séjour de plus de 12 mois en République tchèque (hors citoyens de l’UE), -49.4 % par rapport à 2019. Ce chiffre comprend 57.1 % de travailleurs immigrés, 24.7 % de membres de la famille (y compris la famille accompagnante), 11.3 % venus pour étudier et 6.9 % pour d’autres motifs. Environ 2 100 permis de courte durée ont été délivrés à des étudiants internationaux et 1 500 à des travailleurs immigrés temporaires et saisonniers (hors migration intra-UE). Par ailleurs, 60 000 détachements intra-UE ont été enregistrés en 2020, soit une baisse de -40 % par rapport à 2019. Ces travailleurs détachés sont généralement sous contrat de courte durée.

L’Ukraine, la République slovaque et la Russie étaient les trois principales nationalités des nouveaux arrivants en 2020. Parmi les 15 premiers pays d’origine, la République slovaque a enregistré la plus forte augmentation (1 400) et l’Ukraine la plus forte diminution (-1 700) des flux vers la République tchèque par rapport à l’année précédente.

En 2021, le nombre de primo-demandeurs d’asile a augmenté de 33.3 %, pour atteindre environ 1 100. La majorité des demandeurs venaient d’Ukraine (300), de Géorgie (200) et d’Afghanistan (200). La plus forte augmentation depuis 2020 concerne les ressortissants d’Afghanistan (170) et la plus forte diminution les ressortissants d’Azerbaïdjan (-30). Sur les 940 décisions prises en 2021, 28 % étaient positives.

En 2021, la République tchèque était aux prises avec les effets persistants de la pandémie de COVID-19 sur les flux migratoires. Les restrictions imposées à tous les déplacements non essentiels vers le territoire tchèque, qui avaient été mises en place en 2020 pour limiter la propagation du virus en application de la recommandation de la Commission européenne, sont restées en vigueur mais ont été progressivement assouplies en 2021. L’obligation de remplir un formulaire en ligne de localisation des passagers (PLF) pour les voyageurs en provenance de pays présentant un risque moyen à élevé de transmission du COVID-19 a été établie en février 2021. Les conditions d’entrée ont été assouplies pour les ressortissants de pays tiers justifiant d’un schéma vaccinal complet en août 2021. La République tchèque a enfin levé tous les contrôles épidémiologiques liés au COVID-19 à ses frontières en avril 2022.

Malgré la pandémie, la République tchèque a accordé 199 000 visas de court séjour ainsi que 58 500 visas de long séjour et permis de séjour à des ressortissants de pays tiers, pour la plupart des travailleurs immigrés. Ce sont 14 500 ressortissants d’États membres de l’UE/EEE et 4 000 membres de leurs familles qui se sont installés en République tchèque en 2021.

Le seuil salarial requis pour les immigrés de travail originaires de pays tiers a été relevé en 2021. Le seuil de base pour obtenir une carte de séjour salarié (un permis unique de long séjour délivré aux travailleurs immigrés) et un permis de travail de courte durée correspond au salaire minimum national. En janvier 2022, le salaire mensuel minimum national a été revalorisé, passant de CZK 15 200 à CZK 16 200 (environ EUR 650). Ce nouveau salaire minimum correspond approximativement à 41.7 % du salaire moyen national.

Une autre modification de la loi sur le séjour des ressortissants étrangers, approuvée en août 2021, a introduit de nouvelles conditions concernant l’identification et l’assurance-maladie des immigrés. La sécurité des cartes d’identité a été renforcée en application de la réglementation européenne : les permis de séjour délivrés par la République tchèque à tous les ressortissants de pays tiers, y compris aux membres de la famille de citoyens de l’UE, doivent désormais contenir des données biométriques. Les immigrés déjà présents sur le territoire tchèque sont tenus d’échanger leur permis contre un permis biométrique. D’autre part, en vertu des nouvelles exigences en matière d’assurance-maladie, tous les ressortissants de pays tiers doivent désormais souscrire à un régime complet d’assurance-maladie (auprès de Pojišťovna VZP, une filiale de la Compagnie générale d’assurance-maladie de la République tchèque) ; cette obligation ne concerne pas les immigrés couverts par l’assurance-maladie publique du pays ou par l’assurance prise en charge dans le cadre d’une convention internationale.

En avril 2022, le ministère du Travail et des Affaires sociales, en association avec l’université Mendel, a lancé « Smart Migration », une application mobile destinée à informer les immigrés sur la vie en République tchèque et sur les services publics dont ils disposent en matière notamment de santé, d’éducation, de logement et d’immigration. Les utilisateurs peuvent sélectionner une démarche à entreprendre et l’application les accompagne pas à pas. Elle contient également les coordonnées des autorités/organisations compétentes en République tchèque et permet aux immigrés de s’adresser directement à un assistant virtuel personnel (chatbot).

Pour de plus amples informations : www.mvcr.cz/mvcren | www.czso.cz | www.mpsv.cz | www.uradprace.cz | www.cizinci.cz

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