2. Dynamisme des recettes fiscales dans les pays de l’OCDE

Depuis que l’OCDE a commencé à publier les Statistiques des recettes publiques, les ratios impôts/PIB ont progressivement augmenté dans la plupart des pays de l’OCDE. Toutefois, comme l’explique le chapitre 1, de nombreux épisodes de baisse des recettes se sont produits au cours de cette période, liés pour certains à de graves événements externes tels que le choc pétrolier, la crise financière mondiale et, plus récemment, la pandémie de COVID-19. Ces baisses n’ont pas eu les mêmes répercussions sur tous les types d’impôt.

Cette étude spéciale se fonde sur les données des Statistiques des recettes publiques pour examiner la volatilité des recettes au cours des 40 dernières années. En donnant un aperçu des facteurs qui expliquent les variations à court et à long terme des recettes provenant de différents types d’impôts, ce chapitre vise à éclairer les stratégies d’optimisation de la politique budgétaire au cours du cycle économique et à assurer la viabilité budgétaire à plus longue échéance. Il peut ainsi aider les pouvoirs publics à renforcer la résilience des finances publiques dans l’éventualité de chocs futurs.

Après une introduction succincte du concept de dynamisme fiscal, ce chapitre évalue le dynamisme des recettes fiscales totales et des recettes issues de différents types d’impôt entre 1980 et 2021 en moyenne pour les pays de l’OCDE et pour différents pays. Il cherche également à déterminer si le dynamisme des recettes fiscales dans les pays de l’OCDE a varié au cours de cette période et de quelle manière. Enfin, l’étude spéciale examine comment le dynamisme des recettes fiscales à court terme varie sur le cycle économique dans les pays de l’OCDE et analyse l’impact potentiel d’une inflation élevée ou du vieillissement démographique.

Le dynamisme et l’élasticité des recettes fiscales sont deux des principaux indicateurs de la volatilité des recettes fiscales (Encadré 2.1). Dans un des ouvrages les plus anciens sur le sujet, (Musgrave et Miller, 1948[1]) mesurent l’élasticité fiscale comme étant le ratio entre le pourcentage de variation du rendement de l’impôt et un pourcentage de variation donné du revenu, et définissent le concept de « flexibilité intégrée », à savoir l’ajustement compensatoire automatique des recettes fiscales en réponse à des variations du revenu national. (Groves et Kahn, 1952[2]) ont élaboré un modèle de régression pour estimer l’élasticité fiscale en utilisant le logarithme des recettes fiscales comme variable dépendante et le logarithme du revenu comme variable indépendante. Cette méthode est largement employée aujourd’hui encore pour estimer à la fois l’élasticité et le dynamisme des recettes fiscales sur le long terme. (Prest, 1962[3]) a introduit l’approche de l’ajustement proportionnel pour supprimer l’effet des politiques fiscales discrétionnaires sur les recettes fiscales et ainsi estimer l’élasticité fiscale. Cette méthode, qui a été plus tard affinée par (Mansfield, 1972[4]), est l’une des plus couramment utilisées pour estimer l’élasticité fiscale1.

Les premiers travaux de recherche faisaient rarement la distinction entre le dynamisme ou l’élasticité des recettes fiscales à court et à long terme, et se fondaient sur l’estimation à long terme pour étudier à la fois le potentiel de croissance et la variabilité cyclique des recettes fiscales, jusqu’à ce que (Sobel et Holcombe, 1996[5]) proposent d’utiliser des modèles économétriques portant sur des séries temporelles pour produire des estimations non biaisées du dynamisme ou de l’élasticité des recettes fiscales à court et à long terme.

Depuis lors, ces modèles économétriques ont été utilisés dans de nombreuses études sur la volatilité fiscale, y compris par (Belinga et al., 2014[6]), qui estime le dynamisme des recettes fiscales à court et à long terme dans 34 pays de l’OCDE entre 1965 et 2012 ; (Dudine et Jalles, 2017[9]), qui établit des estimations du dynamisme des recettes fiscales pour 107 pays entre 1980 et 2014 ; et (Deli et al., 2018[7]), qui calcule le dynamisme des recettes fiscales dans 25 pays de l’OCDE entre 1965 et 2015. D’autres méthodes d’estimation du dynamisme des recettes fiscales ont été employées par le Réseau de l’OCDE sur les relations budgétaires entre les différents niveaux d’administration (Dougherty, de Biase et Lorenzoni, 2022[10]) et dans un document de travail récent du FMI rédigé par (Cornevin, Corrales et Angel, 2023[11])2.

Cette étude spéciale utilise les modèles économétriques proposés par (Sobel et Holcombe, 1996[5]) et des données provenant des Statistiques des recettes publiques pour estimer le dynamisme des recettes fiscales à court et à long terme dans 38 pays de l’OCDE en suivant deux méthodes d’estimation : l’estimateur de la moyenne de groupe (MG) et l’estimateur de la moyenne de groupe agrégée (PMG)3. Comme la plupart des travaux de recherche dans ce domaine, cette étude spéciale utilise le PIB comme variable indicatrice de la base d’imposition.

Cette étude spéciale examine l’évolution des recettes entre 1980 et 20214 pour six types d’impôt : impôt sur le revenu des personnes physiques (IRPP), impôt sur les bénéfices des sociétés (IS), cotisations de sécurité sociale (CSS), impôts sur le patrimoine, taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et droits d’accise. Il existe des données pour toutes les années entre 1980 et 2021 pour 26 pays de l’OCDE, tandis que les données disponibles débutent à partir d’une date ultérieure pour 12 pays : 1990 au Chili, en Colombie et au Costa Rica ; 1991 en Hongrie et en Pologne ; 1993 en Tchéquie et 1995 pour les pays restants5. Les données excluent les valeurs nulles et aberrantes (Encadré 2.2).

Le Graphique 2.1 illustre l’évolution des recettes fiscales totales et des recettes tirées des six différents types d’impôt en pourcentage du PIB, en moyenne, dans les pays de l’OCDE depuis 1980. Sur la base de ce graphique, plusieurs observations peuvent être formulées pour définir le contexte de l’analyse du dynamisme des recettes fiscales.

Premièrement, le ratio impôts/PIB total a progressivement augmenté dans les pays de l’OCDE en moyenne, passant de 30.1 % du PIB en 1980 à 34.0 % en 2022, sans grandes variations d’une année sur l’autre. Deuxièmement, les recettes provenant de quatre types d’impôt (IS, CSS, impôts sur le patrimoine et TVA) en pourcentage du PIB affichent une tendance à la hausse sur le long terme, tandis que celles issues de l’IRPP et des droits d’accise ont reculé en pourcentage du PIB. Troisièmement, les types d’impôt considérés individuellement ont tendance à être plus volatils que les recettes fiscales totales lorsqu’on les mesure au moyen de l’écart type. Quatrièmement, les recettes de l’IS sont plus volatiles que la plupart des autres types d’impôt. L’écart type6 des recettes de l’IS (valeurs indexées) était de 14.2 entre 1980 et 2021, contre seulement 2.9 pour les recettes fiscales totales entre 1980 et 2022.

Cette section présente les résultats relatifs au dynamisme des recettes fiscales générés par les deux méthodes d’estimation tour à tour, avant d’analyser les deux séries de résultats dans leur ensemble. Elle énonce également les précautions à prendre lors de l’interprétation des estimations et examine ces précautions en détail en lien avec le dynamisme des recettes de l’IS ainsi que la possibilité d’un décalage dans le temps des effets de variations du PIB sur les recettes. Enfin, elle cherche à déterminer si les résultats varient avec l’utilisation de données réelles plutôt que de données nominales.

Le Tableau 2.1 présente les estimations du dynamisme des recettes fiscales à court et à long terme obtenues au moyen de l’estimateur MG. Les résultats montrent que le dynamisme des recettes fiscales totales était proche de l’unité7 en moyenne dans les pays de l’OCDE entre 1980 et 2021 (les estimations pour chaque pays sont réunies à l’Annexe 2.A.).

Le dynamisme des recettes fiscales à long terme était supérieur à 1.1 dans sept pays de l’OCDE et inférieur à 0.9 dans deux pays ; les autres pays se situaient entre ces deux valeurs. Concernant le dynamisme à court terme, les estimations dépassaient 1.1 pour onze pays et étaient inférieures à 0.9 pour neuf pays. L’écart type du dynamisme des recettes fiscales totales dans les pays de l’OCDE était inférieur à celui des six types d’impôt, ce qui indique que le dynamisme des recettes fiscales totales était moins dispersé entre les pays.

La plupart des six types d’impôt affichaient un dynamisme à court et à long terme proche de l’unité, à quatre exceptions notables près :

  • Pour l’IS, le dynamisme était bien supérieur à l’unité, surtout à court terme8. (Voir l’Encadré 2.3 pour une analyse plus approfondie des estimations du dynamisme des recettes de l’IS.)

  • Pour la TVA, le dynamisme à court et à long terme était supérieur à l’unité, mais dans une moindre mesure que pour l’IS.

  • Le dynamisme à court terme des recettes de CSS et le dynamisme à long terme des droits d’accise étaient légèrement inférieurs à l’unité.

Le Tableau 2.2 contient les résultats de la régression sur données de panel en utilisant l’estimateur PMG pour les recettes fiscales totales et les six types d’impôt. Les estimations du dynamisme obtenues par régression sur données de panel sont largement conformes à celles de la régression à partir de données chronologiques ci-dessus. Le dynamisme à court et à long terme des recettes fiscales totales et des recettes de l’IRPP était proche de l’unité entre 1980 et 2021, tandis que les recettes de l’IS étaient les plus dynamiques, surtout à court terme. Les recettes de TVA étaient les deuxièmes plus dynamiques à court et à long terme, tandis que le dynamisme à court terme des CSS était inférieur à l’unité.

On constate toutefois deux différences notables entre les résultats obtenus par les deux méthodes. Premièrement, le dynamisme à court terme des impôts sur le patrimoine était inférieur à l’unité selon l’estimateur PGM, mais proche de l’unité selon l’estimateur MG. Deuxièmement, le dynamisme à court comme à long terme des droits d’accise selon l’estimateur PMG était inférieur à l’unité tandis qu’avec l’estimateur MG, le dynamisme à court terme des droits d’accise était proche de l’unité et celui à long terme était légèrement inférieur à l’unité.

Les différences de résultats entre les deux méthodes peuvent être dues à des techniques d’estimation différentes, à des modes de calcul différents des moyennes et aux différences inhérentes entre les données de panel et les données de séries chronologiques. En général, les données de panel présentent des avantages par rapport aux données de séries chronologiques parce qu’elles livrent des informations plus nombreuses et plus diverses, tout en traitant les biais d’omission de variables (Torres-Reyna, 2007[19]). Les avantages de données de panel sont majorés s’agissant des types d’impôt pour lesquels les données peuvent être limitées pour certains pays.

Plusieurs conclusions peuvent être tirées des estimations du dynamisme des recettes fiscales à court et à long terme obtenues au moyen des deux méthodes présentées ci-dessus :

  • Sur le long terme, les recettes fiscales ont progressé au même rythme que le PIB dans l’ensemble des pays de l’OCDE entre 1980 et 2021.

  • En moyenne, les recettes fiscales dans les pays de l’OCDE étaient aussi volatiles que le PIB sur le cycle économique.

  • Les recettes tirées de l’IS étaient les plus dynamiques à court et à long terme, ont progressé plus vite que le PIB sur le long terme et ont été le stabilisateur économique le plus efficace sur le court terme.

  • Les recettes de TVA ont elles aussi augmenté plus rapidement que le PIB sur le long terme, et la TVA joue un rôle de stabilisateur assez efficace.

  • Les CSS représentent un stabilisateur économique assez peu efficace et les recettes provenant des droits d’accise sont les moins sensibles aux variations du PIB.

Ces conclusions s’accompagnent de plusieurs mises en garde. Premièrement, le dynamisme des recettes fiscales inclut l’impact des mesures discrétionnaires sur les recettes. Aussi, la réaction des recettes fiscales aux variations du PIB sur une période donnée est influencée par les politiques fiscales menées au cours de cette période. Les estimations du dynamisme fiscal peuvent être différentes si l’on isole l’impact des politiques fiscales. Deuxièmement, le PIB servant de variable indicatrice pour différentes bases d’imposition, la réponse des recettes fiscales aux variations du PIB est déterminée par la manière dont les recettes fiscales réagissent à des changements des bases d’imposition et par la façon dont ces bases réagissent aux variations du PIB. L’Encadré 2.3 examine les conséquences pour l’IS. Enfin, un décalage temporel peut se produire entre les recettes fiscales et le PIB en raison des mécanismes spécifiques de recouvrement de l’impôt ou des différences légales de délai pour la déclaration de la base d’imposition (Mourre et Princen, 2019[20]). L’Encadré 2.4 analyse cet aspect plus en détail.

Les coefficients de dynamisme présentés ci-dessus sont estimés à l’aide de données nominales sur l’impôt et le PIB, qui comprennent une composante prix et une composante réelle. Pour comprendre comment les variations de prix affectent le dynamisme de l’impôt, le Tableau d’annexe 2.A.8 montre les résultats obtenus par régression sur données chronologiques lorsque le dynamisme de l’impôt à court et à long terme est estimé à l’aide de données réelles. Ces résultats donnent à penser que le dynamisme à court et à long terme estimé à partir de données réelles est supérieur à celui estimé à partir de données nominales, quoique dans des proportions différentes en ce qui concerne les recettes fiscales totales et la plupart des types d’impôt. Les résultats de la régression sur données de panel sont mitigés : si la plupart des estimations du dynamisme fondées sur des données réelles sont proches des estimations fondées sur des données nominales, elles sont inférieures s’agissant de l’IRPP et des accises à long terme, ainsi que des CSS à court terme. Le dynamisme réel des recettes de l’IS est supérieur à court terme (voir Tableau d’annexe 2.A.9).

D’autres études sur le dynamisme des recettes fiscales réelles aboutissent à des résultats différents : (Haughton, 1998[8]) fait valoir que le dynamisme nominal pourrait sous-estimer la réactivité des recettes fiscales aux variations du PIB et que le dynamisme de l’impôt en termes nominaux pourrait tendre vers un. (Belinga et al., 2014[6]) (Dudine et Jalles, 2017[9])constatent que le dynamisme total de l’impôt en termes réels est plus faible qu’en termes nominaux, en particulier à long terme ; (Deli et al., 2018[7]) ne concluent pas à des différences significatives entre le dynamisme total de l’impôt en termes nominaux et réels ; (Cornevin, Corrales et Angel, 2023[11]) étudient le dynamisme réel à court terme de l’IRPP, de l’IS et de la TVA, et ne constatent aucune différence significative en ce qui concerne l’IRPP et la TVA, mais un dynamisme réel à court terme plus élevé de l’IS. Ces divergences dans les conclusions peuvent être dues à des différences de méthodologie, d’échantillon de pays ou de couverture temporelle.

Cette section examine l’évolution du dynamisme de l’impôt dans les pays de l’OCDE entre 1980 et 2021. L’ensemble de données est divisé en trois sous-périodes : 1980-1999, 2000-2010 et 2011-2021. La première période est plus longue que les deuxième et troisième, car les données sur les recettes ne sont pas disponibles pour certains pays de l’OCDE dans les années 80. Le Tableau 2.4 présente des estimations du dynamisme de l’impôt à court et à long terme au moyen de l’estimateur PMG pour ces différentes périodes à l’aide de données nominales. Les mêmes résultats sont également représentés sur le Graphique 2.2.

En ce qui concerne les recettes fiscales totales, le dynamisme de l’impôt à long terme a progressivement augmenté au cours des trois périodes considérées. L’amélioration des capacités fiscales et l’évolution des structures fiscales dans les pays de l’OCDE sont des explications possibles de cette augmentation. Le dynamisme à court terme, qui mesure les fluctuations des recettes fiscales au cours du cycle économique, a considérablement augmenté entre 2000 et 2010, avant de retomber à l’unité. La plus grande volatilité observée au cours de cette deuxième période est peut-être due à la crise financière mondiale, qui a eu des répercussions négatives plus importantes sur les recettes fiscales de l’OCDE que la récente crise du COVID-19, en particulier sur les recettes de l’IRPP et de l’IS (OECD, 2021[25]).

Si l’on s’intéresse à l’évolution du dynamisme de l’impôt pour certains types d’impôts, les principales conclusions sont les suivantes :

  • S’agissant de l’IRPP, le dynamisme à long terme a sensiblement augmenté après 1980, mais a diminué au cours de la troisième période. L’une des explications possibles de ce plus fort dynamisme au cours des deux premières périodes réside dans l’augmentation de la progressivité des systèmes d’IRPP dans les pays de l’OCDE (Belinga et al., 2014[6]). Le dynamisme à court terme de l’IRPP a affiché une évolution semblable à celui des recettes fiscales totales, s’élevant au-dessus de l’unité avant de refluer, probablement sous l’effet de la crise financière mondiale. (OECD, 2021[25]) constatent que les recettes tirées de l’IRPP en pourcentage du PIB ont baissé en moyenne en 2009, ce qui implique une diminution des recettes fiscales plus importante que celle du PIB, alors que l’inverse s’est produit en 2020.

  • S’agissant de l’IS, le dynamisme à long terme suit une trajectoire opposée à celle de l’IRPP : il a sensiblement diminué au cours des trois périodes, malgré une légère hausse au cours de la troisième. (Deli et al., 2018[7]) constatent également une baisse substantielle du dynamisme à long terme de l’IS dans la période qui suit l’an 2000 par rapport à celle qui le précède. Une explication possible de cette tendance est que de nombreux pays de l’OCDE ont réduit les taux de l’IS au cours des dernières décennies, ce qui a peut-être supprimé le dynamisme de l’IS (Encadré 2.3). Le dynamisme à court terme de l’IS s’est considérablement accru entre 2000 et 2010, mais il a diminué ces dernières années, de la même manière que le dynamisme à court terme des recettes fiscales totales et de l’IRPP.

  • L’augmentation du dynamisme de l’IS sur le long terme au cours de la troisième période (ainsi que la baisse du dynamisme de l’IRPP) peut être liée à un arbitrage fiscal. Dans de nombreux pays de l’OCDE, on a récemment observé une tendance des contribuables à transférer une partie de leur revenu imposable au titre de l’IRPP vers l’IS afin de réduire l’impôt dû, en bénéficiant des taux inférieurs de l’IS et d’autres avantages fiscaux (OECD, Forthcoming[26])

  • Le dynamisme à court et à long terme des CSS a diminué au cours des périodes analysées, ce qui concorde avec d’autres études. L’évolution de la pyramide des âges de la population dans les pays de l’OCDE pourrait être un facteur à l’origine de cette évolution.

  • En ce qui concerne les impôts sur le patrimoine, le dynamisme de l’impôt à court et à long terme a diminué après 2000. Les résultats ne sont pas statistiquement significatifs pour 1980-1999. La baisse du dynamisme à court terme durant la troisième période est probablement liée à l’atonie des marchés immobiliers dans les pays de l’OCDE après la crise financière mondiale.

  • En ce qui concerne les taxes sur les biens et services, le dynamisme à court et long terme de la TVA a augmenté entre 1980 et 2021. Le dynamisme à long terme des accises est le plus faible des six types d’impôts sur presque toutes les périodes, et n’a que légèrement augmenté depuis 1980, même si le dynamisme à court terme a sensiblement augmenté, quoique partant d’un niveau bas.

À des fins de comparaison,Tableau d’annexe 2.A.10 et Graphique d’annexe 2.A.6 montrent les estimations du dynamisme de l’impôt pour les trois périodes à l’aide des données relatives à l’impôt réel et au PIB. La plupart des conclusions tirées des données nominales sont valables pour le dynamisme de l’impôt réel, à quelques exceptions près concernant les résultats à long terme.

Dans le but d’élargir l’analyse des facteurs qui sous-tendent les tendances d’évolution des recettes dans les pays de l’OCDE, cette section examine l’interaction entre le dynamisme des recettes fiscales et trois autres facteurs socioéconomiques pertinents : le cycle conjoncturel, l’inflation et la structure démographique de la population.

De nombreuses études ont constaté que le dynamisme des recettes fiscales à court terme varie à différents stades du cycle conjoncturel, ce qui traduit des réponses asymétriques des recettes fiscales aux variations du PIB au cours des périodes d’expansion et de contraction de l’activité. Pour mieux comprendre la capacité des systèmes fiscaux dans les pays de l’OCDE à stabiliser l’économie au cours de différents cycles conjoncturels, le dynamisme des recettes fiscales à court terme est estimé au moyen de l’équation (3), en appliquant la méthode utilisée dans (Belinga et al., 2014[6]) et (Deli et al., 2018[7]).

lnTaxi,t=λilnTaxi,t-1-βilnGDPi,t-1+θi*Dummyi,t*lnGDPi,t+ϕi*1-Dummyi,t*lnGDPi,t+μi+ϵi,t (3)

L’équation (3) est un MCE avec régression de panel similaire à l’équation (2) mais inclut la dimension par pays représentée par i et les effets fixes par pays μi ainsi qu’une variable indicatrice. Dans l’équation, la variable indicatrice prend une valeur de un pour les années de croissance et une valeur de zéro pour les années de contraction.

Cette étude spéciale définit les années de croissance et de contraction selon deux scénarios : un cycle d’expansion et de récession modéré dans lequel les variations annuelles du PIB réel de plus de 0.5 % (-0.5 %) représentent une croissance économique (contraction économique) ; et un cycle d’expansion et de récession marqué dans lequel les variations du PIB réel de plus de 1.0 % (-1.0 %) représentent une croissance économique (contraction économique).

Le Tableau 2.5 montre que dans un cycle conjoncturel modéré, le dynamisme à court terme des recettes fiscales totales est globalement le même pendant les années de croissance et pendant les années de contraction de l’activité. Néanmoins, il est plus prononcé au cours des phases de contraction pour la plupart des types d’impôt, hormis les impôts sur le patrimoine et la TVA. Dans un cycle conjoncturel marqué, le dynamisme à court terme est beaucoup plus fort au cours des années de contraction de l’activité que pendant les années de croissance pour les recettes fiscales totales, l’IS, les CSS, les impôts sur le patrimoine et les droits d’accise.

Ces résultats montrent qu’en moyenne, les impôts dans les pays de l’OCDE sont plus dynamiques au cours des récessions que pendant les périodes de croissance, ce qui concorde avec les conclusions d’autres études (Belinga et al., 2014[6] ; Dudine et Jalles, 2017[9] ; Deli et al., 2018[7]). Ils indiquent également qu’à mesure que la récession économique s’intensifie, les recettes fiscales deviennent plus volatiles par rapport au PIB.

En 2022, l’inflation élevée dans les pays de l’OCDE a ravivé l’intérêt pour l’analyse de l’impact de l’inflation sur les recettes fiscales. Cette sous-section étudie les effets de l’inflation sur le dynamisme à court terme des recettes fiscales en suivant la même approche que précédemment, mais en utilisant une variable indicatrice qui prend une valeur de un pour les années d’inflation plus élevée et une valeur de zéro pour les années d’inflation plus faible. L’analyse est effectuée dans deux scénarios : dans un scénario de base, une inflation faible/élevée correspond à un taux d’inflation inférieur/supérieur à 2 %, qui est la cible d’inflation de la Banque centrale européenne ; dans un scénario extrême, une inflation faible correspond à un taux d’inflation inférieur à 1 % et une inflation élevée correspond à un taux d’inflation supérieur à 3 %.

Le Tableau 2.6 montre que dans le scénario de base, le dynamisme à court terme moyen dans les pays de l’OCDE est resté stable, indépendamment du niveau d’inflation, pour les recettes fiscales totales, l’IRPP, les impôts sur le patrimoine et la TVA. Il a été plus prononcé pendant les années d’inflation élevée pour les CSS et pendant les années d’inflation faible pour l’IS et les droits d’accise. Dans le scénario extrême, le dynamisme à court terme a été plus prononcé pendant les années d’inflation élevée pour les recettes fiscales totales et la TVA, et plus prononcé pendant les années d’inflation faible pour l’IS et les droits d’accise.

(OECD/WHO, 2020[28]) estime qu’un pays a une « société vieillissante » si la part des personnes âgées de 65 ans et plus est comprise entre 7 % et 14 % de la population totale, une « société âgée » si cette part est comprise entre 15 % et 20 % et une société « super âgée » si cette part est supérieure ou égale à 21 %. D’après ce critère de mesure, de nombreux pays de l’OCDE ont une société « âgée » : au cours des dernières décennies, la part de la population âgée de 65 ans et plus a pratiquement doublé en moyenne dans les pays de l’OCDE, passant de moins de 9 % en 1960 à plus de 17 % en 2019 (OECD, 2021[29]).

Pour analyser l’impact du vieillissement démographique sur le dynamisme des recettes fiscales, l’hypothèse retenue dans cette étude spéciale est que la société d’un pays est « jeune » si la part de sa population âgée de 65 ans et plus est inférieure à 15 %, et qu’elle est « âgée » si cette part est supérieure à ce seuil.

Les résultats rassemblés dans le Tableau 2.7 montrent que le dynamisme à court terme était beaucoup plus fort dans une « société jeune » pour les recettes fiscales totales, l’IS, les CSS et la TVA, tandis qu’il était légèrement plus prononcé pour l’IRPP et les impôts sur le patrimoine. Le dynamisme à court terme des droits d’accise était plus marqué dans une « société âgée », encore que la différence soit minime. Ces résultats laissent penser que les recettes fiscales étaient plus stables sur le cycle conjoncturel dans les pays ayant une population vieillissante.

Pour analyser la volatilité des recettes fiscales dans l’OCDE, cette étude spéciale estime le dynamisme des recettes fiscales totales et des recettes provenant de six principaux types d’impôt pour l’ensemble des 38 pays de l’OCDE entre 1980 et 2021. Elle constate que, dans les pays de l’OCDE, les recettes fiscales ont généralement progressé au même rythme que le PIB à long terme et ont affiché une volatilité similaire sur le cycle conjoncturel à court terme. Les recettes de l’IS et de la TVA ont été plus dynamiques que celles provenant d’autres types d’impôt. Les CSS et les droits d’accise étaient des sources de recettes plus stables au cours des phases de fluctuation économique à court terme. Le dynamisme à long terme des recettes fiscales totales et de la plupart des types d’impôt a augmenté depuis 1980, à l’exception de l’IS et des CSS.

Le dynamisme à court terme pour tous les impôts hormis les droits d’accise a fortement progressé entre 2000 et 2010, probablement en raison de l’impact asymétrique de la crise financière mondiale sur les recettes et sur le PIB en 2008-09, avant de décroître sur la période 2011-21. Le dynamisme à court terme était généralement plus marqué au cours des périodes de contraction de l’activité que pendant les phases de croissance économique. Il était également plus prononcé durant les périodes de forte inflation pour la plupart des impôts sauf l’IS et les droits d’accise. Les recettes fiscales étaient plus stables sur le cycle conjoncturel dans les pays ayant une population âgée.

Les résultats des estimations du dynamisme fiscal doivent être interprétés avec précaution car ces estimations sont influencées par les politiques fiscales mises en œuvre au cours de la période étudiée ; les estimations peuvent varier lorsqu’on supprime l’impact des politiques fiscales. Cette mise en garde plaide contre l’utilisation d’estimations historiques du dynamisme fiscal pour établir des prévisions quant à l’évolution future des recettes fiscales. En outre, du fait de l’utilisation du PIB comme base d’imposition indirecte, la réponse des recettes fiscales aux variations du PIB peut être en partie affectée par la façon dont les bases d’imposition réelles réagissent aux variations du PIB.

Une analyse plus poussée de la volatilité fiscale dans les pays de l’OCDE pourrait faire intervenir des estimations de l’élasticité fiscale afin de faire la distinction entre la réaction automatique des recettes fiscales aux variations du PIB et les effets des politiques fiscales discrétionnaires. Le dynamisme fiscal dans les pays non membres de l’OCDE pourrait aussi être estimé à partir de la base de données mondiale des Statistiques des recettes publiques (Encadré 2.5). En outre, en mesurant comment les recettes fiscales réagissent à des modifications des bases d’imposition et comment les bases d’imposition réagissent à des variations du PIB, on pourrait obtenir davantage d’informations sur les causes des variations du dynamisme fiscal et sur les raisons qui expliquent pourquoi il diffère entre impôts, entre pays et dans la durée.

References

[6] Belinga, V. et al. (2014), « Tax buoyancy in OECD countries », International Monetary Fund, Washington, D.C., https://www.imf.org/external/pubs/ft/wp/2014/wp14110.pdf.

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[9] Dudine, P. et J. Jalles (2017), « How buoyant is the tax system? New evidence from a large heterogeneous panel », IMF Working Papers, International Monetary Fund, Washington, D.C., https://www.imf.org/-/media/Files/Publications/WP/wp1704.ashx.

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[8] Haughton, J. (1998), « Estimating tax buoyancy, elasticity, and stability », African Economic Policy Paper, https://pdf.usaid.gov/pdf_docs/Pnace024.pdf.

[21] Lagravinese, R., P. Liberati et A. Sacchi (2020), « Tax Buoyancy in OECD Countries: New Empirical Evidence », Journal of Macroeconomics, vol. 63/C, http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0164070419302836.

[4] Mansfield, C. (1972), « Elasticity and Buoyancy of a Tax System: A Method Applied to Paraguay », IMF Staff Papers, vol. 19/2, pp. 425-446, https://www.jstor.org/stable/3866368.

[20] Mourre, G. et S. Princen (2019), « The Dynamics of Tax Elasticities in the Whole European Union », CESifo Economic Studies, pp. 204-235, https://academic.oup.com/cesifo/article-pdf/65/2/204/28704406/ify028.pdf.

[1] Musgrave, R. et M. Miller (1948), « Built-in Flexibility », The American Economic Review, vol. 38/1, pp. 122-128, https://www.jstor.org/stable/1801943.

[16] Newey, W. et K. West (1987), « A Simple, Positive Semi-definite, Heteroskedasticity and Autocorrelation Consistent Covariance Matrix », Econometrica, vol. 55/3, pp. 703-708, https://www.jstor.org/stable/1913610.

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[18] OECD (2022), « OECD National Accounts: Gross Domestic Product », dans OECD.Stat (database), OECD Publishing, Paris, https://stats.oecd.org/Index.aspx?DataSetCode=SNA_TABLE1 (consulté le 1 février 2023).

[17] OECD (2022), Revenue Statistics 2022: The Impact of COVID-19 on OECD Tax Revenues, OECD Publishing, Paris, https://doi.org/10.1787/8a691b03-en.

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[29] OECD (2021), Health at a Glance 2021: OECD Indicators, OECD Publishing, Paris, https://doi.org/10.1787/ae3016b9-en.

[25] OECD (2021), Revenue Statistics 2021: The Initial Impact of COVID-19 on OECD Tax Revenues, OECD Publishing, Paris, https://doi.org/10.1787/6e87f932-en.

[26] OECD (Forthcoming), Business income and tax arbitrage: implications for OECD tax systems.

[28] OECD/WHO (2020), Health at a Glance: Asia/Pacific 2020: Measuring Progress Towards Universal Health Coverage, OECD Publishing, Paris, https://doi.org/10.1787/26b007cd-en.

[14] Pesaran, M., Y. Shin et R. Smith (1999), « Pooled Mean Group Estimation of Dynamic Heterogeneous Panels », Journal of the American Statistical Association, vol. 94/446, pp. 621-634, https://www.jstor.org/stable/2670182.

[12] Pesaran, M. et R. Smith (1995), « Estimating long-run relationships from dynamic heterogeneous panels », Journal of Econometrics, vol. 68/1, pp. 79-113, https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/030440769401644F.

[3] Prest, A. (1962), « The Sensitivity of the Yield of Personal Income Tax in the United Kingdom », The Economic Journal, vol. 72/287, pp. 576-596, https://www.jstor.org/stable/2228439.

[5] Sobel, R. et R. Holcombe (1996), « Measuring the growth and variability of tax bases over the business cycle », National Tax Journal, vol. 49/4, https://www.journals.uchicago.edu/doi/epdf/10.1086/NTJ41789225.

[15] Stock, J. et M. Watson (1993), « A Simple Estimator of Cointegrating Vectors in Higher Order Integrated Systems », Econometrica, vol. 61/4, pp. 783-820, https://www.princeton.edu/~mwatson/papers/Stock_Watson_Ecta_1993.pdf.

[19] Torres-Reyna, O. (2007), Panel Data Analysis: Fixed and Random Effects using Stata, https://www.princeton.edu/~otorres/Panel101.pdf.

Notes

← 1. D’autres méthodes d’estimation de l’élasticité fiscale font intervenir des variables indicatrices correspondant aux politiques fiscales, en maintenant inchangés les paramètres de la politique fiscale (base et taux d’imposition, par exemple) et en utilisant l’indice de Divisia. Lorsque des informations fiables sont disponibles en quantité suffisante, la méthode de l’ajustement proportionnel produit les meilleurs résultats car elle peut prendre en compte les changements discrétionnaires de la politique fiscale, significatifs ou mineurs, sans introduire de biais.

← 2. (Dougherty, de Biase et Lorenzoni, 2022[10]) utilisent un modèle autorégressif à retards échelonnés estimé par les moindres carrés ordinaires en suivant une approche en une étape pour calculer le dynamisme des recettes fiscales à long terme dans les pays de l’OCDE pour différents types de recettes et niveaux d’administration. (Cornevin, Corrales et Angel, 2023[11]) utilisent un modèle à correction d’erreur en une étape avec trois estimateurs de « génération ». Ils définissent l’estimateur de la moyenne de groupe et l’estimateur de la moyenne de groupe agrégée en tant qu’estimateurs de « première génération » ; les estimateurs avec effets communs corrélés, qui tiennent compte de la dépendance transversale, sont définis en tant qu’estimateurs de « deuxième génération », et les estimateurs avec effets communs corrélés dynamiques sont les estimations de « troisième génération ».

← 3. Ces deux estimateurs sont également employés dans (Belinga et al., 2014[6]), (Dudine et Jalles, 2017[9]), (Deli et al., 2018[7]) et (Cornevin, Corrales et Angel, 2023[11]).

← 4. Bien que les données fiscales de certains pays de l’OCDE débutent en 1965, l’année de départ retenue pour l’analyse est 1980 afin de réduire les données manquantes tout en conservant un échantillon suffisamment large.

← 5. Ces pays sont l’Estonie, Israël, la Lituanie, la Lettonie, la République slovaque et la Slovénie.

← 6. L’écart type sert à mesurer la dispersion des données autour de leur moyenne.

← 7. Dans cette étude spéciale, « proche de l’unité » signifie que le dynamisme est compris entre 0.9 et 1.1, « supérieur à l’unité » signifie que le dynamisme est supérieur à 1.1, et « inférieur à l’unité » signifie que le dynamisme est inférieur à 0.9, dans un souci de simplicité.

← 8. Ce résultat est cohérent avec les conclusions d’autres études, par exemple : (Belinga et al., 2014[6]) ; (Belinga et al., 2014[6]) ; (Deli et al., 2018[7]) ; (Dougherty, de Biase et Lorenzoni, 2022[10]) ; (OECD, 2022[32]) ; et (Cornevin, Corrales et Angel, 2023[11]).

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