Indicateur C1. Quel est le montant des dépenses unitaires d’éducation ?

Les dépenses unitaires d’éducation chiffrent l’investissement consenti dans la scolarité de chacun de l’enseignement primaire à l’enseignement tertiaire. Dans les pays de l’OCDE, les dépenses unitaires s’élèvent en moyenne à près de 11 700 USD par an de l’enseignement primaire à l’enseignement tertiaire selon les chiffres de 2018. Cette moyenne occulte toutefois de grandes différences entre les pays membres et partenaires de l’OCDE. De l’enseignement primaire à l’enseignement tertiaire, les dépenses unitaires annuelles sont de l’ordre de 3 100 USD en Colombie et de 18 000 USD aux États-Unis et en Norvège et sont même supérieures à 24 900 USD au Luxembourg (voir le Tableau C1.1). Les facteurs qui poussent les dépenses unitaires à la hausse varient selon les pays et le niveau d’enseignement : les pays où les dépenses unitaires sont les plus élevées de l’enseignement primaire à l’enseignement tertiaire (comme les États-Unis et le Luxembourg) comptent aussi parmi ceux où les enseignants sont les mieux rémunérés dans l’enseignement primaire et secondaire (voir l’indicateur D3). À l’inverse, la Colombie a l’un des taux d’encadrement les moins élevés, ce qui fait baisser les coûts unitaires (voir l’indicateur D2).

Les dépenses unitaires annuelles peuvent aussi varier de manière significative au sein même des pays, en particulier dans ceux dont les dépenses d’éducation sont assurées par les gouvernements locaux (voir l’Encadré C1.1)

Les critères de répartition des ressources varient fortement entre les niveaux d’enseignement et reflètent largement le mode d’organisation de l’enseignement. L’enseignement reste essentiellement dispensé dans des cadres où l’organisation, les programmes, les méthodes pédagogiques et la gestion sont similaires dans l’ensemble. Ces caractéristiques communes tendent à se traduire par des tendances similaires de dépenses unitaires de l’enseignement primaire à l’enseignement post-secondaire non tertiaire. Dans l’ensemble, les pays de l’OCDE dépensent en moyenne par élève de l’ordre de 9 600 USD dans l’enseignement primaire et de 11 200 USD dans l’enseignement secondaire. Dans l’enseignement secondaire, en particulier dans le deuxième cycle, la filière influe fortement sur le niveau de dépenses. Dans l’ensemble, les dépenses unitaires sont plus élevées en filière professionnelle, qui requiert des équipements et des infrastructures spécifiques, qu’en filière générale. L’ampleur de la composante pratique en entreprise des programmes emploi-études influe aussi sur les dépenses au titre des formations et des salaires (voir le Tableau C1.1).

Dans les pays de l’OCDE, les dépenses unitaires privées sont de l’ordre de 1 800 USD en moyenne de l’enseignement primaire à l’enseignement tertiaire. Toutefois, l’enseignement tertiaire dépend plus du financement privé, ce qui explique pourquoi les dépenses privées, plus de 5 100 USD par étudiant, sont plus élevées qu’aux autres niveaux d’enseignement (voir l’indicateur C3 et le tableau C1.5 en ligne). Dans les pays de l’OCDE, les dépenses unitaires s’élèvent en moyenne à 17 100 USD dans l’enseignement tertiaire, contre 10 500 USD seulement dans l’enseignement primaire, secondaire et post-secondaire non tertiaire selon les chiffres de 2018. La moyenne dans l’enseignement tertiaire est toutefois faussée du fait des dépenses très élevées, de 24 500 USD à 47 700 USD, de quelques pays, surtout le Canada, les États-Unis, le Luxembourg, la Norvège, le Royaume-Uni et la Suède (voir le Tableau C1.1).

Les dépenses unitaires d’éducation augmentent avec le niveau d’enseignement dans la quasi-totalité des pays, mais l’ampleur des écarts varie sensiblement d’un pays à l’autre (voir le Tableau C1.1). Les pays de l’OCDE dépensent en moyenne 17 % de plus par élève dans l’enseignement secondaire que dans l’enseignement primaire. Ce pourcentage frôle ou passe la barre des 50 % en France, aux Pays-Bas et en République tchèque. Le Chili, le Danemark, Israël, le Mexique, la Pologne et la République slovaque dépensent toutefois plus par élève dans l’enseignement primaire que dans l’enseignement secondaire, et ce, en dépit du fait que le salaire des enseignants, un gros poste de dépenses, tend à augmenter avec le niveau d’enseignement. De même, les pays de l’OCDE dépensent en moyenne 22 % de plus par étudiant dans l’enseignement tertiaire (abstraction faite de la R-D) que par élève dans l’enseignement primaire. Les États-Unis, la Hongrie, le Mexique, le Royaume-Uni et la Turquie dépensent environ deux fois plus par étudiant dans l’enseignement tertiaire (abstraction faite de la R-D) que par élève dans l’enseignement primaire (voir le Tableau C1.1).

Dans les pays de l’OCDE, les dépenses au titre des services d’éducation proprement dits (dont le coût de l’enseignement et d’autres dépenses liées à l’enseignement) représentent en moyenne 89 % des dépenses unitaires totales d’éducation, de l’enseignement primaire à l’enseignement tertiaire ; ce pourcentage passe la barre des 90 % au Chili, en Lettonie, en Pologne et en Turquie. Dans un tiers environ des membres et partenaires de l’OCDE dont les données sont disponibles, la R-D et les services auxiliaires représentent de l’ordre de 15 % au moins des dépenses unitaires annuelles totales d’éducation, de l’enseignement primaire à l’enseignement tertiaire. Ce pourcentage atteint 20 % environ en Finlande et en République slovaque (voir le Graphique C1.3 et le tableau C1.6 disponible en ligne).

Cette tendance globale occulte toutefois une variation importante entre les niveaux d’enseignement (voir le Graphique C1.3). Dans l’enseignement non tertiaire (enseignement primaire, secondaire et post-secondaire non tertiaire), ce sont les services d’éducation qui représentent le plus gros poste de dépenses. Dans les pays de l’OCDE, les services d’éducation absorbent en moyenne 96 % (soit environ 10 000 USD) des dépenses unitaires totales de ces niveaux d’enseignement. Les services auxiliaires représentent toutefois un pourcentage égal ou légèrement supérieur à 10 % des dépenses unitaires en Finlande, en France, en Hongrie, en République slovaque, au Royaume-Uni et en Suède (voir le Graphique C1.3 et le tableau C1.6 disponible en ligne).

La part des services d’éducation dans les dépenses unitaires totales d’éducation varie davantage dans l’enseignement tertiaire, où le budget de la R-D peut être élevé (voir le Graphique C1.3). Dans les pays de l’OCDE, les services d’éducation représentent 68 % en moyenne du budget total de l’enseignement tertiaire. Abstraction faite de la R-D, les dépenses unitaires sont de l’ordre de 11 700 USD en moyenne dans les pays de l’OCDE : elles s’élèvent à 2 000 USD environ en Colombie et en Grèce, mais sont égales ou supérieures à 28 000 USD aux États-Unis et au Luxembourg (voir le Graphique C1.3 et le tableau C1.6 disponible en ligne).

Les dépenses unitaires tendent à être plus élevées dans les pays de l’OCDE où les activités de R-D sont en grande partie menées par les établissements d’enseignement tertiaire que dans ceux où ces activités sont essentiellement du ressort de l’industrie ou d’autres institutions publiques (voir le Graphique C1.3). Dans les pays de l’OCDE, la R-D et les services auxiliaires représentent 32 % en moyenne des dépenses unitaires totales de l’enseignement tertiaire. Dans six des pays membres et partenaires de l’OCDE dont les données sont disponibles, la R-D et les services auxiliaires représentent au moins 40 % des dépenses unitaires totales de l’enseignement tertiaire ; ce pourcentage est le plus élevé en Allemagne et en Suède (au moins 50 %) (voir le Graphique C1.3).

Toutefois, la part des services auxiliaires dans les dépenses unitaires tend à être plus élevée dans l’enseignement tertiaire qu’aux niveaux inférieurs d’enseignement (voir le Graphique C1.3). En moyenne, les services auxiliaires représentent 5 % seulement des dépenses dans l’enseignement tertiaire ; leur montant est même négligeable (moins de 100 USD par étudiant) au Danemark, en Finlande, en Israël, en Norvège, en République tchèque et en Suède. De tous les pays de l’OCDE, c’est aux États-Unis que la part des services auxiliaires est la plus élevée dans les dépenses unitaires de l’enseignement tertiaire (plus de 4 400 USD par étudiant) (voir le Graphique C1.3).

Les responsables politiques s’intéressent à la relation entre le budget de l’éducation et le rendement des systèmes d’éducation (OCDE, 2017[4]). Pour comparer le coût unitaire d’un niveau d’enseignement entre les pays, il est important de tenir compte non seulement des dépenses annuelles de ce niveau, mais également des dépenses cumulées sur la durée totale des études de ce niveau. Des dépenses unitaires élevées peuvent par exemple être compensées par l’existence de formations courtes ou par l’accessibilité moindre de certains niveaux d’enseignement. À l’inverse, un système d’éducation économe à en croire ses dépenses unitaires peut se révéler onéreux si l’effectif scolarisé est important et que les études sont longues.

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1. La catégorie « Primaire, secondaire et post-secondaire non tertiaire » inclut des programmes de l’enseignement préprimaire.

Les pays sont classés par ordre décroissant des dépenses totales au titre des établissements d’enseignement par élève/étudiant en équivalents temps plein.

Source : OCDE/ISU/Eurostat (2021), tableau C1.6, disponible en ligne. Consulter la section « Source » pour tout complément d’information et l’annexe 3 pour les remarques (https://www.oecd.org/education/education-at-a-glance/EAG2021_Annex3_ChapterC.pdf).

Comme l’enseignement primaire et secondaire relève généralement de la scolarité obligatoire dans les pays de l’OCDE, les dépenses unitaires cumulées de ces deux niveaux, soit entre l’âge de 6 et 15 ans, permettent d’évaluer le budget à consacrer à la scolarité obligatoire de chacun dans les conditions actuelles (voir le Graphique C1.1 et le tableau C1.7 en ligne). Les dépenses unitaires cumulées sont de l’ordre de 102 200 USD en moyenne entre l’âge de 6 et 15 ans dans les pays de l’OCDE. Le niveau théorique des dépenses unitaires cumulées d’éducation varie fortement entre les pays. L’Autriche, l’Islande, le Luxembourg et la Norvège dépensent plus de 150 000 USD par élève à ces deux niveaux d’enseignement, alors que la Colombie, le Mexique et la Turquie en dépensent moins de 50 000 USD.

La part des dépenses unitaires d’éducation dans le produit intérieur brut (PIB) par habitant est un indicateur qui tient compte de la richesse relative des pays de l’OCDE. Comme la scolarisation est généralisée (et le plus souvent obligatoire) aux premiers niveaux d’enseignement dans la plupart des pays de l’OCDE, rapporter les dépenses unitaires au PIB par habitant permet de déterminer si le budget consacré à la scolarité de chacun est proportionnel à la capacité financière des pays. Aux niveaux d’enseignement supérieurs, cet indicateur n’est plus aussi probant, car les taux de scolarisation varient fortement entre les pays. Dans l’enseignement tertiaire, cet indicateur peut par exemple être assez élevé dans les pays de l’OCDE qui consacrent une part relativement importante de leur richesse à un effectif relativement restreint d’étudiants.

Dans les pays de l’OCDE, les dépenses unitaires totales représentent en moyenne 26 % du PIB par habitant tous niveaux d’enseignement confondus (de l’enseignement primaire à l’enseignement tertiaire), plus précisément 23 % dans l’enseignement primaire, secondaire et post-secondaire non tertiaire et 37 % dans l’enseignement tertiaire. Certains des pays où les dépenses unitaires sont peu élevées peuvent toutefois investir relativement plus dans l’éducation en pourcentage de leur PIB par habitant. Au Portugal par exemple, les dépenses unitaires de la plupart des niveaux d’enseignement et le PIB par habitant sont tous deux inférieurs à la moyenne de l’OCDE, mais les dépenses unitaires de la plupart de ces niveaux sont supérieures à la moyenne en pourcentage du PIB par habitant (voir le tableau C1.4 en ligne).

La relation entre le PIB par habitant et les dépenses unitaires d’éducation est complexe. Elle est nettement positive dans l’enseignement non tertiaire (voir le Graphique C1.4). En d’autres termes, les dépenses unitaires tendent à être inférieures dans les pays moins riches que dans les pays plus riches. Cette relation est généralement positive dans l’enseignement non tertiaire, mais des différences s’observent même entre des pays dont le PIB par habitant est comparable, en particulier parmi ceux où il est supérieur à 30 000 USD. L’Autriche et les Pays-Bas affichent par exemple un PIB par habitant similaire (de l’ordre de 57 000 USD ; voir le tableau X2.1 à l’annexe 2), mais en affectent un pourcentage très différent à l’enseignement primaire, secondaire et post-secondaire non tertiaire. Dans l’enseignement non tertiaire, les dépenses unitaires représentent 27 % du PIB par habitant en Autriche, un pourcentage supérieur à la moyenne de l’OCDE (23 %), mais 21 % seulement du PIB par habitant aux Pays-Bas (voir le tableau C1.4 en ligne).

Dans l’enseignement tertiaire, les dépenses unitaires varient davantage entre les pays, tout comme leur part dans le PIB par habitant. Le Canada, les États-Unis et le Royaume-Uni dépensent par étudiant l’équivalent de 50 % au moins de leur PIB par habitant à ce niveau d’enseignement (voir le tableau C1.4 en ligne). Le pourcentage élevé du Royaume-Uni s’explique principalement par le montant extrêmement élevé du budget de la R-D, qui représente environ un quart des dépenses unitaires totales (voir le tableau C1.4 en ligne).

Les ressources des établissements privés sont comparables à celles des établissements publics. De l’enseignement primaire à l’enseignement tertiaire, les dépenses unitaires totales s’élèvent en moyenne à plus de 11 600 USD dans les établissements publics, contre un peu moins de 11 600 USD dans les établissements privés dans les pays de l’OCDE. Des différences marquées s’observent toutefois dans des pays tels que les États-Unis, la Grèce, Israël, les Pays-Bas, le Royaume-Uni et la Turquie où les dépenses unitaires sont 5 000 USD au moins plus élevées dans les établissements privés que dans les établissements pub. Elles sont en revanche (4 000 USD au moins) plus élevées dans les établissements publics que dans les établissements privés dans des pays comme l’Australie, l’Autriche, le Canada, la Corée, le Danemark, l’Islande, le Luxembourg et la République tchèque (voir le Tableau C1.2).

Les critères de répartition des ressources varient fortement entre le réseau public et le réseau privé et reflètent largement le mode d’organisation de l’enseignement. Dans l’enseignement primaire, secondaire et post-secondaire non tertiaire, les dépenses unitaires totales sont plus élevées dans les établissements privés que dans les établissements publics. Elles s’élèvent en moyenne à 11 600 USD par élève dans les établissements privés, soit 1 000 USD de plus que dans les établissements publics, dans les pays de l’OCDE. Dans l’enseignement tertiaire par contre, les dépenses totales par étudiant sont plus de 4 000 USD plus élevées dans les établissements publics que dans les établissements privés.

Les fonds publics financent naturellement les établissements publics, mais dans certains cas, une partie non négligeable de ces fonds peut être dirigée vers les établissements privés. Dans les pays de l’OCDE, les dépenses unitaires publiques de l’enseignement primaire à l’enseignement tertiaire sont en moyenne près de deux fois plus élevées dans les établissements publics (10 700 USD) que dans les établissements privés (5 700 USD). Toutefois, les écarts varient selon les niveaux d’enseignement. Les dépenses unitaires publiques s’élèvent en moyenne à 10 100 USD dans les établissements publics, soit 40 % environ de plus que dans les établissements privés (6 300 USD), dans l’enseignement non tertiaire, mais à 13 900 USD dans les établissements publics, soit près de trois fois plus que dans les établissements privés (4 700 USD), dans l’enseignement tertiaire (voir le Tableau C1.2).

L’évolution des dépenses d’éducation suit largement celle de la population d’âge scolaire et du budget de la rémunération des enseignants, l'un des principaux moteurs des dépenses d'éducation. La taille de la population d’âge scolaire a un impact sur l’effectif scolarisé et sur les ressources et les efforts d’organisation que les pays doivent consacrer à leur système d’éducation. Plus l’effectif à scolariser est important, plus la demande potentielle de services d’éducation est forte. Les dépenses unitaires peuvent également varier au fil du temps entre les niveaux d’enseignement, car les effectifs et les dépenses peuvent suivre des tendances différentes à chacun de ces niveaux.

Entre 2012 et 2018, les dépenses unitaires ont augmenté de 1.6 % par an en moyenne de l’enseignement primaire à l’enseignement tertiaire dans les pays de l’OCDE, alors que l’effectif scolarisé est resté stable (voir le Tableau C1.3 et le Graphique C1.5). Durant cette période, leur taux annuel de croissance a été positif dans tous les pays dont les données sont disponibles, sauf en Fédération de Russie, en Finlande, en Grèce et en Slovénie, où les dépenses unitaires ont diminué (de 0.1 % à 1.4 %) sous l’effet conjugué soit de la réduction du budget de l’éducation et d’une légère augmentation de l’effectif scolarisé, soit, comme en Fédération de Russie et en Slovénie, de l’augmentation moins rapide du budget que de l’effectif scolarisé. Dans certains pays membres de l’Union européenne, tels que l’Estonie, la Hongrie, la Lettonie, la Pologne, la République slovaque et la République tchèque, les taux élevés de croissance des dépenses unitaires (égaux ou supérieurs à 3 % par an) s’expliquent par la forte progression du budget et la diminution sensible de la croissance de l’effectif scolarisé durant la période à l’étude. En dehors de l’Union européenne, le Chili, l’Islande et la Turquie ont également fait état d’une augmentation des dépenses unitaires de l’ordre de 2 % ou plus par an en valeur réelle depuis 2012 (voir le Tableau C1.3).

Les effectifs scolarisés dans l’enseignement non tertiaire sont restés assez stables dans l’ensemble dans les pays de l’OCDE entre 2012 et 2018. Durant cette période, les dépenses ont progressé de 1.9 % par an en moyenne dans l’enseignement non tertiaire. Les dépenses unitaires ont augmenté de 1.8 % par an en moyenne entre 2012 et 2018 à ces niveaux d’enseignement. Les dépenses unitaires sont plus élevées en 2018 qu’elles ne l’étaient en 2012 dans la plupart des pays de l’OCDE, sauf au Danemark, en Finlande, en Grèce, au Luxembourg et en Slovénie. Elles ont progressé de plus de 4 % par an au Chili, en Colombie, en Hongrie, en Islande et en République slovaque sous l’effet conjugué d’une stabilisation ou d’un léger tassement des effectifs scolarisés et d’une augmentation sensible (de plus de 3 % par an) du budget total de l’enseignement non tertiaire entre 2012 et 2018. En revanche, l’augmentation des effectifs scolarisés est allée de pair avec une diminution des dépenses unitaires d’éducation en Finlande, au Luxembourg et en Slovénie (voir le Tableau C1.3).

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Les pays sont classés par ordre décroissant de la croissance annuelle moyenne des dépenses totales au titre des établissements d’enseignement primaire à tertiaire par élève/étudiant en équivalents temps plein.

Source : OCDE/ISU/Eurostat (2021), tableau C1.3. Consulter la section « Source » pour tout complément d’information et l’annexe 3 pour les remarques (https://www.oecd.org/education/education-at-a-glance/EAG2021_Annex3_ChapterC.pdf).

Dans l’enseignement tertiaire, les dépenses ont augmenté à un rythme légèrement moins soutenu qu’aux niveaux d’enseignement inférieurs : elles ont progressé de 0.8 % par an en moyenne entre 2012 et 2018. Elles ont également augmenté plus rapidement que les effectifs scolarisés durant cette période (en progression de 0.4 % par an en moyenne). Les pays de l’OCDE ont donc enregistré une augmentation moyenne de 0.7 % des dépenses unitaires durant cette période. Des écarts importants s’observent toutefois entre les pays. Parmi les pays membres et partenaires de l’OCDE dont les données sont disponibles, l’Allemagne, le Chili, la Colombie, la Finlande, la France, la Grèce, Israël, l’Italie, le Japon, la Lituanie, les Pays-Bas et la Turquie ont enregistré une baisse des dépenses unitaires dans l’enseignement tertiaire. Dans la plupart de ces pays, cette diminution s’explique en grande partie par l’augmentation rapide des effectifs scolarisés à ce niveau d’enseignement. Par contre, l’augmentation des dépenses unitaires de plus de 4 % dans l’enseignement tertiaire est imputable à l’augmentation du budget total et à la diminution des effectifs scolarisés en Estonie, en Hongrie, en Pologne, en République slovaque et en République tchèque (voir le Tableau C1.3).

Les services auxiliaires sont les services fournis par les établissements d’enseignement en marge de leur mission principale d’éducation. Il s’agit principalement de services à caractère social fournis aux élèves et étudiants. Dans l’enseignement primaire, secondaire et post-secondaire non tertiaire, ces services englobent la cantine, les soins de santé ainsi que le transport scolaire. Dans l’enseignement tertiaire, ils comprennent le logement (résidences d’étudiants), la cantine et les soins de santé.

Les dépenses au titre des services d’éducation comprennent toutes les dépenses en rapport direct avec l’enseignement que dispensent les établissements, soit la rémunération des enseignants, la construction et l’entretien des bâtiments scolaires, le matériel pédagogique et les manuels et, enfin, la gestion des établissements.

Par recherche-développement, on entend les activités de recherche menées par les universités et autres établissements d’enseignement tertiaire, qu’elles soient financées par des fonds institutionnels ou par des bourses ou des contrats proposés par des entités publiques ou privées.

Le taux annuel moyen de croissance est calculé sur la base du taux composé de progression géométrique qui permet de déduire un taux constant au cours de la période à l’étude.

Les dépenses unitaires par niveau d’enseignement sont calculées comme suit : le budget total du niveau considéré est divisé par l’effectif scolarisé à ce niveau converti en équivalents temps plein. Ne sont pris en compte que les établissements d’enseignement et les formations dont les données sur les effectifs et les dépenses sont disponibles. Les dépenses exprimées en devise nationale sont divisées par l’indice de parité de pouvoir d’achat (PPA) pour le PIB pour obtenir leur équivalent en dollars des États-Unis (USD). La conversion basée sur l’indice PPA est préférée à celle basée sur le taux de change du marché, car celui-ci subit l’influence de nombreux facteurs (taux d’intérêt, politiques commerciales, prévisions de croissance économique, etc.) sans grand rapport avec le pouvoir d’achat relatif du moment dans les différents pays de l’OCDE (voir l’annexe 2 pour davantage de précisions).

Les dépenses unitaires d’éducation des entités infranationales sont ajustées sur la base des PPA à l’échelle nationale. Des travaux plus approfondis s’imposent au sujet de la variation infranationale du coût de la vie pour ajuster les dépenses unitaires utilisées dans cette section.

Les dépenses unitaires d’éducation en pourcentage du PIB par habitant correspondent aux dépenses unitaires rapportées au PIB par habitant. Dans les pays de l’OCDE où les données sur les dépenses d’éducation et le PIB portent sur des périodes de référence différentes, les données sur les dépenses sont corrigées sur la base des taux nationaux d’inflation pour les aligner sur la période de référence des données du PIB (voir l’annexe 2).

Équivalent scolarisé à temps plein : le classement des pays de l’OCDE en fonction des dépenses unitaires annuelles d’éducation est influencé par les différences de définition des notions de scolarisation à « temps plein » et à « temps partiel », et d’« équivalent scolarisé à temps plein » entre les pays. Certains pays de l’OCDE comptabilisent tous les inscrits dans l’enseignement tertiaire comme scolarisés à temps plein, alors que d’autres mesurent l’intensité de leur scolarisation d’après les unités de valeur qu’ils ont obtenues à l’issue de modules spécifiques de cours pendant une période de référence donnée. Les pays de l’OCDE qui peuvent évaluer avec précision le taux de scolarisation à temps partiel affichent des dépenses apparemment plus élevées par équivalent scolarisé à temps plein que les pays qui ne peuvent établir de distinction entre les diverses modalités de scolarisation.

Dépenses de la filière professionnelle : les dépenses financées par les entreprises ne sont incluses que si la composante professionnelle s’inscrit dans des programmes emploi-études dont la composante scolaire représente au moins 10 % de la formation totale. Les dépenses des autres formations financées par les employeurs (dont toutes les composantes sont suivies en entreprise ou dont la composante professionnelle en entreprise représente au moins 95 % de la formation) sont exclues. Sont comprises dans les dépenses de la filière professionnelle la rémunération des enseignants et autres personnels ainsi que le coût du matériel pédagogique et des équipements. En sont exclus la rémunération et autres avantages versés aux personnes en formation.

Voir le Guide de l’OCDE pour l’établissement de statistiques internationalement comparables dans le domaine de l’éducation 2018 (OCDE, 2019[5]) pour de plus amples informations. Voir les notes spécifiques aux pays à l’annexe 3 (https://www.oecd.org/education/education-at-a-glance/EAG2021_Annex3_ChapterC.pdf).

Les données se rapportent à l’année budgétaire 2018 (sauf mention contraire) et proviennent de la collecte de données statistiques sur l’éducation de l’UNESCO, de l’OCDE et d’Eurostat (UOE) réalisée en 2020 par l’OCDE (pour plus de précisions, voir l’annexe 3 [https://www.oecd.org/education/education-at-a-glance/EAG2021_Annex3_ChapterC.pdf]). Les données de l’Afrique du Sud, de l’Arabie saoudite, de l’Argentine, de la Chine, de l’Inde et de l’Indonésie proviennent de l’Institut de statistique de l’UNESCO (ISU).

Les données relatives aux dépenses de 2012 à 2018 ont été mises à jour sur la base d’une enquête menée en 2020 et 2021 et ont été ajustées en fonction des méthodes et des définitions appliquées lors du dernier exercice UOE de collecte de données en date.

Les données infranationales sont actuellement disponibles dans huit pays : l’Allemagne, la Belgique, le Canada, la Colombie, l’Espagne, les États-Unis, la Lituanie et la Suisse. Les estimations infranationales ont été fournies par les pays sur la base de sources nationales. Les données infranationales proviennent d’une enquête spéciale menée par l’OCDE en 2021.

Références

[3] Blöchliger, H., B. Égert et K. Bonesmo Fredriksen (2013), « Le fédéralisme budgétaire et son impact sur l’activité économique, l’investissement public et la performance des systèmes éducatifs », Documents de travail du Département des Affaires économiques de l’OCDE, n° 1051, Éditions OCDE, Paris, https://dx.doi.org/10.1787/5k4695840w7b-en.

[1] Dougherty, S. et L. Phillips (2019), « The spending power of sub-national decision makers across five policy sectors », OECD Working Papers on Fiscal Federalism, n° 25, Éditions OCDE, Paris, https://dx.doi.org/10.1787/8955021f-en.

[2] Kim, J. et S. Dougherty (dir. pub.) (2018), Fiscal Decentralisation and Inclusive Growth, OECD Fiscal Federalism Studies, Éditions OCDE, Paris/Korea Institute of Public Finance, Seoul, https://dx.doi.org/10.1787/9789264302488-en.

[5] OCDE (2019), Guide de l’OCDE pour l’établissement de statistiques internationalement comparables dans le domaine de l’éducation 2018 : Concepts, normes, définitions et classifications, Éditions OCDE, Paris, https://dx.doi.org/10.1787/9789264305380-fr.

[4] OCDE (2017), Regards sur l’éducation 2017 : Les indicateurs de l’OCDE, Éditions OCDE, Paris, https://dx.doi.org/10.1787/eag-2017-fr.

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