15. Coup de projecteur : Renforcer le soutien à la recherche dans les pays du Sud et accroître son utilisation

Arjan de Haan
Centre de recherches pour le développement international (CRDI)

La présente étude est le fruit d’un travail collectif, et tous les participants sont cités dans l’Annexe. Ce document a été rédigé par Arjan de Haan sur la base des contributions de l’ensemble du groupe, avec l’aide rédactionnelle d’Enrique Mendizabal, de Rajesh Tandon, de Vaqar Ahmed et de John Cockburn. L’auteur est très reconnaissant envers l’ensemble des participants pour leurs généreuses contributions et assume la responsabilité du document final. Bien qu’il soit membre du personnel du CRDI et qu’il s’appuie en grande partie sur l’expérience de ce dernier, les points de vue qu’il exprime ne reflètent pas nécessairement ceux du Centre ou de son Conseil des gouverneurs.

  • Les chercheurs des pays du Sud bénéficient de moins d’opportunités, de débouchés et de ressources que leurs homologues des pays du Nord, et ils ont du mal à influencer les décisions dans le domaine de la coopération pour le développement en raison des modalités de financement, des pratiques en matière de passation des marchés et des préférences en termes de recherche des prestigieux instituts des pays du Nord.

  • Si l’intervention des instances dirigeantes des pays du Sud est indispensable pour stimuler la recherche dans cette région, les fournisseurs de coopération pour le développement qui financent les travaux ainsi que la communauté de la recherche devraient mettre à profit l’accent qui est actuellement placé sur l’ancrage local et la décolonisation pour modifier leurs façons de travailler et leurs partenariats, de manière à remédier aux disparités.

Les études sur la politique de développement peuvent permettre de mieux cibler l’aide publique au développement (APD) en fonction des besoins, y compris face à des urgences comme la pandémie de COVID-191, et de faire en sorte que les interventions aient lieu en parfaite connaissance des contextes locaux et des obstacles potentiels qui y sont associés2. La cible 9.5 des Objectifs de développement durable appelle à renforcer la recherche scientifique et à perfectionner les capacités technologiques, ce qui rend l’APD au profit de la recherche particulièrement importante étant donné que les pays à faible revenu investissent relativement peu dans ce domaine3.

Pourtant, la recherche dans le domaine du développement est dominée par les pays du Nord et elle est généralement dirigée par des hommes instruits faisant partie des élites. Les femmes et les minorités sont sous-représentées, et les chercheurs des pays du Sud se heurtent globalement à de multiples obstacles – qui se cumulent – lorsqu’ils souhaitent contribuer à la définition de la politique de développement ou à la conception et à l’évaluation des programmes. Ces disparités limitent la disponibilité de données locales et de terrain pour alimenter le débat public en continu.

La recherche a un rôle important à jouer en ce qui concerne l’amélioration de l’efficacité de l’action publique et de la coopération pour le développement. Elle peut permettre, entre autres (comme elle le fait déjà), de mettre en évidence et de préciser les priorités en matière de développement, d’évaluer les obstacles à la mise en œuvre et à l’inclusion, l’impact et l’efficacité, d’évaluer le ciblage, de gérer les priorités dans le secteur de la santé et, enfin, d’innover dans les approches éducatives. Pour pouvoir concrétiser son potentiel, la recherche doit être correctement positionnée. L’implication des parties prenantes visées et des utilisateurs de la recherche, ainsi que la communication régulière avec eux, doivent faire partie intégrante des projets. Ces efforts peuvent être encouragés par des évaluations de la qualité de la recherche tenant compte de sa pertinence au regard de l’action publique4.

La recherche pour le développement est dominée par des instituts du Nord. Un nombre croissant d’études montrent que les travaux sont majoritairement publiés par des chercheurs du Nord, et qu’il en a toujours été ainsi. Une étude récente menée par le Partenariat en politiques économiques (PEP) révèle que moins de 1 article sur 6 publiés entre 1990 et 2019 dans les 20 principales revues consacrées au développement a été rédigé par des chercheurs des pays du Sud (11 % de l’ensemble des articles publiés au cours de cette période étaient le fruit d’une collaboration entre des chercheurs du Nord et du Sud). Par ailleurs, 57 % des orateurs intervenant lors de conférences internationales représentent des universités de pays du Nord5 (Amarante et Zurbrigg, 2022[1] ; Amarante et al., 2021[2]).

Un nombre croissant d’études montrent que les travaux sont majoritairement publiés par des chercheurs du Nord, et qu’il en a toujours été ainsi.  
        

À cette fracture entre le Nord et le Sud viennent s’ajouter d’autres inégalités. Comme l’a constaté Porteous (2022[3]), la répartition des travaux de recherche économique dans 54 pays d’Afrique est très inégale et, à l’intérieur de ces pays, les travaux se concentrent dans les régions aux revenus élevés et où se trouvent de grandes zones urbaines6. Les disparités liées au genre et à l’appartenance à un groupe ethnique sont tout aussi importantes. Les femmes sont sous-représentées dans la plupart des sphères de la recherche pour le développement. De plus, dans les pays du Sud – mais aussi dans les pays du Nord –, la recherche a tendance à être le fait d’élites ayant un bon niveau d’étude, alors que les minorités et les communautés reculées sont généralement sous-représentées : un chercheur de Delhi (Inde) a ainsi indiqué qu’il était lui-même considéré dans son pays comme venant « du Nord ». Les normes régissant la qualité et/ou l’excellence de la recherche tendent à privilégier certains types de connaissances et à rejeter celles des communautés locales et autochtones.

Si la mesure de la qualité des travaux tient compte de leur impact, il apparaît que la recherche menée dans les pays du Sud est de grande qualité et que les chercheurs locaux sont plus efficaces en termes d’innovation et d’influence sur le changement d’orientation.  
        

Il est important qu’il existe une recherche ayant un ancrage local dans les pays du Sud, et ce pour plusieurs raisons. Les données produites par des organisations et des chercheurs locaux ne jouent pas le même rôle – et sont souvent mésestimées – dans le cadre de la politique de développement et de la coopération y afférente. Pourtant, ces organisations et ces chercheurs ont une compréhension plus approfondie des complexités de chaque contexte, laquelle est indispensable pour assurer une bonne conception de la recherche, garantir l’inclusion des différents groupes et interpréter les résultats. Bien sûr, l’ancrage local ne garantit pas automatiquement que les avantages précités seront concrétisés. Toutefois, dans la mesure où les chercheurs locaux sont imprégnés de la politique et des pratiques locales, ils sont plus susceptibles de s’engager durablement en faveur du changement et ont un intérêt à créer un environnement dans lequel les débats et l’action publique sont fondés sur des données empiriques. D’après une analyse de la recherche financée par le CRDI, si la mesure de la qualité des travaux tient compte de leur impact, il apparaît que la recherche menée dans les pays du Sud est de grande qualité et que les chercheurs locaux sont plus efficaces en termes d’innovation et d’influence sur le changement d’orientation7.

Les obstacles auxquels se heurtent les chercheurs du Sud sont multiples et il n’est pas rare qu’ils se cumulent. Comme cela a été noté, les chercheurs des pays du Sud, et de certaines régions de ces pays, apparaissent moins souvent dans les articles publiés dans des revues influentes ou dans les conférences prestigieuses. Le fait qu’ils ne soient pas publiés prive les débats sur le développement mondial de points de vue ancrés dans la réalité des pays du Sud. Cela peut aussi nuire à la réputation des chercheurs et, par voie de conséquence, réduire les chances qui peuvent s’offrir à eux en dehors des publications.

Le financement de la recherche pour le développement menée dans le Sud est limité. Malgré les efforts entrepris pour soutenir cette recherche, une grande part des fonds disponibles à l’échelle mondiale bénéficie exclusivement aux instituts du Nord, qui sont déjà mieux dotés que ceux du Sud. Rares sont les administrations publiques du Sud qui donnent la priorité au financement de la recherche ou qui ont des ressources à y consacrer : les pays à faible revenu affectent seulement 0.23 % de leur produit intérieur brut à la recherche-développement, contre 2.74 % par les pays à revenu élevé (UNESCO, 2022[4]).

D’autre part, les chercheurs locaux et du Sud se heurtent souvent à des obstacles pour participer à l’élaboration de la politique de développement et à la production de rapports sur la question, à la conception et à l’évaluation des programmes, etc. Les contributions des chercheurs travaillant pour de grands instituts du Nord ont tendance à être très prisées, alors qu’une telle orientation risque peut-être d’écarter certains types de connaissances et les points de vue de différents groupes. Des observations ponctuelles montrent que le personnel des organisations d’aide au développement, voire des administrations locales, peut avoir des attentes différentes à l’égard des chercheurs du Nord et de ceux du Sud, par exemple en ce qui concerne les délais d’exécution.

Les modalités de financement et les politiques en matière de passation des marchés peuvent aussi, sans que ce soit délibéré, réduire les possibilités qui s’offrent aux chercheurs du Sud. Au cours de la table ronde organisée par le CRDI, des experts ont souligné que certains dispositifs de passation des marchés exigent des chercheurs du Sud qu’ils s’associent à des groupes de réflexion ou des entreprises du Nord. Les exigences fixées par les donneurs concernant les dons de grosses sommes désavantagent les petits instituts – qui se trouvent surtout dans les pays du Sud – ainsi que les travaux menés auprès des communautés locales et autochtones. Cela peut avoir d’importantes répercussions sur la définition du programme d’activités, et rendre les groupes d’études dépendants à l’égard des donneurs qui mettent plus l’accent sur le renforcement des capacités.

Les partenariats de recherche entre le Nord et le Sud possèdent un potentiel considérable et jouent un rôle dans la consolidation et la mobilisation de la recherche dans les pays du Sud, mais ils peuvent aussi accroître les inégalités et doivent reposer sur des principes d’équité. De nombreux dirigeants dans les pays du Sud ont fait l’expérience de partenariats inéquitables et purement symboliques. Ils insistent sur le fait qu’ils ont besoin de travailler sur un pied d’égalité et que les collaborations en matière de recherche doivent s’appuyer sur les compétences ainsi que sur les valeurs et la culture des chercheurs du Sud. Les styles de communication peuvent varier selon les contextes et les cultures, et les partenariats doivent en prendre acte.

Des exemples de réussite sont à noter en ce qui concerne le soutien à la recherche dans les pays du Sud. Un rapide tour d’horizon de la littérature et les témoignages recueillis lors de la table ronde laissent à penser que ces efforts ne sont pas très bien documentés. Il semblerait par exemple qu’il n’existe pas de vue d’ensemble claire des financements, et encore moins des enseignements en matière d’efficacité des dispositifs de soutien. On voit par là que la communauté des donneurs pourrait donc être plus systématique dans sa documentation de cette question et le suivi qu’elle en opère, ce qui permettrait d’avoir une meilleure connaissance de la façon dont la recherche menée dans les pays du Sud contribue effectivement à accroître l’impact de la coopération pour le développement.

Il existe, évidemment, des initiatives visant à (mieux) mobiliser les travaux de recherche du Sud, et il importe de faire connaître ces bonnes pratiques et d’en tirer des enseignements. Le CRDI a, par exemple, apporté un soutien direct à cette recherche pendant cinq décennies, conformément au mandat (inchangé) que lui a confié le Parlement du Canada. Les leçons qui ont été rassemblées et que le Centre continue d’analyser en vue de déterminer en quoi la recherche menée dans les pays du Sud est propre à avoir un véritable impact et le soutien qui peut y être apporté revêtent toujours un grand intérêt. Les autres organisations et donneurs ayant également fourni un soutien direct à la capacité de recherche des pays du Sud sont notamment les Pays-Bas, l’Agence suédoise de coopération internationale au développement (2019[5]), ainsi que les fondations Rockefeller, Ford et Hewlett. Bien qu’il existe de nombreux exemples intéressants d’initiatives soutenant la recherche dans les pays du Sud – parmi lesquelles l’Initiative Think tank8, ArtNET et la création de chaires de recherche sur les déplacements forcés9 –, des questions subsistent quant à la durabilité et l’absence de contributions aux budgets ordinaires. Depuis peu, plusieurs bailleurs de fonds apportent un soutien substantiel à l’Initiative des organismes subventionnaires de la recherche scientifique, dont les activités se concentrent en Afrique.

Il est primordial, pour développer la recherche dans les pays du Sud, que ces derniers jouent un rôle de chef de file. Au nombre des groupements du Sud promouvant la recherche dans cette région, souvent grâce à de l’APD et à un soutien philanthropique, on peut citer les suivants : Partnership for African Social and Governance Research, Consortium pour la recherche économique en Afrique, Forum de recherche économique, UNESCO Knowledge for Change (K4C) Consortium et On Think Tanks. Un autre exemple est le programme PAGE (Policy Analysis on Growth and Employment), conduit par le Partenariat en politiques économiques (PEP) (voir l’Encadré 15.1). Les institutions du Sud qui jouent un rôle majeur au regard du partage et de l’augmentation des connaissances ainsi que de la contribution de la recherche menée dans le Sud aux débats internationaux sont par exemple les suivantes : African Population and Health Research Center, Alliance pour le climat et le développement, scalingXchange et Southern Voice.

Les bailleurs de fonds ont également conçu des programmes de recherche avec des partenariats Nord-Sud. Les programmes britanniques de grande ampleur – tels que African Cities Research Consortium10 – ont créé d’impressionnants réseaux. De la même manière, aux Pays-Bas, les acteurs de la coopération pour le développement ont créé des plateformes thématiques pour faciliter les partenariats entre les instituts de recherche néerlandais et ceux du Sud11. Ces partenariats peuvent s’avérer importants. La coopération qui se développe entre les pays du Sud peut faire naître de nouvelles opportunités.

D’autres initiatives sont également à mentionner du côté des revues traitant du développement, qui permettent aux chercheurs du Sud d’avoir plus de chances de publier leurs travaux. Une nouvelle revue, PLOS Global Public Health, se présente comme un espace d’expression pour les communautés et les chercheurs sous-représentés12. Plusieurs autres revues réfléchissent aujourd’hui à la façon de briser les barrières auxquelles se heurtent les chercheurs du Sud.

De grandes disparités subsistent dans la recherche pour le développement entre le Nord et le Sud, au sein des pays et entre les groupes sociaux. Malgré des améliorations de la capacité de recherche au cours des 20 dernières années, les chercheurs du Sud continuent de rencontrer des obstacles pour participer à des forums de discussion internationaux ainsi qu’à des travaux de recherche et des débats, y compris au sujet de leurs propres pays. Les obstacles sont encore plus nombreux pour les groupes marginalisés. Les récents débats sur la décolonisation ont montré que les inégalités sont profondément enracinées et se reflètent dans le domaine de la coopération pour le développement. Le secteur de la recherche n’y échappe pas, mais les nouvelles approches de la décolonisation et de l’adaptation au contexte local offrent de nouvelles occasions de s’attaquer à ces inégalités.

Les obstacles ont des origines multiples, raison pour laquelle il est impératif d’agir sur plusieurs fronts. Si l’on veut que la recherche des pays du Sud puisse contribuer le plus possible à l’amélioration de la coopération pour le développement, il peut être nécessaire que les organisations d’aide au développement modifient leur mode de fonctionnement en accordant une plus grande place aux données dans l’élaboration des politiques, reconnaissent la valeur des connaissances locales et des pays du Sud et, enfin, fassent en sorte que les modalités de l’APD permettent la mise en œuvre de travaux de recherche locaux.

Il est fondamental de comprendre et de supprimer les obstacles à la recherche des pays du Sud qui proviennent des stratégies et des pratiques des donneurs et des bailleurs de fonds. Les principaux aspects qu’il convient d’examiner, voire de modifier, sont les suivants : les modalités de financement, les dons, les conditions de passation des marchés et les procédures, ainsi que les critères d’éligibilité qui excluent parfois les instituts de recherche du Sud ; les pratiques au sein des partenariats entre le Nord et le Sud ; enfin, la participation des pays du Sud à la conception des projets des donneurs, à la mise au point de cadres de résultats, au suivi et à l’évaluation. Au-delà des procédures formelles, il convient de reconnaître la contribution de la recherche locale et des pays du Sud et de lui accorder de la valeur.

Hormis les ressources financières, il est crucial de prévoir du temps (et un budget) pour accroître les capacités et l’apprentissage mutuel. L’aide des donneurs peut être limitée dans le temps car les objectifs et les engagements des intéressés le sont aussi ; le soutien à la recherche doit prévoir un apprentissage mutuel dans le cadre de ces limites. Les organisations implantées dans le Sud qui servent d’intermédiaires peuvent jouer le rôle de passerelles.

La communauté de la recherche devrait s’assurer que les débats et les pratiques qui ont lieu à l’échelle mondiale sur le développement intègrent les acteurs du Sud, que la recherche menée dans les pays du Sud reflète la diversité et les inégalités qui existent en leur sein (en adoptant un point de vue transversal), et que la recherche locale a toutes les chances de produire un impact.

De nombreuses bonnes pratiques sont à noter au sein des partenariats de recherche, notamment ceux qui réunissent des chercheurs du Nord et du Sud. Ces partenariats doivent s’appuyer sur la reconnaissance des différences d’approches, de contributions et de façons de communiquer qui existent entre ces zones géographiques. L’objectif des partenariats devrait être d’établir et de mettre en œuvre collectivement les programmes de recherche.

Un examen systématique des initiatives visant à soutenir la recherche locale et des pays du Sud permettrait : de comprendre ce qui a permis de réduire les inégalités dans le cadre des projets de recherche et des financements ; de mettre en évidence les obstacles les plus importants ; de fournir des arguments solides en faveur du soutien ; de connaître les pratiques en vigueur du côté des bailleurs de fonds et des directeurs de recherches. La table ronde qui a été organisée par le CRDI pour les besoins de la présente analyse et qui a réuni des experts des pays du Sud est un pas dans cette direction, mais des travaux plus approfondis, financés par un ensemble de donneurs, seraient extrêmement utiles.

Pour venir à bout des inégalités mondiales dans le secteur de la recherche, il faut avant tout comprendre et apprécier non seulement les différences de points de vue et de façons de communiquer des chercheurs locaux, mais aussi le fait que les intéressés n’accordent pas la même valeur aux questions de développement en raison de leur intégration au sein des communautés. Il convient également de comprendre ce qu’est l’« excellence de la recherche » ainsi que l’importance d’intégrer dans cette définition les notions de pertinence, de légitimité et d’appartenance locales.

Il est capital, pour promouvoir la recherche menée par les pays du Sud, d’adopter une perspective transversale. Les diverses strates d’inégalités – au niveau mondial et à l’intérieur des pays – jouent un rôle extrêmement important au regard des questions de la recherche, de la légitimité et de la représentation locales. La recherche doit être conduite non seulement par les pays du Sud, mais aussi par les groupes que l’on entend généralement moins tels que les femmes, les jeunes, les populations autochtones et autres minorités.

Références

[5] Agence suédoise de coopération internationale au développement (2019), Support to Innovation and Innovation Systems within the Framework of Swedish Research Cooperation, Agence suédoise de coopération internationale au développement, Stockholm, https://cdn.sida.se/app/uploads/2020/12/13132034/Support-to-innovation-in-research-cooperation-Sida-position_paper.pdf.

[2] Amarante, V. et al. (2021), « Underrepresentation of developing country researchers in development research », Applied Economics Letters, vol. 29/17, pp. 1659-1664, https://doi.org/10.1080/13504851.2021.1965528.

[1] Amarante, V. et J. Zurbrigg (2022), « The marginalization of southern researchers in development », World Development Perspectives, vol. 26, p. 100428, https://doi.org/10.1016/j.wdp.2022.100428.

[8] Cavanagh, J. et al. (2021), « Evidence from the AEA RCT Registry on new research during Covid-19: Guest post », Development Impact blog, https://blogs.worldbank.org/impactevaluations/evidence-aea-rct-registry-new-research-during-covid-19-guest-post-jack-cavanagh.

[7] Chelwa, G. (2021), « Does economics have an « Africa problem »? », Economy and Society, vol. 50/1, pp. 78-99, https://doi.org/10.1080/03085147.2021.1841933.

[6] Partenariat pour les politiques économiques (2022), Reporting Lessons Learned to Help Improve Institutional Practices for Evidence-informed Policymaking, https://www.pep-net.org/sites/pep-net.org/files/uploads/PDF/PEP-PAGE-II_EIPM-report.pdf.

[3] Porteous, O. (2022), « Research deserts and oases: Evidence from 27 thousand economics journal articles on Africa », Oxford Bulletin of Economics and Statistics, vol. 84/6, pp. 1235-1258, https://doi.org/10.1111/obes.12510.

[4] UNESCO (2022), Combien votre pays investit-il en R-D ? (base de données), https://uis.unesco.org/sites/all/modules/custom/uis_applications/apps/visualisations/research-and-development-spending/#!lang=fr (consulté le 3 novembre 2022).

  • Amy Etherington, CRDI

  • Ana-Lucia Kassouf, Partenariat en politiques économiques, Université de São Paulo

  • Andrea Ordez, Southern Voice

  • Arjan de Haan, CRDI (animateur)

  • Edmond Totin, International Crops Research Institute for the Semi-Arid Tropics

  • Enrique Mendizabal, On Think Tanks

  • Fadi El-Jardali, Université américaine de Beyrouth

  • Isabelle Kim, Affaires mondiales Canada

  • Jane Mariara, Partnership for Economic Policy

  • Jesse Uneke, African Institute for Health Policy & Health Systems

  • Linda Oucho, African Migration and Development Policy Centre

  • Lynette Kamau, African Population and Health Research Center

  • Margaret Angula, Université de Namibie

  • Petronella Chaminuka, Conseil de la recherche agricole

  • Rajesh Tandon, Participatory Research in Asia

  • Tatiana Rincon, Fundacion Capital

  • Ursula Harman, Consultante

  • Vaqar Ahmed, Partnership for Economic Policy, Sustainable Development Policy Institute

Notes

← 1. Des exemples de travaux de recherche ayant eu un impact sont fournis dans le document suivant : https://doi.org/10.19088/1968-2022.126.

← 2. La présente analyse s’appuie sur les discussions qui ont eu lieu lors d’une table ronde organisée à cette fin – en septembre 2022 par le Centre de recherches pour le développement international (CRDI) – entre 15 responsables de la recherche pour le développement des pays du Sud, ainsi que sur un tour d’horizon de la littérature. Les participants à la table ronde ont évoqué les difficultés et les opportunités qui se présentent aux chercheurs du Sud (et locaux), et ont émis des recommandations de première importance concernant le rôle que la recherche locale et des pays du Sud peut et devrait jouer dans le cadre de la politique de développement et de la coopération y afférente.

← 3. Les dépenses mondiales de recherche-développement ont atteint 1 700 milliards USD, dont 80 % sont effectuées par une dizaine de pays environ, selon une base de données de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture, accessible à l’adresse suivante : https://uis.unesco.org/apps/visualisations/research-and-development-spending/#!lang=fr.

← 4. La « Qualité de la recherche plus » est une approche mise au point par le CRDI qui élargit le cadre d’évaluation de la qualité de la recherche au-delà des critères universitaires et des taux de publication, en tenant également compte de la mobilisation des parties prenantes et des utilisateurs, ainsi que du niveau d’adoption des produits de la recherche. Pour en savoir plus, voir https://www.idrc.ca/fr/qrplus.

← 5. Voir aussi Chelwa (2021[7]) et Cavanagh et al. (2021[8]).

← 6. L’analyse réalisée par Porteous permet de comprendre les facteurs qui, dans chaque pays, contribuent à la publication des travaux de recherche, à savoir, par exemple l’absence de guerre, les institutions politiques, la présence de touristes étrangers et le fait que l’anglais soit une langue officielle.

← 7. Selon cette analyse, « les chercheurs confrontés de près à un problème de développement sont généralement les mieux placés pour trouver des solutions innovantes. Les résultats fournissent des éléments d’appréciation inédits pour ceux qui soutiennent, utilisent et mènent des travaux de recherche pour le développement ». Voir https://doi.org/10.1093/reseval/rvy026.

← 8. Pour en savoir plus, voir https://www.idrc.ca/fr/initiative/initiative-think-tank.

← 9. Pour en savoir plus, voir https://www.idrc.ca/fr/recherche-en-action/des-chaires-de-recherche-permettront-dancrer-les-connaissances-sur-les.

← 10. Pour en savoir plus, voir https://www.african-cities.org.

← 11. Voir http://knowledgeplatforms.nl/about-the-knowledge-platforms/kennisplatform.

← 12. Pour en savoir plus, voir https://journals.plos.org/globalpublichealth/s/journal-information.

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