Australie

Dans son allocution prononcée le 1er novembre 2021 à la COP26, le Premier ministre Scott Morrison a annoncé la multiplication par deux de l’engagement de l’Australie entre 2015-20 et 2020-25 (à savoir de 1 milliard AUD à 2 milliards AUD). Cette nouvelle enveloppe dépasse également de 500 millions AUD celle qui avait été engagée en décembre 2020 pour la période 2020-25, à savoir 1.5 million AUD. Elle sera intégrée au programme de développement du pays.

En tant que membre du Forum des Îles du Pacifique (FIP), l’Australie a adhéré à la Déclaration de Boe sur la sécurité régionale de 2018 et à la Déclaration de Kainaki II de 2019 pour une action urgente de lutte contre le changement climatique. Ces déclarations reflètent les positions des dirigeants membres du FIP, pour qui le changement climatique est une menace sans égale pour les moyens de subsistance, la sécurité et le bien-être des populations du Pacifique. Dans la droite ligne de ces déclarations, l’Australie s’est engagée à faire de la résilience face au changement climatique et aux catastrophes la priorité numéro un de son aide au développement, à l’instar des initiatives dirigées par les pays du Pacifique. 

L’Australie participe à la Coalition de la haute ambition pour la nature et les peuples et à la Global Ocean Alliance, et a souscrit à l’objectif de protéger 30 % des terres et des océans de la planète d’ici à 2030, qu’elle met en œuvre non seulement à l’échelle nationale, mais aussi au niveau international.  

L’Australie a affecté au financement climatique une enveloppe de 1.4 milliard AUD en 2015-20, alors que son engagement initial sur cinq ans était de 1 milliard. Cette somme incluait un soutien de 408 millions AUD pour la résilience des pays du Pacifique au changement climatique et aux catastrophes, soit plus que les 300 millions AUD engagés sur quatre ans (de 2016-17 à 2019-20).  

Comme indiqué plus haut, la multiplication par deux de l’engagement de l’Australie à l'égard du financement climatique mondial – à 2 milliards AUD – pour 2020-25 est un aspect clé de son engagement général à l'égard du changement climatique au travers de son programme de développement. Sur cette enveloppe, 700 millions AUD seront affectés spécifiquement aux investissements des pays du Pacifique dans les énergies renouvelables ainsi que dans la résilience au changement climatique et aux catastrophes ; cela inclura à la fois des investissements spécialement dédiés au climat, ainsi que la prise en compte des questions climatiques dans l’ensemble des investissements sectoriels.

L’Australie mesure l'évolution de ses financements en faveur du climat à l’aide des marqueurs statistiques de l’atténuation du changement climatique et de l’adaptation à ses effets établis d'un commun accord par les membres du CAD de l’OCDE. La méthodologie est adaptée au programme australien d'aide au développement et reflète ses modalités de mise en œuvre : bilatérale, régionale, mondiale et multilatérale. La volonté de l’Australie de faire preuve de transparence transparaît dans son rapport sur le financement accéléré, dans les quatre rapports bisannuels de la CCNUCC, les brefs rapports statistiques annuels sur l’aide publique au développement du pays ainsi que l’évaluation de l’aide à la lutte contre le changement climatique de l’Australie réalisée par un organisme indépendant en 2018. En mars 2020, une équipe coordonnée d’experts internationaux diligentée par la Convention-cadre des Nations Unies sur le changement climatique (CCNUCC) a décrit le 4e rapport bisannuel de l’Australie comme étant complet, transparent et conforme aux consignes de notification établies par la Convention.  

Dans son Livre blanc sur la politique étrangère de 2017, l’Australie reconnaissait que tous les pays doivent tenir compte du changement climatique dans leur planification et leur investissement à long terme. Elle s'y engageait à travailler en partenariat à la fois avec les pays développés et les pays en développement dans le but d’agir efficacement contre le changement climatique.  

Dans le cadre de la politique actuelle de l’Australie en matière de développement, le document Partnerships for Recovery: Australia’s COVID-19 Development Response a été diffusé le 29 mai 2020 pour faire face aux impacts de la pandémie de coronavirus. Ce document reconnaît que sur les 15 pays considérés comme les plus exposés aux risques de catastrophes et d’impacts liés au changement climatique, 10 se trouvent dans la région Indo-Pacifique. Les catastrophes et phénomènes météorologiques extrêmes pourraient bien aggraver les effets de la pandémie et nuire aux efforts visant à construire des nations prospères, stables et résilientes.  

Dans sa stratégie de lutte contre le changement climatique (CCAS) pour 2020-25, rendue publique en 2019, l’Australie fait sienne les objectifs de l’Accord de Paris en matière de lutte contre le changement climatique, tout en mettant l’accent sur l’instauration dans la région Indo-Pacifique d'un développement durable assorti d’une société inclusive et d’une sensibilité à la problématique femmes-hommes. Cette stratégie reconnaît que le changement climatique représente un risque majeur pour le développement durable et menace les efforts déployés dans le monde entier pour éradiquer la pauvreté.  

Le programme australien de développement intègre les obligations de protection de l’environnement stipulées dans la loi de 1999 sur la protection de l’environnement et la préservation de la biodiversité. Il respecte également des accords internationaux ratifiés par l’Australie et est en conformité avec le cadre pour un développement résilient dans le Pacifique, dont l’approche associe la réduction des risques de catastrophe et l’action climatique pour obtenir un développement durable.  

Le changement climatique a de plus en plus d'influence sur la politique du développement et les décisions d'investissement de l’Australie, et influera à l’avenir sur la planification et la gestion des risques à long terme. Il est donc pris en compte dans l’aide au développement fournie par le pays au travers d'une approche intégrant également la réduction des risques de catastrophe dans tous les secteurs du programme de développement australien.

Les « partenariats au service de la reprise » (Partnerships for Recovery) décrivent comment procède l’Australie avec toutes ses ressources disponibles (notamment dans les domaines suivants : diplomatie, défense, sécurité, liens commerciaux, capacités scientifiques et liens interpersonnels) pour, outre son aide au développement, relever les défis de la crise du COVID-19 dans la région Indo-Pacifique. L'accent est mis en priorité sur le Pacifique, le Timor-Leste et l’Indonésie. Ces partenariats visent surtout à accroître la sécurité sanitaire, à maintenir la stabilité sociale et à stimuler la reprise économique, autrement dit à jeter les bases d'une prospérité partagée et à établir les fondements de la sortie de crise. Les objectifs énoncés dans ces partenariats ont servi de base à l'élaboration de plans de développement en réaction à la crise du COVID-19 aux niveaux bilatéral, régional et mondial. Les nombreuses initiatives mises sur pied par l’Australie pour travailler avec des partenaires de la région dans le but de reconstruire sur de meilleures bases mettent également l’accent sur les solutions technologiques à faibles émissions.

La stratégie australienne de lutte contre le changement climatique comporte trois objectifs :

  • Promouvoir l’évolution vers un développement à faible émission dans la région Indo-Pacifique ;

  • Aider les pays partenaires à s'adapter au changement climatique ainsi qu'à planifier, se préparer et intervenir face aux impacts ;

  • Miser sur l’innovation pour faire face au changement climatique, notamment en encourageant l'investissement du secteur privé, en s'appuyant sur les savoirs traditionnels autochtones (comme les cultures sur brûlis) et en soutenant les solutions fondées sur la nature.

Cette stratégie préconise par ailleurs des activités spécifiquement liées au climat ainsi que l'intégration du changement climatique dans le programme de développement. Prenant appui sur cette stratégie, l’Australie intègre la question du changement climatique à toutes les étapes de l’élaboration des politiques ainsi que du cycle de gestion des programmes de développement. Le but est de s'assurer que l’ensemble des nouveaux investissements de grande ampleur qui sont réalisés tiennent compte – en s'y adaptant – des risques de changement climatique, de ses impacts (notamment pour les communautés vulnérables) ainsi que des possibilités d'aller vers un développement résilient au changement climatique et à faible émission. Les engagements de l’Australie en matière de financement climatique incluent des investissements ciblés sur le climat dans les différents programmes de développement, ainsi que l’intégration de l’action climatique dans les secteurs clés (par exemple : énergie propre, infrastructures, agriculture, eau, santé et gouvernance).  

La priorité numéro un du pays est d'accompagner les efforts d’adaptation et de renforcer la résilience dans le Pacifique. En témoigne le versement, ces quatre dernières années, de plus de 70 % en moyenne de ses financements bilatéraux, régionaux et internationaux au profit de programmes d’adaptation et de résilience, dont la majorité bénéficie aux petits États insulaires en développement (PEID) et aux pays les moins avancés (PMA).  

L’approche de l’adaptation et de la résilience adoptée par l’Australie consiste à relier et optimiser les actions menées aux niveaux local, national, régional et international afin de mieux gérer les risques climatiques, de protéger les communautés et d’accroître la résilience des économies. Le pays partage son expertise dans des domaines comme la gouvernance et la planification, la réforme économique, la climatologie et la météorologie, l’eau, l’agriculture, les infrastructures, ainsi que la préparation et la réponse aux catastrophes, avec des partenaires de la région dans le but de les aider dans leurs efforts pour lutter contre le changement climatique, améliorer les résultats en matière de développement et atteindre les Objectifs de développement durable. L’Australie considère que les dons et le renforcement des capacités jouent un rôle essentiel dans les secteurs où le financement privé n’est pas immédiatement disponible.

Conformément à l’objectif de sa stratégie de lutte contre le changement climatique préconisant de miser sur l’innovation, l’Australie accroît son soutien aux « solutions fondées sur la nature ». Elle financera à cet égard tout un éventail de programmes qui, utilisant différentes approches reposant sur la nature, génèrent des bienfaits à la fois en termes de biodiversité et de développement humain. 

L’Australie reconnaît que la mobilisation de fonds privés pour financer l’action climatique est capitale pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris et est importante pour promouvoir une reprise économique post-COVID-19 inclusive et durable. Elle comprend que les financements publics ne peuvent à eux seuls permettre de réaliser les investissements qui seront requis pour assurer la transition au cours des dix prochaines années. Son ministère des Affaires étrangères et du Commerce (DFAT) doit faire un usage stratégique des fonds publics pour éliminer les différents obstacles aux flux des fonds privés vers les pays en développement, le but étant de stimuler l’innovation et de faire en sorte que les projets d’infrastructure soient durables et résilients au changement climatique.  

Le dispositif de protection sociale et environnementale mis en place par le DFAT permet de prendre en compte les risques sociaux et environnementaux qui sont associés à tous les nouveaux investissements d’APD de quelque montant que ce soit. Ce dispositif inclut un processus d’examen approfondi à l'aide d'un outil permettant de déterminer si tel ou tel investissement risque d'accroître la vulnérabilité environnementale, climatique et/ou sociale et, si nécessaire, de s'assurer que des mesures de gestion des risques sont en place.  

L’Australie renforce ses capacités organisationnelles pour pouvoir intégrer les considérations climatiques dans tous ses programmes de développement, et pour mettre en œuvre cette approche à toutes les étapes de l’élaboration des politiques ainsi que du cycle de gestion des programmes de développement.  

Les lignes directrices et les principaux aspects à prendre en compte sont décrits dans le guide des programmes d'aide élaboré par l’Australie. Le pays est également en train d'actualiser les recommandations techniques et de renforcer les capacités institutionnelles de lutte contre le changement climatique. Dans ce contexte, le DFAT a conçu une nouvelle boîte à outils sur le changement climatique, l’énergie et l’environnement, qui permet à son personnel de se former en ligne. Ce ministère prépare en outre une formation sur mesure à l’intention des fonctionnaires chargés des programmes de développement australiens ; consacrée à la prise en compte des questions climatiques dans lesdits programmes, elle doit être mise en service au second semestre 2021.  

Le DFAT a également élaboré des lignes directrices sur le changement climatique et la réduction des risques de catastrophe, mais aussi sur des secteurs ayant un lien avec ces questions (infrastructures, agriculture et eau), ainsi que sur la comptabilité du financement climatique.

Tous les programmes de développement australiens doivent être assortis, lors de leur conception, d'un cadre de suivi et d'évaluation. Ils doivent en outre satisfaire à des normes minimales en termes de suivi et d'évaluation afin de s'assurer que les effets et les résultats de ces investissements peuvent être mesurés. Les évaluations indépendantes – pendant ou à l’issue de la mise en œuvre – jouent également un rôle clé en facilitant l’apprentissage et la prise de décisions.  

Le système de gestion de l’aide utilisé par le ministère DFAT – AidWorks – inclut un marqueur climatique à l’aide duquel tous les administrateurs de programmes doivent actualiser leurs données une fois par an.  

Les équipes qui conçoivent les programmes sont encouragées, pour ce faire, à tenir compte des conseils techniques et de la modélisation actuelle du climat. Dans la mesure du possible, les questions liées au changement climatique sont répertoriées dès la conception des programmes, afin de s'assurer qu’elles sont prises en compte pendant l’ensemble du processus, y compris lors de la phase de suivi et d’évaluation. Un accès insuffisant à des modélisations climatiques détaillées pour chaque pays – établies à l’aide des données les plus récentes du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) – limite la capacité de l’Australie à tenir compte des aspects climatiques pour ce qui concerne certains pays et certains secteurs. 

Les rapports annuels de suivi des investissements représentent le principal moyen d'évaluer l’efficacité et l’efficience de l’aide au développement australienne ainsi que d'intégrer l’évolution du climat dans tous les secteurs, signe de l’adoption d’une approche systémique. 

Le DFAT établit une note d’évaluation des performances afin de compléter la CCAS par un ensemble d'indicateurs climatiques potentiels qui aideront à établir des cadres de suivi et d'évaluation, pour lesquels le ministère essaiera de s'appuyer sur l’expérience d'autres membres du CAD. 

La démarche de l’Australie pour aider ses partenaires à concevoir et mener des actions pour mettre en œuvre leurs stratégies de transition commence par l’adaptation de son aide au développement afin qu’elle réponde aux priorités des pays de la région Indo-Pacifique ou de toute la zone. Pour cela, l’Australie intervient à différents niveaux : national, infranational et local auprès des communautés dans le but de répondre à leurs principales préoccupations. 

L’aide au développement fournie par l’Australie consiste à aider les États insulaires du Pacifique à respecter leurs contributions déterminées au niveau national (CDN), leurs plans nationaux d'adaptation (PNA) et autres plans, de manière à assurer leur propre transition vers des trajectoires de développement durables d’un point de vue environnemental, à faible émission de carbone et résilientes face au changement climatique, notamment en favorisant les infrastructures durables, résilientes et de qualité.  

Dans le cadre de sa démarche de rapprochement avec le Pacifique en 2016 et d’intensification de son soutien au développement de cette région, l’Australie a créé le partenariat Australie-Pacifique sur le climat (APCP) (75 millions AUD de 2017-18 à 2022-23), qui aide les pays du Pacifique à s’orienter vers un développement résilient face au changement climatique et aux catastrophes ainsi que vers une croissance bas carbone en leur fournissant des services d'information et des données scientifiques sur le climat et les catastrophes.  

Un exemple de coopération efficace sur le climat est le plan d'action sur le changement climatique de la Papouasie-Nouvelle-Guinée (PNG) établi conjointement par les gouvernements de l’Australie et de la PNG, dont le suivi est assuré par des hauts fonctionnaires des deux parties lors de réunions annuelles sur le changement climatique. Ce modèle de partenariat ouvert et constructif s’avère utile pour permettre à l’Australie de contrôler l’aide qu’elle apporte à la PNG pour mettre en œuvre ses plans et ses objectifs en matière climatique. 

L’Australie est attachée au cadre pour un développement résilient dans le Pacifique : approche intégrée de la gestion du changement climatique et des risques de catastrophe (FRDP) établi en 2016, qui fournit des lignes directrices facultatives à l’intention des États insulaires du Pacifique sous la forme d'une initiative conjointe. Le FRDP prône l’adoption, chaque fois que possible, d'approches intégrées pour surmonter et gérer le changement climatique et les risques de catastrophe. L’Australie finance directement le partenariat pour la résilience du Pacifique (PRP), doté de 600 000 AUD pour 2018-22, qui a été créé par les dirigeants des États du Pacifique pour superviser la mise en œuvre du FRDP. 

L’Australie aide des pays partenaires de la région Indo-Pacifique à respecter leurs engagements en vertu du Cadre de Sendai pour la réduction des risques de catastrophe sur la période 2015-30. À l’heure actuelle, plus de quatre personnes sur cinq exposées à des risques naturels vivent dans la région Indo-Pacifique. Avec le Cadre de Sendai, la responsabilité de l’action incombe principalement aux administrations nationales et aux autorités locales, mais la réduction des risques de catastrophe est une mission partagée relevant de la responsabilité de toutes les autres parties prenantes, dont les communautés elles-mêmes. Le programme australien de développement s'attache à renforcer la capacité – croissante – des pays partenaires de la région Indo-Pacifique à respecter cet engagement. Il s'appuie pour ce faire sur l’expertise technique des organes publics du pays tels que Geoscience Australia, l’Organisation de recherche scientifique et industrielle du Commonwealth et le Bureau météorologique australien. 

Les organisations multilatérales représentent des partenaires importants de l’Australie dans le cadre de sa lutte contre le changement climatique dans les pays en développement. L’Australie achemine une partie de son aide via des institutions comme le Fonds pour l’environnement mondial, la Banque mondiale, l’Institut mondial de la croissance verte et la Banque asiatique de développement, car elles fournissent un point unique de collecte des fonds. Ces organisations possèdent en outre des compétences de haut niveau et des ressources en matière de développement, et travaillent en étroite collaboration avec les administrations des pays en développement partenaires. Elles jouent par ailleurs un rôle important dans la mise en place d'un ordre fondé sur des règles en fournissant l’accès à des études et des informations de qualité, ainsi qu’à des conseils pour la formulation des politiques.

L’aide au développement fournie par l’Australie consiste à aider les États insulaires du Pacifique à respecter leurs CDN, leurs PNA et autres plans, de manière à assurer leur propre transition vers des trajectoires de développement durables d’un point de vue environnemental, à faible émission de carbone et résilientes face au changement climatique. Voici des exemples : 

  • Le pôle régional du Pacifique pour les CDN (Pacific NDC Hub) (doté de 500 000 AUD en 2018-20, puis de 500 000 AUD pendant la phase 2 en 2021-22) aide les pays et territoires insulaires du Pacifique à optimiser les ressources et l’expertise disponibles pour respecter leurs engagements à l’égard de l’Accord de Paris formulés dans leurs CDN et s'orienter vers un développement sobre en carbone. Ce pôle fournit des conseils et une aide technique, et promeut une collaboration régionale pour régler les difficultés de mise en œuvre des CDN rencontrées dans l’ensemble de la région. 

  • L’Australie met à la disposition des îles Salomon une enveloppe de 250 millions AUD sur dix ans – à partir de 2021 – pour un programme sur l'infrastructure afin de contribuer à la mise en œuvre de la politique nationale à l’égard du changement climatique 2012-17 ainsi que du plan national d'action pour l’adaptation de 2008 visant à créer une infrastructure économique résiliente. 

  • Au niveau régional, l’Australie coopère sur la question du changement climatique avec les principales organisations régionales du Pacifique comme le Secrétariat du Forum des îles du Pacifique (PIFS), la Communauté du Pacifique (CPS) et le Secrétariat du Programme régional océanien de l'environnement (PROE). L’Australie contribue à hauteur de 4.3 millions AUD par an en moyenne au budget de base du PROE, qui a autorité à l'échelle régionale pour gérer la question du changement climatique dans le Pacifique.  

  • Le projet « Resilient Boundaries for the Blue Pacific », doté de 3.5 millions AUD sur la période 2019-24, a pour objectif de mieux comprendre les impacts de l’élévation du niveau de la mer et autres effets du changement climatique sur les espaces maritimes du Pacifique et de mettre au point, sous la direction des pays de la région, des solutions techniques et juridiques. L’Australie travaille avec les pays du Pacifique à l’élaboration d'un droit international pour protéger les espaces maritimes en cas de montée des eaux. 

La CCAS sert de guide pour les travaux menés par l’Australie avec ses partenaires dans le cadre de la réalisation des objectifs de l’Accord de Paris, et fournit un cadre pour l’action climatique future. Cette stratégie reflète la prise de conscience qu’une gestion du changement climatique tenant compte de l’ensemble de la société – grâce à des activités qui, sur la base de données scientifiques, permettent de réduire les émissions polluantes (atténuation), de s’adapter aux impacts (adaptation) et de renforcer les systèmes (résilience) – aide les pays partenaires à obtenir de façon sûre des gains en matière de développement ainsi qu'à les amplifier. L’Australie adopte une approche de partenariat dans la région Indo-Pacifique afin d’aider cette dernière à réduire ses émissions, de même qu’elle cherche à répondre aux besoins et aux priorités des pays en développement, notamment ceux figurant dans leurs CDN, PNA et autres plans nationaux de développement. 

Les priorités de l’Australie en matière d’investissement sont définies en concertation avec les autorités des pays partenaires dans le cadre de plans de développement de plus grande ampleur, et tiennent compte des consultations qui sont organisées auprès de la société civile, des instituts de recherche et d’autres donneurs intervenant dans chaque pays. Le dialogue qui a lieu chaque année entre l’Australie et la Papouasie-Nouvelle-Guinée sur les questions climatiques en est un bon exemple. 

Le constat émanant de l’évaluation, en 2018, de l’aide fournie par l’Australie sur la question du changement climatique est qu'un pays progresse avec confiance dans la réalisation de ses CDN s'il évolue dans un environnement propice et stimulant. Chaque pays, chaque contexte régional, est unique et présente, en tant que système, des points d’entrée et des opportunités distincts pour permettre à une aide extérieure de contribuer efficacement à l’action climatique. 

L’Australie reconnaît que la mise en place de cadres réglementaires et de gouvernance donnant à des investisseurs la confiance d'intervenir dans des pays en développement est un aspect extrêmement important pour attirer des fonds privés afin de financer la gestion du changement climatique. Le programme australien de développement instaure une collaboration avec les pays partenaires de la région Indo-Pacifique afin de repérer les obstacles (notamment réglementaires) à l’investissement privé et d'y remédier. 

L’Australie adopte une approche faisant appel à l’ensemble des administrations pour fournir un appui aux pays partenaires et renforcer leurs capacités. Cela consiste à solliciter l’expertise spécialisée de divers organismes publics et partenaires non gouvernementaux dans des domaines permettant des adaptations efficaces au changement climatique tels que : climatologie et météorologie, gouvernance et planification, réforme économique, eau, agriculture, infrastructures, réduction des risques de catastrophe, préparation et intervention. L’Australie partage son expertise avec les pays partenaires de la région de manière à les aider à faire face au changement climatique, à améliorer leurs résultats en termes de développement et à atteindre les Objectifs de développement durable. 

Par ce soutien, l’Australie vise à trouver un équilibre entre l’atténuation et l’adaptation. Dans la pratique des financements climatiques fournis à sa région, elle a privilégié l’adaptation et la résilience, ses pays partenaires exprimant une forte demande de soutien en la matière.  

Le soutien de l’Australie au développement à faible émission se manifeste notamment par le renforcement des capacités, la mise en place d’infrastructures pour les énergies renouvelables et l’aide à la planification énergétique à long terme des pays partenaires. En adaptant l’aide au développement australienne aux priorités des pays du Pacifique ou de la région et en tenant compte des priorités et des atouts de l’Australie, la CCAS privilégie les domaines d’action suivants pour aider la région à réduire ses émissions : 

  • Aider les pays en développement de la région Indo-Pacifique à investir dans des technologies énergétiques propres. Cela comprend le soutien au développement des énergies renouvelables dans leur mix énergétique (notamment les énergies solaire, éolienne, hydraulique et géothermique ainsi que l’énergie des courants marins et celle issue de la biomasse) ainsi qu’à l’amélioration de l’efficacité énergétique. 

    • L’Australie possède de l’expérience dans les systèmes hybrides hors réseau de faible ampleur, les technologies de transmission ainsi que les technologies de l'information permettant l’intégration au réseau ainsi que l’efficacité énergétique de l'industrie, des bâtiments, des normes et des appareils. 

    • L’Australie souhaite faire en sorte que les technologies énergétiques propres soient modulables, accessibles et faciles à mettre en œuvre. 

    • L’aide au développement australienne va également cibler le secteur des infrastructures afin de remédier aux goulets d'étranglement, contribuer à l’amélioration de l’environnement opérationnel et permettre au secteur privé de répondre aux besoins énergétiques grâce à des solutions à faibles émissions. 

  • Investir dans le secteur des terres et les océans, en sachant que les CDN de nombreux pays en développement citent le secteur des terres et l’agriculture comme des priorités en matière d'atténuation. 

    • L’Australie possède de l’expérience dans la gestion du secteur des terres et l’utilisation des technologies agricoles, ainsi que dans les systèmes de mesure, de notification et de vérification de la réduction des émissions dans ce secteur. 

    • Les bonnes pratiques consistent à adopter une approche territoriale plus radicale, en ayant conscience qu'une séquestration importante se produit dans les paysages non forestiers tels que les pâturages, les marécages, les tourbières et les terres agricoles. 

    • En tant qu’État insulaire, l’Australie aide également les pays en développement à protéger et restaurer les écosystèmes océaniques côtiers qui absorbent le carbone bleu, tels que les mangroves, les marais salants et les herbiers marins, aujourd'hui considérés comme des solutions fondées sur la nature. Un grand nombre de ces investissements procurent également des bienfaits en termes d’adaptation. 

  • Investir dans les villes et les transports durables, en sachant que la croissance future des émissions devrait se produire en majorité dans les zones urbaines. 

    • L’Australie va partager son expérience de la mise en place de villes viables et durables avec les pays de la région, en intégrant des approches socioéconomiques pour accroître la participation, la résilience et le bien-être des populations. 

    • L’Australie va également se concentrer sur les compétences et les technologies d’atténuation, notamment les matériaux de construction à faibles émissions, les bâtiments peu gourmands en énergie, les systèmes de transport intelligents et durables, ainsi que les infrastructures et les systèmes de gestion de l’eau et des déchets durables. 

L’Australie est consciente du rôle que joue l’énergie pour obtenir une croissance économique inclusive et durable, notamment au regard de l’augmentation des échanges et des débouchés à l’exportation. Son aide consiste principalement à trouver un équilibre entre la nécessité de répondre aux besoins énergétiques et l'adoption progressive de sources d’énergie renouvelables rentables pour aider les pays en développement à atteindre les objectifs énoncés dans l’Accord de Paris. Les programmes australiens d'aide au développement bilatéraux et régionaux ne soutiennent aucun projet relatif aux combustibles fossiles. 

Depuis plus de vingt ans, l’Australie axe ses projets de développement sur l’adaptation au changement climatique ainsi que sur la préparation et la réponse aux catastrophes, en particulier dans le Pacifique, et elle continuera à privilégier les investissements dans ces domaines. L’adaptation est une priorité dans la région de l’Océanie, en particulier dans le Pacifique, et plus de 70 % du financement climatique affecté par l’Australie aux niveaux mondial, bilatéral et régional soutient des programmes d’adaptation et de résilience, principalement à l’intention des PEID et des PMA. 

L’Australie reconnaît la nécessité de mettre en œuvre des approches ciblées et personnalisées qui tiennent compte de la situation et des priorités de chaque pays. Comme indiqué dans la CCAS, les investissements de l’Australie privilégient trois grands domaines : 

  • la gouvernance et la planification de l’adaptation, notamment via les plans nationaux d’adaptation des pays partenaires ; 

  • les programmes d’adaptation effective visant à accroître la résilience des collectivités dans les pays partenaires, en particulier des plus vulnérables ;  

  • les investissements renforçant les efforts d’adaptation dans des domaines mutuellement prioritaires comme les infrastructures, les sciences, la recherche et les études météorologiques, l’agriculture, la pêche, l’eau et les solutions fondées sur la nature. 

Compte tenu du caractère contextuel des risques climatiques et de la variété des options d’adaptation disponibles, l’Australie recense les priorités en matière d’adaptation pays par pays – avec un soutien technique et financier approprié –, et en s'appuyant sur les PNA et les plans de développement correspondants. À un niveau plus général, les actions d’adaptation peuvent être engagées dans tous les domaines suivants : gouvernance et planification, réforme économique, climatologie et météorologie, eau, agriculture, infrastructures, préparation et réponse aux catastrophes ; elles peuvent aussi promouvoir un développement durable et en faire partie. Une bonne préparation suppose des actions d’adaptation s'appuyant sur des données et permettant de prendre des décisions en pleine connaissance des risques, avec des processus inclusifs faisant participer les femmes, les jeunes et les handicapés et mettant à profit les savoirs des populations autochtones. 

L’Australie considère que les solutions fondées sur la nature procurent généralement, en plus des bienfaits en termes d’adaptation, des avantages importants au regard du renforcement des écosystèmes naturels qui assurent la sécurité alimentaire des communautés et leur offrent des débouchés économiques. Cela concerne les écosystèmes côtiers qui absorbent le carbone bleu (comme les mangroves, les marais salants et les herbiers marins), les autres écosystèmes côtiers comme les récifs coraliens, et les paysages tels que les pâturages, les marécages, les tourbières et les terres agricoles. Des synergies se mettent en place entre les investissements prioritaires visant à réduire les émissions et ceux destinés à faciliter l’adaptation et à renforcer la résilience, compte tenu des bienfaits simultanés qu'ils génèrent fréquemment en termes d'atténuation et d’adaptation ainsi que des importantes difficultés d'adaptation associées aux secteurs de l’énergie et des terres, aux forêts, aux océans et aux villes. Il est important de renforcer la résilience des communautés dans tous ces domaines, en particulier pour réduire les risques de catastrophe ainsi que les autres impacts du changement climatique. 

La CCAS repose sur des principes communs comme le renforcement de la protection environnementale et de la biodiversité. La prise en compte du changement climatique dans la politique et les programmes australiens d'aide au développement peut procurer d'autres avantages environnementaux, par exemple en contribuant à la préservation de la biodiversité. 

L’Australie reconnaît le rôle important des solutions fondées sur la nature à l’égard de défis tels que le changement climatique, ainsi que leurs bienfaits pour la biodiversité et pour la société. Elle apporte son soutien à toute une série d’initiatives travaillant sur ces types de solutions, comme par exemple la Coalition de la haute ambition pour la nature et les peuples, qui agit pour la protection de la biodiversité. Le pays dirige en outre le Partenariat international pour le carbone bleu et le Partenariat Asie-Pacifique pour la protection de la forêt tropicale ; il est aussi l'un des membres fondateurs de l’Initiative internationale sur les récifs coraliens. 

Dans son soutien bilatéral aux infrastructures, l’Australie adopte une approche proactive et fondée sur des données empiriques pour gérer les risques que représente le changement climatique au regard de la construction d’infrastructures dans la région Asie-Pacifique. À titre d’exemple, en finançant la construction du marché de Gizo (3.5 millions AUD sur la période 2016-19) dans les îles Salomon, l’Australie s’est assurée qu’il pouvait résister à un cyclone de catégorie 5 et à l'élévation du niveau de la mer. Cela montre que la conception et la construction des installations peuvent permettre d'accroître la résilience face à l’intensification des menaces liées au changement climatique et des risques naturels. 

Le mécanisme australien de financement d’infrastructures dans le Pacifique (AIFFP) fournit aux pays de la région et au Timor-Leste un accès à des capitaux pour financer des infrastructures économiques inclusives, résilientes et de qualité. Les membres de l’AIFFP travaillent en collaboration avec les pays du Pacifique et le secteur privé pour concevoir des projets garantis et à fort impact, financés à l’aide de prêts (à hauteur de 1.5 milliard AUD) et de dons (jusqu'à 500 millions AUD). L’AIFFP a été créé pour prendre en compte les risques liés aux phénomènes météorologiques extrêmes et aux aléas naturels lors de l’évaluation des projets ainsi que de la conception, la construction et l’entretien des infrastructures.  

L'un des projets financés par l’AIFFP est la ligne de transmission du projet hydroélectrique sur le fleuve Tina, qui acheminera de l’électricité d’origine renouvelable jusqu'à Honiara. Ce projet représente le plus gros financement climatique de l’Australie dans le Pacifique. Il permettra aux îles Salomon d'abandonner les énergies thermiques, de renforcer leur sécurité énergétique, de réduire leur exposition à la volatilité des prix mondiaux des combustibles, et de respecter à 100 % leurs engagements en termes de réduction des émissions pris dans le cadre de l’Accord de Paris.  

« Partnerships for Infrastructure » (P4I) est l'initiative phare de l’Australie pour la construction d’infrastructures en Asie du Sud-Est (2020-24). Sa mission est de contribuer à l’installation d’infrastructures de qualité – notamment dans le secteur de l'énergie – qui favorisent une croissance résiliente et inclusive dans la région concernée. La P4I fournit une aide flexible aux pays partenaires d’Asie du Sud-Est et à l’Association des nations d’Asie du Sud-Est (ANASE) sous la forme de partenariats entre administrations, de services consultatifs privés de haut niveau, de partages de connaissances et d’activités en réseau.

L’Australie est également membre exécutif de la Coalition pour des infrastructures résilientes aux catastrophes (CDRI), coprésidée par le Royaume-Uni et l’Inde. Le but de cette coalition est de renforcer la résilience des infrastructures afin de garantir un développement durable conduisant à l’accès universel aux services de base et, de ce fait, à la prospérité. 

L’Australie finance plusieurs programmes favorisant la transition vers des trajectoires de développement durables d’un point de vue environnemental, à faible émission de carbone et résilientes face au changement climatique, en particulier dans le Pacifique : 

  • L’Australie soutient des programmes centrés sur les solutions fondées sur la nature, qui produisent des effets au regard du changement climatique, de la biodiversité et de la société. L’initiative Climate Resilient by Nature (La résilience au changement climatique par nature), dotée de 9.5 millions AUD sur la période 2021-23, est un programme flexible qui soutient un ensemble d'activités menées par les collectivités pour lutter contre le changement climatique dans le Pacifique. Le programme « Pacific Blue Carbon » (Carbone bleu dans le Pacifique), doté de 6 millions AUD sur la période 2018-24, vise quant à lui à protéger et restaurer les écosystèmes absorbant le carbone bleu, de manière à générer des bienfaits pour la biodiversité, les moyens de subsistance ainsi qu’en termes d'atténuation du changement climatique et d’adaptation à ses effets.  

  • Le Centre australien pour la recherche agricole internationale (ACIAR) s'appuie sur des partenariats internationaux pour favoriser la recherche sur l’amélioration de la productivité et de la durabilité des systèmes agricoles dans les pays en développement. La stratégie de l’ACIAR pour la période 2018-27 est de mettre l’accent sur l'atténuation du changement climatique et l’adaptation à ses effets, ainsi que sur le renforcement des capacités dans les pays partenaires. Le nouveau programme de l’ACIAR sur le changement climatique vise à aider les pays en développement de la région Indo-Pacifique à engager des actions plus ambitieuses et plus radicales concernant l'atténuation du changement climatique et l’adaptation à ses effets. 

  • Avec son initiative d’exportation des techniques traditionnelles de gestion des incendies (dotée de 3.85 millions AUD pour 2017-21), l’Australie fait connaître les pratiques autochtones de gestion des incendies. L’approche consiste à associer les savoirs traditionnels et les données satellites pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, améliorer la gestion des terres et produire des avantages économiques grâce aux recettes générées sur le marché international du carbone. La première mise en œuvre de cette initiative est un projet pilote mené au Botswana dans la région d’Okavango Zambezi, où les feux de savane sont les plus fréquents au monde. 

  • Le Réseau consultatif pour le financement privé (PFAN), qui réunit des experts mondiaux du financement du climat et de l’énergie propre, facilite la conception de projets sur le sujet dans les économies émergentes. Depuis 2006, le PFAN a recueilli plus de 2 milliards USD pour 155 projets ayant permis d'accroître la capacité de production d’énergie propre de 1.2 mégawatts et d’éviter plus de 4 mégatonnes d’émissions de carbone par an. L’Australie aide le PFAN à identifier et à parrainer des entrepreneurs travaillant dans le domaine du climat et de l’énergie propre et les met en relation avec des investisseurs privés pour remédier au manque de canaux d’investissement de qualité, un défi de taille pour accroître le financement climatique dans les pays en développement.  

S'il est vrai que tous les pays vont ressentir les effets du changement climatique, les pays en développement, et en particulier les PEID et les PMA, sont à la fois plus exposés et plus vulnérables, tout en possédant moins de dispositifs de soutien ainsi que moins de capacités et de ressources pour supporter les chocs. Les risques qu'ils encourent sont plus grands car ils ont peu accès aux données, études et technologies relatives au climat. Tous les États insulaires du Pacifique soutenus par l’Australie sont des PEID et sont particulièrement vulnérables aux impacts du changement climatique.  

L’aide au développement de l’Australie inclut une enveloppe de 500 millions AUD pour le financement climatique dans le Pacifique de 2020 à 2025. Cela représente une augmentation par rapport aux 408 millions AUD versés en 2016-20 aux États insulaires du Pacifique pour accroître la résilience de leur infrastructure sociale, promouvoir les solutions à base d'énergies renouvelables, améliorer la sécurité hydrique et alimentaire, réduire les impacts sanitaires du changement climatique et renforcer les dispositifs de réponse aux catastrophes. 

L’examen du programme d'aide australien par les autres membres du CAD de l’OCDE (en mars 2018) a relevé la volonté de l’Australie d'apporter des réponses aux défis uniques rencontrés par les PEID, ainsi que son utilisation efficace des canaux régionaux et multilatéraux pour acheminer son soutien aux pays du Pacifique, soutien qui est resté indéfectible. 

Les PEID du Pacifique se trouvent au centre des activités d'aide au développement de l’Australie depuis quelque temps, et plusieurs projets ont été présentés plus haut. Pour en savoir plus sur le soutien apporté par l’Australie aux enjeux climatiques dans les pays du Pacifique, se reporter à l’adresse : https://www.dfat.gov.au/geo/pacific/development-assistance/climate-change-and-resilience

  • L’Australie a également favorisé la participation des femmes du Pacifique aux processus de négociation sur le climat en organisant à leur intention un atelier de formation aux négociations sur le changement climatiquehttps://wedo.org/learning-leading-pacific-women-climate-negotiators-train-for-the-future/ (1.4 million AUD sur 2017-21), qui a contribué à la hausse du nombre de représentantes du Pacifique aux discussions de la CCNUCC. 

  • L’Australie a contribué à hauteur de 12 millions AUD de 2009 à 2020 – par l’intermédiaire du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et du programme de microfinancements du Fonds pour l’environnement mondial (FEM) – à un programme pour l'adaptation communautaire aux changements climatiques, qui a été mené dans 41 pays, pour la plupart des PEID. Ce programme a accordé de petites subventions pour des projets qui, conçus par les communautés et ayant trait à différents domaines (dont l’agriculture, l’eau, les moyens de subsistance et le tourisme), ont permis d'accroître la résilience des intéressées. Plusieurs de ces projets ont contribué à la révision et l’élaboration des politiques nationales/infranationales.  

L’Australie aide les PEID à accéder au financement climatique par l’intermédiaire de plusieurs initiatives, dont les suivantes : 

  • Le partenariat australien pour le financement climatique (ACFP), doté de 140 millions AUD, vise à accélérer l'investissement du secteur privé dans des solutions à faibles émissions et résilientes au changement climatique dans le Pacifique et en Asie du Sud-Est. L’ACFP, géré par la Banque asiatique de développement, a pour but de mobiliser des financements climatiques supplémentaires dans la région Indo-Pacifique. 

  • L’Australie s’est associée à la plateforme de financement mixte Convergence pour mettre en place dans la région Indo-Pacifique un guichet de financement doté de 3.3 millions AUD visant à soutenir la conception de structures innovantes, à financement mixte, pour le climat ; la somme de 300 millions AUD devrait être levée auprès d'investisseurs publics et privés. Ce guichet a financé la conception de trois projets de financement climatique (870 000 AUD) ayant trait à des investissements dans les énergies renouvelables ainsi qu'à la construction d’infrastructures de petite taille offrant une résilience face au changement climatique dans le Pacifique. Ces projets, qui en sont au stade préparatoire, devraient rapporter 216 millions AUD sous forme de capitaux mixtes. 

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