Mortalité due aux maladies du système circulatoire

Les maladies cardiovasculaires (ou maladies du système circulatoire), les crises cardiaques et les accidents vasculaires cérébraux (AVC) notamment, étaient la principale cause de mortalité dans la plupart des pays de l’OCDE en 2019, où elles comptent pour près d’un tiers des décès. Si les taux de mortalité ont diminué dans la plupart de ces pays au fil du temps, le vieillissement démographique et la hausse des taux d’obésité et de diabète risquent de freiner cette amélioration à l’avenir (OCDE, 2015[11]). De fait, avant la pandémie de COVID-19, le ralentissement des progrès dans le domaine des maladies cardiovasculaires était l’un des principaux facteurs à l’origine de la perte de vitesse que connaissaient de nombreux pays en termes de gains d’espérance de vie (Raleigh, 2019[2]). En outre, le COVID-19 contribuerait indirectement à accroître le nombre de décès dus à des maladies du système circulatoire, en raison des perturbations des soins intensifs, primaires et préventifs.

En 2019, les crises cardiaques et les autres cardiopathies ischémiques ont été à l’origine de 11 % des décès dans les pays de l’OCDE. Les cardiopathies ischémiques sont provoquées par l’accumulation de dépôts adipeux sur la paroi interne d’une artère coronaire, qui restreint le flux sanguin irriguant le cœur. Dans les pays de l’OCDE, les taux de mortalité liée à ces maladies sont plus élevés chez les hommes que chez les femmes de 80 %, essentiellement en raison de la plus forte prévalence des facteurs de risque chez les premiers, comme le tabagisme, l’hypertension et les taux élevés de cholestérol.

Parmi les pays de l’OCDE, les pays d’Europe centrale et orientale ont affiché les taux de mortalité par cardiopathie ischémique les plus hauts, notamment la Lituanie, où l’on a recensé 340 décès pour 100 000 habitants (chiffre standardisé par âge). Les taux étaient également très élevés en Russie. La Corée, le Japon, la France et les Pays-Bas affichaient les taux les plus bas des pays de l’OCDE (un tiers environ de la moyenne OCDE et un dixième environ des taux de la Lituanie et de la Russie) (Graphique  3.11). Entre 2000 et 2019, les taux de mortalité par cardiopathie ischémique ont diminué dans presque tous les pays de l’OCDE, avec une baisse moyenne de 47 %. Ce repli a été particulièrement marqué en France, Estonie, aux Pays-Bas, en Israël, en Norvège et en Australie, où les taux ont diminué de plus de 60 %. Le Mexique est le seul pays où les taux de mortalité par cardiopathie ischémique ont augmenté. Ce constat est étroitement lié à l’augmentation des taux d’obésité et de prévalence du diabète. Les taux de survie à la suite d’une crise cardiaque y sont aussi nettement plus faibles que dans tous les autres pays de l’OCDE (voir l’indicateur « Mortalité après un infarctus aigu du myocarde » au chapitre 6).

Les maladies cérébrovasculaires (ou AVC) ont été à l’origine de 7 % des décès survenus dans les pays de l’OCDE en 2019. Elles se produisent lorsque l’irrigation sanguine du cerveau est interrompue. Outre les nombreux décès qu’ils provoquent, les AVC sont lourds de conséquences en termes d’incapacité. Les taux de mortalité ont été particulièrement élevés en Lettonie (plus du triple de la moyenne de l’OCDE). Ils ont été également importants en Afrique du Sud et en Russie, pays partenaires (Graphique 3.12). L’écart de taux de mortalité par AVC (standardisé par l’âge) entre les femmes et les hommes n’est pas aussi important que pour la mortalité par cardiopathie ischémique.

Les taux de mortalité par AVC diminuent dans tous les pays membres de l’OCDE et ses partenaires depuis 2000, avec une réduction moyenne de 52 %. Ces diminutions sont toutefois plus lentes en République slovaque (moins de 15 %). Comme dans le cas des cardiopathies ischémiques, la réduction de certains facteurs de risque, le tabagisme notamment, a favorisé cette évolution, de même que l’amélioration des taux de survie à la suite d’un épisode aigu, illustrant une meilleure qualité des soins (voir les indicateurs « Mortalité après un accident vasculaire cérébral » et « Mortalité après un infarctus aigu du myocarde » au chapitre 6).

Dans la plupart des pays de l’OCDE, on observe de fortes inégalités socioéconomiques de la mortalité par maladies du système circulatoire, qui correspondent largement aux différences socioéconomiques en termes de principaux facteurs de risque. Nombre de ces décès pourraient être évités, mais plusieurs facteurs de risque sont en train d’évoluer dans la mauvaise direction. Si les taux de tabagisme ont globalement diminué, le cholestérol, la tension artérielle, le manque d’activité physique, l’obésité et le diabète progressent dans de nombreux pays de l’OCDE (OCDE/The King's Fund, 2020[12]). Diverses interventions de santé publique et mesures budgétaires et réglementaires peuvent inciter les citoyens à adopter des modes de vie plus sains, ce qui réduirait la charge que représentent les maladies cardiovasculaires pour la société.

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