Indicateur D1. Combien de temps les élèves passent-ils en classe ?

Le temps annuel d’instruction et la durée de la scolarité obligatoire ont tous deux une incidence sur le temps total d’instruction durant la scolarité obligatoire. Dans certains pays, la scolarité obligatoire est moins longue et la charge de travail annuelle des élèves est plus importante selon la réglementation. Dans d’autres pays, la charge de travail des élèves est répartie de manière uniforme sur une période plus longue. Le présent indicateur porte sur la scolarité obligatoire dans l’enseignement primaire et le premier cycle de l’enseignement secondaire. Dans 19 pays membres et partenaires de l’OCDE toutefois, l’enseignement préprimaire est également obligatoire pendant au moins un an, de sorte que la scolarisation obligatoire commence avant le début de l’enseignement primaire (voir le graphique X3.D1.1 à l’annexe 3 pour plus de détails sur la durée de la scolarité obligatoire). En outre, dans environ trois pays et économies sur cinq parmi ceux dont les données sont disponibles, le deuxième cycle de l’enseignement secondaire fait partie de la scolarité obligatoire à temps plein pendant un an au moins (voir le Tableau D1.1).

Dans environ trois pays et économies sur quatre parmi ceux dont les données sont disponibles, la scolarité obligatoire débute avec l’enseignement primaire à l’âge de 6 ans. La scolarité obligatoire débute à l’âge de 7 ans dans la plupart des autres pays, comme en Estonie, en Fédération de Russie, en Finlande, en Lettonie, en Lituanie, en Pologne et en Suède. L’enseignement primaire ne débute à l’âge de 5 ans qu’en Angleterre (Royaume-Uni), en Australie, en Écosse (Royaume-Uni) et en Nouvelle-Zélande.

La durée de l’enseignement primaire varie sensiblement aussi. L’enseignement primaire dure en moyenne six ans dans les pays et économies de l’OCDE, mais sa durée varie entre quatre ans en Allemagne, en Autriche, en Fédération de Russie, en Hongrie, en Lituanie, en Pologne, en République slovaque et en Turquie et sept ans en Australie, au Danemark, en Écosse (Royaume-Uni), en Islande et en Norvège. Le premier cycle de l’enseignement secondaire dure trois ans en moyenne, mais sa durée varie : elle est de deux ans au Chili et en Communautés flamande et française de la Belgique, de cinq ans en Allemagne, en Fédération de Russie et en République slovaque et de six ans en Lituanie (voir le Tableau D1.2). Le nombre d’années d’études par niveau de la scolarité obligatoire varie parfois entre les entités infranationales, par exemple dans les pays fédéraux comme l’Australie, le Canada et les États-Unis (voir l’Encadré D1.2).

Le temps annuel d’instruction se répartit différemment selon les pays. Le nombre de journées de classe et la façon dont ces journées sont réparties durant l’année scolaire peuvent varier sensiblement entre les pays, car ces derniers n’organisent pas les congés scolaires de la même manière (voir l’Encadré D1.1). La répartition du temps d’instruction varie aussi par semaine entre les pays. Dans l’enseignement primaire et le premier cycle de l’enseignement secondaire, le temps d’instruction est par exemple réparti entre cinq jours par semaine dans la plupart des pays, mais pas en Belgique et en France, où il n’y a généralement pas classe le mercredi après-midi (voir l’encadré D1.2 dans OCDE (2019[2]). L’organisation des récréations et des pauses varie aussi durant la journée de classe entre les pays (voir l’encadré D1.2 dans OCDE (2018[3]).

Le temps d’instruction prévu correspond au nombre total d’heures de cours que les établissements doivent dispenser dans les matières obligatoires et, le cas échéant, dans les matières non obligatoires. Le temps d’instruction prévu peut toutefois différer du temps d’instruction réel.

Dans la plupart des pays, le temps total d’instruction obligatoire ou prévu est défini à l’échelle nationale et s’applique à tout le territoire. Le temps total d’instruction obligatoire ou prévu est défini à l’échelle infranationale dans certains pays fédéraux (en Allemagne, en Belgique, au Canada et aux États-Unis, par exemple) ou dans des pays où le système d’éducation est décentralisé (en Espagne et au Royaume-Uni, par exemple) (voir l’Encadré D1.2).

Les élèves peuvent s’instruire aussi en dehors des heures de cours obligatoires et en dehors de la classe ou du cadre scolaire, mais ce temps d’instruction est exclu du présent indicateur. Dans certains pays, les élèves sont encouragés à suivre pendant le premier cycle de l’enseignement secondaire des cours extrascolaires dans des matières qui leur sont enseignées à l’école afin de les aider à améliorer leurs résultats. Ils peuvent suivre des cours supplémentaires de soutien (dits de « rattrapage ») ou de perfectionnement, qui leur sont donnés soit individuellement par un professeur particulier, soit en groupe par des enseignants. Ils peuvent également suivre d’autres cours indépendants (voir l’encadré D1.2 dans OCDE (2017[4]) et la section « Organisation of the School Day » à l’annexe 3 pour de plus amples informations).

Par temps d’instruction obligatoire, on entend le temps d’instruction et sa répartition entre les matières qui s’appliquent selon la réglementation à la quasi-totalité des établissements publics et à la quasi-totalité des élèves qui y sont scolarisés.

Dans les pays et économies de l’OCDE, le temps total d’instruction obligatoire est en moyenne de 7 638 heures réparties sur 9 ans en moyenne dans l’enseignement primaire et le premier cycle de l’enseignement secondaire. Il est compris entre 5 334 heures en Pologne (8 ans) et 11 060 heures en Australie (11 ans) (voir le Graphique D1.1). Le temps d’instruction obligatoire en milieu scolaire n’est pas défini dans la réglementation en Angleterre (Royaume-Uni), en Écosse (Royaume-Uni) et en Nouvelle-Zélande. Les établissements y sont toutefois tenus de dispenser un nombre minimum d’heures de cours aux élèves (en Nouvelle-Zélande) ou de prévoir un temps d’instruction suffisant pour enseigner un programme vaste et équilibré qui respecte toutes les exigences énoncées dans la réglementation (en Angleterre et en Écosse [Royaume-Uni]).

Dans les pays et économies de l’OCDE, le temps d’instruction obligatoire est en moyenne de 4 590 heures pendant 6 ans dans l’enseignement primaire et de 3 049 heures pendant 3 ans dans le premier cycle de l’enseignement secondaire. Le temps d’instruction obligatoire prévu par an tend à augmenter avec le niveau d’enseignement dans la plupart des pays (passant de 807 heures dans l’enseignement primaire à 923 heures en filière générale dans le premier cycle de l’enseignement secondaire en moyenne dans les pays et économies de l’OCDE), sauf au Costa Rica (2 % de moins), au Luxembourg (9 % de moins) et au Portugal (8 % de moins) (voir le Tableau D1.1).

Le temps annuel d’instruction obligatoire augmente en général avec l’âge (783 heures à 7 ans, 843 heures à 10 ans et 928 heures à 13 ans, par exemple). Le temps moyen d’instruction obligatoire prévu par an augmente de plus de 40 % entre l’âge de 7 et 13 ans en Corée, en Lettonie, au Mexique et en Pologne (voir le tableau D1.5 en ligne).

Le temps d’instruction obligatoire ne porte que sur le temps que les élèves passent en classe (comme prévu dans la réglementation). Pendant la pandémie de COVID-19, l’organisation de l’enseignement a toutefois été modifiée dans certains pays pour autoriser les cours à distance. Des cours ont été dispensés à distance pendant la fermeture des établissements en 2020 dans plus de deux tiers des pays et économies de l’OCDE (dans 21 pays et économies sur 33 dans l’enseignement primaire et dans 25 pays dans le premier cycle de l’enseignement secondaire) (OECD/UIS/UNESCO/UNICEF/WB, 2021[5]). Dans certains pays, la réglementation sur l’organisation de l’année scolaire a été modifiée. Au Brésil par exemple, les établissements ont été exonérés de l’obligation de respecter le nombre minimum de journées de classe et ont uniquement été tenus de dispenser le nombre minimum d’heures de cours prévu par la réglementation.

Le temps d’instruction non obligatoire n’est pas réglementé, de sorte que le temps d’instruction prévu et le temps d’instruction obligatoire sont identiques (le temps d’instruction prévu est totalement obligatoire) dans l’enseignement primaire et le premier cycle de l’enseignement secondaire dans environ trois cinquièmes des pays et économies dont les données sont disponibles. Le temps d’instruction obligatoire et non obligatoire (qui doit être respecté dans la quasi-totalité des établissements publics, mais qui n’est pas imposé à la quasi-totalité des élèves) est défini dans les deux autres cinquièmes des pays et économies : il est défini dans l’enseignement primaire dans six d’entre eux et dans le premier cycle de l’enseignement secondaire dans sept d’entre eux (voir le Tableau D1.1).

Le temps d’instruction non obligatoire représente plus de 20 % du temps d’instruction obligatoire dans quelques-uns des pays dont les données sont disponibles. Dans l’enseignement primaire, le temps d’instruction non obligatoire représente 21 % du temps total d’instruction obligatoire en Slovénie et en 53 % en Grèce. Dans le premier cycle de l’enseignement secondaire, le temps d’instruction non obligatoire représente 31 % du temps total d’instruction obligatoire en Grèce, 29 % en France et 23 % en Slovénie (voir le Tableau D1.3 et le Tableau D1.4). Ces chiffres doivent toutefois être interprétés avec prudence. En France par exemple, les cours du programme non obligatoire sont très variés dans le premier cycle de l’enseignement secondaire, mais les élèves ne peuvent assister à tous les cours.

Dans les pays de l’OCDE, 42 % du temps d’instruction obligatoire est en moyenne consacré aux compétences de base en littératie et en numératie, soit 25 % en lecture, en expression écrite et en littérature et 17 % en mathématiques. Plus de la moitié du temps d’instruction obligatoire est par exemple affecté à la lecture, à l’expression écrite et à la littérature (langue d’enseignement) et aux mathématiques en Fédération de Russie, en France, en Israël (y compris à d’autres langues et aux sciences naturelles et sociales), en Lituanie et au Mexique ; l’Irlande et le Luxembourg pourraient être cités ici aussi, car l’apprentissage d’une deuxième langue nationale est également au programme. Ces matières sont, avec les disciplines artistiques (10 %), l’éducation physique et la santé (9 %), les sciences naturelles (7 %), les autres langues (7 %) et les sciences sociales (6 %), les sept qui représentent en moyenne plus de 80 % du temps d’instruction obligatoire dans les pays de l’OCDE où le temps d’instruction par matière est spécifié (voir le Tableau D1.3et le Graphique D1.3).

Dans l’enseignement primaire, le reste du programme obligatoire non flexible est consacré aux cours de religion, d’éthique ou de morale ; de technologies de l’information et de la communication (TIC) ; de technologie ; de formation professionnelle et pratique ; et autres matières et représente en moyenne 12 % environ du temps d’instruction obligatoire dans les pays de l’OCDE (voir le Tableau D1.3).

Dans le premier cycle de l’enseignement secondaire, les sept matières principales de l’enseignement primaire constituent la majeure partie du temps d’instruction (79 %), si ce n’est que les cours inscrits au programme deviennent plus spécifiques aux matières. Dans les pays et économies de l’OCDE où le temps d’instruction est spécifié par matière, la lecture, l’expression écrite et la littérature (14 %) et les mathématiques (13 %) constituent en moyenne 27 % du programme obligatoire, soit 15 points de pourcentage de moins que dans l’enseignement primaire. La part de l’éducation physique et de la santé (8 %) et des disciplines artistiques (7 %) diminue aussi par rapport à l’enseignement primaire. À l’inverse, la part des sciences naturelles augmente, passant de 7 % à 12 % du temps d’instruction obligatoire, tout comme celle des sciences sociales, de 6 % à 11 %, et celle des autres langues (deuxième langue et autres langues), 7 % à 15 %. Le reste (14 % environ) du programme obligatoire non flexible de ce niveau d’enseignement est consacré aux cours de religion, d’éthique ou de morale ; de TIC ; de technologie ; de formation professionnelle et pratique ; et autres matières (voir le Graphique D1.4, le Tableau D1.3 et Tableau D1.4).

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Remarque : Certaines catégories de matières incluent des matières de différentes catégories. Consulter le tableau source pour de plus amples informations.

1. Les sciences sociales et les autres langues étrangères sont incluses dans la lecture, l'expression écrite et la littérature, et les sciences naturelles, dans les mathématiques.

2. Année de référence : 2020.

3. À l’exclusion de l’Angleterre (Royaume-Uni), de la Communauté flamande (Belgique), de la Communauté française (Belgique), de l’Italie, des Pays-Bas, de la Pologne et du Portugal.

4. À l’exclusion de la dernière année d'enseignement primaire (quatre premières années d’école primaire) durant laquelle le temps d'instruction est consacré à des matières obligatoires spécifiques.

Les pays et économies sont classés par ordre décroissant de la part du temps d'instruction consacrée à la lecture, l'expression écrite et la littérature.

Source : OCDE (2021), tableau D1.3. Consulter la section « Source » pour tout complément d’information et l’annexe 3 pour les remarques (https://www.oecd.org/education/education-at-a-glance/EAG2021_Annex3_ChapterD.pdf).

Dans le premier cycle de l’enseignement secondaire, la répartition du temps entre les matières du programme obligatoire varie sensiblement d’un pays à l’autre. La lecture, l’expression écrite et la littérature représentent par exemple au plus 12 % du temps d’instruction obligatoire en Australie, au Costa Rica, en Finlande, en Irlande, au Japon, en République tchèque et en Suède, mais en représentent plus de 25 % en Grèce et en Italie (où cette part comprend également le temps consacré aux sciences sociales). En Irlande, les cours de lecture, d’expression écrite et de littérature sont dispensés dans les deux langues nationales et peuvent représenter ensemble 15 % environ du temps total d’instruction obligatoire. Les sciences naturelles représentent au plus 10 % du temps d’instruction obligatoire en Islande, au Luxembourg et en Norvège, mais en représentent 20 % ou plus en Corée (où cette part comprend également les cours de TIC, de technologie et de formation professionnelle et pratique) et en Estonie. La part du temps d’instruction obligatoire consacrée aux autres langues (deuxième langue et autres langues) varie fortement aussi entre les pays. La deuxième langue représente au plus 7 % du temps d’instruction obligatoire au Costa Rica et en Grèce, contre 13 % au moins en Communauté française de Belgique, en Islande et au Japon. Par ailleurs, dans plus de quatre pays sur dix parmi ceux dont les données sont disponibles, l’apprentissage d’une troisième langue est obligatoire dans le premier cycle de l’enseignement secondaire (voir le Graphique D1.4, le Tableau D1.3 et le Tableau D1.4).

Comme le montrent les différences entre l’enseignement primaire et le premier cycle de l’enseignement secondaire, la répartition du temps entre les matières varie sensiblement selon l’âge des élèves. Dans les pays de l’OCDE, la part moyenne du temps d’instruction consacrée à la lecture, à l’expression écrite et à la littérature représente par exemple 28 % à l’âge de 7 ans, 19 % à l’âge de 11 ans et 12 % à l’âge de 15 ans. En revanche, la part moyenne de la deuxième langue s’élève à 4 % à l’âge de 7 ans, alors que celle de la deuxième langue et des autres langues atteint respectivement 11 % et 1 % à l’âge de 11 ans et 10 % et 5 % à l’âge de 15 ans. L’évolution de la part du temps d’instruction en fonction de l’âge est similaire dans les autres matières (voir le tableau D1.6 en ligne).

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Remarque : Certaines catégories de matières incluent des matières de différentes catégories. Consulter le tableau source pour de plus amples informations.

1. Les sciences sociales sont incluses dans la lecture, l'expression écrite et la littérature, et les sciences naturelles, dans les mathématiques.

2. À l’exclusion de l’Angleterre (Royaume-Uni), de la Communauté flamande (Belgique), de l’Irlande, et des Pays-Bas.

3. Année de référence : 2020.

Les pays et économies sont classés par ordre décroissant de la part du temps d’instruction consacrée à la lecture, l’expression écrite et la littérature.

Source : OCDE (2021), tableau D1.4. Consulter la section « Source » pour tout complément d’information et l’annexe 3 pour les remarques (https://www.oecd.org/education/education-at-a-glance/EAG2021_Annex3_ChapterD.pdf).

Dans la plupart des pays, les autorités centrales ou nationales règlementent le temps d’instruction et les programmes ou font des recommandations les concernant. Toutefois, les autorités locales, les établissements, les enseignants ou les élèves jouissent d’une certaine liberté quant à l’organisation du temps d’instruction ou au choix des matières.

Dans un quart environ des pays dont les données sont disponibles, la répartition du temps d’instruction entre les années d’études est flexible dans l’enseignement primaire et le premier cycle de l’enseignement secondaire en filière générale (le temps d’instruction par matière est défini durant un certain nombre d’années, voire toute la scolarité obligatoire, sans précision du temps à y consacrer chaque année). Dans ce cas, les établissements ou les autorités locales sont libres de décider combien de temps consacrer aux matières du programme chaque année (voir le Tableau D1.2).

Dans quelques pays et économies, il est courant d’inscrire la plupart des matières obligatoires dans un emploi du temps flexible. Les matières obligatoires de l’emploi du temps modulable représentent plus de 50 % du temps d’instruction dans l’enseignement primaire au Portugal et plus de 80 % en Communautés flamande et française de Belgique et en Italie. Le programme de l’enseignement primaire est constitué de matières modulables en Angleterre (Royaume-Uni), aux Pays-Bas et en Pologne (les trois premières années d’études). Des tendances similaires s’observent dans le premier cycle de l’enseignement secondaire en Angleterre (Royaume-Uni), en Communauté flamande de Belgique et aux Pays-Bas. Dans ces pays et économies, les matières obligatoires ou le temps total d’instruction sont spécifiés, mais pas le temps à consacrer à chaque matière. Les autorités locales, les établissements ou les enseignants sont libres de décider du temps à consacrer à chaque matière obligatoire. En Écosse (Royaume-Uni), le temps total d’instruction n’est pas réglementé dans l’enseignement primaire et le premier cycle de l’enseignement secondaire (même si certaines matières obligatoires sont spécifiées) et est du ressort des autorités locales et des établissements. À l’exception de ces pays et économies, les matières obligatoires modulables représentent dans l’ensemble 1 % du temps d’instruction obligatoire tant dans l’enseignement primaire que dans le premier cycle de l’enseignement secondaire, mais même en représentent un pourcentage nettement plus élevé dans certains pays (voir le Tableau D1.3 et le Tableau D1.4).

La flexibilité dans le choix des matières est moins courante dans les pays de l’OCDE. En moyenne, 4 % du temps d’instruction obligatoire est consacré à des matières choisies par les établissements dans l’enseignement primaire. Dans le premier cycle de l’enseignement secondaire, 4 % du temps d’instruction obligatoire est consacré à des matières choisies par les établissements et 3 %, à des matières choisies par les élèves. Toutefois, certains pays réservent une partie substantielle du temps d’instruction obligatoire à des matières à option. Les matières choisies par les établissements représentent par exemple au moins 10 % environ du temps d’instruction obligatoire au Chili, en Communauté française de Belgique (dans le premier cycle de l’enseignement secondaire), en Espagne (dans l’enseignement primaire), en Estonie (dans l’enseignement primaire), en Hongrie (dans l’enseignement primaire), en République slovaque (dans le premier cycle de l’enseignement secondaire) et en République tchèque. Elles en représentent au moins 20 % en Australie (29 % dans l’enseignement primaire et 22 % dans le premier cycle de l’enseignement secondaire), en Espagne (24 % dans le premier cycle de l’enseignement secondaire) et en Irlande (62 % dans le premier cycle de l’enseignement secondaire). En Australie, en Islande, en Norvège et en Turquie, entre 15 % et 20 % du temps d’instruction obligatoire est consacré à des matières choisies par les élèves dans le premier cycle de l’enseignement secondaire (voir le Tableau D1.3 et le Tableau D1.4).

La flexibilité du programme de cours a permis de prendre des mesures plus réactives pour réduire l’impact de la suspension des cours pendant la pandémie de COVID-19. En Israël par exemple, les dernières modifications introduites dans la réglementation du temps d’instruction dans l’enseignement primaire et secondaire illustrent les différentes façons de répartir avec souplesse le temps d’instruction obligatoire en cas de changements imprévus dans l’organisation des cours. Dans l’enseignement primaire, il est recommandé de répartir le temps d’instruction obligatoire défini par année d’études entre quelques groupes de matières similaires. Les autorités locales, les établissements ou les enseignants sont libres de décider du temps à consacrer à chaque groupe de matières obligatoires. Dans l’enseignement secondaire, le temps d’instruction de chaque matière obligatoire est défini dans plusieurs années d’études. Les établissements et les enseignants sont libres de répartir le programme de cours sur plusieurs années.

Par temps d’instruction ou programme obligatoire, on entend le temps d’instruction et sa répartition entre matières obligatoires qui s’appliquent à la quasi-totalité des établissements publics et à la quasi-totalité des élèves qui y sont scolarisés. Le programme obligatoire peut être flexible, puisque les autorités locales, les établissements, les enseignants ou les élèves peuvent jouir d’une certaine liberté dans le choix des matières ou la répartition du temps d’instruction obligatoire entre les matières.

Par matières flexibles du programme obligatoire choisies par les établissements, on entend la part totale du temps d’instruction obligatoire définie par les autorités centrales que les autorités régionales ou locales, les établissements ou les enseignants consacrent à des matières de leur choix (parfois parmi celles définies par les autorités centrales en charge de l’éducation). Les établissements sont tenus de proposer une de ces matières et les élèves sont tenus de suivre cette matière.

Par matières obligatoires à option choisies par les élèves, on entend le temps total d’instruction consacré à une ou plusieurs matières que les élèves sont tenus de choisir (dans une série de matières que les établissements sont tenus de proposer) pour se constituer un emploi du temps correspondant au temps total d’instruction obligatoire.

Par matières obligatoires modulables, on entend le temps total d’instruction défini par les autorités centrales dans des groupes de matières que les autorités régionales ou locales, les établissements ou les enseignants affectent à des matières particulières. Une certaine flexibilité est laissée au sujet du temps consacré aux matières, mais pas au sujet du choix des matières.

La répartition flexible du temps d’instruction entre plusieurs années d’études correspond aux cas dans lesquels le programme indique uniquement le temps total d’instruction par matière durant un certain nombre d’années, voire durant toute la scolarité obligatoire, sans préciser le temps qu’il convient d’y consacrer chaque année. Dans ces cas, les établissements ou les autorités locales sont libres de décider combien de temps y consacrer chaque année.

Par temps d’instruction, on entend le temps pendant lequel les établissements publics sont censés dispenser des cours dans toutes les matières inscrites au programme obligatoire et non obligatoire, dans leurs locaux, pendant la journée de classe ou lors des activités organisées avant et après la journée de classe, qui sont des composantes officielles du programme obligatoire. Le temps d’instruction est calculé abstraction faite des pauses entre les cours et d’autres types d’interruptions, du temps non obligatoire en dehors de la journée de classe, du temps consacré aux devoirs et leçons à domicile, au tutorat individuel ou aux cours particuliers et aux examens qui ne sont pas spécifiques aux établissements (les journées d’examen nationaux, par exemple).

Par temps d’instruction prévu, on entend le nombre annuel d’heures de cours, parties obligatoire et non obligatoire du programme confondues, que les élèves sont censés suivre dans les établissements publics. Le programme prévu peut être défini dans des règlements ou des normes par les autorités centrales (à l’échelon le plus élevé de la hiérarchie) en charge de l’éducation ou dans des recommandations régionales.

Par partie non obligatoire du programme, on entend le temps total d’instruction que les établissements publics sont tenus de proposer en plus du temps d’instruction obligatoire, mais qui ne s’imposent pas à tous les élèves. Les matières concernées, dites « à option », peuvent varier d’un établissement ou d’une région à l’autre. Les activités proposées avant et après la journée classe ne font pas partie du programme non obligatoire par exemple si elles ne relèvent pas du programme officiel ou que les établissements publics ne sont pas tenus de les organiser. Le programme non obligatoire exclut l’accueil des élèves avant et après la journée de classe, même s’il est réglementé.

Cet indicateur porte sur le temps total d’instruction prévu (fixé par la réglementation), soit le temps d’exposition des élèves à l’enseignement en classe dans le cadre institutionnel. Il ne permet pas de déterminer le nombre d’heures de cours que les élèves suivent effectivement, ni d’évaluer le temps qu’ils consacrent à l’apprentissage en dehors du cadre scolaire. Des différences entre le nombre minimal d’heures de cours prévu par la réglementation et le nombre d’heures de cours effectivement suivi par les élèves ne sont pas à exclure dans certains pays. Le nombre minimum d’heures de cours n’est pas toujours atteint, que ce soit en raison du calendrier scolaire fixé par les établissements, de l’annulation de cours ou de l’absence d’enseignants (voir l’encadré D1.1 dans OCDE (2007[6]).

Cet indicateur présente aussi la répartition du temps minimum (ou recommandé) d’instruction entre les diverses matières du programme. Il indique le temps d’instruction prévu pendant la scolarité obligatoire à temps plein en filière générale. Ces chiffres sont difficiles à comparer entre les pays en raison de différences dans les politiques relatives aux programmes, mais ils donnent un aperçu du nombre d’heures de cours jugé nécessaire pour permettre aux élèves d’atteindre les objectifs qui leur sont fixés en matière d’apprentissage.

Lorsque la répartition du temps d’instruction est flexible entre les années (le temps d’instruction par matière est défini durant un certain nombre d’années, voire durant toute la scolarité obligatoire, sans précision du temps à y consacrer chaque année), le temps d’instruction par âge ou niveau d’enseignement est calculé dans l’hypothèse où le nombre total d’heures d’instruction est réparti de manière uniforme entre les années.

Voir le Guide de l’OCDE pour l’établissement de statistiques internationalement comparables dans le domaine de l’éducation (OCDE, 2019[7]) pour de plus amples informations. Voir les notes spécifiques aux pays à l’annexe 3 (https://www.oecd.org/education/education-at-a-glance/EAG2021_Annex3_ChapterD.pdf).

Les données sur le temps d’instruction proviennent d’une collecte de données conjointe d’Eurydice et de l’OCDE sur le temps d’instruction réalisée en 2020 et se rapportent au temps d’instruction obligatoire dans l’enseignement primaire et dans l’enseignement secondaire (premier et deuxième cycle) en filière générale à temps plein durant l’année scolaire 2020/21.

Références

[8] Commission européenne/EACEA/Eurydice (2020), The Organisation of School Time in Europe: Primary and General Secondary Education – 2020/21, Office des publications de l’Union européenne, Luxembourg, https://doi.org/10.2797/276895.

[1] OCDE (2021), The State of Global Education: 18 Months into the Pandemic, Éditions OCDE, Paris, https://dx.doi.org/10.1787/1a23bb23-en.

[7] OCDE (2019), Guide de l’OCDE pour l’établissement de statistiques internationalement comparables dans le domaine de l’éducation 2018 : Concepts, normes, définitions et classifications, Éditions OCDE, Paris, https://dx.doi.org/10.1787/9789264305380-fr.

[2] OCDE (2019), Regards sur l’éducation 2019 : Les indicateurs de l’OCDE, Éditions OCDE, Paris, https://dx.doi.org/10.1787/6bcf6dc9-fr.

[3] OCDE (2018), Regards sur l’éducation 2018 : Les indicateurs de l’OCDE, Éditions OCDE, Paris, https://dx.doi.org/10.1787/eag-2018-fr.

[4] OCDE (2017), Regards sur l’éducation 2017 : Les indicateurs de l’OCDE, Éditions OCDE, Paris, https://dx.doi.org/10.1787/eag-2017-fr.

[6] OCDE (2007), Regards sur l’éducation 2007 : Les indicateurs de l’OCDE, Éditions OCDE, Paris, https://dx.doi.org/10.1787/eag-2007-fr.

[5] OECD/UIS/UNESCO/UNICEF/WB (2021), Special Survey on COVID Database, https://www.oecd.org/education/Preliminary-Findings-COVID-Survey-OECD-database.xlsx (consulté le 17 mai 2021).

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